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    2. Ulysses
    3. Chapitre 84
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    l’armée d’Irlande, au sujet de la renaissance des anciens sports gaéliques et de l’importance de la culture physique, comme elle était comprise en Grèce ancienne, dans la Rome antique et dans l’ancienne Irlande, pour l’amélioration de la race. Le vénérable président de cette noble association occupait le fauteuil et l’assistance était nombreuse. Après un discours instructif du président, orateur hors pair qui s’exprimait avec une puissante éloquence, un débat s’ensuivit, aussi animé qu’instructif et qui ne se départit jamais des critères d’excellence en usage, sur la désirance de la renaissance des anciens jeux et des anciens sports pratiqués par nos premiers ancêtres panceltiques. M. Joseph M’Carthy Hynes, l’artisan bien connu et unanimement respecté de la cause de notre langue, lança un appel éloquent pour la résurrection des anciens sports et passe-temps gaéliques, pratiqués matin et soir par Finn Mac Cool131 afin de faire revivre les meilleures traditions de force et de prouesse viriles qui nous ont été léguées par les âges anciens. L. Bloom, qui avait épousé la cause contraire, fut accueilli avec un mélange d’applaudissements et de sifflets et le président très en voix mit un terme à la discussion, cédant à des requêtes répétées et aux chaleureux vivats dont résonnait la totalité de cette salle archicomble, en déclamant avec une sensibilité remarquable des vers toujours verts de notre immortel Thomas Osborne Davis (heureusement si bien connus de tous qu’il n’est pas nécessaire de les réciter ici) Une nation à nouveau, dans l’interprétation desquels notre vétéran patriote, notre champion on peut le dire sans craindre d’être contredit, a été jusqu’à se surpasser lui-même. Le Caruso, le Garibaldi irlandais était dans une forme superlative et l’on profita du meilleur de sa voix de stentor dans cet hymne consacré, chanté comme seul notre citoyen sait le chanter. Cette superbe manifestation vocale de tout premier plan, qui par sa qualité supérieure a encore accru dans des proportions remarquables sa réputation déjà internationale, fut frénétiquement applaudie par un large public au sein duquel on se doit de mentionner la présence de nombreuses notabilités ecclésiastiques ainsi que des représentants de la presse, du barreau et d’autres professions libérales. Après quoi la séance fut levée.

    Parmi les membres du clergé présents132, on citera le très révérend William Delany, de la Compagnie de Jésus, docteur ès lettres ; le très rév. Gérald Molloy, docteur en théologie ; le rév. P.J. Kavanagh, de la communauté du Saint-Esprit ; le rév. T. Waters, prêtre catholique ; le rév. John M. Ivers, curé ; le rév. P.J. Cleary, de l’ordre de Saint-François ; le rév. L.J. Hickey, de l’ordre des Dominicains ; le très rév. Fr. Nicholas, de l’ordre des Capucins ; le très rév. B. Gorman, de l’ordre des Carmes ; le rév. T. Maher, de la Compagnie de Jésus ; le très rév. James Murphy, de la Compagnie de Jésus ; le rév. John Lavery, des Pères de la congrégation de la Mission ; le très rév. William Doherty, docteur en théol. ; le rév. Peter Fagan, de l’ordre des maristes ; le rév. T. Brangan, de l’ordre de Saint-Augustin ; le rév. J. Flavin, prêtre catholique ; le rév. M.A. Hackett, prêtre catholique ; le rév. W. Hurley, prêtre catholique ; le très rév. Mgr M’Manus, vicaire général ; le rév. B.R. Slattery, de l’ordre de Marie Immaculée ; le très rév. M.D. Scally, curé ; le rév. F.T. Purcell, de l’ordre des Prêcheurs ; le très rév. chanoine Timothy Gorman, curé ; le rév. J. Flanagan, prêtre catholique. Parmi les laïcs citons P. Fay, T. Quirke, etc., etc.

    — À propos d’exercice violent, fait Alf, vous y étiez au match Keogh-Bennett ?

    — Non, dit Joe.

    — J’ai entendu dire qu’Untel avait ramassé un bon cent livres dans l’affaire, fait Alf.

    — Qui ? Flam ? demande Joe.

    Et Bloom qui dit :

    — Ce que je voulais dire à propos du tennis, par exemple, c’est l’agilité et l’entraînement au coup d’œil.

    — Ouais, Flam, dit Alf. Il racontait partout que Myler dessoûlait pas pour faire monter la cote et pendant ce temps-là l’autre s’entraînait à mort.

    — On le connaît, fait le citoyen. Le fils du traître133. Nous savons comment l’or anglais entrait dans ses poches.

    — C’est bien vrai, fait Joe.

    Et Bloom qui coupe encore avec son tennis sur gazon et la circulation du sang et qui demande à Alf :

    — Et qu’en pensez-vous, Bergan ?

    — Myler lui a fait balayer la poussière, raconte Alf. Heenan et Sayers c’était de la gnognotte à côté. Lui a filé pas la moitié d’une raclée. Fallait voir la crevette qui lui arrivait à peine au nombril et l’autre gros qui essayait de cogner134. À la fin, bon dieu, il lui a foutu un de ces marrons dans le buffet. Les règles de la boxe et tout le reste, lui a fait dégueuler tout ce qu’il avait dans le ventre, et tout le reste.

