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    2. Ulysses
    3. Chapitre 77
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    Lidwell, Si Dedalus, Bob Cowley, Kernan et Big Ben Dollard.

    Toc. Un jeune homme a pénétré dans l’entrée solitaire de l’Ormond.

    Bloom considérait le portrait d’un galant héros dans la vitrine de Lionel Marks. Les dernières paroles de Robert Emmet. Sept dernières paroles. Sont de Meyerbeer, hein96.

    — Des hommes d’honneur comme vous.

    — Ouais, ouais, Ben.

    — Lèvera son verre comme les autres.

    Ils les levèrent.

    Tchin. Tchin.

    Tic et toc. Un nonvoyant un jouvenceau se tenait sur le seuil. Il ne voyait pas bronze. Il ne voyait pas or. Ni Ben ni Bob ni Tom ni Si ni George ni chopes ni Richie ni Pat. Hé hé hé hé. Il ne voyait pas.

    Bloommer, bloommerd’huile considérait les dernières paroles. En sourdine. Quand ma patrie prendra sa place parmi97.

    Prrrprr

    Doit être le bour.

    Pff. Oho. Prrrut

    Les nations de la terre. Personne derrière. Elle est passée. Alors et pas avant. Le tram. Kran, kran, kran. Bonne occase. Il arrive. Krandlkrankran. Je suis certain que c’est le bourg. Oui. Une, deux. Que mon épitaphe soit. Kraaaaaa. Écrite. J’en ai.

    Prrrouftrrprff.

    Fini.

    a

    J

    ’étais là, peinard, en train de tuer le temps avec le vieux Troy de la Police Métropolitaine de Dublin au coin d’Arbour Hill quand voilà-t’y pas qu’un connard de ramoneur est arrivé et qu’il m’a pratiquement foutu son attirail dans l’œil. J’ai fait un demi tour pour lui montrer de quel bois je me chauffe quand qui c’est que je vois qui tramasse le long de Stony Batter, Joe Hynes himself.

    — Ho, Joe, je dis. La forme ? T’as vu ce connard de ramoneur qui a failli m’éborgner avec sa foutue brosse.

    — La suie, ça porte bonheur, fait Joe. Et c’est qui ce vieux couillon avec qui tu parlais ?

    — Le vieux Troy, je dis, l’était dans la police. Je suis à deux doigts de porter plainte contre ce type pour obstruction de la voie publique avec ses balais et ses échelles.

    — Qu’est-ce que tu trafiques dans le coin ? fait Joe.

    — Pas des masses, je dis. Y a un voleur, un sacré finaud là derrière, près de la chapelle de la caserne au coin de Chicken Lane – le vieux Troy était justement en train de me filer un tuyau sur lui – il a piqué des tonnes de thé et de sucre à payer trois balles par semaine, il a une ferme dans le comté de Down, qu’il dit, à un type même pas grand comme mon pouce qui s’appelle Moïse Herzog qu’il dit, par là dans les environs d’Heytesbury street.

    — Un circoncis ! fait Joe.

    — Ouais, je dis. Lui en manque un bout1. Un vieux plombier qui s’appelle Geraghty. Je lui cours sur le râble depuis maintenant une quinzaine et j’ai pas pu lui faire cracher un sou.

    — C’est ça tes affaires en ce moment ? fait Joe.

    — Ouais, je fais. Les héros sont tombés bien bas2 ! Collecteur de créances mauvaises et douteuses. Mais c’est un sacré bandit, la fripouille la plus notoire qu’on puisse rencontrer au coin d’un bois et avec un visage vérolé que chaque trou pourrait contenir une averse. Dites-lui, il dit, que je le défie, il dit, et que je le doubledéfie de vous envoyer encore ici car s’il le fait, il dit, je le ferai citer devant le tribunal, et il en sera ainsi, pour commerce sans patente. Et lui après qu’il s’en est mis à s’en faire péter la panse ! Bon dieu, qu’il me faisait rire le petit youde qui se foutait en rogne. Il me boit mes thés. Il me mange mes sucres. Parce que quoi il me paie pas mes argents ?

    Pour des denrées non périssables achetées à Moïse Herzog, domicilié 13, Saint Kevin’s parade, Wood quay ward, négociant, subséquemment nommé le vendeur, et vendues et livrées à Michael E. Geraghty, Esquire, domicilié 29 Arbour Hill, ville de Dublin, d’Arran quay ward, particulier, subséquemment nommé l’acquéreur, videlicet, cinq livres bien pesées de thé premier choix à trois shillings zéro pence la livre bien pesée et quarante-deux livres bien pesées de sucre cristallisé, à trois pence la livre bien pesée, le dit acquéreur étant débiteur au dit vendeur d’une livre cinq shillings et six pence pour la valeur reçue dont le montant devra être payé par le dit acquéreur au dit vendeur par échéances hebdomadaires payables tous les sept jours de trois shillings sterling et zéro pence : et les dites denrées non périssables ne devront pas être gagées ni engagées ni vendues ni aliénées d’aucune manière par le dit acquéreur mais devront être et rester et être tenues pour la seule et exclusive propriété du dit vendeur qui peut en disposer à son gré et selon son bon plaisir jusqu’à ce que le dit montant ait été dûment réglé par le dit acquéreur au dit vendeur de la façon dont il a été spécifié ce jour par accord entre le dit vendeur, ses héritiers, successeur, représentants et ayants droit d’une part et le dit acquéreur, ses héritiers, successeur, représentants et ayants droit, d’autre part.

