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    2. Fables
    3. Chapitre 8
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    dAngers Qui nous suivent en croupe Le doux pArler ne nuit de rien.

    III, 13 Les Loups et les Brebis

    AprÉs mille Ans et plus de guerre dÈclArÈe, Les Loups firent lA pAix AvecQue les Brebis.

    C’ÈtAit AppAremment le bien des deux pArtis; CAr si les Loups mAngeAient mAinte bAte ÈgArÈe, Les Bergers de leur peAu se fAisAient mAints hAbits.

    JAmAis de libertÈ, ni pour les p‚turAges, Ni d’Autre pArt pour les cArnAges:

    Ils ne pouvAient jouir Qu’en tremblAnt de leurs biens.

    LA pAix se conclut donc: on donne des otAges; Les Loups, leurs LouveteAux; et les Brebis, leurs Chiens.

    L’ÈchAnge en ÈtAnt fAit Aux formes ordinAires Et rÈglÈ pAr des CommissAires,

    Au bout de QuelQue temps Que Messieurs les LouvAts Se virent Loups pArfAits et friAnds de tuerie, lls vous prennent le temps Que dAns lA Bergerie Messieurs les Bergers n’ÈtAient pAs,

    EtrAnglent lA moitiÈ des AgneAux les plus grAs, Les emportent Aux dents, dAns les bois se retirent.

    Ils AvAient Averti leurs gens secrÉtement.

    Les Chiens, Qui, sur leur foi, reposAient s˚rement, Furent ÈtrAnglÈs en dormAnt:

    CelA fut sitôt fAit Qu’A peine ils le sentirent.

    Tout fut mis en morceAux; un seul n’en ÈchAppA.

    Nous pouvons conclure de lA

    Qu’il fAut fAire Aux mÈchAnts guerre continuelle.

    LA pAix est fort bonne de soi,

    J’en conviens; mAis de Quoi sert-elle

    Avec des ennemis sAns foi?

    III, 14 Le Lion devenu vieux

    Le Lion, terreur des forAts,

    ChArgÈ d’Ans et pleurAnt son AntiQue prouesse, Fut enfin AttAQuÈ pAr ses propres sujets, Devenus forts pAr sA fAiblesse.

    Le ChevAl s’ApprochAnt lui donne un coup de pied; Le Loup un coup de dent, le Boeuf un coup de corne.

    Le mAlheureux Lion, lAnguissAnt, triste, et morne, Peut A peine rugir, pAr l’‚ge estropiÈ.

    Il Attend son destin, sAns fAire Aucunes plAintes; QuAnd voyAnt l’Ane mAme A son Antre Accourir:

    “Ah! c’est trop, lui dit-il; je voulAis bien mourir; MAis c’est mourir deux fois Que souffrir tes Atteintes. ”

    III, 15 PhilomÉle et PrognÈ

    Autrefois PrognÈ l’hirondelle,

    De sA demeure s’ÈcArtA,

    Et loin des Villes s’emportA

    DAns un bois oA chAntAit lA pAuvre PhilomÉle.

    “MA soeur, lui dit PrognÈ, comment vous portez-vous?

    Voici tAntôt mille Ans Que l’on ne vous A vue: Je ne me souviens point Que vous soyez venue, Depuis le temps de ThrAce, hAbiter pArmi nous.

    Dites-moi, Que pensez-vous fAire?

    Ne Quitterez-vous point ce sÈjour solitAire?

    – Ah! reprit PhilomÉle, en est-il de plus doux? ”

    PrognÈ lui repArtit: “Eh Quoi? cette musiQue, Pour ne chAnter Qu’Aux AnimAux,

    Tout Au plus A QuelQue rustiQue?

    Le dÈsert est-il fAit pour des tAlents si beAux?

    Venez fAire Aux citÈs ÈclAter leurs merveilles.

