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    2. Ulysses
    3. Chapitre 101
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    petit lit.

    Qu’est-ce que c’est ? De l’héliotrope ? Non. Jacinthe ? Hm. Essence de roses, je crois. Elle doit aimer les senteurs de ce genre. Suaves et bon marché : vite tournées. Pourquoi Molly aime l’opoponax100. Lui convient avec un soupçon de jessemin. Ses notes hautes et ses notes basses. C’est la nuit du bal qu’elle l’a rencontré, la danse des heures101. Chaleur qui faisait ressortir ça. Elle avait mis sa robe noire qui sentait encore de sa sortie précédente. Bon conducteur, le noir ? Ou pas bon ? La lumière aussi. Suppose qu’il y a un rapport. Par exemple quand on va dans une cave où il fait noir. Phénomène mystérieux quand même. Pourquoi ai-je senti celui-ci seulement à présent ?

    Il a pris son temps pour m’arriver comme elle, lentement mais sûrement. J’imagine que c’est une infinité de minuscules particules diffusées alentour. Oui, c’est ça. Parce que ces îles à épices, ou les Cinghalais ce matin, on les sent de loin. Je vous explique. C’est comme une gaze ou une résille très très fine qui recouvre leur peau, fine comme comment appelle-t-on ça les fils de la Vierge102 et elles n’en finissent pas de l’élaborer, fine comme tout, comme les couleurs de l’arc-en-ciel sans qu’on la perçoive. Ça reste accroché à tout ce qu’elle quitte. Le pied de ses bas. Ses souliers encore chauds. Son corset. Ses culottes : son petit coup de pied quand elle les fait valser. Bye-bye jusqu’à la prochaine fois. Le chat aime flairer dans ses fringues sur le lit. Reconnais son odeur entre mille. L’eau de son bain aussi. Ça me rappelle des fraises à la crème. Me demande où cela se tient précisément. Là ou bien sous les aisselles ou encore sous le cou. Parce que ça vous assaille de tous trous et recoins. Le parfum de jacinthe obtenu à partir d’une huile d’éther ou de quelque chose comme ça. Le rat musqué. Une poche sous leur queue un simple grain dégage de l’odeur pendant des années. Chiens chacun au derrière l’un de l’autre. Bonsoir. Soir. Comment sentez-vous ? Hm. Hm. Très bien, merci. Les animaux s’en remettent à ça. Et au fond, à bien y regarder. Nous faisons de même. Certaines femmes par exemple vous écartent quand elles ont leurs époques. Viens par ici. Alors elles te jettent un de ces relents tu peux y accrocher ton chapeau. Comme quoi ? Comme du hareng saur périmé ou. Beurk ! Gazon interdit.

    Peut-être perçoivent-elles une odeur de mâle sur nous. Mais quoi donc ? Les gants au cigare que Long John avait sur son bureau l’autre. L’haleine ? C’est ce que nous mangeons et buvons qui nous la donne. Non. L’odeur du mâle, j’entends. Doit avoir un rapport avec ça puisque les prêtres qui sont censés être sont différents. Les femmes vrombissent autour comme les mouches autour de la mélasse. Retenues à l’écart de l’autel elles s’étirent jusqu’à un doigt de lui. L’arbre du prêtre défendu. Ô mon père, voudriez-vous ? Laissez-moi être la première à. Ça se diffuse à travers tout le corps, ça sort par les pores. Source de vie et c’est extrêmement curieux l’odeur. De la sauce au céleri. Laissez-moi.

    M. Bloom introduisit son nez. Hm. Dans l’é. Hm. Chancrure de son gilet. Amande ou. Non. Citron c’est. Ah non, c’est le savon.

    Ah c’est vrai cette lotion. Je sentais bien que quelque chose me tracassait. N’y suis pas retourné et le savon pas payé. Déteste transporter des bouteilles comme cette vioque ce matin. Hynes aurait pu me rembourser ces trois shillings. Je pourrais mentionner chez Meagher juste pour le lui rappeler. Pourtant s’il rédige ces quelques lignes. Deux shillings neuf. Il va avoir une bien mauvaise opinion de moi. Y retourner demain. Combien vous dois-je ? Trois shillings neuf ? Deux shillings neuf, monsieur. Ah. Pourrait l’incliner à ne pas faire crédit la prochaine fois. On perd des clients de cette façon. Voir les pubs. Des types laissent s’allonger leur ardoise dans l’un pour ensuite avec un détour par les rues basses se faufiler dans un autre.

