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    2. La Flèche noire
    3. Chapitre 19
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    des placards fermés et condamnés, dissimulés par des tentures aux couleurs sombres. Dick fit le tour, soulevant les tentures, sondant les panneaux, cherchant en vain à ouvrir les placards. Il s’assura que la porte était fermée et les verrous solides ; puis il posa la lampe sur un tasseau et de nouveau regarda autour de lui.

    Pour quelle raison lui avait-on donné cette chambre ?

    Elle était plus grande et plus belle que la sienne. Cela cachait-il un piège ? Y avait-il une entrée secrète ? Était-elle vraiment hantée ? Il eut un léger frisson.

    Juste au-dessus de lui le pas lourd d’une sentinelle arpentait le toit. Au-dessous de lui, comme il savait, était le plafond voûté de la chapelle ; et, à côté de la chapelle, était le hall. Sûrement il y avait un passage secret dans le hall ; l’œil qui l’avait guetté de la tapisserie lui en était une preuve. N’était-il pas plus que probable que ce passage s’étendait jusqu’à la chapelle, et, si cela était, qu’il y avait une ouverture dans sa chambre.

    Dormir dans un tel endroit eût été une témérité folle. Il tint prêtes ses armes, il prit position dans un coin de la chambre derrière la porte. En cas de mauvais desseins, il vendrait chèrement sa vie.

    Des bruits de pas nombreux, le qui-vive et le mot de passe résonnaient au-dessus de lui le long des créneaux ; on relevait la garde.

    Et, à ce moment, on gratta à la porte de sa chambre, légèrement, puis un peu plus fort ; puis un murmure :

    – Dick, Dick, c’est moi !

    Dick courut à la porte, tira le verrou et laissa entrer Matcham. Il était très pâle et portait une lampe d’une main et un poignard dégainé de l’autre.

    – Fermez la porte, murmura-t-il. Vite, Dick. La maison est pleine d’espions ; j’entends leurs pas qui me suivent dans les corridors ; je les entends respirer derrière les tentures.

    – Bien, soyez satisfait, répliqua Dick, c’est fermé. Nous sommes en sûreté pour un moment, s’il y a sûreté quelque part dans ces murs. Mais mon cœur est heureux de vous voir. Par la messe ! camarade, je vous croyais perdu. Où étiez-vous caché ?

    – Peu importe, répliqua Matcham. Puisque nous voilà réunis, peu importe. Mais, Dick, avez-vous les yeux ouverts ? Vous a-t-on dit ce qui se fera demain ?

    – Non, répliqua Dick, que feront-ils demain ?

    – Demain ou ce soir, je ne sais, dit l’autre, mais à un moment ou à l’autre, Dick, ils en veulent à votre vie. J’en ai eu la preuve. Je les ai entendus chuchoter, oui, c’est comme s’ils me l’avaient dit.

    – Vraiment, répliqua Dick, c’est ainsi ? C’est ce que je pensais.

    Et il lui raconta en détails les incidents de la journée.

    Quand cela fut fini, Matcham se leva et commença à son tour à examiner la pièce.

    – Non, dit-il, il n’y a pas d’entrée visible. Et pourtant, il est certain qu’il y en a une. Dick, je resterai près de vous. Si vous devez mourir, je mourrai avec vous. Et je peux aider… regardez, j’ai volé un poignard… Je ferai de mon mieux ! Et puis, si vous connaissez quelque issue, ou quelque poterne que vous puissiez ouvrir, ou quelque fenêtre par laquelle nous puissions descendre, je ferai joyeusement face à n’importe quel danger pour fuir avec vous.

    – Jack, dit Dick. Par la messe ! Jack, vous êtes le meilleur cœur et le plus fidèle et le plus brave de toute l’Angleterre ! Donnez-moi la main, Jack.

    Et il serra silencieusement la main de l’autre.

    – Je vais vous dire, reprit-il, il y a une fenêtre par laquelle le messager est descendu, la corde doit être encore dans la pièce. C’est un espoir.

    – Écoutez ! dit Matcham.

    Tous deux tendirent l’oreille. Il y avait du bruit sous le plancher ; cela cessa, puis recommença.

    – Quelqu’un, marche dans la chambre au-dessous, chuchota Matcham.

    – Non, répliqua Dick, il n’y a pas de chambre dessous, nous sommes au-dessus de la chapelle. C’est mon meurtrier dans le couloir secret. Bien, qu’il vienne ; cela ira mal pour lui ! Et il grinça des dents.

    – Éteignez-moi les lumières, dit l’autre. Peut-être il se trahira.

    Ils éteignirent les deux lampes et restèrent immobiles comme la mort. Les pas, au-dessous, étaient très légers, mais nettement perceptibles. Plusieurs fois ils s’éloignèrent et se rapprochèrent ; il y eut le fort grincement d’une clef tournant dans une serrure, suivi d’un long silence.

    Bientôt les pas reprirent : puis, tout à coup, une raie de lumière brilla dans le plancher de la chambre dans un coin éloigné. Cela s’élargit ; on ouvrit une trappe, laissant entrer un flot de lumière. Ils pouvaient voir la forte main qui la soulevait ; et Dick leva son arc, attendant que la tête se montrât.

    Mais il y eut un arrêt. D’un coin éloigné de Moat-House, des cris d’appel se firent entendre, d’abord une voix, puis plusieurs criant un nom. Ce bruit avait évidemment déconcerté le meurtrier, car la trappe fut silencieusement refermée, et les pas s’éloignèrent rapidement, passant de nouveau sous les jeunes gens, puis s’éteignirent dans le lointain.

