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    2. Percy Jackson et les Olympiens 1 - Le voleur de foudre
    3. Chapitre 1
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    RIORDAN, Rick

    Le voleur de Foudre

    Percy Jackson, liver 1

    The lightning thief

    2006

    Je pulvérise ma prof de maths sans le faire exprès

    * * *

    Croyez-moi, je n’ai jamais souhaité être un sang-mêlé.

    Si vous lisez ces lignes parce que vous soupçonnez en être un, vous aussi, écoutez mon conseil : refermez ce livre immédiatement. Prenez pour argent comptant le mensonge que vos parents vous ont raconté sur votre naissance et tentez de mener une vie normale.

    Une vie de sang-mêlé, c’est dangereux. C’est angoissant. Et, le plus souvent, ça se termine par une mort abominable et douloureuse.

    Si vous êtes un gaminormal qui avez ouvert ce livre en pensant qu’il s’agissait d’une œuvre de fiction, parfait. Poursuivez votre lecture. Je vous envie de pouvoir croire que rien de toute cette histoire n’est jamais arrivé.

    Mais si vous vous reconnaissez dans ces pages — si vous sentez quelque chose remuer en vous — arrêtez tout de suite de lire. Il se pourrait que vous soyez des nôtres. Or dès l’instant où vous le saurez, il ne leur faudra pas longtemps pour le percevoir, eux aussi, et se lancer à vos trousses.

    Je vous aurai prévenu, ne dites pas le contraire.

    Je m’appelle Percy Jackson. Il y a quelques mois encore, j’étais pensionnaire à l’Institut Yancy, une boîte privée pour enfants à problèmes qui se trouve dans le nord de l’État de New York.

    Suis-je un enfant à problèmes ? Oui. C’est une façon de le dire.

    Je pourrais en donner comme preuve n’importe quel moment de ma brève et pitoyable existence, mais c’est en mai dernier que les choses se sont vraiment gâtées, lorsque notre classe de sixième est partie à New York dans le cadre d’une sortie éducative : vingt-huit gamins perturbés et deux professeurs dans un car scolaire jaune, tous en route pour le musée des Beaux-Arts, département des antiquités grecques et romaines.

    Je sais : ça ressemble énormément à un supplice. Comme la plupart des sorties éducatives de Yancy.

    Seulement c’était M. Brunner, notre prof de latin, qui encadrait l’excursion, et cela me rendait optimiste.

    M. Brunner était un quinquagénaire en fauteuil roulant électrique. Il avait les cheveux clairsemés, la barbe hirsute et une veste en tweed élimée qui sentait toujours le café. A priori pas le portrait-robot du type supercool, pourtant il racontait des histoires, plaisantait et nous faisait faire des jeux en cours. Comme, en plus, il avait une redoutable collection d’armes et d’armures romaines, c’était le seul professeur dont les cours ne m’endormaient pas.

    J’espérais que l’excursion se passerait bien. Enfin, j’espérais, pour une fois, ne pas m’attirer d’ennuis.

    Je me trompais, et comment.

    Vous comprenez, il m’arrive toujours un tas d’ennuis pendant les sorties éducatives. Par exemple, à l’école où j’étais en CM2, lorsque nous sommes allés au champ de bataille de Saratoga, j’ai provoqué un accident avec un canon de la guerre d’Indépendance. Je ne visais pas le car scolaire, mais je me suis fait renvoyer quand même, bien sûr. Et avant cela, à mon école de CM1, quand nous avons visité le bassin aux requins du Monde aquatique par « l’envers du décor », j’ai, je ne sais trop comment, actionné la mauvaise manette sur la passerelle et toute la classe a piqué un plongeon qui n’était pas au programme. Et la fois d’avant… bref, vous voyez le topo.

    Alors, cette fois-ci, j’étais bien décidé à me tenir à carreau.

    Sur tout le trajet, j’ai laissé Nancy Bobofit, la cleptomane rousse aux taches de rousseur, bombarder mon meilleur ami Grover de boulettes de sandwich beurre de cacahouètes-ketchup dans la nuque.

    Grover était une cible facile. C’était un poids plume.

    Il pleurait quand il était frustré. Il avait dû redoubler plusieurs fois car il était le seul sixième à avoir de l’acné et une ombre de duvet sur le menton. Pour arranger le tout, il était handicapé. Il était dispensé de cours de gym à vie parce qu’il souffrait d’une maladie musculaire aux jambes. Il marchait d’une drôle de façon, comme si chaque pas lui faisait mal, mais il ne fallait pas se fier aux apparences : si vous l’aviez vu courir à la cafétéria le jour où on avait des enchiladas !

    Toujours est-il que Nancy Bobofit n’arrêtait pas de lui lancer des morceaux de sandwich qui se plantaient dans ses cheveux bruns et bouclés, sachant pertinemment que je ne pouvais pas riposter parce que j’étais déjà en période d’essai. Le directeur m’avait menacé de mort-par-heures-de-colle s’il se passait quoi que ce soit de mal, de gênant ou même d’un tout petit peu distrayant pendant cette excursion.

    — Je vais la tuer, ai-je grommelé.

