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    2. Portrait de l'artiste en jeune homme
    3. Chapitre 84
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    de Wicklow, au sud de Dublin.

    299. Juan Mariana de Talavera, S. J., né en 1537, donne ces explications dans le De rege et regis institutione, publié à Tolède en 1599 et dédié à Philippe III d’Espagne, au chapitre VI intitulé « Est-il juste de faire périr le tyran ? ». Après avoir parlé en termes élogieux de Jacques Clément, assassin de Henri III, Mariana donne les opinions opposées concernant le meurtre du monarque. Le ton éloquent qui caractérise la défense du régicide ne laisse aucun doute sur son opinion personnelle. On peut légitimement tuer le tyran qui a pris le pouvoir par la violence et, « se conduisant comme une bête féroce », devient un danger pour la nation (le tuer, c’est défendre sa mère, la patrie). On peut même tuer un prince légitime qui refuse de s’amender s’il « pousse trop loin le vice et ruine son peuple […] si l’on ne peut protéger autrement la patrie » : c’est en effet un cas de légitime défense ; le prince est devenu un ennemi public.

    300. Mariana traite cette question au chapitre VI, intitulé « Est-il licite de tuer le tyran par le poison ? ». Mariana professe qu’il n’est pas licite de verser du poison dans la boisson du tyran ou de la mêler à ses aliments, non pas en raison de la fourberie (le tyran, fourbe lui-même, mérite d’être trompé) mais parce qu’on l’amènerait ainsi à être l’artisan de sa propre mort au moment où « il introduirait de sa main le poison dans son corps ». (On peut se demander si James Joyce n’avait pas cette analyse à l’esprit lorsque, dans le « Carnet de Trieste », à la rubrique « Pappie », il parle à propos de son père de « suicide à l’irlandaise ».) Il n’en est pas de même si l’assassin répand le poison sur la selle ou dans les vêtements (comme cela s’est fait dans des cas historiques rapportés par l’auteur) : alors on évite que la victime se donne la mort (même sans le savoir) et cet emploi du poison est légitime. Joyce avait recopié le texte de cette analyse (voir Pléiade, p. 1891). On observe ici le lien imaginaire entre main et culpabilité, qui réapparaîtra dans Finnegans Wake.

    301. Repris du « Carnet de Trieste » à la rubrique « Byrne (John Francis).

    302. Stuart Gilbert a attiré l’attention de R. Ellmann sur ces mots de Lucien de Rubempré dans Splendeurs et misères des courtisanes (Folio, p. 47) : « J’ai mis en pratique un axiome avec lequel on est sûr de vivre tranquille : Fuge, late, tace ! » Rappelons que le suicide final de ce poète est lié à la question de la paternité de l’ « abbé Herrera ».

    303. Dans Ulysse, éd. cit., p. 51-52, cette phrase du monologue intérieur de Stephen Dedalus : « Ami solide, âme fraternelle : amour à la Wilde qui n’ose pas dire son nom », était à l’origine suivie de : « Son bras. Le bras de Cranly. »

    304. Voir Stephen le Héros, Pléiade, p. 520, n. 2.

    305. Voir Stephen le Héros, Pléiade, p. 449.

    306. Le père de Byrne, mort alors que son fils n’avait que trois ans, était fermier dans le Wicklow, où John Francis allait encore souvent, comme le Cranly de Stephen le Héros. Voir également ci-dessous p. 358.

    307. Dans le « Carnet de Trieste », c’est Byrne lui-même qui est présenté comme « épuisé ».

    308. Évangile selon saint Matthieu, III, 4. Rappelons que l’on trouve ce genre de correspondance typologique dans L’Évangile Éternel de Joachim de Flore (voir ci-dessus, n. 219, et Stephen le Héros, Pléiade, p. 480 et n. 7). Voir la lettre en latin datée du 19 août 1904, dans laquelle J. F. Byrne exprime à Joyce ses regrets de ne pouvoir lui prêter de l’argent ; elle s’achève ainsi : Sum, sicut dicunt populi, vester S. S. Joannes (Lettres, éd. cit., t. II, p. 136).

    309. San Giovanni a Porta Latina, église stationale du samedi des Rameaux, à Rome, dédiée initialement au Sauveur, le fut ensuite à saint Jean Baptiste et à saint Jean l’Évangéliste conjointement : d’où la plaisanterie de James Joyce.

    310. Évangile selon saint Matthieu, VIII, 21-22 : « Un autre des disciples lui dit : “ Seigneur, permets que j’aille auparavant ensevelir mon père. ” Mais Jésus lui dit : “ Suis-moi, et laisse les morts ensevelir leurs morts. ” »

    311. Dans Stephen le Héros, Pléiade, p. 455, la scène se passe en compagnie de Moynihan, et Stephen ne réagit pas de la même manière.

    312. La Bienheureuse Vierge Marie, Blessed Virgin Mary.

    313. Comparer cette formule avec celle du « Carnet de Trieste » à « Dedalus (Stephen) » : ici « lucarne » (skylight, littéralement « lumière du ciel ») remplace « guichet » (wicket).

