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    2. Percy Jackson et les Olympiens 1 - Le voleur de foudre
    3. Chapitre 2
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    ! a persiflé Nancy, le visage encore plus flamboyant que ses cheveux roux.

    Au moins, Nancy se faisait rabrouer, elle aussi. M. Brunner était le seul à jamais la surprendre en train de dire quelque chose qu’il ne fallait pas. Il avait des oreilles radar.

    J’ai réfléchi à la question, puis j’ai haussé les épaules.

    — Je ne sais pas, monsieur.

    — Je vois. (M. Brunner a paru déçu.) Eh bien, monsieur Jackson, ce n’est qu’une moitié de bonne réponse. Zeus a effectivement donné à Cronos un mélange de vin et de moutarde qui l’a fait régurgiter ses cinq autres enfants, lesquels, bien sûr, étant des dieux immortels, avaient vécu et grandi jusqu’à présent dans le ventre du Titan sans être digérés du tout. Les dieux ont vaincu leur père, l’ont découpé en morceaux avec sa propre faux et ont jeté ses restes dans le Tartare, qui est le lieu le plus sombre des Enfers. Et sur cette note joyeuse, allons déjeuner. Madame Dodds, voulez-vous bien prendre la tête du groupe ?

    Les élèves se sont dirigés en désordre vers la sortie, les filles se tenant le ventre, les garçons se bousculant et faisant les imbéciles.

    Grover et moi allions les suivre quand M. Brunner a lancé :

    — Monsieur Jackson.

    J’ai deviné ce qui m’attendait.

    J’ai dit à Grover de continuer sans moi, puis je me suis tourné vers M. Brunner.

    — Oui, monsieur ?

    M. Brunner avait un de ces regards qui ne vous lâchent pas — des yeux bruns pleins de vie qui auraient pu avoir mille ans d’âge et semblaient avoir tout vu.

    — Vous devez apprendre la réponse à ma question, m’a dit M. Brunner.

    — Sur les Titans ?

    — Sur la vraie vie. Et sur le rôle qu’y jouent vos études.

    — Ah.

    — Ce que vous apprenez avec moi, a-t-il poursuivi, est d’une importance vitale. Je compte sur vous pour le traiter comme tel. Je n’accepterai que le meilleur de votre part, Percy Jackson.

    J’avais envie de me mettre en colère ; ce type était d’une telle exigence à mon égard !

    Bien sûr, c’était plutôt sympa, les jours de tournoi, quand il arrivait en armure romaine, criait « A l’assaut ! » et ndus mettait au défi, pointe de l’épée contre bâton de craie, de courir au tableau et de nommer tous les Grecs et les Romains qui aient jamais vécu, leurs mères et les dieux qu’ils adoraient. Seulement M. Brunner s’attendait à ce que je sois aussi bon que tous les autres, alors que je suis dyslexique, que je souffre du trouble du déficit de l’attention et que de ma vie entière, je n’ai jamais eu la moyenne. Non, il ne s’attendait pas à ce que je sois aussi bon que les autres ; il voulait que je sois meilleur. Et moi j’étais incapable d’apprendre tous ces noms et ces faits, encore moins de les écrire correctement. J’ai vaguement bredouillé que je m’appliquerais davantage, tandis que M. Brunner lançait un dernier regard empli de tristesse à la stèle, comme s’il était allé à l’enterrement de cette fille.

    Il m’a dit de sortir déjeuner avec mes camarades.

    Tous les élèves s’étaient rassemblés sur les marches du musée, d’où on pouvait regarder les gens qui passaient sur la Cinquième Avenue.

    Au-dessus de nous couvait une énorme tempête, avec des nuages plus noirs que je n’en avais jamais vu sur la ville. J’ai pensé que ça devait être un effet du réchauffement planétaire car, depuis Noël, le temps était détraqué dans tout l’État de New York. On avait eu de violentes tempêtes de neige, des inondations et des incendies provoqués par la foudre. Cela ne m’aurait pas étonné outre mesure qu’un ouragan se prépare.

    Personne, à part moi, ne semblait s’en apercevoir. Certains garçons bombardaient les pigeons avec des morceaux de biscuit, Nancy Bobofit essayait de voler quelque chose dans le sac à main d’une dame et Mme Dodds, comme de bien entendu, ne voyait rien.

    Grover et moi étions assis à l’écart, sur le rebord de la fontaine. Nous pensions que de cette façon, avec un peu de chance, les gens ne sauraient pas que nous appartenions à cette école — l’école des losers et des tarés dont on ne voulait nulle part ailleurs.

    — Collé ? m’a demandé Grover.

    — Non, ai-je répondu. Pas avec Brunner. Mais j’aimerais bien qu’il me lâche un peu les baskets. Je veux dire… je ne suis pas un génie.

    Grover s’est tu un bon moment. Puis, quand j’ai cru qu’il allait me gratifier d’un commentaire philosophique profond pour me remonter le moral, il m’a demandé :

    — Je peux prendre ta pomme ?

    Je n’avais pas très faim, alors je la lui ai donnée.

