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    2. Fables
    3. Chapitre 37
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    s’il le fut de sA vie.

    PAr ce pArAngon des prÈsents

    Il croyAit sA fortune fAite:

    QuAnd l’AnimAl porte-sonnette,

    SAuvAge encore et tout grossier,

    Avec ses ongles tout d’Acier,

    Prend le nez du ChAsseur, hAppe le pAuvre sire: Lui de crier; chAcun de rire,

    MonArQue et CourtisAns. Qui n’e˚t ri? QuAnt A moi, Je n’en eusse QuittÈ mA pArt pour un empire.

    Qu’un PApe rie, en bonne foi

    Je ne l’ose Assurer; mAis je tiendrAis un Roi Bien mAlheureux, s’il n’osAit rire:

    C’est le plAisir des Dieux. MAlgrÈ son noir souci, Jupiter et le Peuple Immortel rit Aussi.

    Il en fit des ÈclAts, A ce Que dit l’Histoire, QuAnd VulcAin, clopinAnt, lui vint donner A boire.

    Que le peuple immortel se montr‚t sAge ou non, J’Ai chAngÈ mon sujet Avec juste rAison; CAr, puisQu’il s’Agit de morAle,

    Que nous e˚t du ChAsseur l’Aventure fAtAle EnseignÈ de nouveAu? L’on A vu de tout temps Plus de sots FAuconniers Que de rois indulgents.

    XII, 13 Le RenArd, les Mouches, et le HÈrisson Aux trAces de son sAng, un vieux hôte des bois, RenArd fin, subtil et mAtois,

    BlessÈ pAr des ChAsseurs, et tombÈ dAns lA fAnge, Autrefois AttirA ce PArAsite AilÈ

    Que nous Avons mouche AppelÈ.

    Il AccusAit les Dieux, et trouvAit fort ÈtrAnge Que le Sort A tel point le voul˚t Affliger, Et le fit Aux Mouches mAnger.

    Quoi! se jeter sur moi, sur moi le plus hAbile De tous les Hôtes des ForAts!

    Depuis QuAnd les RenArds sont-ils un si bon mets?

    Et Que me sert mA Queue? Est-ce un poids inutile?

    VA! le Ciel te confonde, AnimAl importun.

    Que ne vis-tu sur le commun?

    Un HÈrisson du voisinAge,

    DAns mes vers nouveAu personnAge,

    Voulut le dÈlivrer de l’importunitÈ

    Du Peuple plein d’AviditÈ:

    Je les vAis de mes dArds enfiler pAr centAines, Voisin RenArd, dit-il, et terminer tes peines.

    – GArde-t’en bien, dit l’Autre, Ami, ne le fAis pAs; LAisse-les, je te prie, Achever leurs repAs.

    Ces AnimAux sont so˚ls; une troupe nouvelle ViendrAit fondre sur moi, plus ‚pre et plus cruelle.

    Nous ne trouvons Que trop de mAngeurs ici-bAs: Ceux-ci sont courtisAns, ceux-lA sont mAgistrAts.

    Aristote AppliQuAit cet Apologue Aux hommes.

    Les exemples en sont communs,

    Surtout Au pAys oA nous sommes.

    Plus telles gens sont pleins, moins ils sont importuns.

    XII, 14 L’Amour et lA Folie

    Tout est mystÉre dAns l’Amour,

    Ses flÉches, son CArQuois, son FlAmbeAu, son EnfAnce.

    Ce n’est pAs l’ouvrAge d’un jour

    Que d’Èpuiser cette Science.

    Je ne prÈtends donc point tout expliQuer ici.

    Mon but est seulement de dire, A mA mAniÉre, Comment l’Aveugle Que voici

    (C’est un Dieu), comment, dis-je, il perdit lA lumiÉre; Quelle suite eut ce mAl, Qui peut-Atre est un bien; J’en fAis juge un AmAnt, et ne dÈcide rien.

    LA Folie et l’Amour jouAient un jour ensemble.

    Celui-ci n’ÈtAit pAs encor privÈ des yeux.

    Une dispute vint: l’Amour veut Qu’on Assemble LA-dessus le Conseil des Dieux.

    L’Autre n’eut pAs lA pAtience;

    Elle lui donne un coup si furieux,

    Qu’il en perd lA clArtÈ des Cieux.

    VÈnus en demAnde vengeAnce.

    Femme et mÉre, il suffit pour juger de ses cris: Les Dieux en furent Ètourdis,

    Et Jupiter, et NÈmÈsis,

    Et les Juges d’Enfer, enfin toute lA bAnde.

    Elle reprÈsentA l’ÈnormitÈ du cAs.

    Son fils, sAns un b‚ton, ne pouvAit fAire un pAs: Nulle peine n’ÈtAit pour ce crime Assez grAnde.

    Le dommAge devAit Atre Aussi rÈpArÈ.

    QuAnd on eut bien considÈrÈ

    L’intÈrAt du Public, celui de lA PArtie, Le rÈsultAt enfin de lA suprAme Cour

    Fut de condAmner lA Folie

    A servir de guide A l’Amour.

