▶ Lire le livre gratuitement en ligne | Entièrement gratuit | Oui c'est vrai!
  • Home
  • Tous les livres
    • Livres populaires
    • Livres tendance
  • BLOG
Recherche avancée
Sign in Sign up
  • Home
  • Tous les livres
    • Livres populaires
    • Livres tendance
  • BLOG
    Sign in Sign up
    1. Home
    2. Fables
    3. Chapitre 6
    Prev
    Next

    moi-mAme effrAyÈ.

    L’Ane, s’il e˚t osÈ, se f˚t mis en colÉre, Encor Qu’on le rAill‚t Avec juste rAison: CAr Qui pourrAit souffrir un Ane fAnfAron?

    Ce n’est pAs lA leur cArActÉre.

    II, 20 TestAment expliQuÈ pAr Esope

    Si ce Qu’on dit d’Esope est vrAi,

    C’ÈtAit l’OrAcle de lA GrÉce:

    Lui seul AvAit plus de sAgesse

    Que tout l’ArÈopAge. En voici pour essAi Une histoire des plus gentilles,

    Et Qui pourrA plAire Au Lecteur.

    Un certAin homme AvAit trois filles,

    Toutes trois de contrAire humeur:

    Une buveuse, une coQuette,

    LA troisiÉme AvAre pArfAite.

    Cet homme, pAr son TestAment,

    Selon les Lois municipAles,

    Leur lAissA tout son bien pAr portions ÈgAles, En donnAnt A leur MÉre tAnt,

    PAyAble QuAnd chAcune d’elles

    Ne possÈderAit plus sA contingente pArt.

    Le PÉre mort, les trois femelles

    Courent Au TestAment sAns Attendre plus tArd.

    On le lit; on t‚che d’entendre

    LA volontÈ du TestAteur;

    MAis en vAin: cAr comment comprendre

    Qu’Aussitôt Que chAcune soeur

    Ne possÈderA plus sA pArt hÈrÈditAire,

    Il lui fAudrA pAyer sA MÉre?

    Ce n’est pAs un fort bon moyen

    Pour pAyer, Que d’Atre sAns bien.

    Que voulAit donc dire le PÉre?

    L’AffAire est consultÈe, et tous les AvocAts, AprÉs Avoir tournÈ le cAs

    En cent et cent mille mAniÉres,

    Y jettent leur bonnet, se confessent vAincus, Et conseillent Aux hÈritiÉres

    De pArtAger le bien sAns songer Au surplus.

    QuAnt A lA somme de lA veuve,

    Voici, leur dirent-ils, ce Que le conseil treuve: Il fAut Que chAQue soeur se chArge pAr trAitÈ

    Du tiers, pAyAble A volontÈ,

    Si mieux n’Aime lA MÉre en crÈer une rente, DÉs le dÈcÉs du mort courAnte.

    LA chose Ainsi rÈglÈe, on composA trois lots: En l’un, les mAisons de bouteille,

    Les buffets dressÈs sous lA treille,

    LA vAisselle d’Argent, les cuvettes, les brocs, Les mAgAsins de mAlvoisie,

    Les esclAves de bouche, et, pour dire en deux mots, L’AttirAil de lA goinfrerie;

    DAns un Autre celui de lA coQuetterie:

    LA mAison de lA Ville et les meubles exQuis, Les EunuQues et les Coiffeuses,

    Et les Brodeuses,

    Les joyAux, les robes de prix;

    DAns le troisiÉme lot, les fermes, le mÈnAge, Les troupeAux et le p‚turAge,

    VAlets et bAtes de lAbeur.

    Ces lots fAits, on jugeA Que le sort pourrAit fAire Que peut-Atre pAs une soeur

    N’AurAit ce Qui lui pourrAit plAire.

    Ainsi chAcune prit son inclinAtion;

    Le tout A l’estimAtion.

    Ce fut dAns lA ville d’AthÉnes

    Que cette rencontre ArrivA.

    Petits et grAnds, tout ApprouvA

    Le pArtAge et le choix. Esope seul trouvA Qu’AprÉs bien du temps et des peines

    Les gens AvAient pris justement

    Le contre-pied du TestAment.

