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    2. Ulysses
    3. Chapitre 137
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    Son écriture sinon la marque de Son pouce criminel sur le haddock.

    Zoe

    Quel jour es-tu né ?

    Stephen

    Jeudi. Aujourd’hui.

    Zoe

    L’enfant du jeudi a une bonne trotte devant lui. (Elle suit les lignes sur sa main.) Ligne du destin. Amis influents.

    Florry

    (Montrant du doigt.) Imagination.

    Zoe

    Mont de la lune. Tu rencontreras un… (Elle examine brusquement ses mains.) Je ne te dirai pas ce qui n’est pas bon pour toi. Mais peut-être aimerais-tu savoir ?

    Bloom

    (Écarte les doigts de Zoe et lui offre sa paume.) Plus de mal que de bien. Tenez. Lisez la mienne.

    Bella

    Faites voir. (Elle retourne la main de Bloom.) Comme je le pensais. Jointures bosselées pour les femmes.

    Zoe

    (Examinant attentivement la paume de Bloom.) Gril. Voyages au-delà des mers et mariage d’argent.

    Bloom

    Faux.

    Zoe

    (Rapidement.) Oh, je vois. Petit doigt un peu court. Coq que mène sa poule. C’est faux, ça ?

    (Liz la Noire, énorme coq couvant à l’intérieur d’un cercle de craie, se lève, étire ses ailes et glousse.)

    Liz la Noire

    Gara. Klouk. Klouk. Klouk. (Elle s’écarte de l’œuf qu’elle vient de pondre et s’en va en se dandinant.)

    Bloom

    (Montre sa main.) Cette marque ici est un accident. Suis tombé et me suis coupé il y a vingtdeux ans. J’avais seize ans.

    Zoe

    Je vois, comme dit l’aveugle. Donnez-nous des nouvelles.

    Stephen

    Voir ? S’avance vers un seul et unique but. J’ai vingtdeux ans. Il y a seize ans il avait également vingtdeux ans. Il y a seize ans moi vingtdeux ans ai fait la culbute, il y a vingtdeux ans lui seize ans est tombé de son chevaldebois. (Il grimace.) Me suis fait mal à la main. Dois voir un dentiste. De l’argent ?

    (Zoe chuchote à l’oreille de Florry. Elles pouffent de rire. Bloom dégage sa main et griffonne sans y penser sur la table, dessinant les lentes courbes d’une écriture renversée.)

    Florry

    Quoi ?

    (Un fiacre, numéro trois cent vingtquatre, avec une jument à galantecroupe, conduite par James Barton, Harmony avenue, Donnybrook, passe au trot148. Flam Boylan et Lenehan tanguent, vautrés sur la banquette. Le garçond’étage de l’Ormond est accroupi à l’arrière sur l’essieu. Tristement par-dessus le brise-bise Lydia Douce et Mina Kennedy observent.)

    Le Garçond’étage

    (Secoué, se moque d’elles avec son pouce et des doigtsticots frétillants.) Vite vite avez-vous le vit ?

    (Bronze et or elles chuchotent.)

    Zoe

    (À Florry.) Chuchote. (Elle chuchote de nouveau.)

    (Par-dessus les sièges de la voiture Flam Boylan se penche, son canotier en paille sur L’oreille, fleur rouge entre les lèvres. Lenehan, en casquette de yachtman et souliers blancs, enlève avec zèle un long cheveu sur l’épaulette de la veste de Boylan.)

    Lenehan

    Ho ! Que vois-je donc ici ? As-tu donc nettoyé les toiles d’araignée de quelques millefeuilles ?

    Boylan

    (Rassasié, sourit.) Plumé une dinde.

    Lenehan

    Une bonne nuit de travail.

    Boylan

    (Levant haut quatre doigts épais ongulémoussés, cligne de l’œil.) La Chatte de Flamme ! Mieux que l’échantillon ou remboursement immédiat. (Il tend un index.) Sens-moi ça.

    Lenehan

    (Renifle allègrement.) Ah ! Homard mayonnaise. Ah !

    Zoe et Florry

    (Rient ensemble.) Ha ha ha ha.

    Boylan

    (Saute de la voiture avec assurance et crie d’une voix forte pour que tous entendent.) Hello, Bloom ! Mme Bloom déjà habillée ?

