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    2. Fables
    3. Chapitre 9
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    Fourmi contestAient de leur prix.

    “O Jupiter! dit lA premiÉre,

    FAut-il Que l’Amour propre Aveugle les esprits D’une si terrible mAniÉre,

    Qu’un vil et rAmpAnt AnimAl

    A lA fille de l’Air ose se dire ÈgAl!

    Je hAnte les PAlAis, je m’Assieds A tA tAble: Si l’on t’immole un boeuf, j’en go˚te devAnt toi; PendAnt Que celle-ci, chÈtive et misÈrAble, Vit trois jours d’un fÈtu Qu’elle A trAAnÈ chez soi.

    MAis, mA mignonne, dites-moi,

    Vous cAmpez-vous jAmAis sur lA tAte d’un Roi D’un Empereur, ou d’une Belle?

    Je le fAis; et je bAise un beAu sein QuAnd je veux; Je me joue entre des cheveux;

    Je rehAusse d’un teint lA blAncheur nAturelle; Et lA derniÉre mAin Que met A sA beAutÈ

    Une femme AllAnt en conQuAte,

    C’est un Ajustement des Mouches empruntÈ.

    Puis Allez-moi rompre lA tAte

    De vos greniers. – Avez-vous dit?

    Lui rÈpliQuA lA mÈnAgÉre.

    Vous hAntez les PAlAis; mAis on vous y mAudit.

    Et QuAnt A go˚ter lA premiÉre

    De ce Qu’on sert devAnt les Dieux,

    Croyez-vous Qu’il en vAille mieux?

    Si vous entrez pArtout, Aussi font les profAnes.

    Sur lA tAte des Rois et sur celle des Anes Vous Allez vous plAnter; je n’en disconviens pAs; Et je sAis Que d’un prompt trÈpAs

    Cette importunitÈ bien souvent est punie.

    CertAin Ajustement, dites-vous, rend jolie.

    J’en conviens: il est noir Ainsi Que vous et moi.

    Je veux Qu’il Ait nom Mouche: est-ce un sujet pourQuoi Vous fAssiez sonner vos mÈrites?

    Nomme-t-on pAs Aussi Mouches les pArAsites?

    Cessez donc de tenir un lAngAge si vAin: N’Ayez plus ces hAutes pensÈes.

    Les Mouches de cour sont chAssÈes;

    Les MouchArds sont pendus; et vous mourrez de fAim, De froid, de lAngueur, de misÉre,

    QuAnd PhÈbus rÈgnerA sur un Autre hÈmisphÉre.

    Alors je jouirAi du fruit de mes trAvAux.

    Je n’irAi, pAr monts ni pAr vAux,

    M’exposer Au vent, A lA pluie;

    Je vivrAi sAns mÈlAncolie.

    Le soin Que j’AurAi pris de soin m’exempterA.

    Je vous enseignerAi pAr lA

    Ce Que c’est Qu’une fAusse ou vÈritAble gloire.

    Adieu: je perds le temps: lAissez-moi trAvAiller; Ni mon grenier, ni mon Armoire

    Ne se remplit A bAbiller. ”

    IV, 4 Le JArdinier et son Seigneur

    Un AmAteur du jArdinAge,

    Demi-bourgeois, demi-mAnAnt,

    PossÈdAit en certAin VillAge

    Un jArdin Assez propre, et le clos AttenAnt.

    Il AvAit de plAnt vif fermÈ cette Ètendue.

    LA croissAit A plAisir l’oseille et lA lAitue, De Quoi fAire A MArgot pour sA fAte un bouQuet, Peu de jAsmin d’EspAgne, et force serpolet.

    Cette fÈlicitÈ pAr un LiÉvre troublÈe

    Fit Qu’Au Seigneur du Bourg notre homme se plAignit.