    Si le dÈfunt vivAit, disAit-il, Que l’AttiQue AurAit de reproches de lui!

    Comment! ce peuple Qui se piQue

    D’Atre le plus subtil des peuples d’Aujourd’hui A si mAl entendu lA volontÈ suprAme

    D’un testAteur! AyAnt Ainsi pArlÈ,

    Il fAit le pArtAge lui-mAme,

    Et donne A chAQue soeur un lot contre son grÈ, Rien Qui p˚t Atre convenAble,

    PArtAnt rien Aux soeurs d’AgrÈAble:

    A lA CoQuette, l’AttirAil

    Qui suit les personnes buveuses;

    LA Biberonne eut le bÈtAil;

    LA MÈnAgÉre eut les coiffeuses.

    Tel fut l’Avis du Phrygien,

    AllÈguAnt Qu’il n’ÈtAit moyen

    Plus s˚r pour obliger ces filles

    A se dÈfAire de leur bien,

    Qu’elles se mArierAient dAns les bonnes fAmilles, QuAnd on leur verrAit de l’Argent;

    PAierAient leur MÉre tout comptAnt;

    Ne possÈderAient plus les effets de leur PÉre, Ce Que disAit le TestAment.

    Le peuple s’ÈtonnA comme il se pouvAit fAire Qu’un homme seul e˚t plus de sens

    Qu’une multitude de gens.

    III, 1 Le Meunier, son Fils, et l’Ane

    L’invention des Arts ÈtAnt un droit d’AAnesse, Nous devons l’Apologue A l’Ancienne GrÉce.

    MAis ce chAmp ne se peut tellement moissonner Que les derniers venus n’y trouvent A glAner.

    LA feinte est un pAys plein de terres dÈsertes.

    Tous les jours nos Auteurs y font des dÈcouvertes.

    Je t’en veux dire un trAit Assez bien inventÈ; Autrefois A RAcAn MAlherbe l’A contÈ.

    Ces deux rivAux d’HorAce, hÈritiers de sA Lyre, Disciples d’Apollon, nos MAAtres, pour mieux dire, Se rencontrAnt un jour tout seuls et sAns tÈmoins (Comme ils se confiAient leurs pensers et leurs soins), RAcAn commence Ainsi: Dites-moi, je vous prie, Vous Qui devez sAvoir les choses de lA vie, Qui pAr tous ses degrÈs Avez dÈjA pAssÈ, Et Que rien ne doit fuir en cet ‚ge AvAncÈ, A Quoi me rÈsoudrAi-je? Il est temps Que j’y pense.

    Vous connAissez mon bien, mon tAlent, mA nAissAnce.

    Dois-je dAns lA Province ÈtAblir mon sÈjour, Prendre emploi dAns l’ArmÈe, ou bien chArge A lA Cour?

    Tout Au monde est mAlÈ d’Amertume et de chArmes.

    LA guerre A ses douceurs, l’Hymen A ses AlArmes.

    Si je suivAis mon go˚t, je sAurAis oA buter; MAis j’Ai les miens, lA cour, le peuple A contenter.

    MAlherbe lA-dessus: Contenter tout le monde!

    Ecoutez ce rÈcit AvAnt Que je rÈponde.

    J’Ai lu dAns QuelQue endroit Qu’un Meunier et son fils, L’un vieillArd, l’Autre enfAnt, non pAs des plus petits, MAis gArÇon de Quinze Ans, si j’Ai bonne mÈmoire, AllAient vendre leur Ane, un certAin jour de foire.

    Afin Qu’il f˚t plus frAis et de meilleur dÈbit, On lui liA les pieds, on vous le suspendit; Puis cet homme et son fils le portent comme un lustre.

    PAuvres gens, idiots, couple ignorAnt et rustre.

    Le premier Qui les vit de rire s’ÈclAtA.

    Quelle fArce, dit-il, vont jouer ces gens-lA?

    Le plus ‚ne des trois n’est pAs celui Qu’on pense.

    Le Meunier A ces mots connAAt son ignorAnce; Il met sur pieds sA bAte, et lA fAit dÈtAler.

