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    2. La Flèche noire
    3. Chapitre 24
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    à l’autre.

    – Par ma foi, dit Dick, ceci est plus qu’étrange ! Ne sont-ils pas des hommes de Sir Daniel ?

    – Non, Monsieur, ils n’en sont pas, répliqua Greensheve, car, si j’y vois bien, chacun d’eux porte à son chapeau un insigne à carreaux blancs et noirs.

    – À carreaux blancs et noirs ? répéta Dick. C’est un insigne que je ne connais pas. Il n’est pas de ce pays. Bien, s’il en est ainsi, glissons-nous hors de ce jardin aussi doucement que nous pourrons ; car ici nous sommes en mauvaise posture pour nous défendre. Sans aucun doute il y a dans cette maison des hommes de Sir Daniel, et être pris entre deux est une triste position. Prenez-moi cette échelle ; il faut que je la laisse où je l’ai trouvée.

    Ils reportèrent l’échelle dans l’écurie et retournèrent en tâtonnant à l’endroit par lequel ils étaient entrés.

    Capper avait pris la place de Greensheve sur le couronnement ; il tendit la main et les tira en haut successivement.

    Avec précaution, et sans faire de bruit, ils sautèrent de l’autre côté, et ils n’osèrent parler tant qu’ils ne furent pas revenus à leur cachette dans le genêt.

    – À présent, John Capper, dit Dick, retournez vite à Shoreby, comme s’il y allait de votre vie. Amenez-moi immédiatement ce que vous pourrez réunir d’hommes. Ici sera le lieu du rendez-vous, à moins que les hommes soient disséminés et le jour prêt à venir avant qu’ils ne soient réunis, alors ce sera un peu en arrière, près de l’entrée de la ville. Greensheve et moi resterons ici à veiller. Hâtez-vous, John Capper, et que les saints vous aident à aller vite ! Et maintenant, Greensheve, continua-t-il, dès que Capper fut parti, toi et moi nous allons faire un large circuit autour du jardin. Je voudrais bien voir si tes yeux ne t’ont pas trompé.

    Se tenant assez loin du mur, et profitant de chaque monticule et de chaque creux, ils longèrent deux côtés de la maison sans rien voir. Sur le troisième côté, le mur du jardin était construit sur la grève, et, pour conserver la distance nécessaire à leur dessein, ils durent descendre sur le sable. Quoique la marée fût encore assez basse, le ressac était si fort et le sable si plat qu’à chaque vague une grande lame d’écume et d’eau venait couvrir une grande étendue, et Dick et Greensheve firent cette partie de leur inspection, à gué, tantôt jusqu’aux chevilles, tantôt jusqu’aux genoux, dans l’eau salée et froide de la mer du Nord.

    Tout d’un coup, contre la blancheur relative du mur du jardin, le corps d’un homme se montra comme une faible ombre chinoise faisant de grands signaux avec ses deux bras. Comme il retombait sur le sol, un autre se leva un peu plus loin et répéta le même exercice. Et ainsi de suite comme un silencieux mot d’ordre, ces gestes firent le tour du jardin assiégé.

    – Ils font bonne garde, murmura Dick.

    – Retournons vers la terre, bon maître, répondit Greensheve. Nous sommes ici trop à découvert, car regardez, quand la vague va se briser lourde et blanche derrière nous, ils nous verront distinctement contre l’écume.

    – Vous avez raison, répliqua Dick. Retournons à terre rapidement.

    CHAPITRE II

    ESCARMOUCHE DANS LA NUIT

    Complètement trempés et glacés, les deux aventuriers reprirent leur position dans le genêt.

    – Je prie le ciel que Capper fasse vite, dit Dick. Je promets un cierge à Sainte-Marie-de-Shoreby, s’il arrive avant une heure.

    – Vous êtes pressé, maître Dick ? demanda Greensheve.

    – Oui, mon brave, car dans cette maison est ma dame que j’aime, et qui peuvent être ceux-ci, qui tournent autour d’elle, la nuit, en secret ? Sûrement des ennemis.

    – Bien, répliqua Greensheve, si John vient rapidement, nous leur donnerons leur compte. Dehors ils sont à peine quarante… J’en juge par la distance entre leurs sentinelles… et, puis, comme ils sont si espacés, une vingtaine d’hommes les feraient fuir comme des moineaux. Et pourtant, maître Dick, si elle est déjà au pouvoir de Sir Daniel, ce ne sera pas un grand malheur qu’elle tombe dans celui d’un autre. Qui cela peut-il être ?

    – Je soupçonne lord Shoreby, répliqua Dick. Quand sont-ils arrivés ?

    – Ils ont commencé à arriver, maître Dick, dit Greensheve, à peu près au moment où vous passiez le mur. Il n’y avait pas une minute que j’étais là quand j’ai aperçu le premier de ces drôles tourner le coin du rempart.

    La dernière lumière était déjà éteinte dans la petite maison quand ils avaient passé à gué dans la nappe d’eau des lames brisées, et il était impossible de prévoir à quel moment les hommes aux aguets autour du mur attaqueraient. De deux maux, Dick préférait le moindre. Il préférait que Joanna restât sous la tutelle de Sir Daniel plutôt que de tomber dans les griffes de lord Shoreby, et son parti était pris, si l’on livrait l’assaut de la maison, de venir immédiatement au secours des assiégés.