    Bloom

    (En veste de panne prune et culottes de larbin, bas chamois et perruque poudrée.) Je crains que non, monsieur. Les derniers vêtements…

    Boylan

    (Lui lance six pence.) Tenez, achetez-vous un gin soda. (Il accroche avec habileté son chapeau aux épois de la tête ramurée de Bloom.) Faites-moi entrer. J’ai une petite affaire privée à régler avec votre femme, vous me suivez ?

    Bloom

    Merci monsieur. Oui monsieur. Madame Tweedy est dans son bain, monsieur.

    Marion

    Il devrait se sentir extrêmement honoré. (Elle bondit hors de l’eau en éclaboussant.) Raoul, mon chéri, viens me sécher. Je suis à poil. Seulement mon chapeau neuf et une éponge de voiture.

    Boylan

    (Une étincelle joyeuse dans le regard.) Astap !

    Bella

    Quoi ? Qu’est-ce donc ?

    (Zoe lui chuchote quelque chose.)

    Marion

    Qu’il regarde, le quimboiseur ! Le marlou ! Qu’il se fustige ! J’écrirai à une robuste prostituée ou à Bartholomona, la femme à barbe, pour qu’elle lui laisse des cicatrices d’un pouce d’épaisseur et il devra me rapporter un reçu signé et timbré.

    Boylan

    (S’empoigne.) Eh, je ne peux plus retenir ce petit truc encore longtemps. (Il s’en va à grands pas raides de cavalier.)

    Bella

    (Riant.) Ho ho ho ho.

    Boylan

    (À Bloom, par-dessus son épaule.) Vous pouvez mettre votre œil au trou de la serrure et faire joujou pendant que je la traverse deux ou trois fois.

    Bloom

    Je vous en remercie, monsieur. Je le ferai, monsieur. Puis-je faire venir deux copains afin qu’ils puissent être témoins de l’acte et prennent un instantané ? (Il tend un bocal d’onguent.) Vaseline, monsieur ? Fleurd’oranger… ? Eau tiède… ?

    Kitty

    (Depuis le canapé.) Dis-nous, Florry. Dis-nous. Que…

    (Florry lui chuchote quelque chose. Chuchotant en murmure des motsd’amour, lèvre lapant bruyamment, plopslop poppysmiques.)

    Mina Kennedy

    (Les yeux révulsés.) Oh, ce doit être pareil au parfum des géraniums et des magnifiques pêches ! Ah, ce qu’il adore le moindre de ses petits coins charmants ! Collés ensemble ! Couverts de baisers !

    Lydia Douce

    (Ses lèvres s’entrouvrant.) Miammiam. Oh, il la porte d’un bout à l’autre de la chambre en le faisant ! À dada, à dada sur grand-papa. On pourrait les entendre à Paris et à New York. Comme des bouchées de fraises à la crème.

    Kitty

    (Riant.) Hii hii hii.

    La Voix de Boylan

    (Doucement, rauque, du creux de l’estomac.) Ah ! Dieuflammegrukbrukarchkhrasht !

    La Voix de Marion

    (Rauque, doucement, montant dans sa gorge.) Oh ! Ouiishouashtbaisinapouisthnapouhuck ?

    Bloom

    (Les yeux exorbités, s’empoigne.) Montre ! Cache ! Montre ! Laboure-la ! Plus ! Tire !

    Bella, Zoe , Florry, Kitty

    Ho ho ! Ha ha ! Hii hii !

    Lynch

    (Montre du doigt.) Le miroir tendu à la nature149. (Il rit.) Hu hu hu hu hu !

    (Stephen et Bloom regardent le miroir. Le visage de William Shakespeare, sans barbe, y apparaît, traits rigides de paralytique, couronné par le reflet du portechapeaux à andouiller de renne dans le vestibule.)

    Shakespeare

    (Dignement ventriloque.) Le rire sonore annonce un esprit vide. (À Bloom.) Tu pensais oncques despérir ainsi invisible. Observe. (Il chante avec un rire de chapon noir.) Iagogo ! Comment mon Hôtetélo estrangla sa Dessertedesmoines. Iagogogo !

    Bloom

    (Sourit jaune en regardant les trois prostituées.) Quand pourrai-je entendre la plaisanterie ?

    Zoe

    Avant d’être deux fois marié et une fois veuf.