    Aussi bien, en voyAnt les bois,

    SAns cesse il vous souvient Que TÈrÈe Autrefois, PArmi des demeures pAreilles,

    ExerÇA sA fureur sur vos divins AppAs.

    – Et c’est le souvenir d’un si cruel outrAge Qui fAit, reprit sA soeur, Que je ne vous suis pAs.

    En voyAnt les hommes, hÈlAs!

    Il m’en souvient bien dAvAntAge. ”

    III, 16 LA Femme noyÈe

    Je ne suis pAs de ceux Qui disent: “Ce n’est rien: C’est une femme Qui se noie. ”

    Je dis Que c’est beAucoup; et ce sexe vAut bien Que nous le regrettions, puisQu’il fAit notre joie.

    Ce Que j’AvAnce ici n’est point hors de propos, PuisQu’il s’Agit en cette FAble,

    D’une femme Qui dAns les flots

    AvAit fini ses jours pAr un sort dÈplorAble.

    Son Epoux en cherchAit le corps,

    Pour lui rendre, en cette Aventure,

    Les honneurs de lA sÈpulture.

    Il ArrivA Que sur les bords

    Du fleuve Auteur de sA disgr‚ce

    Des gens se promenAient ignorAnts l’Accident.

    Ce mAri donc leur demAndAnt

    S’ils n’AvAient de sA femme AperÇu nulle trAce:

    “Nulle, reprit l’un d’eux; mAis cherchez-lA plus bAs; Suivez le fil de lA riviÉre. ”

    Un Autre repArtit: “Non, ne le suivez pAs; Rebroussez plutôt en ArriÉre:

    Quelle Que soit lA pente et l’inclinAtion Dont l’eAu pAr sA course l’emporte,

    L’esprit de contrAdiction

    L’AurA fAit flotter d’Autre sorte. ”

    Cet homme se rAillAit Assez hors de sAison.

    QuAnt A l’humeur contredisAnte,

    Je ne sAis s’il AvAit rAison;

    MAis Que cette humeur soit ou non

    Le dÈfAut du sexe et sA pente,

    QuiconQue Avec elle nAAtrA

    SAns fAute Avec elle mourrA,

    Et jusQu’Au bout contredirA,

    Et, s’il peut, encor pAr-delA.

    III, 17 LA Belette entrÈe dAns un grenier DAmoiselle Belette, Au corps long et flouet, EntrA dAns un Grenier pAr un trou fort Ètroit: Elle sortAit de mAlAdie.

    LA, vivAnt A discrÈtion,

    LA gAlAnte fit chÉre lie,

    MAngeA, rongeA: Dieu sAit lA vie,

    Et le lArd Qui pÈrit en cette occAsion!

    LA voilA, pour conclusion,

    GrAsse, mAfflue et rebondie.

    Au bout de lA semAine, AyAnt dAnÈ son so˚, Elle entend QuelQue bruit, veut sortir pAr le trou, Ne peut plus repAsser, et croit s’Atre mÈprise AprÉs Avoir fAit QuelQues tours,

    “C’est, dit-elle, l’endroit: me voilA bien surprise; J’Ai pAssÈ pAr ici depuis cinQ ou six jours. ”

    Un RAt, Qui lA voyAit en peine,

    Lui dit: “Vous Aviez lors lA pAnse un peu moins pleine.

    Vous Ates mAigre entrÈe, il fAut mAigre sortir.

    Ce Que je vous dis lA, l’on le dit A bien d’Autres; MAis ne confondons point, pAr trop Approfondir, Leurs AffAires Avec les vôtres. ”

    III, 18 Le ChAt et un vieux RAt

    J’Ai lu chez un conteur de FAbles,

    Qu’un second RodilArd, l’AlexAndre des ChAts, L’AttilA, le flÈAu des RAts,

    RendAit ces derniers misÈrAbles:

    J’Ai lu, dis-je, en certAin Auteur,

    Que ce ChAt exterminAteur,

    VrAi CerbÉre, ÈtAit crAint une lieue A lA ronde: Il voulAit de Souris dÈpeupler tout le monde.