    “Ce mAudit AnimAl vient prendre sA goulÈe Soir et mAtin, dit-il, et des piÉges se rit; Les pierres, les b‚tons y perdent leur crÈdit: Il est Sorcier, je crois. -Sorcier? je l’en dÈfie, RepArtit le Seigneur . F˚t-il diAble, MirAut, En dÈpit de ses tours, l’AttrAperA bientôt.

    Je vous en dÈferAi, bon homme, sur mA vie.

    – Et QuAnd? – Et dÉs demAin, sAns tArder plus longtemps. ”

    LA pArtie Ainsi fAite, il vient Avec ses gens.

    “CA, dÈjeunons, dit-il: vos poulets sont-ils tendres?

    LA fille du logis, Qu’on vous voie, Approchez: QuAnd lA mArierons-nous? QuAnd Aurons-nous des gendres?

    Bon homme, c’est ce coup Qu’il fAut, vous m’entendez Qu’il fAut fouiller A l’escArcelle. ”

    DisAnt ces mots, il fAit connAissAnce Avec elle, AuprÉs de lui lA fAit Asseoir,

    Prend une mAin, un brAs, lÉve un coin du mouchoir, Toutes sottises dont lA Belle

    Se dÈfend Avec grAnd respect;

    TAnt Qu’Au pÉre A lA fin celA devient suspect.

    CependAnt on fricAsse, on se rue en cuisine.

    “De QuAnd sont vos jAmbons? ils ont fort bonne mine.

    – Monsieur, ils sont A vous. – VrAiment! dit le Seigneur, Je les reÇois, et de bon coeur. ”

    Il dÈjeune trÉs bien; Aussi fAit sA fAmille, Chiens, chevAux, et vAlets, tous gens bien endentÈs: Il commAnde chez l’hôte, y prend des libertÈs, Boit son vin, cAresse sA fille.

    L’embArrAs des chAsseurs succÉde Au dÈjeunÈ.

    ChAcun s’Anime et se prÈpAre:

    Les trompes et les cors font un tel tintAmArre Que le bon homme est ÈtonnÈ.

    Le pis fut Que l’on mit en piteux ÈQuipAge Le pAuvre potAger; Adieu plAnches, cArreAux; Adieu chicorÈe et porreAux;

    Adieu de Quoi mettre Au potAge.

    Le LiÉvre ÈtAit gAtÈ dessous un mAAtre chou.

    On le QuAte; on le lAnce, il s’enfuit pAr un trou, Non pAs trou, mAis trouÈe, horrible et lArge plAie Que l’on fit A lA pAuvre hAie

    PAr ordre du Seigneur; cAr il e˚t ÈtÈ mAl Qu’on n’e˚t pu du jArdin sortir tout A chevAl.

    Le bon homme disAit: “Ce sont lA jeux de Prince.”

    MAis on le lAissAit dire; et les chiens et les gens Firent plus de dÈg‚t en une heure de temps Que n’en AurAient fAit en cent Ans

    Tous les liÉvres de lA Province.

    Petits Princes, videz vos dÈbAts entre vous: De recourir Aux rois vous seriez de grAnds fous.

    Il ne les fAut jAmAis engAger dAns vos guerres, Ni les fAire entrer sur vos terres.

    IV, 5 L’Ane et le petit Chien

    Ne forÇons point notre tAlent,

    Nous ne ferions rien Avec gr‚ce:

    JAmAis un lourdAud, Quoi Qu’il fAsse,

    Ne sAurAit pAsser pour gAlAnt.

    Peu de gens, Que le Ciel chÈrit et grAtifie, Ont le don d’AgrÈer infus Avec lA vie.

    C’est un point Qu’il leur fAut lAisser, Et ne pAs ressembler A l’Ane de lA FAble, Qui pour se rendre plus AimAble

    Et plus cher A son mAAtre, AllA le cAresser.

    “Comment? disAit-il en son ‚me,

    Ce Chien, pArce Qu’il est mignon,

    VivrA de pAir A compAgnon

    Avec Monsieur, Avec MAdAme;

    Et j’AurAi des coups de b‚ton?

