Héros, Pléiade, p. 454.
106. Formule traditionnelle du catéchisme concernant le sacrement du baptême.
107. W. S. Gilbert, 1836-1911, est l’auteur, avec Sir Arthur Sullivan 1842-1900, d’opéras-comiques extrêmement populaires.
108. Chanson de l’opéra de Gilbert et Sullivan, Le Mikado (1885), acte II.
109. Richard Ellmann nous apprend que cette remarque fut réellement faite par Kinahan au cours de l’une des deux conférences données à un mois d’intervalle, l’une sur l’électricité, l’autre sur la mécanique, que Joyce utilise ici.
110. Dans Stephen le Héros, Pléiade, p. 339, une plus large place est accordée à ce personnage.
111. Dans Stephen le Héros, le président sert d’interlocuteur à Stephen pendant près de dix pages (Pléiade, p. 398-407).
112. The young professor of mental science.
113. À propos du professeur d’italien, voir ci-dessous p. 356 et n. 314.
114. Probablement F. Martin, auteur d’articles sur la chimie du platine.
115. [This boy is] after saying [a bad word], expression dialectale signifiant exactement : « ce garçon vient de dire un gros mot »
116. Allusion au Marchand de Venise.
117. Scène reprise, avec des modifications, de Stephen le Héros. Pléiade, p. 420 et suiv.
118. Il s’agit de Nicolas II, 1868-1918, instigateur des Conférences pour la Paix de La Haye de 1899 (18 mai-29 juillet). James Joyce fut étudiant de University College de 1898 à 1902.
119. « Je crois que tu es un fameux menteur… parce que ton visage montre que tu es de sacrément mauvaise humeur. »
120. A sugar. Euphémisme pour shit. Repris du « Carnet de Trieste ». Voir la lettre à Damaso Alonso du 31 octobre 1925 : « Euphémisme employé par Cranley [sic] parce qu’il commence par la même lettre qu’un produit de déchet du corps dont le mot anglais d’une syllabe est parfois employé comme exclamation et parfois pour décrire quelqu’un qu’on n’aime pas. En France, il est associé au maréchal Cambronne et les Français (au moins les femmes) se servent parfois d’un euphémisme analogue, miel, au lieu de l’exclamation du maréchal » (Lettres, éd. cit., t. III, p. 352).
121. « Qui est de mauvaise humeur… toi ou moi ? »
122. Repris du « Carnet de Trieste », avec quelques variantes stylistiques. Byrne s’est flatté dans son autobiographie (Silent Years éd cit. p. 149) d’avoir le pur accent de Dublin.
123. Repris de Stephen le Héros (Pléiade, p. 484), où cet échange a lieu au sujet de la participation de Stephen à la revue de l’université.
124. William Thomas Stead, 1849-1912, rédacteur en chef de la Pall Mail Gazette (1883-1889) et fondateur de la Review of Reviews, dont le McCann de Stephen le Héros est un fidèle lecteur (Pléiade, p. 352). C’était un pacifiste convaincu. Il est connu d’autre part pour ses initiatives en matière d’édition : dans les dernières années du siècle, il lança ses Penny Novelists, volumes de trente à quarante mille mots où se trouvaient abrégés des romans six ou huit fois plus longs, et tout particulièrement les three-deckers, romans en trois volumes souvent indûment gonflés. À cette collection, qui tira six millions et demi de volumes en quelques années, il adjoignit des Penny Poets, qui atteignirent très vite cinq millions d’exemplaires. Sur le même sujet, voir Dublinois, « Une rencontre », Pléiade, p. 119. On remarquera que stead est le dernier mot de notre roman (p. 362) : Old father, old artificer, stand me now and ever in good stead. Voir Stephen le Héros, Pléiade, p. 420 et n. 3.
125. Temple : personnage repris de Stephen le Héros (Pléiade, p. 413 et n. 2), et calqué sur John Elwood, étudiant en médecine que James Joyce fréquentait en 1903, à son retour de Paris.
126. On voit mal ce qui fonde cette affirmation. Sans doute James Joyce veut-il donner un spécimen de chauvinisme irlandais.
127. Anthony Collins, 1676-1729, déiste et libre penseur, était anglais et ne s’appelait pas John. Son Discourse of Free-thinking, 1713, fut dès l’année suivante traduit en français (Discours sur la liberté de penser). On lui doit également L’Esprit du judaïsme (traduction française, Londres, 1770) et Examen des prophètes qui servent de fondement à la religion chrétienne (traduction française, Londres, 1768).
128. Lottie Collins : chanteuse de music-hall, qui eut un immense succès dans les années 1890 avec « Ta-Ra-Ra-Boom-De-Ay », air tiré de Dick Whittington. Moynihan cite une version de cette chanson qui incorpore son nom ; les galopins de cette époque la chantaient au passage des filles.
129. Repris du « Carnet de Trieste » à la rubrique « Skeffington » (cf. n. 16).
130. Pax super totum sanguinarium globum, traduction littérale de Peace on the whole bloody world, Paix sur toute la foutue terre.
131. Voir Stephen le Héros, Pléiade, p. 415.
132. « Allons jouer au handball. »
133. Chester Anderson voit ici une contradiction avec la page 285, où le doyen des études converse avec « un jeune professeur » ; mais les deux interlocuteurs ont bien pu se succéder.
