(rumsteck) et une douzaine de bouteilles de vin. Mais l’expression veut aussi dire douze coups de fouet sur le postérieur (rump).
212. Peut-être Sir John Beresford, amiral de la flotte anglaise d’origine irlandaise, bien que rien dans sa biographie ne semble indiquer qu’il ait été particulièrement en faveur du fouet. Il y eut un autre John Beresford, qui participa à la violente répression après la rébellion de 1797-1798.
213. Chambre héréditaire : la Chambre des lords. Ce sont les lords qui mettaient leur veto au Home Rule, jusqu’au Parliament Act de 1911, qui rendit leur veto seulement suspensif.
214. Les Yahoos sont les êtres humains à l’animalité repoussante dans la quatrième partie des Voyages de Gulliver (1726) de Swift. Par extension, yahoo a en général le sens de « rustre ».
215. Parodie du Symbole des Apôtres : « Je crois en Dieu le Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre, et en Jésus-Christ, son Fils unique, Notre Seigneur, qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort, a été enseveli, est descendu aux enfers, est ressuscité des morts le troisième jour, est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu, le Père tout-puissant, d’où il viendra juger les vivants et les morts. Je crois au Saint-Esprit, à la Sainte Église catholique, à la communion des saints, à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle. Ainsi soit-il. »
216. Écho du poème nationaliste « Les intrépides Fénians ».
217. Notre grande Irlande au-delà des mers : les États-Unis.
218. La famine commença en 1845 et atteignit son sommet en 1847.
219. Certains éditoriaux du Times entre 1845 et 1847 se félicitaient de la dépopulation de l’Irlande et de l’émigration.
220. Beaucoup de pays contribuèrent effectivement au mouvement de solidarité avec l’Irlande.
221. Si la récolte de pommes de terre de 1847 en Irlande fut catastrophique, la récolte de blé fut excellente, mais en grande partie exportée.
222. L’exode des Irlandais en 1846-1848 eut lieu dans des conditions épouvantables et de nombreux émigrants moururent pendant la traversée vers l’Amérique.
223. Terre de la liberté : l’expression apparaît dans l’hymne national américain « La bannière étoilée ». – Terre de la servitude : écho du Deutéronome (v, 6).
224. Granuaile : nom irlandais de Grâce O’Malley (1530-1600), chef de tribu de l’ouest de l’Irlande, qui dirigea de nombreuses révoltes.
225. En 1798, une petite force expéditionnaire française débarqua à Killala, au nord-ouest de l’Irlande. Mais la rébellion irlandaise était déjà pratiquement écrasée et les Français, privés de soutien, durent se rendre.
226. Les Irlandais se soulevèrent pour soutenir Jacques II lorsqu’il fut déposé en 1688, mais ils furent battus par Guillaume III à la bataille de la Boyne en 1690 et Jacques II préféra s’exiler en France. Le traité de Limerick (1691), qui consacrait la défaite des Irlandais jacobites, fut signé sur un bloc de pierre qui devint ensuite un monument. Le Parlement irlandais protestant vota à partir de 1695 les « Lois pénales » déniant aux catholiques les droits civils les plus élémentaires. Les émigrés les plus connus furent ceux de la Brigade irlandaise, qui se distingua aux côtés des Français à la bataille de Fontenoy (1745). Leopold O’Donnell, descendant d’une famille d’émigrés irlandais, fut maréchal d’Espagne et plusieurs fois Premier ministre en Espagne entre 1854 et 1866. Ulysses Maximilian, comte de Brown, baron de Camus, fut maréchal dans l’armée de Marie-Thérèse, impératrice d’Autriche.
227. Thomas Power O’Connor, journaliste irlandais dont le journal londonien M.A.P. (« Mainly About People ») était critiqué par les nationalistes irlandais pour son ton trop britannique.
228. Georges l’Électeur était prince électeur de Hanovre lorsqu’il devint héritier du trône d’Angleterre en 1714. – Le petit boche : le prince Albert de Saxe-Cobourg-Gotha, qui épousa la reine Victoria (sa vieille pute) en 1840.
229. John Brown, cocher, valet et confident de la reine Victoria, qui lui était très attachée.
230. Ehren sur le Rhin : titre d’une ballade américaine de Cobb et Wilham H. Hutchinson, qui décrit les adieux d’un soldat à sa bien-aimée. – Viens là… : allusion à la chanson de Stephen Foster « Viens là où ma bien-aimée endormie rêve », parodiée par George Dance en « Viens là où on picole pour moins cher ». Des ragots circulaient à la fin du règne de Victoria sur le goût de la reine pour l’alcool.
231. Édouard le pacifique : au moment de l’Entente Cordiale, Edouard VII fut appelé par les Français « le roi pacificateur ». – Plus de vérole… : Édouard VII avait la réputation d’un coureur de femmes. – Le nom de famille de la dynastie de Hanovre était Guelph. « Wettin » est la version prussienne du mot suédois « Wetter », nom de famille du prince Albert. Lorsque la reine Victoria épousa le prince Albert en 1840, le nom Wettin remplaça celui de Guelph.