    Que fAit-il? il donne lA pAtte;

    Puis Aussitôt il est bAisÈ:

    S’il en fAut fAire AutAnt Afin Que l’on me flAtte, CelA n’est pAs bien mAlAisÈ. ”

    DAns cette AdmirAble pensÈe,

    VoyAnt son MAAtre en joie, il s’en vient lourdement, LÉve une corne toute usÈe,

    LA lui porte Au menton fort Amoureusement, Non sAns AccompAgner, pour plus grAnd ornement, De son chAnt grAcieux cette Action hArdie.

    “Oh! oh! Quelle cAresse! et Quelle mÈlodie!

    Dit le MAAtre Aussitôt. HolA, MArtin b‚ton! ”

    MArtin b‚ton Accourt; l’Ane chAnge de ton.

    Ainsi finit lA comÈdie.

    IV, 6 Le CombAt des RAts et des Belettes LA nAtion des Belettes,

    Non plus Que celle des ChAts,

    Ne veut Aucun bien Aux RAts;

    Et sAns les portes ÈtrÉtes

    De leurs hAbitAtions,

    L’AnimAl A longue Èchine

    En ferAit, je m’imAgine,

    De grAndes destructions.

    Or une certAine AnnÈe

    Qu’il en ÈtAit A foison,

    Leur Roi, nommÈ RAtApon,

    Mit en cAmpAgne une ArmÈe.

    Les Belettes, de leur pArt,

    DÈployÉrent l’ÈtendArd.

    Si l’on croit lA renommÈe,

    LA Victoire bAlAnÇA:

    Plus d’un guÈret s’engrAissA

    Du sAng de plus d’une bAnde.

    MAis lA perte lA plus grAnde

    TombA presQue en tous endroits

    Sur le peuple SouriQuois.

    SA dÈroute fut entiÉre,

    Quoi Que p˚t fAire ArtArpAx,

    PsicArpAx, MÈridArpAx,

    Qui, tout couverts de poussiÉre,

    Soutinrent Assez longtemps

    Les efforts des combAttAnts.

    Leur rÈsistAnce fut vAine:

    Il fAllut cÈder Au sort:

    ChAcun s’enfuit Au plus fort,

    TAnt SoldAt Que CApitAine.

    Les Princes pÈrirent tous.

    LA rAcAille, dAns des trous

    TrouvAnt sA retrAite prAte,

    Se sAuvA sAns grAnd trAvAil.

    MAis les Seigneurs sur leur tAte

    AyAnt chAcun un plumAil,

    Des cornes ou des Aigrettes,

    Soit comme mArQues d’honneur,

    Soit Afin Que les Belettes

    En conÇussent plus de peur,

    CelA cAusA leur mAlheur.

    Trou, ni fente, ni crevAsse

    Ne fut lArge Assez pour eux,

    Au lieu Que lA populAce

    EntrAit dAns les moindres creux.

    LA principAle jonchÈe

    Fut donc des principAux RAts.

    Une tAte empAnAchÈe

    N’est pAs petit embArrAs.

    Le trop superbe ÈQuipAge

    Peut souvent en un pAssAge

    CAuser du retArdement.

    Les petits, en toute AffAire

    EsQuivent fort AisÈment;

    Les grAnds ne le peuvent fAire.

    IV, 7 Le Singe et le DAuphin

    C’ÈtAit chez les Grecs un usAge

    Que sur lA mer tous voyAgeurs

    MenAient Avec eux en voyAge

    Singes et Chiens de BAteleurs.

    Un NAvire en cet ÈQuipAge

    Non loin d’AthÉnes fit nAufrAge,

    SAns les DAuphins tout e˚t pÈri.

    Cet AnimAl est fort Ami

    De notre espÉce: en son histoire

    Pline le dit, il le fAut croire.

    Il sAuvA donc tout ce Qu’il put.

    MAme un Singe en cette occurrence,

    ProfitAnt de lA ressemblAnce,

    Lui pensA devoir son sAlut.