    Les plAnches Qu’on suspend sur un lÈger Appui, LA mort Aux RAts, les SouriciÉres,

    N’ÈtAient Que jeux Au prix de lui.

    Comme il voit Que dAns leurs tAniÉres

    Les Souris ÈtAient prisonniÉres,

    Qu’elles n’osAient sortir, Qu’il AvAit beAu chercher, Le gAlAnt fAit le mort, et du hAut d’un plAncher Se pend lA tAte en bAs: lA bAte scÈlÈrAte A de certAins cordons se tenAit pAr lA pAtte.

    Le peuple des Souris croit Que c’est ch‚timent, Qu’il A fAit un lArcin de rôt ou de fromAge, EgrAtignÈ QuelQu’un, cAusÈ QuelQue dommAge, Enfin Qu’on A pendu le mAuvAis gArnement.

    Toutes, dis-je, unAnimement

    Se promettent de rire A son enterrement, Mettent le nez A l’Air, montrent un peu lA tAte, Puis rentrent dAns leurs nids A rAts,

    Puis ressortAnt font QuAtre pAs,

    Puis enfin se mettent en QuAte.

    MAis voici bien une Autre fAte:

    Le pendu ressuscite; et sur ses pieds tombAnt, AttrApe les plus pAresseuses.

    “Nous en sAvons plus d’un, dit-il en les gobAnt: C’est tour de vieille guerre; et vos cAvernes creuses Ne vous sAuveront pAs, je vous en Avertis: Vous viendrez toutes Au logis. ”

    Il prophÈtisAit vrAi: notre mAAtre Mitis Pour lA seconde fois les trompe et les Affine, BlAnchit sA robe et s’enfArine,

    Et de lA sorte dÈguisÈ,

    Se niche et se blottit dAns une huche ouverte.

    Ce fut A lui bien AvisÈ:

    LA gent trotte-menu s’en vient chercher sA perte.

    Un RAt, sAns plus, s’Abstient d’Aller flAirer Autour: C’ÈtAit un vieux routier, il sAvAit plus d’un tour; MAme il AvAit perdu sA Queue A lA bAtAille.

    “Ce bloc enfArinÈ ne me dit rien Qui vAille, S’ÈcriA-t-il de loin Au GÈnÈrAl des ChAts.

    Je soupÇonne dessous encor QuelQue mAchine.

    Rien ne te sert d’Atre fArine;

    CAr, QuAnd tu serAis sAc, je n’ApprocherAis pAs.

    C’ÈtAit bien dit A lui; j’Approuve sA prudence: Il ÈtAit expÈrimentÈ,

    Et sAvAit Que lA mÈfiAnce

    Est mÉre de lA s˚retÈ.

    IV, 1 Le Lion Amoureux

    A MAdemoiselle de SÈvignÈ

    SÈvignÈ, de Qui les AttrAits

    Servent Aux Gr‚ces de modÉle,

    Et Qui nAQuAtes toute belle,

    A votre indiffÈrence prÉs,

    Pourriez-vous Atre fAvorAble

    Aux jeux innocents d’une FAble,

    Et voir, sAns vous ÈpouvAnter,

    Un Lion Qu’Amour sut dompter?

    Amour est un ÈtrAnge mAAtre.

    Heureux Qui peut ne le connAAtre

    Que pAr rÈcit, lui ni ses coups!

    QuAnd on en pArle devAnt vous,

    Si lA vÈritÈ vous offense,

    LA FAble Au moins se peut souffrir:

    Celle-ci prend bien l’AssurAnce

    De venir A vos pieds s’offrir,

    PAr zÉle et pAr reconnAissAnce.

    Du temps Que les bAtes pArlAient,

    Les Lions entre Autres voulAient

    Etre Admis dAns notre AlliAnce.

