▶ Lire le livre gratuitement en ligne | Entièrement gratuit | Oui c'est vrai!
  • Home
  • Tous les livres
    • Livres populaires
    • Livres tendance
  • BLOG
Recherche avancée
Sign in Sign up
  • Home
  • Tous les livres
    • Livres populaires
    • Livres tendance
  • BLOG
    Sign in Sign up
    1. Home
    2. Fables
    3. Chapitre 7
    Prev
    Next

    lA pArole Aux hAbits, Chose Qu’il croyAit nÈcessAire.

    MAis celA g‚tA son AffAire,

    Il ne put du PAsteur contrefAire lA voix.

    Le ton dont il pArlA fit retentir les bois, Et dÈcouvrit tout le mystÉre.

    ChAcun se rÈveille A ce son,

    Les Brebis, le Chien, le GArÇon.

    Le pAuvre Loup, dAns cet esclAndre,

    EmpAchÈ pAr son hoQueton,

    Ne put ni fuir ni se dÈfendre.

    Toujours pAr QuelQue endroit fourbes se lAissent prendre.

    QuiconQue est Loup Agisse en Loup:

    C’est le plus certAin de beAucoup.

    III, 4 Les Grenouilles Qui demAndent un roi Les Grenouilles, se lAssAnt

    De l’ÈtAt DÈmocrAtiQue,

    PAr leurs clAmeurs firent tAnt

    Que Jupin les soumit Au pouvoir MonArchiQue.

    Il leur tombA du Ciel un Roi tout pAcifiQue: Ce Roi fit toutefois un tel bruit en tombAnt Que lA gent mArÈcAgeuse,

    Gent fort sotte et fort peureuse,

    S’AllA cAcher sous les eAux,

    DAns les joncs, dAns les roseAux,

    DAns les trous du mArÈcAge,

    SAns oser de longtemps regArder Au visAge Celui Qu’elles croyAient Atre un gÈAnt nouveAu; Or c’ÈtAit un SoliveAu,

    De Qui lA grAvitÈ fit peur A lA premiÉre Qui de le voir s’AventurAnt

    OsA bien Quitter sA tAniÉre.

    Elle ApprochA, mAis en tremblAnt.

    Une Autre lA suivit, une Autre en fit AutAnt, Il en vint une fourmiliÉre;

    Et leur troupe A lA fin se rendit fAmiliÉre JusQu’A sAuter sur l’ÈpAule du Roi.

    Le bon Sire le souffre, et se tient toujours coi.

    Jupin en A bientôt lA cervelle rompue.

    Donnez-nous, dit ce peuple, un Roi Qui se remue.

    Le MonArQue des Dieux leur envoie une Grue, Qui les croQue, Qui les tue,

    Qui les gobe A son plAisir,

    Et Grenouilles de se plAindre;

    Et Jupin de leur dire: Eh Quoi! votre dÈsir A ses lois croit-il nous Astreindre?

    Vous Avez d˚ premiÉrement

    GArder votre Gouvernement;

    MAis, ne l’AyAnt pAs fAit, il vous devAit suffire Que votre premier roi f˚t dÈbonnAire et doux: De celui-ci contentez-vous,

    De peur d’en rencontrer un pire.

    III, 5 Le RenArd et le Bouc

    CApitAine RenArd AllAit de compAgnie

    Avec son Ami Bouc des plus hAut encornÈs.

    Celui-ci ne voyAit pAs plus loin Que son nez; L’Autre ÈtAit pAssÈ mAAtre en fAit de tromperie.

    LA soif les obligeA de descendre en un puits.

    LA chAcun d’eux se dÈsAltÉre.

    AprÉs Qu’AbondAmment tous deux en eurent pris, Le RenArd dit Au Bouc: Que ferons-nous, compÉre?

    Ce n’est pAs tout de boire, il fAut sortir d’ici.

    LÉve tes pieds en hAut, et tes cornes Aussi: Mets-les contre le mur. Le long de ton Èchine Je grimperAi premiÉrement;

    Puis sur tes cornes m’ÈlevAnt,

    A l’Aide de cette mAchine,

    De ce lieu-ci je sortirAi,

    AprÉs Quoi je t’en tirerAi.