134. Un certain Felix Hackett, que nous avons d’ailleurs cité n. 17, était un condisciple de James Joyce à University College.
135. Voir le « Carnet de Pola », Pléiade, p. 1593, n. 2.
136. Cette vision du président se trouve déjà dans Stephen le Héros (Pléiade, p. 398-399), en prélude à son entretien avec Stephen Dedalus.
137. Nous apprenons dans Stephen le Héros (Pléiade, p. 354 et n. 1) que Joyce avait lu une biographie de Rousseau, et sans doute Les Confessions.
138. « Super spottum », traduction en latin de cuisine de on the spot : sur place, sur-le-champ.
139. Expression que Byrne semble avoir appliquée à W. B. Yeats : voir le « Carnet de Trieste » à « Byrne ».
140. Ce Lynch fut composé à l’image de Vincent Cosgrave. Dans le « Carnet de Trieste », à la rubrique « Cosgrave », Joyce a relevé un certain nombre de traits que l’on retrouve dans Stephen le Héros (Pléiade, p. 442 et 493), puis ici. Oisif, aigri, Cosgrave se suicida plus tard en se jetant dans la Tamise. James Joyce ne lui pardonna pas sa désertion lors d’une bagarre, incident qu’il commémore dans Ulysse, éd. cit., p. 532. Il ne lui pardonna pas, surtout, d’avoir insinué devant lui, en août 1909, à Dublin, qu’en 1904, avant le départ pour Trieste, Nora avait accepté ses avances. Pour ces diverses trahisons, Joyce le stigmatisa du nom de Lynch, ce maire de Galway qui pendit son fils de ses propres mains et dont il raconta l’histoire dans un article de 1912 (Pléiade, p. 1101).
141. Voir le « Carnet de Pola », et Stephen le Héros, Pléiade, p. 442 et n. 2.
142. Fianna, en irlandais, « fenian ». Stephen Dedalus cite le manuel de formation militaire des Fenians.
143. The Office of Arms. Au château de Dublin, où le Roi d’Armes d’Ulster est chargé des questions de généalogie et d’héraldique.
144. Richard Ellmann au premier chapitre de sa biographie nous apprend que John Stanislaus Joyce, à défaut de son arbre généalogique, exhibait, dûment encadrées, les armes des Joyce de Galway : « Aigle de gueule sur champ d’argent, le corps traversé de deux bandeaux. L’écu surmonté d’un chien au cou traversé d’une couronne ducale. » Voir Ulysse, éd. cit., p. 514, ainsi que la lettre à Harriet Shaw Weaver du 1er mai 1935 : « La devise de mes armoiries est […] : Mors, aut honorabilis vita… » (Lettres, éd. cit., t. I, p. 458).
145. Père Moran : personnage mis en scène dans Stephen le Héros, Pléiade, p. 376, et ci-dessous p. 318.
146. Repris de Stephen le Héros, Pléiade, p. 340, n. 1.
147. Harcourt Street : rue située dans le prolongement de Stephen’s Green West, en direction du sud.
148. C’est-à-dire de la fin du XVIIIe à la fin du XIXe siècle.
149. Voir n. 220.
150. Repris du « Carnet de Trieste » à « Irlande ».
151. Your soul ! Apocope de Damn our soul !, « Au diable ton âme ! »
152. Voir Stephen le Héros, Pléiade, p. 516, n. 2.
153. Ibid., p. 442, n. 3 : « Il se mit à jurer en jaune pour protester contre l’adjectif sanguin [bloody], d’une étymologie incertaine. » Le jaune était à la mode depuis la vogue du Yellow Book des esthètes et décadents.
154. James Joyce fait erreur : au second livre de la Rhétorique, la terreur est définie au chapitre V, la pitié au chapitre VIII.
155. Goggins : nom donné à Oliver St John Gogarty dans Stephen le Héros : il sera Buck Mulligan dans Ulysse.
156. Repris du « Carnet de Paris ».
157. Comparer ce paragraphe avec le début du « Carnet de Paris », (Pléiade, p. 999), dont il reprend les principaux éléments.
158. Écho des préoccupations de Léopold Bloom dans Ulysse : voir par exemple p. 173, 412, 463, etc.
159. Repris du « Carnet de Trieste » à la rubrique « Cosgrave ». Cette remarque, venant après des considérations sur le désir, doit être rapprochée de ce passage du Contra Jovinianum (I, 7), où saint Jérôme, commentant la Première Épître aux Corinthiens, VII, compare la virginité à la consommation du pain de froment, le mariage à celle du pain d’orge et la fornication à celle de la bouse de vache. Il reprend cette triple comparaison sous une forme abrégée dans sa lettre XLVIII à Pammachius.
160. Repris du « Carnet de Trieste » à la rubrique « Cosgrave ».
161. Voir le « Carnet de Trieste » à la rubrique « Esthétique », et le « Carnet de Paris ».
162. James Joyce reprend ici à peu près les termes d’Edwin Wallace, Aristotle’s Psychology, in Greek and English, Cambridge University Press, 1882, p. LIX.
163. Repris du « Carnet de Paris », où cependant le qualificatif « esthétique » n’est pas utilisé.
164. Voir Platon, Phédon, 62b, et Cratyle, 400c.
165. Voir n. 98.
166. Le pont qui, dans