    — Es-tu un antialcoolique pur et dur ? fait Joe.

    — Je ne prends rien entre mes consommations, je réponds.

    — Et si on allait boire à la santé de notre ami ? fait Joe.

    — Qui ça ? je fais. En effet, il est à Jean de Dieu3, il a plus toute sa tête le pauvre.

    — Où il boit son propre jus ? fait Joe.

    — Ouais, je dis. Il a du whisky et de l’eau à la place du cerveau.

    — Viens faire un tour chez Barney Kiernan4, fait Joe. Je dois voir le citoyen5.

    — OK pour l’amour de Barney6, je dis. Y a quelque chose de spécial ou de spectaculaire, Joe ?

    — Absolument rien, fait Joe. J’étais là à cette réunion au City Arms.

    — Qu’est-ce que c’était que ça, Joe ? je demande.

    — Les marchands de bestiaux, fait Joe, rapport à la fièvre aphteuse. J’ai deux trois infos à filer au citoyen là-dessus.

    Alors comme ça on a contourné les casernes Linenhall et l’arrière du palais de justice à parler de tout et de rien. Il est correct, Joe, quand il en a mais il y a apparence qu’il en a jamais. Ma parole, je ne pourrai jamais me défaire de cette sacrée fripouille de Geraghty, ce voleur professionnel. Pour commerce sans patente, il dit.

    Dans Inisfail la belle il est une terre, la terre de Michan le vénéré7. Là s’élève une tour de guet8 que l’on découvre de très loin. Là reposent nos grands morts tels qu’ils dormaient pendant leur vie, les guerriers et les princes de haut renom9. C’est une terre amène en vérité, avec le murmure de ses rivières, des courants poissonneux où s’ébattent le grondin, la plie, le gardon, le flétan, l’aiglefin bossu, la truite, la limande, la barbue, le carrelet, le merlan, les poissons communs indifférenciés et autres habitants du royaume aquatique trop nombreux pour être énumérés. Dans les douces brises de l’ouest et de l’est les arbres altiers agitent en des directions variables leurs nobles frondaisons, le sycomore odoriférant, le cèdre du Liban, le platane élancé, l’eugénique eucalyptus10 et d’autres ornements du monde arboré dont cette région est merveilleusement pourvue. De ravissantes jeunes filles assises tout contre les racines des arbres ravissants chantent les plus ravissantes chansons qu’il est possible d’entendre tout en jouant avec toutes sortes d’objets ravissants comme par exemple des lingots d’or, des poissons argentés, des barils de harengs, des filets d’anguilles, des petites morues, des paniers de jeunes saumons, de pourpres aigues-marines et des insectes rieurs. Et les héros viennent des confins de la terre pour leur faire la cour, depuis Eblana jusqu’à Slievermargy, les princes sans pairs de la libre Munster et de Connacht la juste et de la pure et douce Leinster et de la terre de Cruachan et d’Armagh la magnifique et du noble district de Boyle11, les princes, les fils de rois.

    Là s’élève un palais resplendissant dont le toit de cristal brillant de mille feux s’offre à la vue des marins qui traversent les mers immenses dans des embarcations spécialement conçues pour cette entreprise et en ce lieu convergent tous les troupeaux et les jeunes bêtes à l’engrais et les primeurs de cette terre car O’Connell Fitzsimon en perçoit la dîme12, chef descendant de chefs. En ce lieu de gigantesques chariots transportent les fruits de la terre, des paniers entiers de choux-fleurs, des charrettes d’épinards, d’énormes ananas, des haricots de Rangoon13, des boisseaux de tomates, des tonnelets de figues, des cagettes de navets de Suède, des pommes de terre14 sphériques et de grandes quantités de choux chatoyants, de York et de Savoie, et des barquettes d’oignons, perles de la terre, et des cartons entiers de champignons, de courges jaunes, de vesces grasses, d’orge et de colza, et les pommes rouges vertes jaunes grises rousses douces acidulées mûres et pommelées et puis les fraises des bois, les tamis de groseilles à maquereaux, pulpeuses et translucides, les fraises dignes des princes et les framboises en branches.

    Je le défie, il fait, et je le doubledéfie. Viens un peu par ici, Geraghty, espèce de salopard de voleur de grand chemin !

    Et par la même voie s’acheminent des troupeaux innombrables de moutons à clochettes et de brebis pleines, de béliers à leur première tonte, d’agneaux, d’oies gavées, de bouvillons, de juments hennissantes, de veaux écornés, de moutons à poil long et de moutons d’élevage, de jeunes taureaux de chez Cuffe et d’animaux à abattre, des truies et des cochons bien gras et des variétés différemment variées de pourceaux des meilleurs lignages, des génisses du comté d’Angus, des bouvillards au pedigree impeccable avec les jeunes vaches laitières primées et les bœufs ; et là on ne cesse d’entendre le piétinement, le gloussement, le meuglement,

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