    Mais le temps passait et rien ne bougeait. De quart d’heure en quart d’heure le même signal faisait le tour du mur du jardin, comme si le chef avait désiré s’assurer par lui-même de la vigilance de ses hommes dispersés ; mais rien d’autre ne troublait les environs.

    Bientôt les renforts de Dick commencèrent à arriver. La nuit n’était pas encore très avancée qu’il y avait une vingtaine d’hommes tapis près de lui dans les genêts.

    Il les sépara en deux corps, prit lui-même le commandement du plus petit, et confia le plus nombreux à la direction de Greensheve.

    – Kit, dit-il à ce dernier, conduisez vos hommes à l’angle du jardin, sur la grève. Placez-les fortement et attendez jusqu’à ce que vous m’entendiez tomber sur eux de l’autre côté. C’est de ceux du côté de la mer que je veux m’assurer, car là sera le chef. Le reste se sauvera, laissez-les. Et à présent, mes braves, que personne ne tire une flèche, vous ne feriez que blesser des amis. Prenez le fer, rien que le fer, et, si nous avons le dessus, je promets à chacun de vous un noble d’or quand j’aurai recouvré mon bien.

    Parmi la bizarre collection de gens sans aveu, voleurs, assassins et paysans ruinés, que Duckworth avait réunis pour servir ses projets de vengeance, quelques-uns des plus hardis et des plus expérimentés dans la guerre s’étaient offerts pour suivre Richard Shelton. Le service de surveillance des faits et gestes de Sir Daniel dans la ville de Shoreby avait été, dès le début, insupportable à leur tempérament, et ils avaient récemment commencé à exprimer hautement leur mécontentement et à menacer de se disperser. La perspective d’une vive rencontre et d’un butin possible les remettait en belle humeur et ils se préparèrent joyeusement au combat.

    Ils jetèrent leurs longues blouses et apparurent les uns en simple justaucorps vert, les autres en fortes jaques de cuir ; sous leurs capuchons, beaucoup portaient des toques avec des plaques de fer et, comme armes offensives, des épées, des poignards, quelques forts épieux et une douzaine de brillantes haches d’armes les mettaient en état de s’engager même contre des troupes féodales régulières. Les arcs, les carquois, les blouses furent cachés dans les genêts et les deux bandes s’avancèrent résolument.

    Quand Dick eut atteint l’autre côté de la maison, il posta six hommes en ligne à environ vingt yards du mur du jardin et prit lui-même position quelques pas en avant. Alors ils crièrent tous d’une seule voix en fonçant sur l’ennemi.

    Ceux-ci étant très espacés, raidis par le froid et pris à l’improviste, sautèrent stupidement sur leurs pieds et restèrent indécis. Avant qu’ils eussent le temps de se ressaisir, ou même de se faire une idée du nombre et de la valeur de leurs assaillants, un semblable cri d’attaque retentit à leurs oreilles de l’autre tout du mur. Ils se crurent perdus et s’enfuirent.

    Ainsi les deux petites troupes d’hommes de la Flèche-Noire se réunirent devant le mur du jardin du côté de la mer et prirent une partie des étrangers pour ainsi dire entre deux feux, tandis que tous les autres s’enfuirent à toutes jambes dans différentes directions et furent bientôt dispersés dans l’obscurité.

    Malgré cela le combat ne faisait que commencer. Les outlaws de Dick, quoiqu’ils eussent l’avantage de la surprise, étaient encore beaucoup moins nombreux que les gens qu’ils avaient entourés. La marée était montée ; la grève était réduite à une étroite bande ; et, sur ce champ humide, entre le ressac et le mur du jardin, commença dans l’obscurité, un combat douteux, furieux et meurtrier.

    Les étrangers étaient bien armés ; ils s’élancèrent en silence sur leurs assaillants, et la lutte devint une série de combats singuliers. Dick, qui était entré le premier dans la mêlée, fut attaqué par trois hommes ; il abattit le premier d’un seul coup, mais les deux autres fondirent sur lui si violemment qu’il fut obligé de reculer devant leur attaque. L’un de ces hommes était un fort gaillard, presque un géant, et armé d’une épée à deux tranchants qu’il brandissait comme une baguette. Contre cet adversaire, contre la longueur et le poids de son bras et de son arme, Dick et sa hache d’armes étaient absolument sans défense, et si l’autre avait continué à seconder vigoureusement l’attaque, le jeune homme serait certainement tombé. Ce second homme, cependant, plus petit et plus lent dans ses mouvements, s’arrêta un instant pour regarder autour de lui dans l’obscurité, et prêter l’oreille au bruit de la bataille.

    Le géant poursuivit toujours son avantage, et Dick fuyait toujours devant lui, guettant une chance. Alors l’énorme lame brilla et s’abattit et le jeune garçon sautant de côté et courant, frappa obliquement et de bas en haut avec sa hache. Un cri

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    Tags:
    Classique, Fiction, Historique, Roman
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