    – PAr mA bArbe, dit l’Autre, il est bon; et je loue Les gens bien sensÈs comme toi.

    Je n’AurAis jAmAis, QuAnt A moi,

    TrouvÈ ce secret, je l’Avoue.

    Le RenArd sort du puits, lAisse son compAgnon, Et vous lui fAit un beAu sermon

    Pour l’exhorter A pAtience.

    Si le ciel t’e˚t, dit-il, donnÈ pAr excellence AutAnt de jugement Que de bArbe Au menton, Tu n’AurAis pAs, A lA lÈgÉre,

    Descendu dAns ce puits. Or, Adieu, j’en suis hors.

    T‚che de t’en tirer, et fAis tous tes efforts: CAr pour moi, j’Ai certAine AffAire

    Qui ne me permet pAs d’ArrAter en chemin.

    En toute chose il fAut considÈrer lA fin.

    III, 6 L’Aigle, lA LAie, et lA ChAtte

    L’Aigle AvAit ses petits Au hAut d’un Arbre creux.

    LA LAie Au pied, lA ChAtte entre les deux; Et sAns s’incommoder, moyennAnt ce pArtAge, MÉres et nourrissons fAisAient leur tripotAge.

    LA ChAtte dÈtruisit pAr sA fourbe l’Accord.

    Elle grimpA chez l’Aigle, et lui dit: Notre mort (Au moins de nos enfAnts, cAr c’est tout un Aux mÉres) Ne tArderA possible guÉres.

    Voyez-vous A nos pieds fouir incessAmment Cette mAudite LAie, et creuser une mine?

    C’est pour dÈrAciner le chAne AssurÈment, Et de nos nourrissons Attirer lA ruine.

    L’Arbre tombAnt, ils seront dÈvorÈs:

    Qu’ils s’en tiennent pour AssurÈs.

    S’il m’en restAit un seul, j’AdoucirAis mA plAinte.

    Au pArtir de ce lieu, Qu’elle remplit de crAinte, LA perfide descend tout droit

    A l’endroit

    OA lA LAie ÈtAit en gÈsine.

    MA bonne Amie et mA voisine,

    Lui dit-elle tout bAs, je vous donne un Avis.

    L’Aigle, si vous sortez, fondrA sur vos petits: Obligez-moi de n’en rien dire:

    Son courroux tomberAit sur moi.

    DAns cette Autre fAmille AyAnt semÈ l’effroi, LA ChAtte en son trou se retire.

    L’Aigle n’ose sortir, ni pourvoir Aux besoins De ses petits; lA LAie encore moins:

    Sottes de ne pAs voir Que le plus grAnd des soins, Ce doit Atre celui d’Èviter lA fAmine.

    A demeurer chez soi l’une et l’Autre s’obstine Pour secourir les siens dedAns l’occAsion: L’OiseAu RoyAl, en cAs de mine,

    LA LAie, en cAs d’irruption.

    LA fAim dÈtruisit tout: il ne restA personne De lA gent MArcAssine et de lA gent Aiglonne, Qui n’All‚t de vie A trÈpAs:

    GrAnd renfort pour Messieurs les ChAts.

    Que ne sAit point ourdir une lAngue trAAtresse PAr sA pernicieuse Adresse?

    Des mAlheurs Qui sont sortis

    De lA boAte de PAndore,

    Celui Qu’A meilleur droit tout l’Univers Abhorre, C’est lA fourbe, A mon Avis.

    III, 7 L’Ivrogne et sA Femme

    ChAcun A son dÈfAut oA toujours il revient: Honte ni peur n’y remÈdie.

    Sur ce propos, d’un conte il me souvient: Je ne dis rien Que je n’Appuie

    De QuelQue exemple. Un suppôt de BAcchus AltÈrAit sA sAntÈ, son esprit et sA bourse.

    Telles gens n’ont pAs fAit lA moitiÈ de leur course Qu’ils sont Au bout de leurs Ècus.

    Un jour Que celui-ci plein du jus de lA treille, AvAit lAissÈ ses sens Au fond d’une bouteille, SA femme l’enfermA dAns un certAin tombeAu.

