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    2. La Flèche noire
    3. Chapitre 22
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    sur le sol.

    Dick leva le capuchon, c’était Throgmorton, le messager de Sir Daniel. Il n’avait pas été loin dans sa mission. Un papier qui avait apparemment échappé à la vue des hommes de la Flèche-Noire sortait de la poitrine de son pourpoint, et Dick, le tirant, vit que c’était la lettre de Sir Daniel à Lord Wensleydale.

    – Bon, pensa-t-il, si le monde change encore, j’aurai là de quoi déshonorer Sir Daniel et peut-être le conduire au billot.

    Et il serra le papier sur sa poitrine, dit une prière pour le mort, et se remit en marche à travers le bois.

    Sa fatigue et sa faiblesse augmentaient, ses oreilles bourdonnaient, ses pas trébuchaient, par moments toute pensée s’éteignait en lui, tant il était affaibli par la perte de son sang. Sans doute il dévia beaucoup de son vrai chemin, mais, enfin, il arriva sur la grande route non loin du hameau de Tunstall.

    Une voix rude lui cria : Halte !

    – Halte ? répéta Dick ; par la messe, je suis près de tomber.

    Et l’acte suivit la parole ; il tomba tout de son long sur la route.

    Deux hommes sortirent du fourré, portant tous deux le justaucorps vert de la forêt, et chacun un arc avec un carquois et une courte épée.

    – Mais, Lawless, dit le plus jeune, c’est le jeune Shelton.

    – Hé ! ceci sera agréable comme du pain pour Jean Répare-tout, répliqua l’autre. Quoique, ma foi, il a été à la guerre. Voici une déchirure sur son crâne qui a dû coûter quelques onces de sang.

    – Et ici, ajouta Greensheve, il y a un trou dans son épaule qui doit l’avoir bien piqué. Qui a fait cela, croyez-vous ? Si c’est l’un de nous, il peut faire ses prières ; Ellis lui donnera une courte confession et une longue corde.

    – Prenons le petit, dit Lawless. Mettez-le sur mon dos.

    Et, quand Dick eut été hissé sur ses épaules, et qu’il eut mis les bras du jeune homme autour de son cou, et le tint solidement, l’ancien frère gris ajouta :

    – Gardez le poste, frère Greensheve. J’irai tout seul avec lui.

    Et Greensheve retourna à son embuscade sur le côté du chemin, et Lawless descendit péniblement la colline ; il sifflait en marchant avec Dick toujours évanoui, confortablement installé sur ses épaules.

    Le soleil se leva comme il sortait de la lisière du bois et voyait le hameau de Tunstall, aux maisons éparpillées sur la colline opposée. Tout semblait tranquille, mais un fort poste d’une dizaine d’archers était tout près du pont de chaque côté de la route, et, aussitôt qu’ils aperçurent Lawless avec son fardeau, ils commencèrent à s’agiter et à bander leurs arcs comme de vigilantes sentinelles.

    – Qui va là ? cria celui qui commandait.

    – Will Lawless, par la croix… vous me connaissez aussi bien que votre propre main, répliqua l’outlaw avec mépris.

    – Donnez le mot d’ordre, Lawless, répliqua l’autre.

    – À présent, que le ciel t’éclaire, grand idiot, répliqua Lawless. Ne te l’ai-je pas dit moi-même ? Mais vous avez cette folie de jouer aux soldats. Quand je suis dans la forêt, donnez-moi des manières de forêt, et mon mot pour aujourd’hui, c’est : au diable cette contrefaçon soldatesque !

    – Lawless, vous donnez un mauvais exemple, donnez-nous le mot d’ordre, mauvais plaisant, dit le commandant du poste.

    – Et si je l’avais oublié ? demanda Lawless.

    – Si vous l’aviez oublié… comme je sais que vous ne l’avez pas fait… par la messe ! je ficherais une flèche dans votre gros corps, répliqua le premier.

    – Oui-dà, si vous êtes un si mauvais plaisant, dit Lawless, vous aurez votre mot, Duckworth, et Shelton est le mot, et pour l’expliquer, voici Shelton sur mes épaules et c’est à Duckworth que je le porte.

    – Passez, Lawless, dit la sentinelle.

    – Et où est Jean ? demanda le frère gris.

    – Il tient sa cour, par la messe ! et perçoit des rentes comme s’il était né pour cela ! cria un autre de la compagnie.

    C’était vrai. Quand Lawless arriva à la petite auberge du village, il trouva Ellis Duckworth entouré des tenanciers de Sir Daniel, qui, par le droit de sa bonne compagnie d’archers, tranquillement percevait les revenus, et donnait, en retour, des reçus par écrit. Aux figures des fermiers, il était évident que cette manière de faire ne leur allait guère ; car ils arguaient avec raison qu’ils auraient simplement à les payer deux fois.

    Aussitôt qu’il sut ce qui amenait Lawless, Ellis renvoya le reste des tenanciers, et, avec toutes sortes de marques d’intérêt et d’anxiété, il conduisit Dick dans une chambre intérieure de l’auberge. Là, les blessures au jeune homme furent examinées ; avec des remèdes simples il reprit conscience.