    Grover a essayé de me calmer :

    — Ce n’est pas grave. J’aime bien le beurre de cacahouètes.

    Il a esquivé une autre bouchée du déjeuner de Nancy.

    — Là, c’est bon. (J’ai voulu me lever mais Grover m’a forcé à me rasseoir.)

    — Tu es déjà en période d’essai, m’a-t-il rappelé. Tu sais sur qui ça va retomber s’il se passe quoi que ce soit.

    En y repensant, je regrette de ne pas avoir fichu une bonne raclée à Nancy Bobofit sur-le-champ. Pas-ser des heures de colle enfermé dans une salle de classe, ce n’était rien comparé au pétrin dans lequel j’allais me fourrer. M. Brunner dirigeait la visite.

    Il avançait en tête du groupe dans son fauteuil roulant, nous faisant traverser les grandes galeries sonores du musée en longeant des statues de marbre et des vitrines pleines de poteries orange et noir vraiment très anciennes. J’étais sidéré de savoir que tous ces trucs-là avaient survécu à deux mille, et même trois mille ans.

    Il nous a rassemblés devant une colonne de pierre haute de quatre mètres surmontée d’un grand sphinx, et il s’est mis à nous expliquer que c’était une pierre tombale, une stèle, construite pour une fille de notre âge. Il nous a parlé des reliefs sculptés sur les côtés. J’essayais d’écouter ce qu’il avait à dire parce que c’était plutôt intéressant, mais tout le monde bavardait autour de moi et chaque fois que je leur disais de se taire, Mme Dodds, l’autre professeur qui encadrait le groupe, me fusillait du regard.

    Mme Dodds était une prof de maths pas très grande, originaire du sud des ÉtatsUnis et qui portait toujours un blouson de cuir noir malgré ses cinquante ans. Elle avait l’air assez méchante pour vous pilonner votre casier de vestiaire en rentrant dedans en Har-ley-Davidson. Elle était arrivée à Yancy au milieu de l’année, quand la professeur précédente avait fait une dépressionerveuse. Dès le premier jour, Mme Dodds a adoré Nancy Bobofit et décidé que j’étais un suppôt de Satan. Quand elle pointait sur moi son doigt crochu en disant:

    «Écoutez, mon chou…» d’un ton doucereux, je savais que j’allais écoper d’un mois de retenue après les cours.

    La fois où elle m’avait fait gommer les solutions écrites au crayon dans de vieux livres d’exercices jusqu’à minuit, j’ai dit à Grover que je pensais que Mme Dodds n’était pas humaine. Il m’avait regardé très sérieusement et répondu :

    — Tu as entièrement raison.

    M. Brunner nous parlait toujours de l’art funéraire grec.

    Nancy Bobofit a fini par sortir une idiotie sur l’homme nu sur la stèle, tout en gloussant, alors je me suis retourné et je lui ai lancé :

    — Tu vas pas la fermer ?

    Seulement j’avais parlé plus fort que je ne l’aurais voulu.

    Tout le groupe a ri. M. Brunner s’est interrompu.

    — Monsieur Jackson, a-t-il dit. Souhaitez-vous faire un commentaire ?

    Je me suis senti devenir écarlate.

    — Non, monsieur, ai-je répondu.

    M. Brunner a montré du doigt une des scènes gravées sur la stèle.

    — Peut-être pourriez-vous nous dire ce que représente cette gravure ?

    J’ai regardé la scène et je me suis senti soulagé car, en fait, je la reconnaissais.

    — C’est Cronos dévorant ses enfants, n’est-ce pas ?

    — Oui, a dit M. Brunner, qui n’avait pas l’air satisfait du tout. Et il a fait cela parce que…

    — Eh bien… (Je me suis creusé les méninges.) Cronos était le roi des dieux et…

    — Des dieux ? a interrogé M. Brunner.

    — Des Titans, ai-je rectifié. Et… il ne faisait pas confiance à ses enfants, qui étaient les dieux. Alors, euh, Cronos les a mangés, d’accord ? Mais sa femme a caché le petit bébé Zeus et donné à Cronos une pierre à manger à la place. Et plus tard, quand Zeus a grandi, il a recouru à la ruse pour pousser son père, Cronos, à vomir ses frères et sœurs…

    — Beurk ! a fait une des filles derrière moi.

    — … et ensuite, ai-je continué, il y a eu un grand combat entre les dieux et les Titans, et ce sont les dieux qui ont gagné.

    Quelques ricanements ont fusé du groupe.

    Derrière moi, Nancy Bobofit a murmuré à l’oreille d’une de ses copines :

    — Le truc qui va nous être vraiment utile dans la vraie vie. Genre tu te présentes à

    un boulot et sur le formulaire de candidature on va te demander : « Prière d’expliquer pourquoi Cronos a mangé ses enfants. »

    — Et en quoi, monsieur Jackson, a dit M. Brunner, cela a-t-il de l’importance dans la vraie vie, pour paraphraser l’excellente question de Mlle Bobofit ?

    — Et toc, prends-toi ça ! a marmonné Grover.

    — Tais-toi

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    Tags:
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