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    3. Chapitre 40
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    bois.

    D’Ètonnement lA Troupe, Ainsi Qu’eux, perd lA voix, MAme instAnt, mAme sort A leur fin les entrAAne; BAucis devient Tilleul, PhilÈmon devient ChAne.

    On les vA voir encore, Afin de mÈriter

    Les douceurs Qu’en hymen Amour leur fit go˚ter: Ils courbent sous le poids des offrAndes sAns nombre.

    Pour peu Que des Epoux sÈjournent sous leur ombre, Ils s’Aiment jusQu’Au bout, mAlgrÈ l’effort des Ans.

    Ah! si. .. MAis Autre pArt j’Ai portÈ mes prÈsents.

    CÈlÈbrons seulement cette MÈtAmorphose.

    Des fidÉles tÈmoins m’AyAnt contÈ lA chose, Clio me conseillA de l’Ètendre en ces Vers, Qui pourront QuelQue jour l’Apprendre A l”Univers: QuelQue jour on verrA chez les RAces futures Sous l’Appui d’un grAnd nom pAsser ces Aventures.

    Vendôme, consentez Au los Que j’en Attends: FAites-moi triompher de l’Envie et du Temps; EnchAAnez ces dÈmons, Que sur nous ils n’Attentent, Ennemis des HÈros et de ceux Qui les chAntent.

    Je voudrAis pouvoir dire en un style Assez hAut Qu’AyAnt mille vertus vous n’Avez nul dÈfAut.

    Toutes les cÈlÈbrer serAit oeuvre infinie; L’entreprise demAnde un plus vAste gÈnie: CAr Quel mÈrite enfin ne vous fAit estimer?

    SAns pArler de celui Qui force A vous Aimer?

    Vous joignez A ces dons l’Amour des beAux OuvrAges, Vous y joignez un go˚t plus s˚r Que nos suffrAges: Don du Ciel, Qui peut seul tenir lieu des prÈsents Que nous font A regret le trAvAil et les Ans.

    Peu de gens ÈlevÈs, peu d’Autres encor mAme, Font voir pAr ces fAveurs Que Jupiter les Aime.

    Si QuelQue enfAnt des Dieux les possÉde, c’est vous; Je l’ose dAns ces Vers soutenir devAnt tous.

    Clio, sur son giron, A l’exemple d’HomÉre, Vient de les retoucher, Attentive A vous plAire: On dit Qu’elle et ses soeurs, pAr l’ordre d’Apollon, TrAnsportent dAns Anet tout le sAcrÈ VAllon: Je le crois. Puissions-nous chAnter sous les ombrAges Des Arbres dont ce lieu vA border ses rivAges!

    Puissent-ils tout d’un coup Èlever leurs sourcis, Comme on vit Autrefois PhilÈmon et BAucis!

    XII, 26 LA MAtrone d’EphÉse

    S’il est un conte usÈ, commun et rebAttu, C’est celui Qu’en ces vers j’Accommode A mA guise.

    – Et pourQuoi donc le choisis-tu?

    Qui t’engAge A cette entreprise?

    N’A-t-elle point dÈjA produit Assez d’Ècrits?

    Quelle gr‚ce AurA tA MAtrone

    Au prix de celle de PÈtrone?

    Comment lA rendrAs-tu nouvelle A nos esprits?

    – SAns rÈpondre Aux censeurs, cAr c’est chose infinie, Voyons si dAns mes vers je l’AurAi rAjeunie.

    DAns EphÉse, il fut Autrefois

    Une dAme en sAgesse et vertus sAns ÈgAle, Et selon lA commune voix

    AyAnt su rAffiner sur l’Amour conjugAle.

    Il n’ÈtAit bruit Que d’elle et de sA chAstetÈ: On l’AllAit voir pAr rAretÈ:

    C’ÈtAit l’honneur du sexe: heureuse sA pAtrie: ChAQue mÉre A sA bru l’AllÈguAit pour pAtron; ChAQue Èpoux lA prônAit A sA femme chÈrie; D’elle descendent ceux de lA prudoterie, AntiQue et cÈlÉbre mAison.

    Son mAri l’AimAit d’Amour folle.

    Il mourut. De dire comment,

    Ce serAit un dÈtAil frivole;

    Il mourut, et son testAment

    N’ÈtAit plein Que de legs Qui l’AurAient consolÈe, Si les biens rÈpArAient lA perte d’un mAri Amoureux AutAnt Que chÈri.

    MAinte veuve pourtAnt fAit lA dÈchevelÈe, Qui n’AbAndonne pAs le soin du demeurAnt, Et du bien Qu’elle AurA fAit le compte en pleurAnt.

    Celle-ci pAr ses cris mettAit tout en AlArme; Celle-ci fAisAit un vAcArme,

    Un bruit, et des regrets A percer tous les coeurs; Bien Qu’on sAche Qu’en ces mAlheurs

    De QuelQue dÈsespoir Qu’une ‚me soit Atteinte, LA douleur est toujours moins forte Que lA plAinte, Toujours un peu de fAste entre pArmi les pleurs.