    Voici la noble figure qui repasse. Surgi de la baie. N’a fait qu’un aller-retour. Toujours à la maison à l’heure du dîner. Semble plus que repu : s’en est mis un bon stock dans la panse. Profite de la nature à présent. L’action de grâces après l’action de chère. Après le souper marcher un kilomètre. C’est sûr il a un joli petit compte en banque quelque part, fonction publique. À marcher derrière lui maintenant je le mettrais mal à l’aise comme moi les petits crieurs de journaux aujourd’hui. Encore qu’il y ait quelque chose à en apprendre. Se voir soi-même comme les autres nous voient. Pour peu que ce ne soit pas des femmes qui se moquent quelle importance ? C’est le seul moyen de trouver la réponse. Alors se demander qui il est maintenant. L’Inconnu de la plage prix titbit de la nouvelle par M. Leopold Bloom. Payé à raison d’une guinée par colonne. Et ce type aujourd’hui au bord de la tombe en macintosh brun. Des cors dans son kismet103 pourtant. En bonne santé on résorbe peut-être tout le. Siffler fait tomber la pluie dit-on. Doit y en avoir quelque part. Le sel à l’Ormond tout humide. Le corps réagit aux changements de temps. De la vieille Betty les os se font atroces104. La prophétie de la mère Shipton105 c’est à propos de bateaux ils volent alentour en un clin. Pas ça. C’est des signes de pluie. Le Livre de lecture. Et les collines au loin semblent voisines.

    Howth. Le phare de Bailey. Deux, quatre, six, huit, neuf. Voyez. Doit varier ou on pourrait le prendre pour une maison. Les naufrageurs. Grace darling106. On a peur du noir. Idem les vers luisants, les cyclistes : c’est le moment de s’allumer. Bijoux diamants étincellent davantage. La lumière est une sorte de rassurante. Pas l’intention de vous rentrer dedans. Plus encore le cas aujourd’hui bien sûr que jadis. Les grand’routes. On vous étripait pour un rien. Encore qu’il y ait deux types de zigotos qu’on y rencontre nez à nez. Le grincheux ou le souriant. Pardon ! Mais de rien. C’est le meilleur moment pour arroser les plantes, aussi, à l’ombre après le coucher du soleil. Encore un peu de lumière. Les rayons rouges sont les plus longs. Vance nous faisait retenir Rorajauverblinvi : rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo, violet. Tiens, une étoile. Vénus ? Peux pas dire encore. Deux, quand il y en a trois c’est la nuit107. Ces nuages étaient-ils là depuis tout ce temps ? On dirait un vaisseau fantôme108. Non. Voyons. Des arbres plutôt ? Illusion d’optique. Mirage. Pays du soleil couchant, ici. Soleil du homerule se couchant au sudest. Ma terre natale, bonne nuit109.

    La fraîcheur arrive. Pas bon pour vous, très chère, de rester assise sur cette pierre. Provoque des pertes blanches. Alors jamais n’aurez petit bébé à moins qu’il ne soit assez gros assez fort pour faire son chemin à travers. Pourrais attraper des hémorroïdes quant à moi. Persiste autant qu’un rhume des foins, un bobo au bord des lèvres. Coupure avec brin d’herbe ou feuille de papier c’est ce qu’il y a de pire. Le frottement qui tient à la position. Aurais aimé être le rocher sur lequel elle était assise. Oh douce petite, vous ne savez comme charmante vous m’apparûtes. Je commence à les aimer à cet âge. Pommes vertes. Accrocher tout ce qui se présente. Je crois que c’est la seule circonstance où nous croisons les jambes, quand on est assis. Déjà à la bibliothèque aujourd’hui : ces jeunes diplômées. Heureuses les chaises sous elles. Mais c’est l’influence du soir. Toutes sont sensibles à cela. S’ouvrent comme des fleurs, savent leur moment arriver, tournesols, topinambours, dans les salles de bal, sous les lustres, dans les avenues sous les réverbères. Les belles de nuit dans le jardin de Mat Dillon quand je lui ai embrassé l’épaule. Comme j’aimerais avoir un portrait en pied d’elle à cette époque. En juin c’était aussi que je roucoulais après elle. Retour des saisons. L’histoire se répète. Ô rocs et pics me voici parmi vous une fois encore110. Vie, amour, voyage autour de votre petit monde à vous. Et maintenant ? Triste qu’elle boite bien sûr mais prends garde à ne pas trop t’attendrir. Elles en profitent.

    Calme complet sur Howth à présent. Et les collines au loin semblent. C’est là où nous. Les rhododendrons111. Suis peut-être le dindon de la farce. Il a les prunes et moi les noyaux. C’est là que je viens. Ah tout ce que cette vieille colline a vu. Il n’y a que les noms qui changent, c’est tout. Les amoureux : miammiam.

    La fatigue je ressens maintenant. Vais-je me lever ? Oh ! minute. M’a ôté tous mes moyens, la petite garce. Elle m’embrassait. Ma jeunesse. C’est bien fini. On ne l’a qu’une fois. Elle aussi. Prendre le train là demain. Non. Revenir c’est pas la même chose. Comme quand on est enfant la seconde fois qu’on va dans une maison. C’est du nouveau que je voudrais. Rien de neuf sous le soleil112. Poste restante Dolphin’s bam. N’es-tu donc pas heureux dans ion ? Vilain chéri113. À Dolphin’s bam les charades chez Luke Doyle. Mat Dillon et sa ribambelle de filles : Tiny, Atty, Floey, Maimy, Louy, Hetty. Et Molly aussi. En quatre vingt sept c’était. L’année avant que nous. Et le vieux major qui ne transigeait pas sur son petit verre de gnôle. Étonnant qu’elle soit fille unique, et moi fils unique. Ainsi ça revient. Vous pensez vous échapper et vous vous retrouvez nez à nez avec vous-même.

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