par Thomas Otto) et chanté par Nelly Bouverist, rôle principal ?
Premièrement, l’oscillation entre des événements intéressant l’Empire et la région, le jubilée de diamant anticipé de la reine Victoria21 (naissance en 1820, accession au trône en 1837) et l’ouverture posticipée du nouveau marché aux poissons municipal22 : deuxièmement, la crainte que les milieux extrémistes ne s’opposent aux visites respectives de leurs Altesses Royales le duc et la duchesse d’York23 (réelles) et de sa Majesté le roi Brian Boru (imaginaire) : troisièmement, un conflit entre l’éthique professionnelle et l’émulation professionnelle concernant l’érection récente du Grand Lyric Hall dans Burgh Quay et du Theatre Royal dans Hawkins street : quatrièmement, la distraction résultant de sa compassion pour l’expression non-intellectuelle, non-politique et non-topique du visage de Nelly Bouverist et la concupiscence causée par Nelly Bouverist en révélant des pièces non-intellectuelles, non-politiques et non-topiques de sous-vêtements blancs alors qu’elle (Nelly Bouverist) se trouvait dans ces sous-vêtements : cinquièmement, les difficultés soulevées par la sélection d’une musique appropriée et d’allusions humoristiques empruntées au Recueil de plaisanteries pour tous24(1 000 pages et un rire à chacune d’elles) : sixièmement, les rimes, homophones et cacophones, associées aux noms du nouveau lord maire, Daniel Talion, du nouveau haut shérif, Thomas Pile, et du nouveau procureurgénéral, Dunbar Plunket Barton.
Quel rapport existait-il entre leurs âges ?
16 ans plus tôt en 1888 quand Bloom avait l’âge actuel de Stephen Stephen avait 6 ans. 16 ans plus tard en 1920 quand Stephen aurait l’âge actuel de Bloom Bloom aurait 54 ans. En 1936 quand Bloom aurait 70 ans et Stephen 54 ans leurs âges initialement dans un rapport de 16 à 0 seraient comme 17 1/2 à 13 V2, le rapport augmentant et la disparité diminuant selon que d’arbitraires années futures seraient ajoutées car, si le rapport existant en 1883 était resté immuable, si tant est que cela fût possible, jusqu’alors en 1904 quand Stephen avait 22 ans Bloom aurait 374 ans et en 1920 quand Stephen aurait 38 ans, l’âge que Bloom avait alors, Bloom aurait 646 ans tandis qu’en 1952 quand Stephen aurait atteint l’âge postdiluvien maximum de 70 ans Bloom, en vie depuis 1 190 ans25 car né en l’année 714, aurait dépassé de 221 ans l’âge antédiluvien maximum, celui de Mathusalem, 969 ans, alors que, si Stephen continuait à vivre jusqu’à atteindre cet âge en 3072 apr. J. -C., Bloom aurait dû vivre 83 300 ans ayant été obligé de naître en l’année 81396 av. J. -C.26
Quels événements pourraient nullifier ces calculs ?
La cessation de l’existence des deux ou de l’un des deux, l’avènement d’une nouvelle ère ou d’un nouveau calendrier, l’annihilation du monde et l’extermination de l’espèce humaine qui en résulterait, inévitable mais imprévisible.
Combien de rencontres antérieures démontraient qu’ils se connaissaient antérieurement ?
Deux. La première dans le jardindelilas de la maison de Matthew Dillon, Medina Villa, Kimmage road, Roundtown, en 1887, en compagnie de la mère de Stephen, Stephen ayant alors 5 ans et étant peu disposé à tendre la main pour dire bonjour. La seconde dans la salle à manger du Breslin Hôtel un dimanche pluvieux de janvier 1892, en compagnie du père de Stephen et du grand-oncle de Stephen, Stephen ayant alors 5 ans de plus.
Bloom accepta-t-il l’invitation à dîner alors lancée par le fils et ensuite appuyée par le père ?
Avec grande reconnaissance, avec une appréciation reconnaissante, avec une reconnaissance sincère pleine d’appréciation, montrant une sincérité appréciativement reconnaissante, il la déclina.
Leur conversation à propos de ces réminiscences révéla-t-elle un troisième lien entre eux ?
Mme Riordan (Dante), veuve ayant des rentes, avait habité dans la maison des parents de Stephen du 1er septembre 1888 au 29 décembre 1891 et avait également résidé au cours des années 1892, 1893 et 1894 au City Arms Hotel27 appartenant à Elizabeth O’Dowd, 54 Prussia street, où pendant une partie des années 1893 et 1894, elle avait été une informatrice constante de Bloom, qui résidait également dans le même hôtel, étant à l’époque employé par Joseph Cuffe, 5 Smithfield, et chargé du contrôle des transactions sur le marché aux bestiaux adjacent sur la North Circular road.
Avait-il fait physiquement œuvre charitable pour elle ?
Il l’avait parfois poussée les soirs tièdes d’été, veuve infirme possédant des revenus modestes mais qui la rendaient indépendante, dans son fauteuil roulant de convalescente par de lentes révolutions de ses roues jusqu’au coin de la North Circular road en face des locaux de M. Gavin Low où elle était restée quelque temps à examiner à travers ses jumelles binoculaires à une seule lentille des citoyens méconnaissables dans les tramways, sur des bicyclettes de randonnée équipées de pneumatiques gonflables, dans des fiacres, sur des tandems, dans des landaus privés et de louage, dans des charrettes anglaises, des paniers et des wagonnettes qui allaient de la ville à Phœnix Park et vice versa.
Pourquoi pouvait-il alors endurer cette faction sienne avec une équanimité d’autant plus grande ?