    Bloom

    Les défaillances sont pardonnées. Même le grand Napoléon quand des mesures furent prises à fleur de peau après sa mort…

    (Mme Dignam, femme veuve, nezcamus et joues enfiévrées par le bavardage funèbre, les larmes et le sherry ambré de chez Tunney, passe précipitamment en vêtements de deuil, bonnet de travers, se carminant et se poudrant les joues, les lèvres et le nez, mère cygne houssepillant sa couvée. Sous sa jupe apparaît le pantalon de tous les jours de feu son mari et ses souliers à bouts relevés, quarante-trois fillette. Elle tient à la main une police d’assurance de Scottish widow et un immense parapluitente sous lequel sa couvée l’accompagne, Patsy à clochepied sur un seul pied chaussé, col défait, balançant un chapelet de grillades de porc, Freddy pleurnichant, Susy avec une bouche de morue en pleurs, Alice, se débattant avec le bébé. Elle les frappe pour qu’ils avancent, tous ses drapeaux déployés haut.)

    Freddy

    Ah, ma, tu me tires trop vite !

    Susy

    Mamma, le bouillon de bœuf déborde !

    Shakespeare

    (Avec une fureur de paralytique.) Népousa séga quentua pramier !

    (Le visage de Martin Cunningham150, barbu, redessine les traits du visage sans barbe de Shakespeare. L’immense parapluie oscille en ivrogne, les enfants s’éparpillent sur les côtés. Sous le parapluitente apparaît Mme Cunningham avec chapeau de Veuve Joyeuse et robe kimono. Elle se coule de guingois en s’inclinant, pirouettant japonaisement.)

    Mme Cunningham

    (Chante.)

    On m’appelle la perle de l’Asie !

    Martin Cunningham

    (L’observe, impassible.) Immense ! La plus horrible des foutues demi-vierges !

    Stephen

    Et exaltabuntur cornua iusti151. Les reines couchaient avec les taureaux primés. Souvenez-vous de Pasiphaé pour la lubricité de laquelle mon grandvieuxgrosspère fabriqua le premier confessionnal. N’oubliez pas Madame Grissel Stevens ni les rejetons lardonneux de la maison Lambert. Et Noé s’était enivré de vin. Et son arche était ouverte.

    Bella

    On ne veut pas de ça ici. Vous vous êtes trompé d’endroit.

    Lynch

    Fichez-lui la paix. Il revient de Paris.

    Zoe

    (Court vers Stephen et lui prend le bras.) Oh s’il vous plaît. Donnez-nous un peu de parleyvoo.

    (Stephen colle son chapeau sur sa tête et bondit jusqu’à la cheminée où il se campe, épaules remontées, mains nageoires ouvertes, un sourire peint sur le visage.)

    Lynch

    (Frappant sur le canapé.) Rmm Rmm Rmm Rrrrrrmmmm.

    Stephen

    (Débite avec des gestes de marionnette.) Mille lieux de divertissement pour dépenser vos soirées avec belles dames vandant gants et autres choses peut-être siennes cœur brasseries parfaite maison en vogue très excentrique où nombreuses cocottes magnifiques vêtues beaucoup au sujet de princesses comme qui danseraient cancan et se promener là clowneries parisiennes particulièrement folichonnes pour célibataires étrangers pareil si parlent un mauvais anglais combien malins sur choses amour et sensations voluptueuses. Messieurs très select car est plaisir obligatoire de visiter spectacle paradis et enfer avec bougies funèbres et ils larmes argent qui se déroule chaque soir. Parfaitement choquant terrible des choses religion moquerie vue dans monde universel. Toutes femmes chics qui arrivent pleines de modestie puis se déshabillent et hurlent fort pour voir homme vampire débaucher nonne très fraîche jeune avec dessous troublants. (Il fait bruyamment claquer sa langue.) Ho, là là ! Ce pif qu’il a !

    Lynch

    Vive le vampire !

    Les Prostituées

    Bravo ! Parleyvoo !

    Stephen

    (Tête rejetée en arrière, rit bruyamment, se tape sur les cuisses en grimaçant.) Grand succès de rire. Anges très comme prostituées et saints apôtres gros satanés ruffians. Demimondaines joliment belles étincelantes de diamants très aimables costumées. Ou bien préférez-vous êtes-vous mieux ce qui appartient ils modernes plaisir turpitude de vieilles hommes ?(Il désigne autour de lui avec des gestes grotesques auxquels Lynch et les putains répondent.) Caoutchouc statue femme réversible ou bien tompipitom de nudités vierges très lesbiques le baiser cinq dix fois. Entrez, monsieur, pour voir dans miroir toutes positions trapèzes tout ce que machine là en outre aussi si désire

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    Tags:
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