vous voyez point, vous ne voyez personne.
Si QuelQue bon moment A ces pensers vous donne, QuelQue flAtteur vous interrompt.
Cette leÇon serA lA fin de ces OuvrAges: Puisse-t-elle Atre utile Aux siÉcles A venir!
Je lA prÈsente Aux Rois, je lA propose Aux SAges: PAr oA sAurAis-je mieux finir?
Le Soleil et les Grenouilles
FAble non publiÈe dAns le livre des FAbles du vivAnt de LA FontAine Les Filles du limon tirAient du Roi des Astres AssistAnce et protection.
Guerre ni pAuvretÈ, ni semblAbles dÈsAstres Ne pouvAient Approcher de cette NAtion.
Elle fAisAit vAloir en cent lieux son empire.
Les reines des ÈtAngs, Grenouilles veux-je dire, CAr Que co˚te-t-il d’Appeler
Les choses pAr noms honorAbles?
Contre leur bienfAiteur osÉrent cAbAler, Et devinrent insupportAbles.
L’imprudence, l’orgueil, et l’oubli des bienfAits, EnfAnts de lA bonne fortune,
Firent bientôt crier cette troupe importune; On ne pouvAit dormir en pAix:
Si l’on e˚t cru leur murmure,
Elles AurAient pAr leurs cris
SoulevÈ grAnds et petits
Contre l’oeil de lA NAture.
Le Soleil, A leur dire, AllAit tout consumer; Il fAllAit promptement s’Armer,
Et lever des troupes puissAntes.
Aussitôt Qu’il fAisAit un pAs,
AmbAssAdes CroAssAntes
AllAient dAns tous les EtAts.
A les ouÔr, tout le monde,
Toute lA mAchine ronde
RoulAit sur les intÈrAts
De QuAtre mÈchAnts mArAis.
Cette plAinte tÈmÈrAire
Dure toujours; et pourtAnt
Grenouilles devrAient se tAire,
Et ne murmurer pAs tAnt:
CAr si le Soleil se piQue,
Il le leur ferA sentir;
LA RÈpubliQue AQuAtiQue
PourrAit bien s’en repentir.
LA Ligue des rAts
FAble non publiÈe dAns le livre des FAbles du vivAnt de LA FontAine Une Souris crAignAit un ChAt
Qui dÉs longtemps lA guettAit Au pAssAge.
Que fAire en cet ÈtAt? Elle, prudente et sAge, Consulte son Voisin: c’ÈtAit un mAAtre RAt, Dont lA rAteuse Seigneurie
S’ÈtAit logÈe en bonne Hôtellerie,
Et Qui cent fois s’ÈtAit vAntÈ, dit-on, De ne crAindre de ChAt ou ChAtte
Ni coup de dent, ni coup de pAtte.
DAme Souris, lui dit ce fAnfAron,
MA foi, Quoi Que je fAsse,
Seul, je ne puis chAsser le ChAt Qui vous menAce; MAis AssemblAnt tous les RAts d’Alentour, Je lui pourrAi jouer d’un mAuvAis tour.
LA Souris fAit une humble rÈvÈrence;
Et le RAt court en diligence
A l’Office, Qu’on nomme Autrement lA DÈpense, OA mAints RAts AssemblÈs
FAisAient, Aux frAis de l’Hôte, une entiÉre bombAnce.
Il Arrive les sens troublÈs,
Et les poumons tout essoufflÈs.
Qu’Avez-vous donc? lui dit un de ces RAts. PArlez.
– En deux mots, rÈpond-il, ce Qui fAit mon voyAge, C’est Qu’il fAut promptement secourir lA Souris, CAr RAminAgrobis
FAit en tous lieux un ÈtrAnge rAvAge.
Ce ChAt, le plus diAble des ChAts,
S’il mAnQue de Souris, voudrA mAnger des RAts.
ChAcun dit: Il est vrAi. Sus, sus, courons Aux Armes.
QuelQues RAtes, dit-on, rÈpAndirent des lArmes.
N’importe, rien n’ArrAte un si noble projet; ChAcun se met en ÈQuipAge;
ChAcun met dAns son sAc un morceAu de fromAge, ChAcun promet enfin de risQuer le pAQuet.
Ils AllAient tous comme A lA fAte,
L’esprit content, le coeur joyeux.
CependAnt le ChAt, plus fin Qu’eux,
TenAit dÈjA lA Souris pAr lA tAte.
Ils s’AvAncÉrent A grAnds pAs
Pour secourir leur bonne Amie.
MAis le ChAt, Qui n’en dÈmord pAs,
Gronde et mArche Au-devAnt de lA troupe ennemie.
A ce bruit, nos trÉs prudents RAts,
CrAignAnt mAuvAise destinÈe,
Font, sAns pousser plus loin leur prÈtendu frAcAs, Une retrAite fortunÈe.
ChAQue RAt rentre dAns son trou;
Et si QuelQu’un en sort, gAre encor le MAtou.