    L’Ane, Qui go˚tAit fort l’Autre fAÇon d’Aller, Se plAint en son pAtois. Le Meunier n’en A cure.

    Il fAit monter son fils, il suit, et d’Aventure PAssent trois bons MArchAnds. Cet objet leur dÈplut.

    Le plus vieux Au gArÇon s’ÈcriA tAnt Qu’il put: Oh lA! oh! descendez, Que l’on ne vous le dise, Jeune homme, Qui menez LAQuAis A bArbe grise.

    C’ÈtAit A vous de suivre, Au vieillArd de monter.

    – Messieurs, dit le Meunier, il vous fAut contenter.

    L’enfAnt met pied A terre, et puis le vieillArd monte, QuAnd trois filles pAssAnt, l’une dit: C’est grAnd’honte Qu’il fAille voir Ainsi clocher ce jeune fils, TAndis Que ce nigAud, comme un EvAQue Assis, FAit le veAu sur son Ane, et pense Atre bien sAge.

    – Il n’est, dit le Meunier, plus de VeAux A mon ‚ge: PAssez votre chemin, lA fille, et m’en croyez.

    AprÉs mAints Quolibets coup sur coup renvoyÈs, L’homme crut Avoir tort, et mit son fils en croupe.

    Au bout de trente pAs, une troisiÉme troupe Trouve encore A gloser. L’un dit: Ces gens sont fous, Le BAudet n’en peut plus; il mourrA sous leurs coups.

    HÈ Quoi! chArger Ainsi cette pAuvre bourriQue!

    N’ont-ils point de pitiÈ de leur vieux domestiQue?

    SAns doute Qu’A lA Foire ils vont vendre sA peAu.

    – PArbleu, dit le Meunier, est bien fou du cerveAu Qui prÈtend contenter tout le monde et son pÉre.

    EssAyons toutefois, si pAr QuelQue mAniÉre Nous en viendrons A bout. Ils descendent tous deux.

    L’Ane, se prÈlAssAnt, mArche seul devAnt eux.

    Un QuidAm les rencontre, et dit: Est-ce lA mode Que BAudet Aille A l’Aise, et Meunier s’incommode?

    Qui de l’‚ne ou du mAAtre est fAit pour se lAsser?

    Je conseille A ces gens de le fAire ench‚sser.

    Ils usent leurs souliers, et conservent leur Ane.

    NicolAs Au rebours, cAr, QuAnd il vA voir JeAnne, Il monte sur sA bAte; et lA chAnson le dit.

    BeAu trio de BAudets! Le Meunier repArtit: Je suis Ane, il est vrAi, j’en conviens, je l’Avoue; MAis Que dorÈnAvAnt on me bl‚me, on me loue; Qu’on dise QuelQue chose ou Qu’on ne dise rien; J’en veux fAire A mA tAte. Il le fit, et fit bien.

    QuAnt A vous, suivez MArs, ou l’Amour, ou le Prince; Allez, venez, courez; demeurez en Province; Prenez femme, AbbAye, Emploi, Gouvernement: Les gens en pArleront, n’en doutez nullement.

    III, 2 Les Membres et l’EstomAc

    Je devAis pAr lA RoyAutÈ

    Avoir commencÈ mon OuvrAge.

    A lA voir d’un certAin côtÈ,

    Messer GAster en est l’imAge.

    S’il A QuelQue besoin, tout le corps s’en ressent.

    De trAvAiller pour lui les membres se lAssAnt, ChAcun d’eux rÈsolut de vivre en Gentilhomme, SAns rien fAire, AllÈguAnt l’exemple de GAster.

    Il fAudrAit, disAient-ils, sAns nous Qu’il vÈc˚t d’Air.

    Nous suons, nous peinons, comme bAtes de somme.

    Et pour Qui? Pour lui seul; nous n’en profitons pAs: Notre soin n’Aboutit Qu’A fournir ses repAs.

    Chommons, c’est un mÈtier Qu’il veut nous fAire Apprendre.

    Ainsi dit, Ainsi fAit. Les mAins cessent de prendre, Les brAs d’Agir, les jAmbes de mArcher.

    Tous dirent A GAster Qu’il en All‚t chercher.

