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    2. Ulysses
    3. Chapitre 159
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    semblables Stephen pensa-t-il ?

    A d’autres ailleurs en d’autres temps9 qui, s’agenouillant sur un ou deux genoux, avaient allumé des feux pour lui, au Frère Michael dans l’infirmerie du collège de la Société de Jésus de Clongowes Wood, Sallins, dans le comté de Kildare : à son père, Simon Dedalus, dans une chambre non meublée de son premier logement à Dublin, numéro treize Fitzgibbon street : à sa marraine Mlle Kate Morkan dans la maison de sa sœur mourante Mlle Julia Morkan au 15 Usher’s Island : à sa tante Sara, épouse de Richie (Richard) Goulding, dans la cuisine de leur logement du 62 Clanbrassil street : à sa mère Mary, épouse de Simon Dedalus, dans la cuisine du numéro douze North Richmond street le matin de la fête de saint François-Xavier en 1898 : au préfet des études, le Père Butt, dans l’amphithéâtre de physique de university College, 16 Stephen’s Green, north : à sa sœur Dilly (Délia) dans la maison de son père à Cabra.

    Que vit Stephen en levant le regard à une hauteur d’un mètre au-dessus du feu dans la direction du mur opposé ?

    Sous une rangée de cinq sonnettes à ressort serpentin une corde curviligne, tendue entre deux crampons par le travers du renfoncement mitoyen de l’un des jambages de la cheminée, à laquelle étaient suspendus quatre mouchoirs carrés assezpetits pliés non attachés consécutivement en rectangles adjacents et une paire de bas de femme gris avec bords en dentelle de Lille et pieds dans la position habituelle fixés par trois fichoirs en bois verticaux deux sur leurs bords extérieurs et un troisième à leur point de jonction.

    Que vit Bloom sur le fourneau ?

    Sur la plaque de droite (la plus petite) une casserole émaillée bleue : sur la plaque de gauche (la plus grande) une bouilloire noire en fer.

    Que fit Bloom sur le fourneau ?

    Il fit passer la casserole sur la plaque de gauche, se redressa et porta la bouilloire en fer jusqu’à l’évier afin d’en capter le courant en tournant le robinet pour que l’eau coule.

    Coula-t-elle ?

    Oui. Du réservoir de Roundwood dans le comté de Wicklow d’une capacité cubique de 2 400 millions de gallons, percolant par un aqueduc souterrain de conduites filtrantes à tuyaux simples et doubles construit à un coût initial de £5 le mètre linéaire posé en passant par la Dargle, Rathdown, le Glen des Downs et Callowhill jusqu’au réservoir de 26 acres de Stillorgan, à une distance de 22 miles anglais, et de là, à travers un système de réservoirs de décharge, sur une pente de 250 pieds jusqu’à la limite de la ville à Eustace bridge, upper Leeson street, bien que, du fait d’une sécheresse estivale prolongée et d’une consommation journalière de 12 V2 millions de gallons, le niveau d’eau fût passé sous le radier du trop-plein, raison pour laquelle le géomètre municipal et ingénieur hydraulique, M. Spencer Harty, C.E., sur instruction du comité hydraulicien avait interdit l’utilisation de l’eau municipale pour tout ce qui n’était pas la consommation (envisageant la possibilité d’avoir recours à l’eau non potable du Grand canal et du canal Royal comme en 1893) tout particulièrement parce que les administrateurs de Dublin Sud, nonobstant leur ration de 15 gallons par jour et par indigent approvisionnée par un compteur de 6 pouces10, avaient été reconnus coupables d’avoir gâché 20 000 gallons par nuit selon ce que l’on lisait sur leur compteur et l’allégation de l’expert juridique de la municipalité, M. Ignatius Rice11, avoué, agissant de la sorte au détriment d’une autre partie du public, les contribuables subvenant à leurs propres besoins, solvables, fiables.

    Qu’est-ce que dans l’eau Bloom, amateurd’eau, puiseurd’eau, porteurd’eau, en revenant vers le fourneau, admira ?

