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    2. La Flèche noire
    3. Chapitre 47
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    à l’aise.

    – Et un homme serait très content de m’épouser ? poursuivit-elle.

    – Oh ! Madame, très content ! approuva Dick.

    – Appelez-moi Alicia, dit-elle.

    – Alicia ! dit Sir Richard.

    – Eh bien, alors, chasseur de lions, continua-t-elle, puisque vous avez tué mon cousin, et m’avez laissée sans soutien, vous me devez en honneur une réparation ; ne la devez-vous pas ?

    – Oui, Madame, dit Dick. Bien que, sur mon âme, je ne me tiens coupable qu’en partie de la mort de ce brave chevalier.

    – Voulez-vous m’échapper ? s’écria-t-elle.

    – Non pas, Madame. Je vous l’ai dit, sur votre ordre je me ferai même moine.

    – Alors, en honneur, vous m’appartenez ? conclut-elle.

    – En honneur, Madame, je suppose… commença le jeune homme.

    – Allons ! interrompit-elle, vous êtes trop rusé. En honneur, m’appartenez-vous jusqu’à ce que vous ayez réparé le mal ?

    – En honneur, oui, dit Dick.

    – Écoutez alors, continua-t-elle, vous ne feriez qu’un triste moine, il me semble. Et, puisque je peux disposer de vous à ma volonté, je vais vous prendre pour mon mari. Non, maintenant taisez-vous ! cria-t-elle. Il ne vous servira de rien de parler. Car voyez combien cela est juste, que vous, qui m’avez arrachée de mon foyer, m’en donniez un autre. Et quant à Joanna, elle sera la première, croyez-moi, à approuver ce changement ; car, après tout, comme nous sommes bonnes amies, qu’importe avec laquelle de nous deux vous vous mariiez ? Cela n’a aucune importance.

    – Madame, dit Dick, j’irai dans un cloître, s’il vous plaît me l’ordonner, mais me marier avec qui que ce soit en ce monde, autre que Joanna Sedley, je n’y consentirai ni par violence d’homme ni par caprice de femme. Pardonnez-moi si je dis franchement ma pensée, mais lorsqu’une jeune fille est très hardie, il faut bien qu’un jeune homme soit plus hardi encore.

    – Dick, dit-elle, mon bon garçon, venez et embrassez-moi pour cette parole. Non, ne craignez rien, vous m’embrasserez pour Joanna, et, quand nous nous rencontrerons, je le lui rendrai et dirai que je l’ai volé. Et quant à ce que vous me devez, eh bien, cher nigaud, il me semble que vous n’étiez pas seul dans cette grande bataille ; et même, si York arrive au trône, ce n’est pas vous qui l’y aurez mis. Mais pour bon, tendre et honnête, Dick, vous êtes tout cela. Et si je pouvais en mon cœur envier quelque chose à notre Joanna, ce serait votre amour que je lui envierais.

    CHAPITRE VI

    NUIT DANS LES BOIS (fin) : DICK ET JOANNA

    Cependant les chevaux avaient pris la faible provision de fourrage et s’étaient reposés de leur fatigue. Sur l’ordre de Dick, le feu fut étouffé sous la neige, et, tandis que ses hommes se remettaient péniblement en route, lui-même, se souvenant un peu tard d’une bonne précaution en pays de forêt, choisit un chêne élevé et grimpa agilement au plus haut croisement de branches. De là il pouvait voir au loin la forêt éclairée par la lune et couverte de neige. Au sud-ouest, sombres à l’horizon, étaient ces terrains élevés, couverts de bruyère, où lui et Joanna avaient subi la terrifiante rencontre du lépreux. Et là son œil fut attiré par un point d’un éclat rougeâtre, pas plus grand qu’un chas d’aiguille.

    Il se reprocha vivement sa négligence ; si c’était, comme il semblait, la lueur du feu de camp de Sir Daniel, il aurait dû, depuis longtemps, la voir et marcher sur elle ; surtout, il n’aurait dû, à aucun prix, annoncer son voisinage en allumant un feu de son côté. Mais maintenant il ne devait plus perdre un temps précieux. Le chemin direct vers la hauteur était long d’environ deux milles, mais traversé par un vallon très profond, escarpé, impraticable à des hommes montés, et pour aller vite, il parut préférable à Dick d’abandonner les chevaux et de tenter l’aventure à pied.

    Dix hommes furent laissés à la garde des chevaux ; on convint de signaux pour communiquer en cas de danger, et Dick s’avança à la tête de sa troupe ; Alicia Risingham marchait bravement à son côté.

    Les hommes s’étaient débarrassés des lourdes armures et laissaient leurs lances en arrière ; et ils marchaient maintenant de très bonne humeur dans la neige gelée et à la lueur égayante de la lune. La descente dans le vallon, où un ruisseau coulait comme sanglotant à travers la glace, fut effectuée en silence et avec ordre ; et de l’autre côté, étant alors à peine à un demi-mille de l’endroit où Dick avait vu la lueur du feu, la troupe s’arrêta pour respirer avant l’attaque.

    Dans le vaste silence du bois, les moindres bruits pouvaient s’entendre de loin ; et Alicia qui avait l’oreille fine leva le doigt pour avertir, et se baissa pour écouter. Tous suivirent son exemple ; mais sauf les gémissements du ruisseau cahoté dans le vallon tout près, derrière, et le glapissement d’un renard à une distance de bien des milles à travers la forêt, pas un souffle ne put être perçu par l’attention la plus tendue de Dick.