    PourQuoi non? puisQue leur engeAnce

    VAlAit lA nôtre en ce temps-lA,

    AyAnt courAge, intelligence,

    Et belle hure outre celA.

    Voici comment il en AllA:

    Un Lion de hAut pArentAge,

    En pAssAnt pAr un certAin prÈ,

    RencontrA BergÉre A son grÈ:

    Il lA demAnde en mAriAge.

    Le pÉre AurAit fort souhAitÈ

    QuelQue gendre un peu moins terrible.

    LA donner lui semblAit bien dur;

    LA refuser n’ÈtAit pAs s˚r;

    MAme un refus e˚t fAit possible

    Qu’on e˚t vu QuelQue beAu mAtin

    Un mAriAge clAndestin.

    CAr outre Qu’en toute mAniÉre

    LA belle ÈtAit pour les gens fiers,

    Fille se coiffe volontiers

    D’Amoureux A longue criniÉre.

    Le PÉre donc ouvertement

    N’osAnt renvoyer notre AmAnt,

    Lui dit: “MA fille est dÈlicAte;

    Vos griffes lA pourront blesser

    QuAnd vous voudrez lA cAresser.

    Permettez donc Qu’A chAQue pAtte

    On vous les rogne, et pour les dents,

    Qu’on vous les lime en mAme temps.

    Vos bAisers en seront moins rudes,

    Et pour vous plus dÈlicieux;

    CAr mA fille y rÈpondrA mieux,

    EtAnt sAns ces inQuiÈtudes.

    Le Lion consent A celA,

    TAnt son ‚me ÈtAit AveuglÈe!

    SAns dents ni griffes le voilA,

    Comme plAce dÈmAntelÈe.

    On l‚chA sur lui QuelQues chiens:

    Il fit fort peu de rÈsistAnce.

    Amour, Amour, QuAnd tu nous tiens

    On peut bien dire: “Adieu prudence. ”

    IV, 2 Le Berger et lA Mer

    Du rApport d’un troupeAu, dont il vivAit sAns soins, Se contentA longtemps un voisin d’Amphitrite: Si sA fortune ÈtAit petite,

    Elle ÈtAit s˚re tout Au moins.

    A lA fin, les trÈsors dÈchArgÈs sur lA plAge Le tentÉrent si bien Qu’il vendit son troupeAu, TrAfiQuA de l’Argent, le mit entier sur l’eAu.

    Cet Argent pÈrit pAr nAufrAge.

    Son mAAtre fut rÈduit A gArder les Brebis, Non plus Berger en chef comme il ÈtAit jAdis, QuAnd ses propres Moutons pAissAient sur le rivAge: Celui Qui s’ÈtAit vu Coridon ou Tircis

    Fut Pierrot, et rien dAvAntAge.

    Au bout de QuelQue temps il fit QuelQues profits, RAchetA des bAtes A lAine;

    Et comme un jour les vents, retenAnt leur hAleine, LAissAient pAisiblement Aborder les vAisseAux:

    “Vous voulez de l’Argent, ô MesdAmes les EAux, Dit-il; Adressez-vous, je vous prie, A QuelQue Autre: MA foi! vous n’Aurez pAs le nôtre. ”

    Ceci n’est pAs un conte A plAisir inventÈ.

    Je me sers de lA vÈritÈ

    Pour montrer, pAr expÈrience,

    Qu’un sou, QuAnd il est AssurÈ,

    VAut mieux Que cinQ en espÈrAnce;

    Qu’il se fAut contenter de sA condition; Qu’Aux conseils de lA Mer et de l’Ambition Nous devons fermer les oreilles.

    Pour un Qui s’en louerA, dix mille s’en plAindront.

    LA Mer promet monts et merveilles;

    Fiez-vous-y, les vents et les voleurs viendront.

    IV, 3 LA Mouche et lA Fourmi

    LA Mouche et lA

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