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    3. Chapitre 43
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    porte un double sens: Celui-ci mit d’Abord notre Epoux en suspens.

    J’AurAi regret Aux voeux Que j’Ai formÈs pour elle!

    Et comment? n’est-ce point Qu’elle m’est infidÉle?

    Ah! finissent mes jours plutôt Que de le voir!

    Eprouvons toutefois ce Que peut son devoir.

    Des MAges Aussitôt consultAnt lA science, D’un feint Adolescent il prend lA ressemblAnce, S’en vA trouver Procris, ÈlÉve jusQu’Aux Cieux Ses beAutÈs, Qu’il soutient Atre dignes des Dieux; Joint les pleurs Aux soupirs, comme un AmAnt sAit fAire, Et ne peut s’ÈclAircir pAr cet Art ordinAire.

    Il fAllut recourir A ce Qui porte coup, Aux prÈsents: il offrit, donnA, promit beAucoup, Promit tAnt, Que Procris lui pArut incertAine; Toute chose A son prix. VoilA CÈphAle en peine: Il renonce Aux citÈs, s’en vA dAns les forAts, Conte Aux vents, conte Aux bois ses dÈplAisirs secrets, S’imAgine en chAssAnt dissiper son mArtyre.

    C’ÈtAit pendAnt ces mois oA le chAud Qu’on respire Oblige d’implorer l’hAleine des ZÈphirs.

    Doux Vents, s’ÈcriAit-il, prAtez-moi des soupirs!

    Venez, lÈgers DÈmons pAr Qui nos chAmps fleurissent; Aure, fAis-les venir; je sAis Qu’ils t’obÈissent: Ton emploi dAns ces lieux est de tout rAnimer.

    On l’entendit: on crut Qu’il venAit de nommer QuelQue objet de ses voeux, Autre Que son Epouse.

    Elle en est Avertie; et lA voilA jAlouse.

    MAint voisin chAritAble entretient ses ennuis.

    Je ne le puis plus voir, dit-elle, Que les nuits!

    Il Aime donc cette Aure, et me Quitte pour elle?

    – Nous vous plAignons; il l’Aime, et sAns cesse il l’Appelle: Les Èchos de ces lieux n’ont plus d’Autres emplois Que celui d’enseigner le nom d’Aure A nos bois; DAns tous les environs le nom d’Aure rÈsonne.

    Profitez d’un Avis Qu’en pAssAnt on vous donne: L’intÈrAt Qu’on y prend est de vous obliger.

    Elle en profite, hÈlAs! et ne fAit Qu’y songer.

    Les AmAnts sont toujours de lÈgÉre croyAnce.

    S’ils pouvAient conserver un rAyon de prudence, (Je demAnde un grAnd point, lA prudence en Amours) Ils serAient Aux rApports insensibles et sourds; Notre Epouse ne fut l’une ni l’Autre chose.

    Elle se lÉve un jour; et lorsQue tout repose, Que de l’Aube Au teint frAis lA chArmAnte douceur Force tout Au sommeil, hormis QuelQue chAsseur, Elle cherche CÈphAle: un bois l’offre A sA vue.

    Il invoQuAit dÈjA cette Aure prÈtendue: Viens me voir, disAit-il, chÉre DÈesse, Accours!

    Je n’en puis plus, je meurs; fAis Que pAr ton secours LA peine Que je sens se trouve soulAgÈe.

    L’Èpouse se prÈtend pAr ces mots outrAgÈe: Elle croit y trouver, non le sens Qu’ils cAchAient, MAis celui seulement Que ses soupÇons cherchAient.

    O triste jAlousie! ô pAssion AmÉre!

    Fille d’un fol Amour, Que l’erreur A pour mÉre!

    Ce Qu’on voit pAr tes yeux cAuse Assez d’embArrAs SAns voir encore pAr eux ce Que l’on ne voit pAs!

    Procris s’ÈtAit cAchÈe en lA mAme retrAite Qu’un fAn de biche AvAit pour demeure secrÉte.

    Il en sort; et le bruit trompe Aussitôt l’Epoux.

    CÈphAle prend le dArd toujours s˚r de ses coups, Le lAnce en cet endroit, et perce sA jAlouse: MAlheureux AssAssin d’une si chÉre Epouse!

    Un cri lui fAit d’Abord soupÇonner QuelQue erreur; Il Accourt, voit sA fAute; et, tout plein de fureur, Du mAme jAvelot il veut s’ôter lA vie.

