et les brèches, par où pouvait passer l’ennemi. – La Femme qui n’osa point : variation sur le titre du roman de Grant Allen La Femme qui osa (1895), qui raconte les efforts d’une femme pour s’émanciper par « l’amour libre ». – John L. Sullivan : champion de boxe américain des poids lourds en 1882, d’origine irlandaise. – Savourneen Deelish : « Ma fidèle bien-aimée » (irlandais). Titre d’une ballade de George Colman. – Sir Thomas Lipton : commerçant d’origine irlandaise qui fit sa fortune dans le thé qui porte son nom. – Michel-Ange Hayes : illustrateur et caricaturiste dublinois. – La Fiancée de Lammermoor : titre d’un roman de Walter Scott (1819) qui fut la source de l’opéra de Donizetti Lucia di Lammermoor (1835). – Pierre l’Ermite : religieux français qui prêcha la première croisade et fut l’un des chefs de la croisade populaire en 1096. – Pierre le Prévaricateur : surnom de Lord Peter O’Brien de Kilfenora, président de la Haute Cour de justice d’Irlande. Hostile aux nationalistes, il avait la réputation de « packing juries » (composer des jurys qui lui étaient acquis), d’où son surnom de « packer ». – La Brune Rosalinde : « My Dark Rosaleen » (« Ma sombre Rosaleen ») est le titre d’une chanson irlandaise du XVIe siècle à la gloire de l’Irlande, dont Rosaleen est une personnification. Sa plus fameuse version est celle de James Clarence Mangan (1803-1849). – Capitaine Nemo : héros du roman de Jules Verne Vingt mille lieues sous les mers (1870). – Tristan et Yseut : dans la légende, Yseut est une princesse irlandaise et c’est en Irlande que commence son histoire d’amour avec Tristan. – Le premier Prince de Galles : Édouard II (roi de 1307 à 1327) fut le premier héritier du trône à porter le titre de prince de Galles. Mais il y a peut-être aussi là une allusion à Llywelyn ap Gruffydd, qui en 1258 se proclama prince de Galles par défi envers l’Angleterre. – Thomas Cook et fils : célèbre agence de voyages fondée par Thomas Cook et son fils. – Le Hardi Petit Soldat : titre d’un poème de Samuel Lover qui célèbre les plaisirs de la vie militaire. – Arragh na Pogue : « Arragh qui aime embrasser » en irlandais ; titre d’une pièce (1864) de l’auteur irlandais Dion Boucicault. – Dick Turpin : célèbre voleur de grand chemin anglais qui fut exécuté en 1739. – Ma belle Irlandaise : The Colleen Bawn (« La Jeune fille blonde » en irlandais) ; titre d’une pièce (1860) de Dion Boucicault. C’est aussi le titre d’une ballade dans l’opéra Le Lis de Killarney (1862), inspiré de la pièce de Boucicault. – Healy marche-en-canard : il s’agit probablement de John Healey, archevêque de Tuam, qui se dandinait en marchant. – Angus servant Dieu (Angus the Culdee) : les culdees (« serviteurs de Dieu ») étaient des anachorètes irlandais des VIIIe et IXe siècles. – Dolly Mount : Dollymount est un village sur la côte nord-est de Dublin. – Sydney Parade : avenue et quartier du sud-est de Dublin. – Ben Howth : colline au nord-est de Dublin. – Valentin Greatrakes : célèbre guérisseur irlandais du XVIIe siècle. – Adam et Eve : c’est aussi le nom courant de l’église Saint-François-d’Assise à Dublin. – Arthur Wellesley : le duc de Wellington, né à Dublin. – Boss Croker : Richard « Boss » Croker, homme politique d’origine irlandaise, responsable de l’organisation du parti démocrate à New York de 1886 à 1902. – Jack le tueur-de-géants : héros d’un conte pour enfants célèbre, il possède un manteau qui rend invisible, des bottes de sept lieues et une épée magique. – Bouddha Gautama : le nom complet du Bouddha est Siddhârta Gautama. – Lady Godiva était l’épouse du comte de Chester au XIe siècle. Lorsqu’elle demanda à son mari de diminuer les impôts de la ville, il répondit qu’il accepterait si elle traversait la ville de Coventry nue sur un cheval ; par gratitude envers elle, tous les habitants de la ville refusèrent de regarder, sauf un tailleur, « Peeping Tom » (« Tom le voyeur »), qui regarda et pour sa punition devint aveugle. – Balor le Mauvais Œil : héros irlandais légendaire. Il avait un œil qui avait le pouvoir d’enlever toute force à l’ennemi. – La Reine de Saba : reine légendaire d’un royaume du sud de l’Arabie, qui rendit visite à Salomon. – Acky Nagle : John Joachim (« Acky ») Nagle et ses deux frères James Joseph (mentionné ci-après) et Patrick tenaient un pub bien connu à Dublin. – Alessandro Volta : physicien italien dont les découvertes en électricité aboutirent en 1800 à l’invention de la pile électrique. – Jeremiah O’Donovan Rossa : nationaliste irlandais qui préconisait l’action violente contre les Britanniques et fut surnommé « Dynamite Rossa ». – Don Philip O’Sullivan Beare : historien espagnol né en Irlande, auteur d’une chronique de l’époque élisabéthaine, Historiae Catholicae Iberniae Compendium (1621).