Parce qu’à la fleur de sa jeunesse il s’était souvent assis pour observer à travers le rondeau de verre bosselé d’une vitre multicolore le spectacle qu’offrait avec des changements constants la voie publique au-dehors, piétons, quadrupèdes, vélocipèdes, véhicules, passant lentement, rapidement, régulièrement autour et autour et autour du pourtour d’un globe escarpé rond et rond.
Quels souvenirs distincts et différents chacun d’eux possédait-il d’elle à présent décédée depuis huit ans ?
Le plus âgé, ses cartes de bésigue et ses jetons, son skye-terrier, sa fortune supposée, les défaillances de son attention et le début de sa surdité catarrhale : le plus jeune, sa lampe à huile de colza devant la statue de l’immaculée Conception, ses brosses verte et violine pour Charles Stewart Parnell et pour Michael Davitt, ses papiers de soie.
Ne disposait-il d’aucun autre moyen pour jouir du rajeunissement que ces réminiscences divulguées à un compagnon plus jeune rendaient d’autant plus désirables ?
Les exercices en chambre, auparavant pratiqués de façon intermittente, abandonnés par la suite, prescrits dans La Force physique et Comment l’obtenir d’Eugen Sandow, qui, destinés tout particulièrement aux commerciaux engagés dans des occupations sédentaires, devaient se pratiquer avec concentration mentale devant un miroir afin de faire jouer les diverses familles de muscles et d’aboutir successivement à une plaisante raideur, à une relaxation plus plaisante et à la repristination28 des plus plaisantes de l’agilité juvénile.
Une agilité spéciale avait-elle été la sienne au cours de sa prime jeunesse ?
Bien que soulever des barradisques eût été au-dessus de ses forces et une lune à la barre fixe au-delà de son courage au collège il avait cependant excellé dans son exécution sûre et prolongée de la demi-bascule dorsale aux barres parallèles en conséquence de muscles abdominaux anormalement développés.
L’un ou l’autre firent-ils ouvertement allusion à leur différence raciale ?
Ni l’un ni l’autre.
Quelles étaient, réduites à leur forme réciproque la plus simple, les pensées de Bloom à propos des pensées de Stephen à propos de Bloom et les pensées de Bloom à propos des pensées de Stephen à propos des pensées de Bloom à propos de Stephen ?
Il pensait qu’il pensait qu’il était juif tandis qu’il savait qu’il savait qu’il savait qu’il ne l’était pas.
Quels étaient, une fois éliminées les entraves de la réticence, leurs parentages respectifs ?
Bloom, seul héritier transsubstantiel29 mâle de Rudolf Virag (subséquemment Rudolph Bloom) de Szombathély, Vienne, Budapest, Milan, Londres et Dublin et de Ellen Higgins, deuxième fille de Julius Higgins (né Karoly) et de Fanny Higgins (née Hegarty). Stephen, aîné consubstantiel des héritiers survivants mâles de Simon Dedalus de Cork et Dublin et de Mary, fille de Richard et Christina Goulding (née Grier).
Stephen et Bloom avaient-ils été baptisés, et où et par qui, clerc ou laïc ?
Bloom (trois fois), par le révérend M. Gilmer Johnston M.A., seul, dans l’église protestante de Saint Nicholas Without, Coombe, par James O’Connor, Philip Gilligan et James Fitzpatrick, ensemble, sous une pompe dans le village de Swords, et par le révérend Charles Malone C.C., dans l’église des Three Patrons, Rathgar. Stephen (une fois) par le révérend Charles Malone C.C., seul, dans l’église des Three Patrons, Rathgar.
Estimaient-ils avoir suivi un cursus éducatif semblable ?
En substituant Stephen à Bloom Stoom serait passé successivement par un jardin d’enfants et par le collège. En substituant Bloom à Stephen Blephen serait passé successivement par les classes préparatoires, primaires et secondaires du premier niveau puis la propédeutique, la première année, la deuxième année et les cours de maîtrise de la royal university.
Pourquoi Bloom s’abstint-il de mentionner qu’il avait fréquenté l’université de la vie ?
Du fait de son incertitude flottante quant à savoir si cette remarque avait ou non déjà été faite par lui à Stephen ou par Stephen à lui.
Quels étaient les deux tempéraments qu’ils représentaient individuellement ?
Le scientifique. L’artistique.
Quelles preuves Bloom produisit-il afin de démontrer qu’il était attiré par la science appliquée plutôt que pure ?
Certaines inventions possibles sur lesquelles il avait cogité alors qu’en supination il était étendu dans un état de réplétion afin de faciliter sa digestion, stimulé par son appréciation de l’importance d’inventions aujourd’hui banales mais autrefois révolutionnaires, par exemple, le parachute aéronautique, le télescope à miroir, le tire-bouchon hélicoïdal, l’épingle de sûreté, le siphon d’eau minérale, l’écluse de canal avec treuil et vanne, la pompe aspirante.
Ces inventions étaient-elles principalement destinées à un projet de jardin d’enfants perfectionné ?
Oui, rendant obsolètes les pistolets à bouchon, les baudruches élastiques, les jeux de hasard, les lance-pierres. Elles comprenaient des kaléidoscopes astronomiques montrant les douze constellations du zodiaque depuis le Bélier jusqu’aux Poissons, des planétaires mécaniques miniature, des pastilles arithmétiques en gélatine, géométriques afin de correspondre à des biscuits zoologiques, ballons-mappemondes, poupées vêtues de costumes historiques.
Qu’est-ce qui l’avait également stimulé dans ses cogitations ?
Le succès financier auquel étaient parvenus Ephraïm Marks et Charles A. James, le premier grâce à son bazar à un penny au