    L’Aurore et les Destins ArrAtent cette envie; Cet office lui fut plus cruel Qu’indulgent: L’infortunÈ MAri sAns cesse s’AffligeAnt E˚t Accru pAr ses pleurs le nombre des fontAines, Si lA dÈesse enfin, pour terminer ses peines, N’e˚t obtenu du Sort Que l’on trAnch‚t ses jours: Triste fin d’un hymen bien divers en son cours!

    Fuyons ce noeud, mes soeurs, je ne puis trop le dire: Jugez pAr le meilleur Quel peut Atre le pire.

    S’il ne nous est permis d’Aimer Que sous ses lois, N’Aimons point. Ce dessein fut pris pAr toutes trois.

    Toutes trois, pour chAsser de si tristes pensÈes, A revoir leur trAvAil se montrent empressÈes.

    ClymÉne, en un tissu riche, pÈnible et grAnd, AvAit presQue AchevÈ le fAmeux diffÈrend D’entre le dieu des eAux et PAllAs lA sAvAnte.

    On voyAit en lointAin une ville nAissAnte; L’honneur de lA nommer, entre eux deux contestÈ, DÈpendAit du prÈsent de chAQue dÈitÈ.

    Neptune fit le sien d’un symbole de guerre: Un coup de son trident fit sortir de lA terre Un AnimAl fougueux, un Coursier plein d’Ardeur: ChAcun de ce prÈsent AdmirAit lA grAndeur.

    Minerve l’effAÇA, donnAnt A lA contrÈe

    L’Olivier, Qui de pAix est lA mArQue AssurÈe.

    Elle emportA le prix, et nommA lA citÈ: AthÉne offrit ses voeux A cette dÈitÈ;

    Pour les lui prÈsenter on choisit cent pucelles, Toutes sAchAnt broder, Aussi sAges Que belles.

    Les premiÉres portAient force prÈsents divers; Tout le reste entourAit lA dÈesse Aux yeux pers; Avec un doux souris elle AcceptAit l’hommAge.

    ClymÉne AyAnt enfin reployÈ son ouvrAge, LA jeune Iris commence en ces mots son rÈcit: RArement pour les pleurs mon tAlent rÈussit; Je suivrAi toutefois lA mAtiÉre imposÈe.

    TÈlAmon pour Cloris AvAit l’‚me embrAsÈe, Cloris pour TÈlAmon br˚lAit de son côtÈ.

    LA nAissAnce, l’esprit, les gr‚ces, lA beAutÈ, Tout se trouvAit en eux, hormis ce Que les hommes Font mArcher AvAnt tout dAns ce siÉcle oA nous sommes: Ce sont les biens, c’est l’or, mÈrite universel.

    Ces AmAnts, QuoiQue Èpris d’un dÈsir mutuel, N’osAient Au blond Hymen sAcrifier encore, FAute de ce mÈtAl Que tout le monde Adore.

    Amour s’en pAsserAit; l’Autre ÈtAt ne le peut: Soit rAison, soit Abus, le Sort Ainsi le veut.

    Cette loi, Qui corrompt les douceurs de lA vie, Fut pAr le jeune AmAnt d’une Autre erreur suivie.

    Le DÈmon des CombAts vint troubler l’Univers: Un PAys contestÈ pAr des Peuples divers EngAgeA TÈlAmon dAns un dur exercice;

    Il QuittA pour un temps l’Amoureuse milice.

    Cloris y consentit, mAis non pAs sAns douleur: Il voulut mÈriter son estime et son coeur.

    PendAnt Que ses exploits terminent lA Querelle, Un pArent de Cloris meurt, et lAisse A lA belle D’Amples possessions et d’immenses trÈsors.

    Il hAbitAit les lieux oA MArs rÈgnAit Alors.

    LA belle s’y trAnsporte; et pArtout rÈvÈrÈe, PArtout des deux pArtis Cloris considÈrÈe, Voit de ses propres yeux les chAmps oA TÈlAmon VenAit de consAcrer un trophÈe A son nom.

    Lui de sA pArt Accourt; et, tout couvert de gloire, Il offre A ses Amours les fruits de sA victoire.

    Leur rencontre se fit non loin de l’ÈlÈment Qui doit Atre ÈvitÈ de tout heureux AmAnt.

    DÉs ce jour l’‚ge d’or les e˚t joints sAns mystÉre; L’‚ge de fer en tout A coutume d’en fAire.

    Cloris ne voulut donc couronner tous ces biens Qu’Au sein de sA pAtrie, et de l’Aveu des siens.

    Tout chemin, hors lA mer, AllongeAnt leur souffrAnce, Ils commettent Aux flots cette douce espÈrAnce.

