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    3. Chapitre 223
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    inaugurer une kermesse. Il traverse toute la ville d’ouest en est.

    Juste après trois heures, Tom Kernan, négociant en thés, parcourt James street à fière allure, satisfait de la commande qu’il vient de décrocher. Protestant pompeux et replet que ce M. Kernan, à côté duquel se tenait Bloom à l’enterrement de Dignam. Kernan est l’un des rares personnages épisodiques du livre dont le courant de conscience soit restitué de façon détaillée, ici, dans la 12e section. Dans la même section, Simon Dedalus rencontre dans la rue un prêtre, le Père Cowley, avec lequel il est en termes suffisamment intimes pour que tous deux s’appellent par leur prénom. Élie descend le courant de la Liffey au-delà du quai de Sir John Rogerson, et le cortège vice-royal passe le long du quai Pembroke. Kernan le manque de peu.

    Dans les lignes suivantes, quelques instants après Bloom, Stephen s’arrête à son tour chez le bouquiniste de Bedford Row. Le Père Conmee traverse à présent le hameau de Donnycarney, lisant ses vêpres. La sœur de Stephen, Dilly, avec ses épaules trop hautes et sa robe miséreuse, fait halte aux côtés de son frère. Elle a acheté « Les premiers éléments de français » avec l’un des petits sous qu’elle a obtenus de son père. Stephen le distrait, bien que profondément conscient de la misère de ses quatre jeunes sœurs, paraît oublier qu’il a encore de l’or dans sa poche, ce qu’il reste de son salaire d’instituteur, argent que, quelques chapitres plus tard, en état d’ébriété, il sera prêt à donner sans raison aucune. La section se termine sur son apitoiement à l’égard de Dilly, et la répétition de la « morsure de l’ensoi », qui occupait son esprit dans le premier chapitre de la première partie.

    Dans la section 14 se trouvent répétées les deux phrases qu’ont échangées, quelques lignes plus haut, Simon Dedalus et le Père Cowley en s’abordant, et nous avons la suite de leur conversation. Le prêtre a des difficultés d’argent avec un prêteur, Reuben J. Dodd, et avec son propriétaire. Arrive Ben Dollard, un chanteur amateur, qui s’efforce d’aider le Père Cowley à trouver le moyen de tenir en respect les huissiers. M. Cashel Boyle O’Connor Fitzmaurice Tisdall Farrell, le gentleman fou, marmonnant et le regard vitreux, descend à grands pas Kildare street. C’est l’homme que nous avons vu passer à côté de Bloom en conversation avec Mme Breen. Le Révérend Père Amour, qui visitait le magasin-abbaye avec Lambert et O’Molloy, se révèle être le propriétaire du Père Cowley, qui a mis saisie-arrêt sur ce qu’il possède, en raison d’un loyer impayé.

    Puis Cunningham et Power (eux aussi présents à l’enterrement) discutent des fonds recueillis au bénéfice de la veuve de Dignam, auxquels Bloom a contribué pour la somme de cinq shillings. On trouve également cité le nom du Père Conmee, puis l’on fait connaissance de deux barmaids, les demoiselles Kennedy et Douce, que l’on retrouvera plus tard, au chapitre 8. Le vice-roi passe à présent dans Parliament street. Dans la 16e section, le frère du patriote irlandais Parnell joue aux échecs dans un café, où Buck Mulligan le désigne du doigt à Haines, l’étudiant d’Oxford qui s’intéresse au folklore. Tous deux parlent de Stephen. En synchronisation apparaît dans cette section le marin unijambiste, grommelant sa chanson et clopinant sur ses béquilles dans Nelson street. Et le prospectus froissé Élie croise dans la baie un bateau qui rentre au port, le Rosevean.

    Puis, dans la section 17, on voit passer le professeur d’italien de Stephen, ainsi que le gentleman fou au nom interminable. Nous nous apercevons bientôt que l’agent de synchronisation le plus important de tout le chapitre est le jeune aveugle, que Bloom a aidé à traverser la rue en direction de l’est de la ville, aux alentours de deux heures. Farrell le fou marche à présent vers l’ouest dans Clare street, tandis que l’aveugle marche en direction de l’est dans la même rue, ne s’étant pas encore aperçu qu’il avait oublié son diapason à l’hôtel Ormond. Face au numéro 8, le salon d’un dentiste, M. Bloom, auquel il a déjà été fait allusion dans la description du cortège mortuaire, sans parenté avec Léopold, Farrell le fou bouscule le frêle corps débile du jeune aveugle, qui le maudit.

    La 18e section est consacrée au fils du défunt Dignam, Patrick, un garçon d’une douzaine d’années, qui se dirige vers l’ouest, avec des côtelettes de porc qu’on l’a envoyé acheter. Il musarde, et regarde dans une vitrine le portrait de deux boxeurs qui se sont affrontés récemment, le 21 mai. Dans le chapitre 9, on trouve une merveilleuse parodie de description journalistique d’un combat de boxe : le styliste sportif passant son temps à varier ses épithètes – c’est l’un des passages les plus drôles de ce livre amusant : l’idole de Dublin, le sergent-major, l’artilleur, le soldat, l’athlète irlandais, la tunique rouge, le Dublinois, le cogneur de Portobello. Dans Grafton street, la rue la plus animée de Dublin, le jeune Dignam remarque « un type chic avec une fleur rouge dans le coin de la gueule » – Blaze Boylan, bien sûr. On peut comparer les pensées de l’enfant à propos de la mort de son père avec les pensées de Stephen au premier chapitre concernant sa mère.