    314. Ghezzi : il est remarquable que Joyce ait ici redonné son vrai nom à son professeur d’italien baptisé Artifoni dans Stephen le Héros (Pléiade, p. 474 et suiv.). Cette modification ne peut être mise au compte de préoccupations purement réalistes. Le nom de Ghezzi porte une charge symbolique incontestable : James Joyce n’ignorait certainement pas que c’était celui de deux théologiens d’orientations passablement contradictoires. L’un est dominicain, le P. François Ghezzi, qui vécut au XVIIe siècle ; thomiste, spécialiste de théologie morale, il fut consulteur du tribunal de l’Inquisition. Au contraire, le P. Nicolas Ghezzi, S. J., 1683-1766, « acquit un grand renom par ses travaux sur l’histoire du probabilisme dont saint Alphonse de Liguori (voir p. 231 et ch. 3, n. 9) avait été le théoricien, qui lui valurent aussi de très vives attaques et de sérieux ennuis » (Dictionnaire de théologie catholique) ; dans Stephen le Héros, Pléiade, p. 474, Artifoni est qualifié de « piètre inquisiteur » et paraît prêt à l’indulgence. Ici, à travers un nom propre de Père parfaitement authentique, mais ambivalent, s’introduit toute une problématique du fondement de l’ordre symbolique.

    315. Ce dialogue se trouve dans Stephen le Héros, Pléiade, p. 474, n. 2. On y entend les échos d’une controverse récente. Dans un article intitulé « Was Giordano Bruno Really Burned ? », Macmillan’s Magazine, octobre 1885, Richard Copley Christie avait réfuté de manière circonstanciée la thèse d’un Français, Desdouit, selon lequel la mort de Bruno, brûlé vif à Rome en 1600, avait été montée de toutes pièces par des protestants ; il remarquait au passage que romains, luthériens, calvinistes et anglicans étaient tous d’accord sur le devoir de chrétien qu’il y avait à brûler les athées et les hérétiques… En 1902, au moment où James Joyce achève ses études à University College, l’article en question fut publié à nouveau dans le recueil de Christie, Selected Essays and Papers, Longmans, Green & Co. L’ouvrage est entré à la National Library de Dublin le 21 février 1902, et l’on sait que les bibliothécaires de cette maison, en particulier Lyster, attiraient l’attention de leurs jeunes lecteurs sur les nouvelles acquisitions. Bruno fut réhabilité à la fin du XIXe siècle, sa statue érigée sur le Campo de’ Fiori à Rome, où une procession se déroulait chaque année le jour anniversaire de sa mort ; James Joyce assista à celle de 1907 (Lettres, éd. cit., t. II, lettres des 16 février et [? ler mars 1907).

    316. Voir Ulysse, éd. cit., p. 204 (citée ci-dessus ch. 4, n. 5).

    317. Évangile selon saint Jean, XIX 23-24 (c’est le seul évangile qui parle de quatre soldats). Saint Jean ajoute : « C’était afin que cette parole de l’Écriture fût accomplie : “ Ils ont partagé mes vêtements entre eux et ils ont tiré ma robe au sort. ” » Joyce a remplacé coat par overcoat, d’où le « pardessus » de la traduction.

    318. « William Bond », poème de William Blake, dont voici la première strophe :

    Je me demande si les filles sont folles

    Et je me demande si elles entendent tuer,

    Et je me demande si William Bond va mourir

    Car assurément il est très malade.

    et la strophe finale :

    Cherche l’amour en ayant pitié de la peine de l’autre,

    En soulageant avec douceur les soucis d’un autre,

    C’est dans l’obscurité de la nuit et la neige de l’hiver,

    Chez celui qui est nu et proscrit

    Que tu dois chercher l’amour !

    319. La Rotonde : théâtre situé en haut de O’Connell Street, transformé plus tard en cinéma.

    320. James Joyce a souvent dit le mépris dans lequel il tenait Gladstone, premier responsable de « l’assassinat moral de Parnell ». voir ses articles « Le Home Rule atteint sa majorité » et « L’Ombre de Parnell », le « Portrait de l’artiste » (1904) et Stephen le Héros, Pléiade, p. 384 et 461.

    321. Reprise à peu près littérale de l’Épiphanie no XXIX. Voir également Ulysse, éd. cit., p. 31 : « C’est mon enfance qui près de moi se penche. Trop loin pour que ma main l’atteigne même du bout des doigts. La mienne est loin et la sienne est secrète comme nos yeux. Secrets silencieux, qui règnent rigides dans les palais sombres de nos deux cœurs ; secrets las de leur tyrannie ; tyrans désireux qu’on les détrône. »

    322. Variation sur une aporie stoïcienne attribuée à Chrysippe par Lucien de Samosate, dans Les Sectes à l’encan, 22.

    323. Antoine et Cléopâtre, acte II, sc. VII, v. 29-31 : « Lépidus : Votre serpent d’Égypte naît de votre boue par l’opération de votre soleil ; ainsi en va-t-il de votre crocodile. » Voir Ovide, Métamorphoses, I, 416-451.

    324. Johnston, Mooney et O’Brien : pâtisserie de Dublin à succursales multiples : il y en avait plusieurs dans le quartier de l’Université : dans Leinster Street, et une autre, maintenant disparue, au 38 de Saint

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