    J’ai regardé le flot des taxis qui descendaient l’avenue et j’ai pensé à l’appartement de ma mère, qui n’était pas bien loin de là où nous étions assis, au nord de la ville. Je ne l’avais pas vue depuis Noël. Je mourais d’envie de sauter dans un taxi et de rentrer à la maison. Elle serait contente de me voir et m’embrasserait, mais elle serait déçue, également. Elle me renverrait illico à Yancy en me rappelant que je devais m’appliquer davantage, même si c’était ma sixième école en six ans et que j’allais sans doute me faire renvoyer une fois de plus. Je ne supporterais pas la tristesse dans ses yeux.

    M. Brunner avait garé son fauteuil roulant au pied de la rampe d’accès pour handicapés. Il mangeait des bâtonnets de céleri tout en lisant un roman en édition de poche. Un parapluie rouge était planté à l’arrière de son fauteuil, ce qui lui donnait l’air d’une table de café motorisée.

    J’allais déballer mon sandwich quand Nancy Bobofit a débarqué devant moi avec ses horribles copines — elle avait dû se lasser de voler les touristes — et a jeté son pique-nique à moitié mangé sur les genoux de Grover.

    — Oh, pardon !

    Elle m’a souri de toutes ses dents de travers. Son visage était couvert de taches de rousseur orange, comme si quelqu’un l’avait aspergé de mimolette liquéfiée. J’ai essayé de garder mon calme. La psychologue de l’école me l’avait dit mille fois : « Compte jusqu’à dix, maîtrise ta colère. » Mais j’étais tellement furieux que je ne pouvais plus penser. Une vague a rugi dans mes oreilles.

    Je ne me souviens pas de l’avoir touchée, pourtant tout d’un coup Nancy s’est retrouvée sur son derrière dans la fontaine et s’est mise à hurler :

    — Percy m’a poussée !

    Mme Dodds s’est matérialisée devant nous.

    Certains gamins murmuraient :

    — Tu as vu…

    — … l’eau…

    — … comme si elle l’attrapait…

    Je ne comprenais pas de quoi ils parlaient. Tout ce que je savais, c’est que je m’étais encore attiré des ennuis.

    Après s’être assurée que la pauvre petite Nancy allait bien, lui avoir promis de lui acheter un tee-shirt neuf à la boutique du musée, etc., Mme Dodds s’est tournée vers moi. Il y avait une lueur de triomphe dans ses yeux, comme si j’avais fait quelque chose qu’elle attendait depuis le début du semestre.

    — Écoutez, mon chou…

    — Je sais, ai-je grommelé. Un mois à gommer des livres d’exercices. Ce n’était sans doute pas la chose à dire.

    — Venez avec moi, a rétorqué Mme Dodds.

    — Attendez ! a glapi Grover. C’était moi. C’est moi qui l’ai poussée. Je l’ai regardé, estomaqué. Je n’arrivais pas à en croire mes oreilles : Grover essayait de me couvrir. Lui qui était terrorisé par Mme Dodds.

    Elle l’a toisé avec une telle dureté que son menton duveteux s’est mis à trembler.

    — Je ne vous crois pas, monsieur Underwood.

    — Mais…

    — VOUS NE BOUGEZ PAS D’ICI.

    Grover m’a lancé un regard désespéré.

    — T’inquiète pas, vieux, lui ai-je dit. Merci d’avoir essayé.

    — On se dépêche, mon chou, a aboyé Mme Dodds.

    Nancy Bobofit a ricané.

    Je lui ai décoché mon regard le plus féroce, genre « Tu ne perds rien pour attendre ». Puis je me suis tourné vers Mme Dodds, mais elle n’était plus là. Elle était postée à l’entrée du musée, tout en haut des marches, et me faisait signe avec impatience de la rejoindre.

    Comment avait-elle fait pour arriver là-haut si vite ?

    C’est une chose qui m’arrive souvent, ces moments où mon cerveau s’absente ou s’endort, et je m’aperçois soudain que j’ai raté quelque chose, comme si un morceau de puzzle était tombé de l’univers et que je contemplais soudain l’espace vide qu’il laissait. La psychologue de l’école m’avait dit que ça faisait partie du syndrome d’HADA, « Hyperactivité Avec Déficit de l’Attention », que c’était mon esprit qui interprétait les choses de travers.

    Ça ne m’avait pas convaincu.

    Je suis parti rejoindre Mme Dodds.

    À mi-hauteur des marches, j’ai jeté un coup d’œil à Grover. Il était pâle et ses yeux faisaient le va-et-vient entre M. Brunner et moi, comme s’il souhaitait que M. Brunner remarque ce qui se passait, mais M. Brunner était absorbé par son roman.

    J’ai tourné la tête de nouveau. Et, de nouveau, Mme Dodds avait changé de place. Elle était entrée dans le bâtiment et elle se dirigeait vers le fond du hall. D’accord, ai-je pensé. Elle va me demander d’acheter un tee-shirt neuf pour Nancy à la boutique de cadeaux.

    Mais visiblement, ce n’était

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