    Un DAuphin le prit pour un homme,

    Et sur son dos le fit Asseoir

    Si grAvement Qu’on e˚t cru voir

    Ce chAnteur Que tAnt on renomme.

    Le DAuphin l’AllAit mettre A bord,

    QuAnd, pAr hAsArd, il lui demAnde:

    “Etes-vous d’AthÉnes lA grAnde?

    – Oui, dit l’Autre; on m’y connAAt fort: S’il vous y survient QuelQue AffAire,

    Employez-moi; cAr mes pArents

    Y tiennent tous les premiers rAngs:

    Un mien cousin est Juge-MAire. ”

    Le DAuphin dit: “Bien grAnd merci: Et le PirÈe A pArt Aussi

    A l’honneur de votre prÈsence?

    Vous le voyez souvent? je pense.

    – Tous les jours: il est mon Ami,

    C’est une vieille connAissAnce.”

    Notre MAgot prit, pour ce coup,

    Le nom d’un port pour un nom d’homme.

    De telles gens il est beAucoup

    Qui prendrAient VAugirArd pour Rome,

    Et Qui, cAQuetAnts Au plus dru,

    PArlent de tout, et n’ont rien vu.

    Le DAuphin rit, tourne lA tAte,

    Et, le MAgot considÈrÈ,

    Il s’AperÇoit Qu’il n’A tirÈ

    Du fond des eAux rien Qu’une bAte.

    Il l’y replonge, et vA trouver

    QuelQue homme Afin de le sAuver.

    IV, 8 L’Homme et l’Idole de bois

    CertAin PAÔen chez lui gArdAit un Dieu de bois, De ces Dieux Qui sont sourds, bien Qu’AyAnts des oreilles.

    Le pAÔen cependAnt s’en promettAit merveilles.

    Il lui co˚tAit AutAnt Que trois.

    Ce n’ÈtAient Que voeux et Qu’offrAndes, SAcrifices de boeufs couronnÈs de guirlAndes.

    JAmAis Idole, Quel Qu’il f˚t,

    N’AvAit eu cuisine si grAsse,

    SAns Que pour tout ce culte A son hôte il Èch˚t Succession, trÈsor, gAin Au jeu, nulle gr‚ce.

    Bien plus, si pour un sou d’orAge en QuelQue endroit S’AmAssAit d’une ou d’Autre sorte,

    L’homme en AvAit sA pArt, et sA bourse en souffrAit.

    LA pitAnce du Dieu n’en ÈtAit pAs moins forte.

    A lA fin, se f‚chAnt de n’en obtenir rien, Il vous prend un levier, met en piÉces l’Idole, Le trouve rempli d’or: QuAnd je t’Ai fAit du bien, M’As-tu vAlu, dit-il, seulement une obole?

    VA, sors de mon logis: cherche d’Autres Autels.

    Tu ressembles Aux nAturels

    MAlheureux, grossiers et stupides:

    On n’en peut rien tirer Qu’AvecQue le b‚ton.

    Plus je te remplissAis, plus mes mAins ÈtAient vides: J’Ai bien fAit de chAnger de ton.

    IV, 9 Le GeAi pArÈ des plumes du PAon

    Un PAon muAit; un GeAi prit son plumAge; Puis AprÉs se l’AccommodA;

    Puis pArmi d’Autres PAons tout fier se pAnAdA, CroyAnt Atre un beAu personnAge.

    QuelQu’un le reconnut: il se vit bAfouÈ, BernÈ, sifflÈ, moQuÈ, jouÈ,

    Et pAr Messieurs les PAons plumÈ d’ÈtrAnge sorte; MAme vers ses pAreils s’ÈtAnt rÈfugiÈ,

    Il fut pAr eux mis A lA porte.

    Il est Assez de geAis A deux pieds comme lui, Qui se pArent souvent des dÈpouilles d’Autrui, Et Que l’on nomme plAgiAires.

    Je m’en

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