232. En juillet 1903, Edouard VII fut reçu par l’Université catholique d’Irlande dans la ville de Maynooth, en présence des principaux dignitaires catholiques d’Irlande. Le réfectoire du collège avait été décoré aux couleurs de l’écurie de course royale ainsi que par des gravures représentant les deux chevaux favoris du roi. Tout l’épisode apparut comme un signe de soumission de l’Église catholique irlandaise à la couronne anglaise.
233. Comte de Dublin : titre conféré à Édouard, prince de Galles, par la reine Victoria après sa première visite en Irlande en 1849.
234. Expression irlandaise de remerciement.
235. Livre de Ballymote : anthologie de livres anciens achevée en 1391 à Sligo. L’ouvrage contient entre autres choses des généalogies d’anciennes familles irlandaises et des légendes sur les anciens rois irlandais.
236. Les quatre maîtres : les quatre compilateurs franciscains des Annales des Quatre Maîtres au monastère franciscain de Donegal : Michael O’Clery, Conaire O’Clery, Cucogry O’Clery et Ferfeasa O’Mulconry.
237. Carrantuohill : la plus haute montagne de l’Irlande (1041m).
238. Duns : collines fortifiées. – Raths : demeures fortifiées. – Cromlechs : enceintes de menhirs et de dolmens appartenant à l’âge de pierre. – Grianaun : salon ensoleillé d’un château. – Pierres des maudits : pierres empilées pour commémorer une catastrophe.
239. Allusion au refrain d’un poème de James Clarence Mangan, « Le temps des Barmécides ». Les Barmécides étaient une famille noble persane du vine siècle.
240. Glendalough : ce site du comté de Wicklow, « la vallée des deux lacs », est considéré comme l’un des plus beaux de l’Irlande. – Lacs de Killarney : lacs entourés de forêts et de montagnes dans le comté de Keny. – Clonmacnois : monastère du centre de l’Irlande qui fut au Moyen Âge un brillant foyer d’étude et d’art, puis fut dévasté successivement par les Vikings, les Normands et les Anglais. – Cong : abbaye située près de Galway, fondée en 624, brûlée en 1114 et reconstruite en style normand au XIIe siècle. – Glen Inagh : vallée montagneuse du comté de Galway, longée par douze collines. – L’Œil de l’Irlande : l’île MacNessan, proche de Dublin, au nord du promontoire de Howth. – Les Vertes Collines de Tallaght : collines situées au sud et à l’ouest de Dublin, lieu de villégiature recherché aux XVIIe et XVIIIe siècles. – Croagh Patrick : hauteur sur la côte du comté de Mayo, où saint Patrick aurait fait retraite pendant quarante jours et qui est devenue la montagne sacrée des Irlandais. – Lac Neagh : le plus grand lac de l’Irlande, au nord-est du pays. – Ovoca : confluent de deux rivières dans le comté de Wicklow, au sud de Dublin. – La tour d’Yseut, tour médiévale qui se dressa jusqu’en 1675 dans le centre de Dublin. – L’obélisque de Mapas : il fut construit en 1741 à Killiney, sur la côte sud de Dublin. – L’hôpital de Sir Patrick Dun : il fut construit au début du XIXe siècle à Dublin, le long du Grand Canal. – Le cap Clair : il se situe à l’extrémité sud-ouest de l’Irlande, sur une très belle côte découpée. – Le glen d’Aherlow : vallée de la rivière Aherlow, célèbre pour sa beauté. – Le château de Lynch : résidence à Galway de James Lynch, qui fut gouverneur de la ville au début du XVIe siècle. – Le Scotch House : pub de Dublin. – Loughlinstown : hameau situé à environ quinze kilomètres de Dublin. – Tullamore : capitale du comté d’Offaly. – Les rapides de Castleconnel : chutes sur la rivière Shannon. – Kilballymacshonakill : « Église de la ville du fils de Jean de l’Église » en irlandais. – La croix de Monasterboice : ruines d’un des plus anciens monastères d’Irlande au nord-ouest de Drogheda. Il reste en particulier trois très belles croix sculptées. – Le Jury’s Hôtel : hôtel à Dublin. – Le Purgatoire de saint Patrick : caverne sur Station Island, un îlot du lac Lough Derg dans le comté de Donegal. On raconte que tous les démons d’Irlande s’y étaient réfugiés et que saint Patrick, après quarante jours de dur combat, réussit à les chasser définitivement du pays. C’est un lieu de pèlerinage très fréquenté. – Le Saut du Saumon : cascade sur la Liffey à Leixlip, à l’ouest de Dublin. – Le trou de Curley : petit lac et lieu de baignade à Dollymount, au nord-ouest de Dublin. – Les trois lieux de naissance du premier duc de Wellington : la question du lieu de naissance du duc de Wellington reste sujette à controverse. – Le rocher de Cashel : promontoire rocheux qui domine la plaine dans le comté de Tipperary. On y trouve les ruines d’une chapelle et d’un monastère. – La tourbière d’Allen : au sud-ouest de Dublin. – La grotte de Fingal