    Dans la dernière section, le cortège vice-royal passe au premier plan. Il est instrumental en ce sens qu’il regroupe sur le devant de la scène tous les personnages que nous avons suivis au cours des précédentes sections, plus quelques autres qui tantôt saluent le vice-roi tantôt l’ignorent. Font une apparition ici Kernan, Richie Goulding, les deux barmaids de l’Ormond, Simon Dedalus – qui, chapeau bas, salue le vice-roi avec servilité –, Gertie MacDowell, que nous retrouverons au chapitre 10 sur les rochers, le Révérend Père Hugues Amour, Lenehan et M’Coy, Nolan, Rochford, Flynn, le gai Mulligan et le grave Haines, John Parnell, qui ne lève pas le nez de l’échiquier, Dilly Dedalus avec ses « Premiers éléments de français », M. Menton avec ses yeux d’huître, Mme Breen et son mari, et les hommes-sandwiches. Blaze Boylan, en canotier, avec un costume indigo et une cravate bleue, l’œillet rouge aux lèvres, reluque les dames dans la calèche, et le fou Cashel Boyle O’Connor Fitzmaurice Tisdall Farrell, d’un air furibond derrière son monocle, contemple, au-delà des voitures, quelqu’un à la fenêtre du consulat d’Autriche-Hongrie. Nous apercevons aussi Hornblower, le portier de Trinity College, que Bloom a rencontré en allant à l’établissement de bains, Paddy Dignam Junior, deux chercheurs de coques et Almidano Artifoni. Le cortège se dirigeant vers Lower Mount street dépasse l’accordeur aveugle qui se dirige toujours vers l’est, mais ne va pas tarder à se rappeler le diapason qu’il a oublié dans le dernier endroit où il a travaillé, et va alors faire demi-tour vers l’ouest, en direction de l’hôtel Ormond. Il y a aussi sur la liste l’homme au mackintosh brun, James Joyce, maître ès-synchronisation.

    Bloom tombe sur Boylan trois fois dans la journée (à onze heures du matin, à deux heures de l’après-midi, et à quatre heures de l’après-midi), dans trois endroits différents et sans que jamais Boylan voie Bloom. La première fois (deuxième partie, chapitre 3), dans la voiture qui emmène Cunningham, Power et Simon Dedalus à l’enterrement, un peu après onze heures, juste au moment où Bloom observe les flamboyantes affiches encore fraîches de l’opéra, sur les panneaux proches du Théâtre de la Reine, il voit Boylan émerger de la porte d’un restaurant, le Redbank, un restaurant de fruits de mer, et, tandis que les autres le saluent, Bloom s’absorbe dans la contemplation de ses ongles. Boylan remarque l’enterrement, mais ne remarque pas la voiture.

    La seconde fois (deuxième partie, chapitre 5), au moment où Bloom prend Kildare street pour aller à la Bibliothèque nationale, juste après deux heures, peu de temps après avoir vu le jeune aveugle se diriger vers Frederick street, « va peut-être chez Levenston Cours de danses piano » – où, si tel est le cas, il n’a pas eu besoin de son diapason puisque nous le retrouvons allant toujours vers l’est au chapitre 7) –, Bloom voit Boylan : « Chapeau de paille au soleil. Souliers jaunes », et oblique vers la droite, vers le musée, par lequel on peut accéder à la Bibliothèque.

    La troisième fois (deuxième partie, chapitre 8), au moment où Bloom traverse le quai Ormond (après avoir traversé le pont Essex au quai Wellington, de la rive nord à la rive sud de la Liffey) pour acheter du papier et des enveloppes à la papeterie Daly, il tourne la tête et voit Boylan dans un cab « cascadant sur ses caoutchoucs », arrivant par la rue que Bloom vient d’emprunter. Boylan, pour passer voir Lenehan, entre dans le bar de l’hôtel Ormond. Bloom décide d’entrer dans la salle à manger, avec Richie Goulding qu’il rencontre devant la porte. De là, Bloom observe Boylan. Il n’est pas loin de quatre heures désormais, et Boylan quitte bientôt le bar de l’Ormond pour Eccles street.

    a

    Notes de Marie-Danièle Vors

    1. Voir p. 268 et n. 2.

    XI. LES SIRÈNES

    Notice Gallimard (2013)

    « Les Sirènes » viennent clore la série des épisodes rédigés dans le style « initial1 », qui mêle étroitement monologue intérieur et narration à la troisième personne. C’est aussi la première des parodies qui caractérisent le style intermédiaire2 (« Cyclopes », « Nausicaa », « Les Bœufs du Soleil »). À la fois aboutissement et point de départ, l’épisode marque surtout un tournant capital : le prétexte musical fourni par le thème du chapitre permet à la technique romanesque de s’émanciper définitivement du réalisme du XIXe siècle et de sortir de la discrétion qui

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    Tags:
    Classique, Fiction, Littérature, Roman
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