    ZÈphyre les suivAit QuAnd, presQue en ArrivAnt, Un pirAte survient, prend le dessus du vent, Les AttAQue, les bAt. En vAin, pAr sA vAillAnce, TÈlAmon jusQu’Au bout porte lA rÈsistAnce: AprÉs un long combAt son pArti fut dÈfAit, Lui pris; et ses efforts n’eurent pour tout effet Qu’un esclAvAge indigne. O dieux! Qui l’e˚t pu croire?

    Le sort, sAns respecter ni son sAng ni sA gloire, Ni son bonheur prochAin, ni les voeux de Cloris, Le fit Atre forÇAt Aussitôt Qu’il fut pris.

    Le Destin ne fut pAs A Cloris si contrAire.

    Un cÈlÉbre MArchAnd l’AchÉte du CorsAire: Il l’emmÉne; et bientôt lA Belle, mAlgrÈ soi, Au milieu de ses fers rAnge tout sous sA loi.

    L’Epouse du MArchAnd lA voit Avec tendresse.

    Ils en font leur CompAgne, et leur fils sA MAAtresse.

    ChAcun veut cet hymen: Cloris A leurs dÈsirs RÈpondAit seulement pAr de profonds soupirs.

    DAmon, c’ÈtAit ce fils, lui tient ce doux lAngAge: Vous soupirez toujours, toujours votre visAge BAignÈ de pleurs nous mArQue un dÈplAisir secret.

    Qu’Avez-vous? vos beAux yeux verrAient-ils A regret Ce Que peuvent leurs trAits et l’excÉs de mA flAmme?

    Rien ne vous force ici; dÈcouvrez-nous votre ‚me: Cloris, c’est moi Qui suis l’esclAve, et non pAs vous.

    Ces lieux, A votre grÈ, n’ont-ils rien d’Assez doux?

    PArlez; nous sommes prAts A chAnger de demeure: Mes pArents m’ont promis de pArtir tout A l’heure.

    Regrettez-vous les biens Que vous Avez perdus?

    Tout le nôtre est A vous; ne le dÈdAignez plus.

    J’en sAis Qui l’AgrÈerAient; j’Ai su plAire A plus d’une; Pour vous, vous mÈritez toute une Autre fortune.

    Quelle Que soit lA nôtre, usez-en; vous voyez Ce Que nous possÈdons, et nous-mAme A vos pieds.

    Ainsi pArle DAmon; et Cloris tout en lArmes Lui rÈpond en ces mots, AccompAgnÈs de chArmes: Vos moindres QuAlitÈs, et cet heureux sÈjour MAme Aux filles des dieux donnerAient de l’Amour; Jugez donc si Cloris, esclAve et mAlheureuse, Voit l’offre de ces biens d’une ‚me dÈdAigneuse.

    Je sAis Quel est leur prix: mAis de les Accepter, Je ne puis; et voudrAis vous pouvoir Ècouter; Ce Qui me le dÈfend, ce n’est point l’esclAvAge: Si toujours lA nAissAnce ÈlevA mon courAge, Je me vois, gr‚ce Aux Dieux, en des mAins oA je puis GArder ces sentiments mAlgrÈ tous mes ennuis; Je puis mAme Avouer (hÈlAs! fAut-il le dire?) Qu’un Autre A sur mon coeur conservÈ son empire.

    Je chÈris un AmAnt, ou mort, ou dAns les fers; Je prÈtends le chÈrir encor dAns les enfers.

    Pourriez-vous estimer le coeur d’une inconstAnte?

    Je ne suis dÈjA plus AimAble ni chArmAnte; Cloris n’A plus ces trAits Que l’on trouvAit si doux, Et doublement esclAve est indigne de vous.

    TouchÈ de ce discours, DAmon prend congÈ d’elle.

    Fuyons, dit-il en soi; j’oublierAi cette Belle: Tout pAsse, et mAme un jour ses lArmes pAsseront: Voyons ce Que l’Absence et le temps produiront.

    A ces mots il s’embArQue; et, QuittAnt le rivAge, Il court de mer en mer, Aborde en lieu sAuvAge, Trouve des mAlheureux de leurs fers ÈchAppÈs, Et sur le bord d’un bois A chAsser occupÈs.

    TÈlAmon, de ce nombre, AvAit brisÈ sA chAAne: Aux regArds de DAmon il se prÈsente A peine, Que son Air, sA fiertÈ, son esprit, tout enfin FAit Qu’A l’Abord DAmon Admire son destin; Puis le plAint, puis l’emmÉne, et puis lui dit sA flAmme.

    D’une EsclAve, dit-il, je n’Ai pu toucher l’‚me: Elle chÈrit un mort! Un mort! ce

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