28. Notre membre prudent : Bloom. Les règles de l’ordre maçonnique interdisent aux membres les conversations touchant à la maçonnerie en présence de non-initiés.
29. Pill lane et Greek Street : rues qui bordent le marché de Dublin sur sa partie ouest.
30. Il y a de multiples Rory dans l’histoire irlandaise. Parmi les plus célèbres, on trouve Roderick (Rory) O’Connor (1116-1198), dernier des anciens rois d’Irlande, et aussi Rory O’More qui fut l’un des chefs de la rébellion de 1641.
31. Le nationalisme un peu prudent du Freeman’s Journal faisait dire aux extrémistes qu’il était « subventionné » et compromis avec le Home Rule Party, dont les positions étaient assez modérées.
32. En 1852, environ la moitié des députés irlandais de la Chambre des communes s’engagèrent à défendre une politique d’indépendance à l’égard des deux grands partis, conservateurs et libéraux, tout en appuyant de leurs votes celui des deux qui soutiendrait des réformes en Irlande. Dans les années 1880, sous la direction de Parnell, le parti irlandais participa à une coalition avec le parti libéral de Gladstone, mais après la chute de Parnell en 1890 cette coalition éclata. Après 1900, le parti libéral s’avéra incapable de soutenir l’émancipation de l’Irlande, mais les parlementaires irlandais continuèrent à appuyer les libéraux.
33. Bien qu’ayant maintenu son soutien à Parnell pendant quelque temps après sa chute, le Freeman’s Journal finit par lui retirer son appui en septembre 1891. Parnell se préparait à lancer The Irish Daily Independent lorsqu’il mourut et le journal ne commença à être publié qu’en décembre 1891. Il passa rapidement entre les mains du groupe opposé à Parnell et fut racheté en 1900 par William Martin Murphy.
34. Les noms et adresses que lit le citoyen viennent du Irish Daily Independent du 16 juin 1904. Il omet en fait plusieurs noms irlandais et ne garde que les personnes ayant des adresses anglaises.
35. Mon coco, my brown son : expression argotique désignant le pénis.
36. William Martin Murphy, originaire de Bantry, adversaire de Parnell dans sa dernière période, était propriétaire notamment de l’Irish Daily Independent.
37. Collis et Ward : notaires.
38. Le sous-shérif de 1904, John Clancy, était connu pour ses réticences à mettre à exécution les rares pendaisons qui avaient lieu à Dublin dans la prison de Mountjoy. Il y avait à Dublin en 1904 toute une controverse sur l’éventuelle condamnation à mort de Thomas Byrne, qui attendait d’être rejugé pour le meurtre de sa femme.
39. Lord Iveagh et Lord Ardilaun, frères, mais non jumeaux, possédaient la brasserie Guinness.
40. Léda, séduite par Zeus qui avait pris la forme d’un cygne, donna naissance aux jumeaux Castor et Pollux qui se rendirent célèbres par de nombreux exploits.
41. Écho d’Hamlet (I, IV, v. 14-16).
42. Un teston : pièce d’un shilling d’argent et de bronze introduite sous le règne de Henry VIII.
43. La reine Victoria était la petite-fille de George III, qui descendait des ducs de Brunswick.
44. Écho du Psaume C, 1.
45. L’éthiopien : ethiop fut jusqu’au XVIIIe siècle un terme générique appliqué indistinctement à tous les peuples africains noirs.
46. Dans l’hindouisme, les tantra sont des recueils de formules rituelles consacrées à l’évocation des divinités, l’acquisition des pouvoirs magiques et l’extase par la méditation. Ils étaient largement utilisés par les théosophes et les spiritualistes.
47. Double éthérique : en théosophie, l’être humain est composé d’un « corps dense » et d’un « corps éthérique » ou « double ». Après la mort, le double éthérique se désintègre et un nouveau double éthérique est créé pour la renaissance de l’âme. Parnell Rayons jiviques : l’ejiva est le principe de vie de chaque âme.
48. Le corps pituitaire, ou glande pituitaire (en fait l’hypophyse), est considéré par certains théosophes comme ce qui unit lame et le corps.
49. En théosophie, le pralaya est la période entre la mort et la renaissance de l’âme.
50. Comme en un miroir et confusément : écho de la Première Épître aux Corinthiens (XIII, 12). – Le plan atmique est en théosophie le plan où les pouvoirs divins régnent sans partage. Ceux qui sont parvenus à ce niveau ont atteint la sagesse parfaite.
51. Cette orthographe parodie le goût des théosophes pour les termes de sanscrit.
52. Dans l’hindouisme, Maya est l’univers physique des sens conçu comme un monde d’illusion. « Être du mauvais côté de Maya », c’est ne pas avoir encore entamé l’évolution spirituelle qui mène à Atma.
53. Cercles dévaniques : dans le bouddhisme, un deva est un être divin. Les cercles dévaniques sont les cercles de ceux qui sont parvenus à Atma. – En astrologie, la planète Jupiter incarne le principe d’équilibre et d’ordre. Mars est une planète souvent maléfique et associée à l’agressivité. L’« angle oriental » du Bélier