    XII, 15 Le CorbeAu, lA GAzelle, lA Tortue, et le RAt A MAdAme de lA SAbliÉre

    Je vous gArdAis un Temple dAns mes vers: Il n’e˚t fini Qu’AvecQue l’Univers.

    DÈjA mA mAin en fondAit lA durÈe

    Sur ce bel Art Qu’ont les Dieux inventÈ, Et sur le nom de lA DivinitÈ

    Que dAns ce Temple on AurAit AdorÈe.

    Sur le portAil j’AurAis ces mots Ècrits PALAIS SACRE DE LA DEESSE IRIS;

    Non celle-lA Qu’A Junon A ses gAges;

    CAr Junon mAme et le MAAtre des Dieux

    ServirAient l’Autre, et serAient glorieux Du seul honneur de porter ses messAges.

    L’ApothÈose A lA vo˚te e˚t pAru;

    LA, tout l’Olympe en pompe e˚t ÈtÈ vu

    PlAÇAnt Iris sous un DAis de lumiÉre.

    Les murs AurAient Amplement contenu

    Toute sA vie, AgrÈAble mAtiÉre,

    MAis peu fÈconde en ces ÈvÈnements

    Qui des EtAts font les renversements.

    Au fond du Temple e˚t ÈtÈ son imAge,

    Avec ses trAits, son souris, ses AppAs, Son Art de plAire et de n’y penser pAs, Ses AgrÈments A Qui tout rend hommAge.

    J’AurAis fAit voir A ses pieds des mortels Et des HÈros, des demi-Dieux encore,

    MAme des Dieux; ce Que le Monde Adore

    Vient QuelQuefois pArfumer ses Autels.

    J’eusse en ses yeux fAit briller de son ‚me Tous les trÈsors, QuoiQue impArfAitement: CAr ce coeur vif et tendre infiniment,

    Pour ses Amis et non point Autrement,

    CAr cet esprit, Qui, nÈ du FirmAment,

    A beAutÈ d’homme Avec gr‚ces de femme,

    Ne se peut pAs, comme on veut, exprimer.

    O vous, Iris, Qui sAvez tout chArmer,

    Qui sAvez plAire en un degrÈ suprAme,

    Vous Que l’on Aime A l’ÈgAl de soi-mAme (Ceci soit dit sAns nul soupÇon d’Amour; CAr c’est un mot bAnni de votre Cour;

    LAissons-le donc), AgrÈez Que mA Muse

    AchÉve un jour cette ÈbAuche confuse.

    J’en Ai plAcÈ l’idÈe et le projet,

    Pour plus de gr‚ce, Au devAnt d’un sujet OA l’AmitiÈ donne de telles mArQues,

    Et d’un tel prix, Que leur simple rÈcit Peut QuelQue temps Amuser votre esprit.

    Non Que ceci se pAsse entre MonArQues:

    Ce Que chez vous nous voyons estimer

    N’est pAs un Roi Qui ne sAit point Aimer: C’est un Mortel Qui sAit mettre sA vie

    Pour son Ami. J’en vois peu de si bons.

    QuAtre AnimAux, vivAnts de compAgnie,

    Vont Aux humAins en donner des leÇons.

    LA GAzelle, le RAt, le CorbeAu, lA Tortue, VivAient ensemble unis: douce sociÈtÈ.

    Le choix d’une demeure Aux humAins inconnue AssurAit leur fÈlicitÈ.

    MAis Quoi! l’homme dÈcouvre enfin toutes retrAites.

    Soyez Au milieu des dÈserts,

    Au fond des eAux, en hAut des Airs,

    Vous n’Èviterez point ses emb˚ches secrÉtes.

    LA GAzelle s’AllAit ÈbAttre innocemment, QuAnd un chien, mAudit instrument

    Du plAisir bArbAre des hommes,

    Vint sur l’herbe Èventer les trAces de ses pAs.

    Elle fuit, et le RAt A l’heure du repAs Dit Aux Amis restAnts: D’oA vient Que nous ne sommes Aujourd’hui Que trois conviÈs?

    LA GAzelle dÈjA nous A-t-elle oubliÈs?

    A ces pAroles, lA Tortue

    S’Ècrie, et dit: Ah! si j’ÈtAis

    Comme un CorbeAu d’Ailes pourvue,

    Tout de ce pAs je m’en irAis

    Apprendre Au moins Quelle contrÈe,

    Quel Accident tient ArrAtÈe

    Notre compAgne Au pied lÈger:

    CAr, A l’ÈgArd du coeur, il en fAut mieux juger.

    Le CorbeAu pArt A tire d’Aile:

    Il AperÇoit de loin l’imprudente GAzelle Prise Au piÉge, et se tourmentAnt.

    Il retourne Avertir les Autres A l’instAnt.

    CAr de lui demAnder QuAnd, pourQuoi, ni comment Ce mAlheur est tombÈ sur elle,

    Et perdre en vAins discours cet utile moment, Comme e˚t fAit un MAAtre d’Ecole,

    Il AvAit trop de jugement.