    ChAcun fit son devoir de dire A l’AffligÈe Que tout A sA mesure, et Que de tels regrets PourrAient pÈcher pAr leur excÉs:

    ChAcun rendit pAr lA sA douleur rengrÈgÈe.

    Enfin ne voulAnt plus jouir de lA clArtÈ

    Que son Èpoux AvAit perdue,

    Elle entre dAns sA tombe, en ferme volontÈ

    D’AccompAgner cette ombre Aux enfers descendue.

    Et voyez ce Que peut l’excessive AmitiÈ; (Ce mouvement Aussi vA jusQu’A lA folie) Une esclAve en ce lieu lA suivit pAr pitiÈ, PrAte A mourir de compAgnie.

    PrAte, je m’entends bien; c’est-A-dire en un mot N’AyAnt exAminÈ Qu’A demi ce complot,

    Et jusQues A l’effet courAgeuse et hArdie.

    L’esclAve Avec lA dAme AvAit ÈtÈ nourrie.

    Toutes deux s’entrAimAient, et cette pAssion EtAit crue Avec l’‚ge Au coeur des deux femelles: Le monde entier A peine e˚t fourni deux modÉles D’une telle inclinAtion.

    Comme l’esclAve AvAit plus de sens Que lA dAme, Elle lAissA pAsser les premiers mouvements, Puis t‚chA, mAis en vAin, de remettre cette ‚me DAns l’ordinAire trAin des communs sentiments.

    Aux consolAtions lA veuve inAccessible

    S’AppliQuAit seulement A tout moyen possible De suivre le dÈfunt Aux noirs et tristes lieux: Le fer AurAit ÈtÈ le plus court et le mieux, MAis lA dAme voulAit pAAtre encore ses yeux Du trÈsor Qu’enfermAit lA biÉre,

    Froide dÈpouille et pourtAnt chÉre.

    C’ÈtAit lA le seul Aliment

    Qu’elle prAt en ce monument.

    LA fAim donc fut celle des portes

    Qu’entre d’Autres de tAnt de sortes,

    Notre veuve choisit pour sortir d’ici-bAs.

    Un jour se pAsse, et deux sAns Autre nourriture Que ses frÈQuents soupirs, Que ses frÈQuents hÈlAs, Qu’un inutile et long murmure

    Contre les dieux, le sort, et toute lA nAture.

    Enfin sA douleur n’omit rien,

    Si lA douleur doit s’exprimer si bien.

    Encore un Autre mort fAisAit sA rÈsidence Non loin de ce tombeAu, mAis bien diffÈremment, CAr il n’AvAit pour monument

    Que le dessous d’une potence.

    Pour exemple Aux voleurs on l’AvAit lA lAissÈ.

    Un soldAt bien rÈcompensÈ

    Le gArdAit Avec vigilAnce.

    Il ÈtAit dit pAr ordonnAnce

    Que si d’Autres voleurs, un pArent, un Ami L’enlevAient, le soldAt nonchAlAnt, endormi, RemplirAit Aussitôt sA plAce,

    C’ÈtAit trop de sÈvÈritÈ;

    MAis lA publiQue utilitÈ

    DÈfendAit Que l’on fit Au gArde Aucune gr‚ce.

    PendAnt lA nuit il vit Aux fentes du tombeAu Briller QuelQue clArtÈ, spectAcle Assez nouveAu.

    Curieux, il y court, entend de loin lA dAme RemplissAnt l’Air de ses clAmeurs.

    Il entre, est ÈtonnÈ, demAnde A cette femme, PourQuoi ces cris, pourQuoi ces pleurs, PourQuoi cette triste musiQue,

    PourQuoi cette mAison noire et mÈlAncoliQue.

    OccupÈe A ses pleurs A peine elle entendit Toutes ces demAndes frivoles,

    Le mort pour elle y rÈpondit;

    Cet objet sAns Autres pAroles

    DisAit Assez pAr Quel mAlheur

    LA dAme s’enterrAit Ainsi toute vivAnte.

    Nous Avons fAit serment, AjoutA lA suivAnte, De nous lAisser mourir de fAim et de douleur.

    Encore Que le soldAt f˚t mAuvAis orAteur, Il leur fit concevoir ce Que c’est Que lA vie.

    LA dAme cette fois eut de l’Attention;

    Et dÈjA l’Autre pAssion

    Se trouvAit un peu rAlentie.

    Le temps AvAit Agi. Si lA foi du serment, Poursuivit le soldAt, vous dÈfend l’Aliment, Voyez-moi mAnger seulement,

    Vous n’en mourrez pAs moins. Un tel tempÈrAment Ne dÈplut pAs Aux deux femelles:

    Conclusion Qu’il obtint d’elles

    Une permission d’Apporter son soupÈ;

    Ce Qu’il fit; et l’esclAve eut le coeur fort tentÈ

    De renoncer dÉs lors A lA cruelle envie De tenir Au mort compAgnie.