    Son universalité : son égalité démocratique et sa constance envers sa nature dans la recherche de son niveau propre : son immensité dans l’océan de la projection de Mercator12 : sa profondeur insondée dans la fosse de Sundam du Pacifique qui dépasse 8 000 brasses : l’agitation de ses vagues et de ses particules en surface visitant tour à tour tous les points de ses côtes marines : l’indépendance de ses unités : la variabilité des états de la mer : sa quiescence hydrostatique dans le calme : sa turgidité hydrokinétique lors des marées de morte-eau et de vive-eau : sa subsidence après dévastation : sa stérilité dans les calottes glaciales circumpolaires, arctique et antarctique : son importance climatique et commerciale : sa prépondérance de 3 sur 1 par rapport aux terres émergées du globe : son hégémonie indiscutable s’étendant sur des lieues carrées dans toute la région subéquatoriale du tropique du Capricorne : la stabilité multiséculaire de son bassin primordial : son lit lutéofulveux : sa capacité à dissoudre et à incorporer en solution toutes les substances solubles y compris des millions de tonnes des métaux les plus précieux : ses lentes érosions de péninsules et d’îles, sa formation persistante d’îles et de péninsules homothétiques et de promontoires piquantdunez : ses sédiments alluviaux : son poids, son volume et sa densité : son imperturbabilité dans les lagons et les lacs de montagne : la gradation de ses couleurs dans les zones torrides, tempérées et frigides : ses ramifications véhiculaires dans les courants continentaux confinés dans les lacs et dans les rivières confluentes océanotropes avec leurs affluents et courants transocéaniques : le gulfstream, cours équatoriaux nord et sud : sa violence dans les tremblements de mer, les trombes d’eau, les puits artésiens, les éruptions, les torrents, les tourbillons, les ruisselets, les crues, les lames de fond, les lignes et les points de partage des eaux, les geysers, les cataractes, les remous, les maëlstroms, les inondations, les déluges, les averses : sa vaste courbe circumterrestre anhorizontale : sa discrétion dans les sources et dans l’humidité latente, révélée par les instruments rhabdomantiques13 ou hygrométriques et exemplifiée par le puits près du trou dans le mur d’Ashtown gâte, la saturation de l’air : la distillation de la rosée : la simplicité de sa composition, deux parties constituantes d’hydrogène avec une partie constituante d’oxygène : ses vertus curatives : sa flottabilité dans les eaux de la mer Morte : sa persévérance à pénétrer dans les rigoles, les caniveaux, les barrages inadaptés, les fuites dans les navires : ses propriétés pour le nettoyage, pour éteindre la soif et le feu, nourrir la végétation : son infaillibilité en tant que paradigme et parangon : ses métamorphoses en vapeur, brume, nuage, pluie, grésil, neige, grêle : sa force dans les prises d’eau rigides : sa variété de formes dans les loughs et baies et golfes et anses et goulets et lagunes et atolls et archipels et détroits et fjords et bouques et estuaires de marée et bras de mer : sa solidité dans les glaciers, icebergs, banquises : sa docilité à propulser moulins hydrauliques, turbines, dynamos, centrales électriques, blanchisseries, tanneries, sayetteries : son utilité dans les canaux, rivières, si navigables, les bassins flottants et de radoub : sa potentialité dérivable de l’exploitation des marées ou des cours d’eau tombant d’un niveau à un autre niveau : sa faune et sa flore sous-marines (anacoustiques, photophobes), numériquement, sinon littéralement, les habitants du globe : son ubiquité en tant que constituant 90 % du corps humain : la nocivité de ses effluves dans les marais lacustres, les marécages pestilentiels, l’eau de fleurs croupie, les mares stagnantes à la lune décroissante.

    Ayant posé la bouilloire àmoitiépleine sur le charbon qui avait maintenant pris feu, pourquoi retourna-t-il au robinet toujourscoulant ?

    Pour laver ses mains sales avec un pain de savon Barrington parfumécitron partiellement utilisé, auquel le papier adhérait encore (acheté treize heures auparavant pour quatre pences et toujours impayé), dans de l’eau douce froide jamaischangeante toujourschangeante et pour les essuyer, visage et mains, avec un long torchon en toile de Hollande à bordure rouge passé sur un rouleau rotatif en bois.

    Quelle raison Stephen invoqua-t-il pour décliner l’offre de Bloom ?

    Qu’il était hydrophobe, détestant le contact partiel par immersion ou total par submersion dans l’eau froide (son dernier bain remontant au mois d’octobre de l’année précédente), ayant de l’aversion pour les substances aqueuses du verre et du cristal, de la défiance envers les aquacités de pensée et de langage.

    Qu’est-ce qui empêcha Bloom de donner à Stephen des conseils d’hygiène et de prophylaxie, auxquels il aurait fallu ajouter des suggestions concernant une humidification préalable de la tête et la contraction des muscles avec éclaboussures rapides sur le visage, le cou et la région thoracique et épigastrique dans les cas de bains de mer ou de rivière, les parties de l’anatomie humaine les plus sensibles au froid étant la nuque, l’estomac et le thénar, ou plante du pied ?

    L’incompatibilité entre l’aquacité et l’originalité erratique du génie.

    Quels conseils didactiques additionnels repoussa-t-il de même ?

    Diététique : concernant le pourcentage respectif de protéines et d’énergie calorique dans le bacon, la julienne salée et le beurre, l’absence de ces premières dans le derniercité et l’abondance de cette dernière dans le premiercité.

    Quelles semblaient être selon l’hôte les qualités prédominantes de son invité ?

    Confiance en soi, une faculté égale et opposée de s’abandonner et de récupérer.

    Quel phénomène concomitant se produisit dans le récipient de liquide sous l’effet du feu ?

    Le phénomène de l’ébullition. Attisée par un constant courant de ventilation ascendante entre la cuisine et le conduit de la cheminée, l’ignition fut communiquée des fagotins de carburant précombustible aux amas polydriques de charbon bitumineux, contenant sous forme minérale comprimée les caducs foliés fossilisés des forêts primitives dont l’existence végétative découlait à son tour du soleil, source de chaleur primordiale (radiante), transmise à travers l’éther omniprésent, luminifère et diathermane. La chaleur (convectée), force motrice développée par une telle combustion, fut constamment et de plus en plus

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