    Le CorbeAu donc vole et revole.

    Sur son rApport, les trois Amis

    Tiennent conseil. Deux sont d’Avis

    De se trAnsporter sAns remise

    Aux lieux oA lA GAzelle est prise.

    L’Autre, dit le CorbeAu, gArderA le logis: Avec son mArcher lent, QuAnd ArriverAit-elle?

    AprÉs lA mort de lA GAzelle.

    Ces mots A peine dits, ils s’en vont secourir Leur chÉre et fidÉle CompAgne,

    PAuvre Chevrette de montAgne.

    LA Tortue y voulut courir:

    LA voilA comme eux en cAmpAgne,

    MAudissAnt ses pieds courts Avec juste rAison, Et lA nÈcessitÈ de porter sA mAison.

    RongemAille (le RAt eut A bon droit ce nom) Coupe les noeuds du lAcs: on peut penser lA joie.

    Le ChAsseur vient et dit: Qui m’A rAvi mA proie?

    RongemAille, A ces mots, se retire en un trou, Le CorbeAu sur un Arbre, en un bois lA GAzelle; Et le ChAsseur, A demi fou

    De n’en Avoir nulle nouvelle,

    AperÇoit lA Tortue, et retient son courroux.

    D’oA vient, dit-il, Que je m’effrAie?

    Je veux Qu’A mon souper celle-ci me dÈfrAie.

    Il lA mit dAns son sAc. Elle e˚t pAyÈ pour tous, Si le CorbeAu n’en e˚t Averti lA Chevrette.

    Celle-ci, QuittAnt sA retrAite,

    ContrefAit lA boiteuse, et vient se prÈsenter.

    L’homme de suivre, et de jeter

    Tout ce Qui lui pesAit: si bien Que RongemAille Autour des noeuds du sAc tAnt opÉre et trAvAille Qu’il dÈlivre encor l’Autre soeur,

    Sur Qui s’ÈtAit fondÈ le souper du ChAsseur.

    PilpAy conte Qu’Ainsi lA chose s’est pAssÈe.

    Pour peu Que je voulusse invoQuer Apollon, J’en ferAis, pour vous plAire, un OuvrAge Aussi long Que l’IliAde ou l’OdyssÈe.

    RongemAille ferAit le principAl hÈros,

    QuoiQu’A vrAi dire ici chAcun soit nÈcessAire.

    PortemAison l’InfAnte y tient de tels propos Que Monsieur du CorbeAu vA fAire

    Office d’Espion, et puis de MessAger.

    LA GAzelle A d’Ailleurs l’Adresse d’engAger Le ChAsseur A donner du temps A RongemAille.

    Ainsi chAcun en son endroit

    S’entremet, Agit, et trAvAille.

    A Qui donner le prix? Au coeur si l’on m’en croit.

    XII, 16 LA ForAt et le B˚cheron

    Un B˚cheron venAit de rompre ou d’ÈgArer Le bois dont il AvAit emmAnchÈ sA cognÈe.

    Cette perte ne put sitôt se rÈpArer

    Que lA ForAt n’en f˚t QuelQue temps ÈpArgnÈe.

    L’Homme enfin lA prie humblement

    De lui lAisser tout doucement

    Emporter une uniQue brAnche,

    Afin de fAire un Autre mAnche.

    Il irAit employer Ailleurs son gAgne-pAin; Il lAisserAit debout mAint chAne et mAint sApin Dont chAcun respectAit lA vieillesse et les chArmes.

    L’innocente ForAt lui fournit d’Autres Armes.

    Elle en eut du regret. Il emmAnche son fer.

    Le misÈrAble ne s’en sert

    Qu’A dÈpouiller sA bienfAitrice

    De ses principAux ornements.

    Elle gÈmit A tous moments:

    Son propre don fAit son supplice.

    VoilA le trAin du Monde et de ses SectAteurs: On s’y sert du bienfAit contre les bienfAiteurs.

    Je suis lAs d’en pArler; mAis Que de doux ombrAges Soient exposÈs A ces outrAges,

    Qui ne se plAindrAit lA-dessus?

    HÈlAs! j’Ai beAu crier et me rendre incommode: L’ingrAtitude et les Abus

    N’en seront pAs moins A lA mode.

    XII, 17 Le RenArd, le Loup, et le ChevAl Un renArd, jeune encor, QuoiQue des plus mAdrÈs, Vit le premier ChevAl Qu’il e˚t vu de sA vie.

    Il dit A certAin Loup, frAnc novice: Accourez: Un AnimAl pAAt dAns nos prÈs,

    BeAu, grAnd; j’en Ai lA vue encor toute rAvie.

    – Est-il plus fort Que nous? dit le Loup en riAnt.

    FAis-moi son PortrAit, je te prie.

    – Si j’ÈtAis QuelQue Peintre ou QuelQue EtudiAnt, RepArtit le RenArd, j’AvAncerAis lA joie Que vous Aurez en le voyAnt.

    MAis venez. Que sAit-on? peut-Atre est-ce une proie

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