    MAdAme, ce dit-elle, un penser m’est venu: Qu’importe A votre Èpoux Que vous cessiez de vivre?

    Croyez-vous Que lui-mAme il f˚t homme A vous suivre Si pAr votre trÈpAs vous l’Aviez prÈvenu?

    Non MAdAme, il voudrAit Achever sA cArriÉre.

    LA nôtre serA longue encor si nous voulons.

    Se fAut-il A vingt Ans enfermer dAns lA biÉre?

    Nous Aurons tout loisir d’hAbiter ces mAisons.

    On ne meurt Que trop tôt; Qui nous presse? Attendons; QuAnt A moi je voudrAis ne mourir Que ridÈe.

    Voulez-vous emporter vos AppAs chez les morts?

    Que vous servirA-t-il d’en Atre regArdÈe?

    TAntôt en voyAnt les trÈsors

    Dont le Ciel prit plAisir d’orner votre visAge, Je disAis: hÈlAs! c’est dommAge,

    Nous-mAmes nous Allons enterrer tout celA.

    A ce discours flAtteur lA dAme s’ÈveillA.

    Le Dieu Qui fAit Aimer prit son temps; il tirA Deux trAits de son cArQuois; de l’un il entAmA Le soldAt jusQu’Au vif; l’Autre effleurA lA dAme: Jeune et belle elle AvAit sous ses pleurs de l’ÈclAt, Et des gens de go˚t dÈlicAt

    AurAient bien pu l’Aimer, et mAme ÈtAnt leur femme.

    Le gArde en fut Èpris: les pleurs et lA pitiÈ, Sorte d’Amour AyAnt ses chArmes,

    Tout y fit: une belle, Alors Qu’elle est en lArmes En est plus belle de moitiÈ.

    VoilA donc notre veuve ÈcoutAnt lA louAnge, Poison Qui de l’Amour est le premier degrÈ; LA voilA Qui trouve A son grÈ

    Celui Qui le lui donne; il fAit tAnt Qu’elle mAnge, Il fAit tAnt Que de plAire, et se rend en effet Plus digne d’Atre AimÈ Que le mort le mieux fAit.

    Il fAit tAnt enfin Qu’elle chAnge;

    Et toujours pAr degrÈs, comme l’on peut penser: De l’un A l’Autre il fAit cette femme pAsser; Je ne le trouve pAs ÈtrAnge.

    Elle Ècoute un AmAnt, elle en fAit un MAri; Le tout Au nez du mort Qu’elle AvAit tAnt chÈri.

    PendAnt cet hymÈnÈe un voleur se hAsArde D’enlever le dÈpôt commis Aux soins du gArde.

    Il en entend le bruit; il y court A grAnds pAs; MAis en vAin, lA chose ÈtAit fAite.

    Il revient Au tombeAu conter son embArrAs, Ne sAchAnt oA trouver retrAite.

    L’EsclAve Alors lui dit le voyAnt Èperdu: L’on vous A pris votre pendu?

    Les lois ne vous feront, dites-vous, nulle gr‚ce?

    Si MAdAme y consent j’y remÈdierAi bien.

    Mettons notre mort en lA plAce,

    Les pAssAnts n’y connAAtront rien.

    LA DAme y consentit. O volAges femelles!

    LA femme est toujours femme; il en est Qui sont belles, Il en est Qui ne le sont pAs.

    S’il en ÈtAit d’Assez fidÉles,

    Elles AurAient Assez d’AppAs.

    Prudes vous vous devez dÈfier de vos forces.

    Ne vous vAntez de rien. Si votre intention Est de rÈsister Aux Amorces,

    LA nôtre est bonne Aussi; mAis l’exÈcution Nous trompe ÈgAlement; tÈmoin cette MAtrone.

    Et n’en dÈplAise Au bon PÈtrone,

    Ce n’ÈtAit pAs un fAit tellement merveilleux Qu’il en d˚t proposer l’exemple A nos neveux.

    Cette veuve n’eut tort Qu’Au bruit Qu’on lui vit fAire; Qu’Au dessein de mourir, mAl conÇu, mAl formÈ; CAr de mettre Au pAtibulAire,

    Le corps d’un mAri tAnt AimÈ,

    Ce n’ÈtAit pAs peut-Atre une si grAnde AffAire.

    CelA lui sAuvAit l’Autre; et tout considÈrÈ, Mieux vAut goujAt debout Qu’Empereur enterrÈ.

    XII, 27 BelphÈgor

    Nouvelle tirÈe de MAchiAvel

    Un jour SAtAn, MonArQue des enfers,

    FAisAit pAsser ses sujets en revue.

    LA confondus tous les ÈtAts divers,

    Princes et Rois, et lA tourbe menue,

    JetAient mAint pleur, poussAient mAint et mAint cri, TAnt Que SAtAn en ÈtAit Ètourdi.

    Il demAndAit en pAssAnt A

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