    – Pourtant c’est sûr, j’ai entendu résonner un harnais, chuchota Alicia.

    – Madame, répliqua Dick, à qui la jeune femme faisait plus peur que dix vigoureux guerriers, je ne veux pas dire que vous vous soyez trompée, mais cela peut être venu de l’un ou l’autre camp.

    – Ce n’est pas venu de là, c’est venu de l’ouest, affirma-t-elle.

    – Qu’il en soit ce qu’il voudra, répliqua Dick ; à la volonté de Dieu. N’en tenons aucun compte, mais poussons le plus vite possible et nous verrons bien. Debout amis… assez reposé.

    Comme ils avançaient, la neige était de plus en plus foulée de sabots et il était clair qu’ils s’approchaient du campement d’une force considérable d’hommes montés. Maintenant ils pouvaient voir la fumée qui s’échappait des arbres, rougeâtre à sa base et chargée d’étincelles brillantes.

    Et ici, selon les ordres de Dick, ses hommes commencèrent à se déployer, rampant sous le couvert, furtivement, pour entourer de tous côtés le camp des ennemis. Lui-même, plaçant Alicia à l’abri d’un énorme chêne, se glissa droit dans la direction du feu.

    À la fin, à travers une ouverture du bois, son œil embrassa la position du camp. Le feu avait été construit sur un monticule couvert de bruyères, entouré sur trois côtés de taillis, et il brûlait maintenant très fort, grondant haut et jetant des flammes. Autour il n’y avait pas une douzaine de gens, chaudement enveloppés ; mais, bien que la neige environnante fût piétinée comme par un régiment, Dick chercha vainement un cheval. Il commençait à avoir un terrible pressentiment qu’il était joué. En même temps, dans un homme de haute taille à salade d’acier, qui étendait ses mains devant le foyer, il reconnut son vieil ami et toujours bienveillant ennemi Bennet Hatch ; et, en deux autres, assis un peu en arrière, il découvrit, malgré leur déguisement masculin, Joanna Sedley et la femme de Sir Daniel.

    – Bien, pensa-t-il en lui-même, quand je perdrais mes chevaux, si j’ai ma Joanna, de quoi pourrais-je me plaindre ?

    Et alors, de l’autre côté du campement, parvint un léger sifflement annonçant que ses hommes s’étaient rejoints et que l’investissement était complet.

    Bennet, à ce bruit, sauta sur ses pieds ; mais avant qu’il eût eu le temps de saisir ses armes, Dick l’interpella.

    – Bennet, dit-il, Bennet, vieil ami, rendez-vous. Vous ne ferez que sacrifier en vain des vies d’hommes si vous résistez.

    – C’est maître Shelton, par saint Barbary, cria Hatch. Me rendre ? Vous demandez beaucoup. Quelle force avez-vous ?

    – Je vous dis, Bennet, que vous êtes à la fois inférieur en nombre et enveloppé, dit Dick. César et Charlemagne demanderaient quartier. J’ai quarante hommes pour répondre à mon sifflet et d’un seul tir de flèches, je pourrais vous tuer tous.

    – Maître Dick, dit Bennet, c’est bien à contrecœur, mais il faut que je fasse mon devoir. Les saints vous protègent.

    Là-dessus, il porta à sa bouche une petite trompette et fit résonner un appel d’éveil.

    Un mouvement de confusion suivit ; car tandis que Dick, craignant pour les dames, hésitait encore à donner l’ordre de tirer, la petite bande de Hatch avait déjà saisi les armes et se formait dos à dos comme pour une résistance acharnée. Dans la hâte de leurs déplacements, Joanna sauta de son siège, et courut comme une flèche aux côtés de son amant.

    – Ici, Dick, cria-t-elle, en saisissant sa main dans la sienne.

    Mais Dick était encore irrésolu. Il était encore jeune pour les plus déplorables nécessités de la guerre, et la pensée de la vieille Lady Brackley arrêtait l’ordre sur ses lèvres. Ses hommes mêmes devinrent indociles, quelques-uns l’appelèrent par son nom, d’autres, de leur propre mouvement, se mirent à tirer, et, à la première décharge, le pauvre Bennet mordit la poussière. Alors Dick s’éveilla.

    – Tirez, cria-t-il, tirez, enfants. Et restez à l’abri. Angleterre et York.

    Mais à ce moment le son mat de nombreux chevaux sur la neige, s’éleva subitement dans le silence de la nuit, et avec une vitesse incroyable, s’approcha et grandit. En même temps, des trompettes répondant répétaient et répétaient l’appel de Hatch.

    – Ralliez, ralliez, cria Dick. Ralliez vers moi ! ralliez pour vos vies.

    Mais ses hommes… à pied, dispersés, pris au moment où ils avaient compté sur un triomphe facile… au lieu de cela, commencèrent à lâcher pied séparément, hésitant ou se dispersant dans le fourré. Et, lorsque les premiers cavaliers arrivèrent, chargeant à travers les avenues ouvertes, lançant leurs chevaux sous bois, quelques traînards furent renversés ou passés à l’épée dans les broussailles, mais le gros de la troupe de Dick avait simplement fondu au bruit de leur arrivée.

    Dick resta un instant immobile. Il reconnaissait amèrement le résultat de son

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    Tags:
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