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    3. Chapitre 4
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    fAit plus embrouillÈ.

    Le MAgistrAt suAit en son lit de Justice.

    AprÉs Qu’on eut bien contestÈ,

    RÈpliQuÈ, criÈ, tempAtÈ,

    Le Juge, instruit de leur mAlice,

    Leur dit: “Je vous connAis de longtemps, mes Amis, Et tous deux vous pAierez l’Amende;

    CAr toi, Loup, tu te plAins, QuoiQu’on ne t’Ait rien pris; Et toi, RenArd, As pris ce Que l’on te demAnde. ”

    Le juge prÈtendAit Qu’A tort et A trAvers On ne sAurAit mAnQuer, condAmnAnt un pervers.

    QuelQues personnes de bon sens ont cru Que l’impossibilitÈ et lA contrAdiction Qui est dAns le Jugement de ce Singe ÈtAit une chose A censurer; mAis je ne m’en suis servi Qu’AprÉs PhÈdre; et c’est en celA Que consiste le bon mot, selon mon Avis.

    II, 4 Les Deux TAureAux et une Grenouille Deux TAureAux combAttAient A Qui possÈderAit Une GÈnisse Avec l’empire.

    Une Grenouille en soupirAit.

    “Qu’Avez-vous?”se mit A lui dire QuelQu’un du peuple croAssAnt.

    Et ne voyez-vous pAs, dit-elle,

    Que lA fin de cette Querelle

    SerA l’exil de l’un; Que l’Autre, le chAssAnt, Le ferA renoncer Aux cAmpAgnes fleuries?

    Il ne rÈgnerA plus sur l’herbe des prAiries, ViendrA dAns nos mArAis rÈgner sur les roseAux, Et nous foulAnt Aux pieds jusQues Au fond des eAux, TAntôt l’une, et puis l’Autre, il fAudrA Qu’on p‚tisse Du combAt Qu’A cAusÈ MAdAme lA GÈnisse.

    Cette crAinte ÈtAit de bon sens.

    L’un des TAureAux en leur demeure

    S’AllA cAcher A leurs dÈpens:

    Il en ÈcrAsAit vingt pAr heure.

    HÈlAs! on voit Que de tout temps

    Les petits ont p‚ti des sottises des grAnds.

    II, 5 LA ChAuve-souris et les deux Belettes Une ChAuve-Souris donnA tAte bAissÈe

    DAns un nid de Belette; et sitôt Qu’elle y fut, L’Autre, envers les souris de longtemps courroucÈe, Pour lA dÈvorer Accourut.

    “Quoi? vous osez, dit-elle, A mes yeux vous produire, AprÉs Que votre rAce A t‚chÈ de me nuire!

    N’Ates-vous pAs Souris? PArlez sAns fiction.

    Oui, vous l’Ates, ou bien je ne suis pAs Belette.

    – PArdonnez-moi, dit lA pAuvrette,

    Ce n’est pAs mA profession.

    Moi Souris! Des mÈchAnts vous ont dit ces nouvelles.

    Gr‚ce A l’Auteur de l’Univers,

    Je suis OiseAu; voyez mes Ailes:

    Vive lA gent Qui fend les Airs! ”

    SA rAison plut, et semblA bonne.

    Elle fAit si bien Qu’on lui donne

    LibertÈ de se retirer.

    Deux jours AprÉs, notre Ètourdie

    AveuglÈment se vA fourrer

    Chez une Autre Belette, Aux oiseAux ennemie.

    LA voilA derechef en dAnger de sA vie.

    LA DAme du logis Avec son long museAu

    S’en AllAit lA croQuer en QuAlitÈ d’OiseAu, QuAnd elle protestA Qu’on lui fAisAit outrAge:

    “Moi, pour telle pAsser! Vous n’y regArdez pAs.

    Qui fAit l’OiseAu? c’est le plumAge.

    Je suis Souris: vivent les RAts!

    Jupiter confonde les ChAts! ”

    PAr cette Adroite repArtie

    Elle sAuvA deux fois sA vie.

    Plusieurs se sont trouvÈs Qui, d’ÈchArpe chAngeAnts Aux dAngers, Ainsi Qu’elle, ont souvent fAit lA figue.

    Le SAge dit, selon les gens:

    “Vive le Roi, vive lA Ligue. ”

    II, 6 L’OiseAu blessÈ d’une flÉche

    Mortellement Atteint d’une flÉche empennÈe, Un OiseAu dÈplorAit sA triste destinÈe, Et disAit, en souffrAnt un surcroAt de douleur:

    “FAut-il contribuer A son propre mAlheur!

    Cruels humAins! vous tirez de nos Ailes De Quoi fAire voler ces mAchines mortelles.

    MAis ne vous moQuez point, engeAnce sAns pitiÈ: Souvent il vous Arrive un sort comme le nôtre.

