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    2. La Flèche noire
    3. Chapitre 21
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    je suis, je reste. Que Sir Daniel m’en fasse sortir s’il le peut !

    Hatch se tut un moment.

    – Écoutez, dit-il, je retourne vers Sir Daniel pour lui dire où vous êtes et dans quelle position ; car c’est pour cela qu’il m’a envoyé. Mais vous, si vous n’êtes pas un sot, ferez mieux de partir avant que je revienne.

    – Partir ! répéta Dick. Je serais parti déjà si je savais comment faire. Je ne peux remuer la trappe.

    – Mettez-moi la main dans le coin et voyez ce que vous y trouvez, répliqua Bennet, la corde de Throgmorton est encore dans la chambre brune. Adieu.

    Et Hatch, tournant sur ses talons, disparut de nouveau dans le corridor tortueux.

    Dick alla aussitôt reprendre sa lampe, et se mit en devoir d’agir suivant l’avis. À un coin de la trappe il y avait dans le mur une profonde cavité. Mettant son bras dans l’ouverture, Dick rencontra une barre de fer qu’il poussa vigoureusement. Il y eut un bruit sec et la dalle de pierre immédiatement remua.

    Le passage était libre. Un petit effort souleva aisément la trappe ; et ils arrivèrent dans une chambre voûtée, qui ouvrait d’un côté sur la cour, où un ou deux hommes, les bras nus, pansaient les chevaux des derniers arrivés. Une torche ou deux, chacune fichée dans un anneau de fer contre, le mur, éclairait la scène de lueurs changeantes.

    CHAPITRE V

    DICK CHANGE DE PARTI

    Dick éteignit sa lampe de peur qu’elle n’attirât l’attention, et prit le chemin qui montait le long du corridor. Dans la chambre brune, la corde avait été solidement attachée au bois d’un lit très ancien et très lourd. Elle n’avait pas été détachée, et Dick, prenant le rouleau de corde près de la fenêtre, commença à le faire descendre doucement et silencieusement dans l’obscurité de la nuit. Joanna était près de lui ; mais comme la corde s’allongeait et que Dick la faisait toujours aller, une terreur l’emporta sur sa résolution.

    – Dick, dit-elle, est-ce donc si profond ? Je ne pourrai pas essayer. Je tomberais infailliblement, bon Dick.

    C’était juste au moment délicat de l’opération. Dick tressaillit ; le reste du paquet de corde lui échappa, et le bout tomba en éclaboussant dans le fossé. Aussitôt, du créneau au dessus, une sentinelle cria :

    – Qui va là ?

    – Au diable ! cria Dick, nous voilà découverts ! Descendez… prenez la corde.

    – Je ne le peux pas, fit-elle en reculant.

    – Et si vous ne le pouvez pas, je ne peux pas davantage, dit Shelton. Comment puis-je nager dans le fossé sans vous ? Alors vous m’abandonnez ?

    – Dick, balbutia-t-elle, je ne peux pas, je n’ai plus de force.

    – Par la messe, alors nous sommes perdus ! cria-t-il en frappant du pied ; et alors, entendant des pas, il courut à la porte de la chambre et chercha à la fermer.

    Avant qu’il pût pousser le verrou, des bras vigoureux la repoussèrent sur lui de l’autre côté. Il lutta un instant ; puis se sentant faiblir, il courut de nouveau vers la fenêtre. La jeune fille était contre le mur dans l’embrasure de la fenêtre ; elle était à moitié évanouie, et quand il essaya de la soulever dans ses bras son corps était inerte et sans résistance.

    Au même instant, les hommes qui avaient forcé la porte se saisirent de lui. Il poignarda le premier d’un coup et les autres se reculèrent un peu en désordre ; il profita de cette chance, enjamba le rebord de la fenêtre, saisit la corde à deux mains et se laissa glisser.

    La corde était à nœuds, ce qui la rendait plus facile à descendre ; mais la hâte de Dick était si furieuse, et si petite son expérience dans ce genre de gymnastique, qu’il resta suspendu en l’air, comme un criminel au gibet, tantôt il se cognait la tête, tantôt s’abîmait les mains contre le rugueux mur de pierre. L’air grondait dans ses oreilles ; il voyait les étoiles au-dessus de sa tête, et les étoiles reflétées au-dessous de lui, dans l’eau du fossé, tournoyant comme les feuilles mortes avant l’orage. Et alors il perdit prise et tomba la tête la première dans l’eau glacée.

    Quand il revint à la surface, sa main rencontra la corde, qui, allégée de son poids, surnageait sans direction. Il y avait en l’air une lueur rouge, et, levant la tête, il vit à la clarté de plusieurs torches et d’un falot plein de charbons, brûlants, les créneaux garnis de têtes. Il vit les yeux des hommes regarder deci et delà à sa recherche, mais il était trop loin en bas, la lumière ne l’atteignait pas et ils regardaient en vain.

