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    2. La Flèche noire
    3. Chapitre 25
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    d’agonie répondit, et, avant que l’homme blessé eût pu de nouveau lever son arme formidable, Dick, renouvelant deux fois son coup, l’étendit à terre.

    L’instant d’après il était engagé d’une manière plus égale avec le second assaillant. Ici il n’y avait pas grande différence de taille, et, quoique l’homme combattît avec une épée et une dague contre une hache, et fût prudent et prompt à la défense, la légère supériorité de ses armes était largement compensée par la plus grande agilité de Dick.

    Aucun d’eux ne gagna d’abord d’avantage sérieux, mais le plus âgé peu à peu profitait de l’ardeur du plus jeune pour le mener où il voulait ; et bientôt Dick s’aperçut qu’ils avaient traversé toute la largeur de la grève et combattaient maintenant dans l’écume et le bouillonnement des brisants jusqu’au-dessus des genoux. Là, l’avantage de sa légèreté était perdu ; il se trouvait presque à la discrétion de son ennemi ; encore un peu et il tournait le dos à ses propres compagnons, et il vit que son adroit et habile adversaire cherchait à l’attirer de plus en plus loin.

    Dick grinça des dents. Il se décida à terminer le combat immédiatement ; et, dès que la vague suivante se fut retirée, les laissant à sec, il se précipita, reçut un coup sur sa hache, et sauta droit à la gorge de son adversaire. L’homme tomba sur le dos, avec Dick toujours sur lui ; et la vague, revenant rapidement, le recouvrit de son flot.

    Pendant qu’il était encore submergé, Dick lui arracha son poignard et se mit sur pieds, victorieux.

    – Rendez-vous, dit-il, je vous laisse la vie.

    – Je me rends, dit l’autre, se mettant sur les genoux. Vous combattez comme un jeune homme, sans savoir et témérairement, mais par tous les saints, vous vous battez bravement !

    Dick retourna vers la grève. Le combat faisait toujours rage et devenait douteux dans la nuit ; par-dessus le rauque rugissement des récifs, le bruit de l’acier contre l’acier, des cris de douleur et des clameurs de guerre résonnaient.

    – Conduisez-moi à votre chef, jeune homme, dit le chevalier vaincu. Il est temps d’arrêter cette boucherie.

    – Seigneur, répliqua Dick, autant que ces braves gens reconnaissent un chef, le pauvre gentilhomme qui vous parle est celui-là.

    – Rappelez votre meute, alors, et j’ordonnerai à mes gredins de se tenir tranquilles, répliqua l’autre.

    Il y avait quelque chose de noble à la fois dans la voix et les manières de son dernier adversaire, et, sans hésiter, Dick repoussa toute crainte de trahison.

    – Mettez bas les armes, hommes ! cria le chevalier étranger. Je me suis rendu sous promesse de la vie.

    Le ton de l’étranger était celui du commandement absolu et presque instantanément le fracas de la confuse mêlée cessa.

    – Lawless, cria Dick, êtes-vous sauf ?

    – Oui, cria Lawless, sauf et d’aplomb.

    – Allumez-moi la lanterne, dit Dick.

    – Est-ce que Sir Daniel n’est pas ici ? demanda le chevalier.

    – Sir Daniel ? répéta Dick. Par la croix, j’espère que non. Cela irait mal pour moi, s’il y était.

    – Mal pour vous, beau sire ? demanda l’autre. Alors si vous n’êtes pas du parti de Sir Daniel, j’avoue que je n’y comprends plus rien. Pourquoi donc êtes-vous tombé sur mon embuscade ? pour quelle querelle, mon jeune et très ardent ami ? dans quel but ? et pour finir avec mes questions, à quel brave gentilhomme me suis-je rendu ?

    Mais avant que Dick pût répondre, une voix parla tout auprès dans l’obscurité. Dick vit l’insigne blanc et noir de l’interlocuteur et le respectueux salut qu’il adressa à son supérieur.

    – Seigneur, dit-il, si ces messieurs sont des ennemis de Sir Daniel, il est vraiment regrettable que nous en soyons venus aux coups avec eux, mais il serait dix fois plus fâcheux que, les uns ou les autres nous restions ici à flâner. Les gardes dans la maison, à moins qu’ils ne soient tous morts ou sourds… ont entendu notre tumulte depuis un quart d’heure ; ils ont dû immédiatement faire quelque signal vers la ville ; et, à moins de partir le plus vite possible, il est probable que nous serons tous attaqués par un nouvel ennemi.

    – Hawksley a raison, ajouta le lord. Nous sommes à vos ordres, Monsieur ? Où irons-nous ?

    – Non, Monseigneur, dit Dick, allez où vous voudrez. Je commence à soupçonner que nous avons quelque raison d’être amis, et si, il est vrai, j’ai commencé votre connaissance un peu rudement, je ne voudrais pas la continuer grossièrement. Séparons-nous donc, Monseigneur, mettez votre main dans la mienne, et, à l’heure et à l’endroit que vous désignerez, aura lieu notre rencontre et notre accord.

    – Vous êtes trop confiant, jeune homme, dit l’autre, mais cette fois votre confiance n’est pas mal placée. Je vous rencontrerai au point du jour à la croix de Sainte-Bride, Allons ! garçons, suivez-moi.