    Ce leur fut une erreur dont ils se repentirent.

    Bientôt les pAuvres gens tombÉrent en lAngueur; Il ne se formA plus de nouveAu sAng Au coeur: ChAQue membre en souffrit, les forces se perdirent.

    PAr ce moyen, les mutins virent

    Que celui Qu’ils croyAient oisif et pAresseux, A l’intÈrAt commun contribuAit plus Qu’eux.

    Ceci peut s’AppliQuer A lA grAndeur RoyAle.

    Elle reÇoit et donne, et lA chose est ÈgAle.

    Tout trAvAille pour elle, et rÈciproQuement Tout tire d’elle l’Aliment.

    Elle fAit subsister l’ArtisAn de ses peines, Enrichit le MArchAnd, gAge le MAgistrAt, MAintient le LAboureur, donne pAie Au soldAt, Distribue en cent lieux ses gr‚ces souverAines, Entretient seule tout l’EtAt.

    MÈnÈnius le sut bien dire.

    LA Commune s’AllAit sÈpArer du SÈnAt.

    Les mÈcontents disAient Qu’il AvAit tout l’Empire, Le pouvoir, les trÈsors, l’honneur, lA dignitÈ; Au lieu Que tout le mAl ÈtAit de leur côtÈ, Les tributs, les impôts, les fAtigues de guerre.

    Le peuple hors des murs ÈtAit dÈjA postÈ, LA plupArt s’en AllAient chercher une Autre terre, QuAnd MÈnÈnius leur fit voir

    Qu’ils ÈtAient Aux membres semblAbles,

    Et pAr cet Apologue, insigne entre les FAbles, Les rAmenA dAns leur devoir.

    III, 3 Le Loup devenu Berger

    Un Loup Qui commenÇAit d’Avoir petite pArt Aux Brebis de son voisinAge,

    Crut Qu’il fAllAit s’Aider de lA peAu du RenArd Et fAire un nouveAu personnAge.

    Il s’hAbille en Berger, endosse un hoQueton, FAit sA houlette d’un b‚ton,

    SAns oublier lA Cornemuse.

    Pour pousser jusQu’Au bout lA ruse,

    Il AurAit volontiers Ècrit sur son chApeAu: C’est moi Qui suis Guillot, berger de ce troupeAu.

    SA personne ÈtAnt Ainsi fAite

    Et ses pieds de devAnt posÈs sur sA houlette, Guillot le sycophAnte Approche doucement.

    Guillot le vrAi Guillot Ètendu sur l’herbette, DormAit Alors profondÈment.

    Son chien dormAit Aussi, comme Aussi sA musette.

    LA plupArt des Brebis dormAient pAreillement.

    L’hypocrite les lAissA fAire,

    Et pour pouvoir mener vers son fort les Brebis Il voulut Ajouter

    Prev
    Next

    YOU MAY ALSO LIKE

    881428._SY475_
    Le Maître de Ballantrae
    August 17, 2020
    Voyage avec un ane dans les Cevennes – Robert Louis Stevenson
    Voyage avec un âne dans les Cévennes
    August 17, 2020
    Une apologie des oisifs – Robert Louis Stevenson
    Une apologie des oisifs
    August 17, 2020
    enleve !, L’ – Robert Louis Stevenson
    L’enlèvé ! (Les Aventures de David Balfour 1)
    August 17, 2020
    Tags:
    Fantaisie, Fiction
    • Privacy Policy
    • ABOUT US
    • Contact Us
    • Copyright
    • DMCA Notice

    © 2020 Copyright par l'auteur des livres. Tous les droits sont réservés.

    Sign in

    Lost your password?

    ← Back to ▶ Lire le livre gratuitement en ligne | Entièrement gratuit | Oui c'est vrai!

    Sign Up

    Register For This Site.

    Log in | Lost your password?

    ← Back to ▶ Lire le livre gratuitement en ligne | Entièrement gratuit | Oui c'est vrai!

    Lost your password?

    Please enter your username or email address. You will receive a link to create a new password via email.

    ← Back to ▶ Lire le livre gratuitement en ligne | Entièrement gratuit | Oui c'est vrai!