    Des enfAnts de JApet toujours une moitiÈ

    FournirA des Armes A l’Autre. ”

    II, 7 LA Lice et sA CompAgne

    Une Lice ÈtAnt sur son terme,

    Et ne sAchAnt ou mettre un fArdeAu si pressAnt, FAit si bien Qu’A lA fin sA CompAgne consent De lui prAter sA hutte, oA lA Lice s’enferme.

    Au bout de QuelQue temps sA CompAgne revient.

    LA Lice lui demAnde encore une QuinzAine; Ses petits ne mArchAient, disAit-elle, Qu’A peine.

    Pour fAire court, elle l’obtient.

    Ce second terme Èchu, l’Autre lui redemAnde SA mAison, sA chAmbre, son lit.

    LA Lice cette fois montre les dents, et dit:

    “Je suis prAte A sortir Avec toute mA bAnde, Si vous pouvez nous mettre hors. ”

    Ses enfAnts ÈtAient dÈjA forts.

    Ce Qu’on donne Aux mÈchAnts, toujours on le regrette.

    Pour tirer d’eux ce Qu’on leur prAte,

    Il fAut Que l’on en vienne Aux coups;

    Il fAut plAider, il fAut combAttre.

    LAissez-leur prendre un pied chez vous, Ils en Auront bientôt pris QuAtre.

    II, 8 L’Aigle et l’EscArbot

    L’Aigle donnAit lA chAsse A mAAtre JeAn LApin, Qui droit A son terrier s’enfuyAit Au plus vite.

    Le trou de l’EscArbot se rencontre en chemin.

    Je lAisse A penser si ce gAte

    EtAit s˚r; mAis ou mieux? JeAn LApin s’y blottit.

    L’Aigle fondAnt sur lui nonobstAnt cet Asile, L’EscArbot intercÉde, et dit:

    “Princesse des OiseAux, il vous est fort fAcile D’enlever mAlgrÈ moi ce pAuvre mAlheureux; MAis ne me fAites pAs cet Affront, je vous prie; Et puisQue JeAn LApin vous demAnde lA vie, Donnez-lA-lui, de gr‚ce, ou l’ôtez A tous deux: C’est mon voisin, c’est mon compÉre. ”

    L’oiseAu de Jupiter, sAns rÈpondre un seul mot, ChoQue de l’Aile l’EscArbot,

    L’Ètourdit, l’oblige A se tAire,

    EnlÉve JeAn LApin. L’ EscArbot indignÈ

    Vole Au nid de l’oiseAu, frAcAsse, en son Absence, Ses oeufs, ses tendres oeufs, sA plus douce espÈrAnce: PAs un seul ne fut ÈpArgnÈ.

    L’Aigle ÈtAnt de retour, et voyAnt ce mÈnAge, Remplit le ciel de cris; et pour comble de rAge, Ne sAit sur Qui venger le tort Qu’elle A souffert.

    Elle gÈmit en vAin: sA plAinte Au vent se perd.

    Il fAllut pour cet An vivre en mÉre AffligÈe.

    L’An suivAnt, elle mit son nid plus hAut.

    L’EscArbot prend son temps, fAit fAire Aux oeufs le sAut: LA mort de JeAn LApin derechef est vengÈe.

    Ce second deuil fut tel, Que l’Ècho de ces bois N’en dormit de plus de six mois.

    L’OiseAu Qui porte GAnymÉde

    Du monArQue des Dieux enfin implore l’Aide, DÈpose en son giron ses oeufs, et croit Qu’en pAix Ils seront dAns ce lieu; Que, pour ses intÈrAts, Jupiter se verrA contrAint de les dÈfendre: HArdi Qui les irAit lA prendre.

    Aussi ne les y prit-on pAs.

    Leur ennemi chAngeA de note,

    Sur lA robe du Dieu fit tomber une crotte: Le dieu lA secouAnt jetA les oeufs A bAs.

    QuAnd l’Aigle sut l’inAdvertAnce,

    Elle menAÇA Jupiter

    D’AbAndonner sA Cour, d’Aller vivre Au dÈsert, Avec mAinte Autre extrAvAgAnce.

    Le pAuvre Jupiter se tut:

    DevAnt son tribunAl l’EscArbot compArut, Fit sA plAinte, et contA l’AffAire.

    On fit entendre A l’Aigle enfin Qu’elle AvAit tort.

    MAis les deux ennemis ne voulAnt point d’Accord, Le MonArQue des Dieux s’AvisA, pour bien fAire, De trAnsporter le temps oA l’Aigle fAit l’Amour En une Autre sAison, QuAnd lA rAce EscArbote Est en QuArtier d’hiver, et, comme lA MArmotte, Se cAche et ne voit point le jour.

    II, 9 Le Lion et le Moucheron

    “VA-t’en, chÈtif insecte, excrÈment de lA terre! ”

    C’est en ces mots Que le Lion

    PArlAit un jour Au Moucheron.

    L’Autre lui dÈclArA lA guerre.

    “Penses-tu, lui dit-il, Que ton titre de Roi Me fAsse peur ni me soucie?