    C’était un moment de répit, Dick respira profondément, et, alors, alors seulement il écouta le bruit qui avait interrompu l’attaque et qui, d’ailleurs, augmentait plutôt. Partout, dans Moat-House, on courait, on ouvrait des portes en les faisant claquer, et la voix de Sir Daniel dominait tout ce branle-bas appelant « Joanna ».

    – Joanna ! répéta Dick. Qui, diantre ! cela peut-il être ? Il n’y a pas de Joanna et il n’y en a jamais eu. Qu’est-ce que cela signifie ?

    Matcham se taisait. Il semblait s’être éloigné. Une faible lumière d’étoiles entrait seule par la fenêtre, et, à l’autre bout de la pièce où tous deux étaient, l’obscurité était complète.

    – Jack, dit Dick, je ne sais pas où vous étiez toute la journée, avez-vous vu cette Joanna ?

    – Non, répondit Matcham, je ne l’ai pas vue.

    – Ni entendu parler d’elle ?

    Les pas se rapprochaient. Sir Olivier criait toujours à pleine voix le nom de Joanna dans la cour.

    – En avez-vous entendu parler ? répéta Dick.

    – J’en ai entendu parler, dit Matcham.

    – Comme votre voix tremble ! Qu’est-ce qui vous prend ? dit Dick. C’est une très bonne chance, cette Joanna : cela détourne de nous leur attention.

    – Dick, cria Matcham, je suis perdue ; nous sommes perdus tous les deux ! Fuyons, s’il en est encore temps. Ils n’auront pas de cesse qu’ils ne m’aient trouvée. Ou voyez ! Laissez-moi sortir, quand ils m’auront trouvée, vous fuirez. Laissez-moi sortir, Dick… mon bon Dick. Laissez-moi.

    Elle tâtonnait pour trouver le verrou, lorsque Dick enfin comprit.

    – Par la messe ! s’écria-t-il, vous n’êtes pas Jack, vous êtes Joanna Sedley ; c’est vous qui ne vouliez pas m’épouser.

    La jeune fille s’arrêta, sans parole et sans mouvement. Dick aussi se tut un moment, puis il reprit.

    – Joanna, vous m’avez sauvé la vie, et j’ai sauvé la vôtre, nous avons vu couler le sang et été amis et ennemis… et j’ai pris ma ceinture pour vous battre ; et tout le temps je croyais que vous étiez un garçon. Mais, à présent, la mort me tient et mon temps est fini, et, avant de mourir, il faut que je dise ceci : vous êtes la meilleure fille et la plus brave sous le ciel, et, si seulement je pouvais vivre, je vous épouserais avec joie ; et vif ou mort, je vous aime.

    Elle ne répondit rien.

    – Voyons, dit-il, parlez, Jack. Voyons, soyez une bonne fille et dites que vous m’aimez.

    – Mais, Dick, dit-elle, serais-je ici ?

    – Bien, voyez-vous, si nous échappons, nous nous marierons ; et, si nous devons mourir, nous mourrons, et ce sera fini. Mais maintenant j’y pense, comment avez-vous trouvé ma chambre ?

    – J’ai demandé à dame Hatch.

    – Bien, la dame est sûre, elle ne nous dénoncera pas. Nous avons du temps devant nous.

    À ce moment, comme pour contredire ses mots, des pas se firent entendre dans le corridor, et un poing frappa rudement la porte.

    – Ici ! cria une voix, ouvrez, maître Dick ; ouvrez !

    Dick ne répondit, ni ne bougea.

    – Tout est perdu, dit la jeune fille ; et elle entoura de ses bras le cou de Dick.

    L’un après l’autre, des hommes vinrent s’attrouper devant la porte. Puis Sir Daniel lui-même arriva et le bruit cessa subitement.

    – Dick, cria le chevalier, ne soyez pas un âne. Les Sept Dormants auraient été réveillés depuis longtemps. Nous savons qu’elle est ici. Ouvrez donc, mon garçon.

    Dick se taisait toujours.

    – Enfoncez, dit Sir Daniel. Et, aussitôt ses hommes se ruèrent sur la porte à coups de poings et de pieds. Si solide qu’elle fût, et fortement verrouillée, elle aurait vite cédé, mais, une fois de plus, le hasard s’entremit. Dominant cette tempête de coups, le cri d’une sentinelle fut entendu ; un second suivit, l’alarme courut le long des créneaux, des cris répondirent du bois. Au premier moment, il semblait que les hommes de la forêt prenaient d’assaut Moat-House. Et Sir Daniel et ses hommes, abandonnant aussitôt l’attaque de la chambre de Dick, se hâtèrent d’aller défendre les murs.

    – À présent, s’écria Dick, nous sommes sauvés.

    Il saisit le grand vieux lit des deux mains et fit en vain tous ses efforts pour le remuer.

    – Aidez-moi, Jack. Au nom de votre vie, aidez-moi de toute votre force ! cria-t-il.

    À eux deux, d’un formidable effort, ils tirèrent le grand cadre de chêne par la chambre et le poussèrent contre la porte.

    – Ça n’en ira que plus mal, dit Joanna tristement. Il entrera par la trappe.

    – Non pas, répliqua Dick, il n’osera pas dire son secret à tant de gens. C’est par la trappe que nous

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