    LA les vApeurs du vin nouveAu

    CuvÉrent A loisir. A son rÈveil il treuve L’AttirAil de lA mort A l’entour de son corps: Un luminAire, un drAp des morts.

    Oh! dit-il, Qu’est ceci? MA femme est-elle veuve?

    LA-dessus, son Èpouse, en hAbit d’Alecton, MAsQuÈe et de sA voix contrefAisAnt le ton, Vient Au prÈtendu mort, Approche de sA biÉre, Lui prÈsente un chAudeAu propre pour Lucifer.

    L’Epoux Alors ne doute en Aucune mAniÉre Qu’il ne soit citoyen d’enfer.

    Quelle personne es-tu? dit-il A ce fAntôme.

    – LA celleriÉre du royAume

    De SAtAn, reprit-elle; et je porte A mAnger A ceux Qu’enclôt lA tombe noire.

    Le MAri repArt sAns songer:

    Tu ne leur portes point A boire?

    III, 8 LA Goutte et l’ArAignÈe

    QuAnd l’Enfer eut produit lA Goutte et l’ArAignÈe,

    “Mes filles, leur dit-il, vous pouvez vous vAnter D’Atre pour l’humAine lignÈe

    EgAlement A redouter.

    Or Avisons Aux lieux Qu’il vous fAut hAbiter.

    Voyez-vous ces cAses ÈtrÉtes,

    Et ces pAlAis si grAnds, si beAux, si bien dorÈs?

    Je me suis proposÈ d’en fAire vos retrAites.

    Tenez donc, voici deux b˚chettes;

    Accommodez-vous, ou tirez.

    – Il n’est rien, dit l’ArAgne, Aux cAses Qui me plAise. ”

    L’Autre, tout Au rebours, voyAnt les PAlAis pleins De ces gens nommÈs MÈdecins,

    Ne crut pAs y pouvoir demeurer A son Aise.

    Elle prend l’Autre lot, y plAnte le piQuet, S’Ètend A son plAisir sur l’orteil d’un pAuvre homme, DisAnt: “Je ne crois pAs Qu’en ce poste je chomme, Ni Que d’en dÈloger et fAire mon pAQuet JAmAis HippocrAte me somme.”

    L’ArAgne cependAnt se cAmpe en un lAmbris, Comme si de ces lieux elle e˚t fAit bAil A vie, TrAvAille A demeurer: voilA sA toile ourdie, VoilA des moucherons de pris.

    Une servAnte vient bAlAyer tout l’ouvrAge.

    Autre toile tissue, Autre coup de bAlAi.

    Le pAuvre Bestion tous les jours dÈmÈnAge.

    Enfin, AprÉs un vAin essAi,

    Il vA trouver lA Goutte. Elle ÈtAit en cAmpAgne, Plus mAlheureuse mille fois

    Que lA plus mAlheureuse ArAgne.

    Son hôte lA menAit tAntôt fendre du bois, TAntôt fouir, houer. Goutte bien trAcAssÈe Est, dit-on, A demi pAnsÈe.

    “Oh! je ne sAurAis plus, dit-elle, y rÈsister.

    ChAngeons, mA soeur l’ArAgne.” Et l’Autre d’Ècouter: Elle lA prend Au mot, se glisse en lA cAbAne: Point de coup de bAlAi Qui l’oblige A chAnger.

    LA Goutte, d’Autre pArt, vA tout droit se loger Chez un PrÈlAt, Qu’elle condAmne

    A jAmAis du lit ne bouger.

    CAtAplAsmes, Dieu sAit. Les gens n’ont point de honte De fAire Aller le mAl toujours de pis en pis.

    L’une et l’Autre trouvA de lA sorte son conte; Et fit trÉs sAgement de chAnger de logis.

    III, 9 Le Loup et lA Cigogne

    Les Loups mAngent gloutonnement.

    Un Loup donc ÈtAnt de frAirie

    Se pressA, dit-on, tellement

    Qu’il en pensA perdre lA vie:

    Un os lui demeurA bien AvAnt Au gosier.

    De bonheur pour ce Loup, Qui ne pouvAit crier, PrÉs de lA pAsse une Cigogne.

    Il lui fAit signe; elle Accourt.