    Un boeuf est plus puissAnt Que toi:

    Je le mÉne A mA fAntAisie. ”

    A peine il AchevAit ces mots

    Que lui-mAme il sonnA lA chArge,

    Fut le Trompette et le HÈros.

    DAns l’Abord il se met Au lArge;

    Puis prend son temps, fond sur le cou

    Du Lion, Qu’il rend presQue fou.

    Le QuAdrupÉde Ècume, et son oeil Ètincelle; Il rugit; on se cAche, on tremble A l’environ; Et cette AlArme universelle

    Est l’ouvrAge d’un Moucheron.

    Un Avorton de Mouche en cent lieux le hArcelle: TAntôt piQue l’Èchine, et tAntôt le museAu, TAntôt entre Au fond du nAseAu.

    LA rAge Alors se trouve A son fAAte montÈe.

    L’invisible ennemi triomphe, et rit de voir Qu’il n’est griffe ni dent en lA bAte irritÈe Qui de lA mettre en sAng ne fAsse son devoir.

    Le mAlheureux Lion se dÈchire lui-mAme, FAit rÈsonner sA Queue A l’entour de ses flAncs, BAt l’Air, Qui n’en peut mAis; et sA fureur extrAme Le fAtigue, l’AbAt: le voilA sur les dents.

    L’insecte du combAt se retire Avec gloire: Comme il sonnA lA chArge, il sonne lA victoire, VA pArtout l’Annoncer, et rencontre en chemin L’embuscAde d’une ArAignÈe;

    Il y rencontre Aussi sA fin.

    Quelle chose pAr lA nous peut Atre enseignÈe?

    J’en vois deux, dont l’une est Qu’entre nos ennemis Les plus A crAindre sont souvent les plus petits; L’Autre, Qu’Aux grAnds pÈrils tel A pu se soustrAire, Qui pÈrit pour lA moindre AffAire.

    II, 10 L’Ane chArgÈ d’Èponges, et l’Ane chArgÈ de sel Un Anier, son Sceptre A lA mAin,

    MenAit, en Empereur RomAin,

    Deux Coursiers A longues oreilles.

    L’un, d’Èponges chArgÈ, mArchAit comme un Courrier; Et l’Autre, se fAisAnt prier,

    PortAit, comme on dit, les bouteilles:

    SA chArge ÈtAit de sel. Nos gAillArds pÉlerins, PAr monts, pAr vAux, et pAr chemins,

    Au guÈ d’une riviÉre A lA fin ArrivÉrent, Et fort empAchÈs se trouvÉrent.

    L’Anier, Qui tous les jours trAversAit ce guÈ-lA, Sur l’Ane A l’Èponge montA,

    ChAssAnt devAnt lui l’Autre bAte,

    Qui voulAnt en fAire A sA tAte,

    DAns un trou se prÈcipitA,

    Revint sur l’eAu, puis ÈchAppA;

    CAr Au bout de QuelQues nAgÈes,

    Tout son sel se fondit si bien

    Que le BAudet ne sentit rien

    Sur ses ÈpAules soulAgÈes.

    CAmArAde Epongier prit exemple sur lui, Comme un Mouton Qui vA dessus lA foi d’Autrui.

    VoilA mon Ane A l’eAu; jusQu’Au col il se plonge, Lui, le Conducteur et l’Eponge.

    Tous trois burent d’AutAnt: l’Anier et le Grison Firent A l’Èponge rAison.

    Celle-ci devint si pesAnte,

    Et de tAnt d’eAu s’emplit d’Abord,

    Que l’Ane succombAnt ne put gAgner le bord.

    L’Anier l’embrAssAit, dAns l’Attente

    D’une prompte et certAine mort.

    QuelQu’un vint Au secours: Qui ce fut, il n’importe; C’est Assez Qu’on Ait vu pAr lA Qu’il ne fAut point Agir chAcun de mAme sorte.

    J’en voulAis venir A ce point.

    II, 11 Le Lion et le RAt

    II, 12 LA Colombe et lA Fourmi

    Il fAut, AutAnt Qu’on peut, obliger tout le monde: On A souvent besoin d’un plus petit Que soi.

    De cette vÈritÈ deux FAbles feront foi, TAnt lA chose en preuves Abonde.

    Entre les pAttes d’un Lion

    Un RAt sortit de terre Assez A l’Ètourdie.

    Le Roi des AnimAux, en cette occAsion,

    MontrA ce Qu’il ÈtAit, et lui donnA lA vie.

    Ce bienfAit ne fut pAs perdu.

    QuelQu’un AurAit-il jAmAis cru

    Qu’un Lion d’un RAt e˚t AffAire?

    CependAnt il Advint Qu’Au sortir des forAts Ce Lion fut pris dAns des rets,

    Dont ses rugissements ne le purent dÈfAire.

    Sire RAt Accourut, et fit tAnt pAr ses dents Qu’une mAille rongÈe emportA tout l’ouvrAge.

    PAtience et

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