    Il s’aperçut alors que la corde était trop longue, et il se mit à se débattre du mieux qu’il pût vers l’autre côté du fossé, gardant toujours la tête hors de l’eau. Il parvint ainsi à faire plus de la moitié du chemin ; le bord était presque à portée de sa main, avant que la corde ne commençât à le tirer en arrière par son poids. Prenant son courage à deux mains, il l’abandonna et fit un saut vers les rameaux flottants d’un saule qui avait déjà, ce même soir, aidé le messager de Sir Daniel à atterrir.

    Il retomba, remonta, enfonça de nouveau, et alors sa main attrapa une branche ; rapide comme la pensée, il se tira dans l’épaisseur de l’arbre et s’y cramponna, dégouttant et essoufflé, et encore à demi incertain de son évasion.

    Mais tout cela ne s’était pas fait sans éclabousser énormément, ce qui avait indiqué sa position aux hommes sur les créneaux. Flèches et traits tombèrent donc autour de lui dans l’obscurité, serrés comme des grêlons ; et soudain une torche fut jetée, embrasa l’air dans son rapide passage, resta un moment sur le bord extrême du fossé où elle brûla fortement, éclairant les alentours comme un feu de joie, puis, chance heureuse pour Dick, glissa, plongea dans le fossé et s’éteignit immédiatement.

    Elle avait rempli son but. Les tireurs avaient eu le temps de voir le saule et Dick enfoncé parmi ses rameaux ; et quoique le jeune homme eût immédiatement sauté plus haut sur la berge et cherché son salut dans la course, il ne fut pas encore assez agile pour éviter un coup. Une flèche le frappa à l’épaule, une autre lui égratigna la tête.

    La douleur causée par ses blessures lui donna des ailes, et il n’eut pas plus tôt atteint le terrain plat, qu’il prit ses jambes à son cou et courut droit devant lui dans l’obscurité, sans réfléchir à la direction de sa course.

    Pendant quelques pas les projectiles le suivirent, mais cessèrent bientôt ; et lorsqu’enfin il fit halte et regarda derrière lui, il était déjà à une bonne distance de Moat-House, quoiqu’il pût encore voir les torches aller et venir le long des créneaux.

    Il s’appuya contre un arbre, ruisselant d’eau et de sang, meurtri, blessé, seul. Malgré tout, il avait sauvé sa vie pour cette fois ; et, quoique Joanna fût restée au pouvoir de Sir Daniel, il ne se reprochait pas un accident qu’il avait été hors de son pouvoir d’empêcher, et n’augurait aucune fatale conséquence pour la jeune fille. Sir Daniel était cruel, mais il n’était pas probable qu’il serait cruel envers une jeune dame en faveur de qui d’autres protecteurs avaient volonté et pouvoir de lui faire rendre des comptes. Il était plus probable qu’il se hâterait de la marier à quelqu’un de ses amis.

    – Bien, pensa Dick, d’ici là je trouverai bien moyen de démasquer ce traître ; car je pense, par la messe, que je suis à présent dégagé de toute reconnaissance ou obligation ; et, quand la guerre est déclarée, la partie est égale.

    En attendant, il était dans une triste position.

    Il s’avança encore quelque temps dans la forêt ; mais avec la souffrance de ses blessures, l’obscurité de la nuit, et l’extrême désarroi et confusion de son esprit, il devint bientôt tout à fait incapable de se guider ou de continuer sa route à travers les broussailles touffues, et il fut obligé de s’asseoir et de s’accoter contre un arbre.

    Quand il s’éveilla de quelque chose entre le sommeil et l’évanouissement, l’aube avait commencé à succéder à la nuit. Une petite brise fraîche s’agitait parmi les arbres, et comme il était assis et regardait fixement devant lui, seulement à moitié éveillé, il aperçut une chose sombre qui se balançait de côté et d’autre entre les arbres, à quelque cent mètres devant lui. La lueur progressive du jour et le retour de ses sens lui permirent enfin de reconnaître l’objet. C’était un homme pendu à une branche d’un grand chêne. Sa tête était tombée en avant sur sa poitrine ; mais, à chaque coup de vent un peu plus fort, son corps tournait sur lui-même, et ses jambes s’agitaient comme un jouet ridicule.

    Dick se mit sur pieds, et, chancelant, s’appuyant aux troncs d’arbres, avança et s’approcha de cet objet hideux.

    La branche était peut-être à vingt pieds au-dessus du sol, et le malheureux avait été tiré si haut par ses exécuteurs que ses bottes se balançaient bien au-dessus de la tête de Dick, et comme son capuchon avait été tire sur sa figure il était impossible de le connaître.

    Dick regarda autour de lui à droite, à gauche ; et enfin il vit que l’autre bout de la corde avait été solidement attaché au tronc d’un petit aubépin qui poussait tout couvert de fleurs sous la haute arcade du chêne. Avec sa dague, qui, seule, lui restait de toutes ses armes, le jeune Shelton coupa la corde et aussitôt, avec un bruit sourd, le corps tomba comme une masse

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