    – Cher enfant, dit Ellis en lui prenant la main, vous êtes entre les mains d’un ami qui aimait votre père et vous aime en souvenir de lui. Reposez-vous un peu tranquillement, car vous êtes assez malade. Ensuite vous me raconterez votre histoire, et à nous deux nous trouverons un remède pour tout.

    Un peu plus tard dans la journée, après que Dick se fut réveillé d’un sommeil confortable, il se trouva très faible, mais l’esprit plus net et le corps plus à l’aise ; Ellis revint près de lui, et s’assit auprès du lit, lui demanda, au nom de son père, de lui dire les circonstances de sa fuite de Moat-House. Il y avait quelque chose dans la carrure puissante de Duckworth, dans l’honnêteté de sa figure brune, dans la clarté pénétrante de ses yeux, qui engagea Dick à lui obéir, et, du commencement à la fin il lui raconta l’histoire de ses deux jours d’aventures.

    – Bien, dit Ellis, quand il eut fini, voyez ce que les saints miséricordieux ont fait pour vous, Dick Shelton, non seulement en sauvant votre corps de si nombreux et mortels dangers, mais aussi en vous amenant vers moi qui n’ai pas de désir plus cher que d’aider le fils de votre père. Soyez seulement loyal envers moi… et je vois que vous êtes loyal… et à nous deux nous amènerons ce déloyal traître à sa mort.

    – Ferez-vous l’assaut de la maison ? demanda Dick.

    – Je serais fou d’y penser, répliqua Ellis. Il est trop puissant ; ses hommes se réunissent autour de lui ; ceux qui m’ont échappé la nuit dernière, et, par la messe ! arrivèrent si à propos pour vous… ceux-là l’ont sauvé. Non, Dick, au contraire, toi, moi et mes braves archers, il faut disparaître de la forêt bien vite et laisser libre Sir Daniel.

    – J’ai de mauvais pressentiments pour Jack, dit le jeune homme.

    – Pour Jack ? répéta Duckworth. Ah ! oui, pour la jeune fille ! Non, Dick, je vous promets, s’il est question de mariage, nous agirons tout de suite ; jusque-là ou jusqu’à ce que le moment soit venu, nous allons tous disparaître comme des ombres au matin ; Sir Daniel regardera à l’est et à l’ouest et ne verra aucun ennemi ; il pensera, par la messe ! qu’il a rêvé un instant et vient de se réveiller dans son lit. Mais nos quatre yeux le suivront de près, et nos quatre mains,… l’armée des saints nous vienne en aide ! abattront ce traître !

    Deux jours plus tard, la garnison de Sir Daniel s’était tellement accrue qu’il aventura une sortie et, à la tête d’une quarantaine de cavaliers, il poussa sans opposition jusqu’au hameau de Tunstall. Pas une flèche ne vola, pas un homme ne bougea dans le fourré ; le pont était ouvert à tout venant ; et, lorsque Sir Daniel le traversa, il vit les villageois à leurs portes, qui regardaient timidement.

    Bientôt l’un d’eux, prenant courage, s’avança et, saluant très bas, présenta une lettre au chevalier.

    Sa figure s’assombrit en la lisant. Elle était ainsi conçue :

    Au très déloyal et cruel gentilhomme, Sir Daniel Brackley, chevalier, ces présentes :

    « Je trouve que vous avez été déloyal et mauvais depuis le commencement. Vous avez sur les mains le sang de mon père ; c’est bien, il ne se lavera pas. Quelque jour vous périrez par moi, ce que je vous fais savoir ; et je vous fais savoir, de plus, que, si vous cherchez à marier à quelque autre que moi la gentille dame Joanna Sedley, que je me suis moi-même, par un serment solennel, engagé à épouser, le coup sera très prompt. Le premier pas dans cette voie sera ton premier pas vers la tombe. »

    Rich. SHELTON.

    LIVRE III

    LORD FOXHAM

    CHAPITRE PREMIER

    LA MAISON SUR LA PLAGE

    Des mois avaient passé depuis que Richard Shelton s’était évadé de chez son tuteur. Ces mois avaient été pleins d’événements pour l’Angleterre. Le parti de Lancastre, qui était alors presque anéanti, avait relevé la tête. Ceux d’York, défaits et dispersés, leur chef massacré sur le champ de bataille, il semblait, pour un court instant, pendant l’hiver qui suivit les faits déjà racontés, que la maison de Lancastre avait finalement triomphé de ses ennemis.

    La petite ville de Shoreby-sur-Till était pleine de nobles Lancastriens du voisinage. Le comte, Risingham était là avec trois cents hommes d’armes ; lord Shoreby avec deux cents ; sir Daniel lui-même, en grande faveur et s’enrichissant toujours du produit des confiscations, était dans une maison à lui, dans la rue principale, avec soixante hommes. Le monde avait, en vérité, changé.

    C’était une sombre et très froide soirée de la première semaine de janvier, avec une forte gelée, un vent aigre, et toutes les apparences que la neige tomberait avant le matin.

    Dans une taverne obscure, dans une rue détournée, près du port, trois ou quatre hommes étaient assis, buvant de la bière et faisant un hâtif repas d’œufs. C’étaient tous compagnons également vigoureux et bronzés, la main dure, l’œil hardi ;

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