    Ce fut un combat remarquable qui restera dans les annales que celui où Myler et Percy durent combattre avec des gants pour gagner une bourse de cinquante souverains. Handicapé par son poids plus faible, le chouchou de Dublin dut compenser par son art consommé du ring. Le bouquet final du feu d’artifice fut exténuant pour l’un et l’autre champion. Le sergent-major poids welter avait fait couler le raisiné pendant la mêlée précédente, au cours de laquelle Keogh s’était fait receveur général des droites et des gauches, l’artilleur faisant du bon travail sur le nez du chouchou, et quand Myler s’avança, il paraissait groggy. Le soldat prit l’offensive avec un puissant coup du gauche auquel le gladiateur irlandais répliqua par un raide au ras de la mâchoire de Bennett. Le tuniquerouge esquiva mais le Dublinois l’atteignit d’un crochet du gauche, un très beau coup au corps. Les hommes s’agrippèrent. En distribuant des coups rapides et efficaces, Myler eut le dessus sur son adversaire et la reprise se termina avec le poids lourd dans les cordes, corrigé par Myler. L’Anglais, dont l’œil droit était quasi clos135, gagna son coin où il fut copieusement aspergé d’eau et quand la cloche retentit, il revint en piste débordant d’énergie, bien décidé à mettre knockout en un rien de temps le pugiliste d’Eblana. Ce fut le combat pour la victoire et que le meilleur gagne. Les deux boxeurs se battaient comme des lions et l’excitation du public était à son paroxysme. L’arbitre donna deux avertissements à Percy le Cogneur pour des tenus mais notre chouchou était plein d’astuces et son jeu de jambes un vrai bonheur à regarder. Après un vif échange de politesses au cours duquel un bel uppercut du militaire fit abondamment saigner la bouche de son adversaire, d’un assaut subit, l’agneau reprit l’avantage sur son rival et il assena à Bennett la bagarre un terrible coup du gauche dans l’estomac qui l’allongea sans discussion. Ce fut un knockout propre et net. Quand, dans l’anxiété générale, on eut compté les secondes pour le cogneur de Portobello, le manager de Bennett, Ole Pfotts Wettstein, jeta l’éponge et l’enfant de Santry136 fut déclaré vainqueur sous les applaudissements d’un public en délire qui envahit le ring et faillit l’étouffer sous sa joie.

    — Il sait toujours où est le bon côté du manche, fait Alf. On m’a dit que maintenant il préparait une tournée de concerts dans le Nord.

    — Je crois aussi, fait Joe.

    — Qui ? demande Bloom Ah, oui, c’est tout à fait vrai. Une sorte de tournée estivale, voyez-vous. Des petites vacances.

    — C’est Mme B. qui en est la plus brillante star137, n’est-ce pas ? fait Joe.

    — Ma femme ? dit Bloom. Ah oui, elle chante. Je crois moi aussi que ce sera un succès. C’est un excellent organisateur. Excellent.

    Oh putain, me suis-je dit à moi-même, me suis-je dit138. Ceci explique cela, et pourquoi les poules elles ont pas de dents. Flam qui joue son petit air de flûte139. Une tournée de concerts. Le fils de Dan, ce salé courtier à Island Bridge il a vendu les mêmes chevaux deux fois au Gouvernement pour faire la guerre aux Bœrs140. Ce vieux Quoiquoi. Je viens vous voir à propos des taxes sur pauvre et sur l’eau, M. Boylan. Quoi ? La taxe sur l’eau, M. Boylan. Quoiquoi ? C’est le flambard qui va te l’organiser, je t’en fiche mon billet. Entre toi et moi Caddareesh, et puis quoi encore.

    Orgueil de la cime rocheuse de Calpe141, la fille de Tweedy aux cheveux noirdecorbeau. Là elle a grandi en incomparable perfection, là où la nèfle et l’amande parfument l’air. Les jardins d’Alameda142 connaissaient ses pas : les enclos d’oliviers les connaissaient aussi et s’inclinaient à son passage. Elle est la chaste épouse de Leopold : Marion aux seins généreux.

    Regardez qui voilà, un membre du clan des O’Molloy cet avenant héros au visage pâle avec cependant quelque chose de rutilant, ce conseiller de Sa Majesté, ce savant juriste, qu’accompagne le prince héritier de la noble maison des Lambert.

    — Hello, Ned.

    — Hello, Alf.

    — Hello, Jack.

    — Hello, Joe.

    — Dieu vous garde, fait le citoyen.

    — De même, fait J.J. Tu prendras quoi, Ned ?

    — Un demi, répond Ned.

    Sur ce J.J. a commandé les consommations.

    — Tu as fait un tour au tribunal ? demande Joe.

    — Oui, fait J.J. Il va arranger ça, Ned, il ajoute.

    — J’espère bien, fait Ned.

    Allons qu’est-ce qu’ils fabriquent ces deux là ? J.J. l’efface de la liste du grand jury et l’autre va lui tirer une épine du pied. Il a son nom sur la liste des débiteurs du Stubbs143. Joue aux cartes, fraye avec les noceurs d’aristos qui ont un carreau dans l’œil, il boit du champ et il est jusqu’au cou dans les assignations et les saisies. A engagé sa montre en

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