    VoilA l’OpÈrAtrice Aussitôt en besogne.

    Elle retirA l’os; puis, pour un si bon tour, Elle demAndA son sAlAire.

    “Votre sAlAire? dit le Loup:

    Vous riez, mA bonne commÉre!

    Quoi? ce n’est pAs encor beAucoup

    D’Avoir de mon gosier retirÈ votre cou?

    Allez, vous Ates une ingrAte:

    Ne tombez jAmAis sous mA pAtte. ”

    III, 10 Le Lion AbAttu pAr l’homme

    On exposAit une peinture

    OA l’ArtisAn AvAit trAcÈ

    Un Lion d’immense stAture

    PAr un seul homme terrAssÈ.

    Les regArdAnts en tirAient gloire.

    Un Lion en pAssAnt rAbAttit leur cAQuet.

    “Je vois bien, dit-il, Qu’en effet On vous donne ici lA victoire;

    MAis l’Ouvrier vous A dÈÇus:

    Il AvAit libertÈ de feindre.

    Avec plus de rAison nous Aurions le dessus, Si mes confrÉres sAvAient peindre.”

    III, 11 Le RenArd et les RAisins

    CertAin RenArd GAscon, d’Autres disent NormAnd, MourAnt presQue de fAim, vit Au hAut d’une treille Des RAisins m˚rs AppAremment,

    Et couverts d’une peAu vermeille.

    Le gAlAnd en e˚t fAit volontiers un repAs; MAis comme il n’y pouvAit Atteindre:

    “Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujAts. ”

    Fit-il pAs mieux Que de se plAindre?

    III, 12 Le Cygne et le Cuisinier

    DAns une mÈnAgerie

    De volAtiles remplie

    VivAient le Cygne et l’Oison:

    Celui-lA destinÈ pour les regArds du mAAtre; Celui-ci, pour son go˚t: l’un Qui se piQuAit d’Atre CommensAl du jArdin, l’Autre, de lA mAison.

    Des fossÈs du Ch‚teAu fAisAnt leurs gAleries, TAntôt on les e˚t vus côte A côte nAger, TAntôt courir sur l’onde, et tAntôt se plonger, SAns pouvoir sAtisfAire A leurs vAines envies.

    Un jour le Cuisinier, AyAnt trop bu d’un coup, Prit pour Oison le Cygne; et le tenAnt Au cou, Il AllAit l’Ègorger, puis le mettre en potAge.

    L’oiseAu, prAt A mourir, se plAint en son rAmAge.

    Le Cuisinier fut fort surpris,

    Et vit bien Qu’il s’ÈtAit mÈpris.

    “Quoi? je mettrois, dit-ilj un tel chAnteur en soupe!

    Non, non, ne plAise Aux Dieux Que jAmAis mA mAin coupe LA gorge A Qui s’en sert si bien! ”

    Ainsi dAns les

    Prev
    Next

    YOU MAY ALSO LIKE

    La Fleche noire – Robert Louis Stevenson
    La Flèche noire
    August 17, 2020
    Dans les mers du sud – Robert Louis Stevenson
    Dans les mers du sud
    August 17, 2020
    enleve !, L’ – Robert Louis Stevenson
    L’enlèvé ! (Les Aventures de David Balfour 1)
    August 17, 2020
    Catriona – Robert Louis Stevenson
    Catriona (Les Aventures de David Balfour 2)
    August 17, 2020
    Tags:
    Fantaisie, Fiction
    • Privacy Policy
    • ABOUT US
    • Contact Us
    • Copyright
    • DMCA Notice

    © 2020 Copyright par l'auteur des livres. Tous les droits sont réservés.

    Sign in

    Lost your password?

    ← Back to ▶ Lire le livre gratuitement en ligne | Entièrement gratuit | Oui c'est vrai!

    Sign Up

    Register For This Site.

    Log in | Lost your password?

    ← Back to ▶ Lire le livre gratuitement en ligne | Entièrement gratuit | Oui c'est vrai!

    Lost your password?

    Please enter your username or email address. You will receive a link to create a new password via email.

    ← Back to ▶ Lire le livre gratuitement en ligne | Entièrement gratuit | Oui c'est vrai!