    Les étrangers disparurent de la scène avec une rapidité qui semblait inquiète, et pendant que les outlaws se livraient à leur tâche naturelle, le dépouillement des morts, Dick fit une fois encore le tour du mur du jardin pour examiner la façade de la maison.

    Dans une petite meurtrière en haut du toit, il aperçut une lumière posée ; et comme elle était certainement visible des fenêtres de service de la maison de ville de Sir Daniel, il ne douta pas que ce fut le signal craint par Hawksley et qu’avant peu les lances du chevalier de Tunstall arriveraient sur le lieu du combat.

    Il mit son oreille sur le sol, et il lui sembla entendre, venant de la ville, un bruit sourd et rude. Il retourna en hâte vers la berge. Mais le travail était terminé ; le dernier corps était désarmé et dépouillé jusqu’à la peau ; et quatre hommes marchaient déjà dans l’eau pour les confier à la merci de l’Océan.

    Quelques minutes plus tard, lorsque d’une des ruelles les plus proches de Shoreby, une quarantaine de cavaliers débouchèrent, hâtivement équipés et au galop de leurs montures, le voisinage de la maison au bord de la mer était parfaitement silencieux et désert.

    Dick et ses hommes étaient retournés à la taverne « La Chèvre et la Musette » pour prendre quelques heures de sommeil avant le rendez-vous du matin.

    CHAPITRE III

    LA. CROIX DE SAINTE-BRIDE

    La croix de Sainte-Bride était un peu en arrière de Shoreby sur les confins de la forêt de Tunstall. Deux routes s’y rencontraient ; l’une venait de Holywood à travers la forêt ; l’autre était cette route venant de Risingham sur laquelle nous avons vu les débris d’une armée de Lancastre fuir en désordre. Ici les deux se réunissaient et descendaient ensemble la colline vers Shoreby ; un peu en arrière du point de jonction, la vieille croix, usée par les intempéries, couronnait le sommet d’un petit monticule.

    Ici donc, vers sept heures du matin, Dick arriva. Il faisait plus froid que jamais ; la terre était d’un gris d’argent sous le givre, et le jour se levait à l’est avec des teintes pourpres et orangées.

    Dick s’assit sur la marche la plus basse de la croix, s’enveloppa bien dans sa tunique, et regarda attentivement de tous côtés. Il n’attendit pas longtemps. Sur la route de Holywood, un gentilhomme couvert d’une brillante et riche armure, et portant par-dessus un manteau des fourrures les plus rares, arriva au pas d’un splendide coursier. À vingt mètres derrière lui suivait une troupe de lanciers ; mais ceux-ci firent halte dès qu’ils furent en vue du lieu du rendez-vous, tandis que le gentilhomme au manteau de fourrures continua à s’avancer seul.

    Sa visière était levée et montrait une expression de grande autorité et de dignité, en rapport avec la richesse du costume et des armes. Et ce fut avec une certaine confusion que Dick se leva de la croix, et descendit au-devant de son prisonnier.

    – Je vous remercie de votre exactitude, dit-il. Plaît-il à Votre Seigneurie de mettre pied à terre ?

    – Êtes-vous seul, jeune homme ? demanda l’autre.

    – Je n’ai pas été si naïf, répondit Dick, et pour être franc avec Votre Seigneurie, je lui dirai que les bois tout autour de cette croix sont pleins de mes braves couchés sur leurs armes.

    – Vous avez agi sagement, dit le Lord. Cela me plaît d’autant plus que la nuit dernière vous avez été téméraire, et vous êtes battu, plutôt comme un fou de sarrazin, que comme un guerrier chrétien. Mais il ne me convient pas de me plaindre, à moi qui ai eu le dessous.

    – Vous avez eu le dessous en vérité, Monseigneur, puisque vous êtes tombé, répondit Dick ; mais, si les vagues ne m’avaient aidé, c’est moi qui aurais eu le dessous. Vous vous êtes plu à me faire vôtre par plusieurs marques de votre dague que je porte encore. Et, en fait, Monseigneur, je pense que j’ai eu tout le danger aussi bien que tout le profit de ce petit pêle-mêle d’aveugles sur la grève.

    – Vous êtes assez adroit pour peu vous en soucier, je vois, répliqua l’étranger.

    – Non, Monseigneur, pas adroit, répliqua Dick. En cela je ne visais aucun avantage pour moi-même. Mais quand, à la lumière de ce nouveau jour, je vois quel puissant chevalier s’est rendu, non à mes armes seules, mais à la fortune, à l’obscurité et à la marée… et combien aisément le combat aurait pu tourner autrement avec un soldat aussi neuf et aussi rustique que moi… ne vous étonnez pas, Monseigneur, si je demeure confondu de ma victoire.

    – Vous parlez bien, dit l’étranger. Votre nom ?

    – Mon nom, s’il vous plaît, est Shelton, répondit Dick.

    – On m’appelle Lord Foxham, ajouta l’autre.

    – Alors, Monseigneur, avec votre bon plaisir, vous êtes tuteur de la plus charmante fille d’Angleterre, répliqua Dick, et, pour

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