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    2. Fables
    3. Chapitre 36
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    en voulAnt A toute cette rAce, Les guettA, les prit, fit mAin bAsse

    Le MAAtre du logis ne s’en trouvA Que mieux.

    J’en reviens A mon dire. On ne voit, sous les Cieux Nul AnimAl, nul Atre, Aucune CrÈAture,

    Qui n’Ait son opposÈ: c’est lA loi de NAture.

    D’en chercher lA rAison, ce sont soins superflus.

    Dieu fit bien ce Qu’il fit, et je n’en sAis pAs plus.

    Ce Que je sAis, c’est Qu’Aux grosses pAroles On en vient sur un rien, plus des trois QuArts du temps.

    HumAins, il vous fAudrAit encore A soixAnte Ans Renvoyer chez les BArbAcoles.

    XII, 9 Le Loup et le RenArd

    D’oA vient Que personne en lA vie

    N’est sAtisfAit de son ÈtAt?

    Tel voudrAit bien Atre SoldAt

    A Qui le SoldAt porte envie.

    CertAin RenArd voulut, dit-on,

    Se fAire Loup. HÈ! Qui peut dire

    Que pour le mÈtier de Mouton

    JAmAis Aucun Loup ne soupire?

    Ce Qui m’Ètonne est Qu’A huit Ans

    Un Prince en FAble Ait mis lA chose,

    PendAnt Que sous mes cheveux blAncs

    Je fAbriQue A force de temps

    Des Vers moins sensÈs Que sA Prose.

    Les trAits dAns sA FAble semÈs

    Ne sont en l’ouvrAge du poÉte

    Ni tous, ni si bien exprimÈs.

    SA louAnge en est plus complÉte.

    De lA chAnter sur lA Musette,

    C’est mon tAlent; mAis je m’Attends

    Que mon HÈros, dAns peu de temps,

    Me ferA prendre lA trompette.

    Je ne suis pAs un grAnd ProphÉte;

    CependAnt je lis dAns les Cieux

    Que bientôt ses fAits glorieux

    DemAnderont plusieurs HomÉres;

    Et ce temps-ci n’en produit guÉres.

    LAissAnt A pArt tous ces mystÉres,

    EssAyons de conter lA FAble Avec succÉs.

    Le RenArd dit Au Loup: Notre cher, pour tous mets J’Ai souvent un vieux CoQ, ou de mAigres Poulets; C’est une viAnde Qui me lAsse.

    Tu fAis meilleure chÉre Avec moins de hAsArd.

    J’Approche des mAisons, tu te tiens A l’ÈcArt.

    Apprends-moi ton mÈtier, CAmArAde, de gr‚ce; Rends-moi le premier de mA rAce

    Qui fournisse son croc de QuelQue Mouton grAs: Tu ne me mettrAs point Au nombre des ingrAts.

    – Je le veux, dit le Loup; il m’est mort un mien frÉre: Allons prendre sA peAu, tu t’en revAtirAs.

    Il vint, et le Loup dit: Voici comme il fAut fAire Si tu veux ÈcArter les M‚tins du troupeAu.

    Le RenArd, AyAnt mis lA peAu,

    RÈpÈtAit les leÇons Que lui donnAit son mAAtre.

    D’Abord il s’y prit mAl, puis un peu mieux, puis bien; Puis enfin il n’y mAnQuA rien.

    A peine il fut instruit AutAnt Qu’il pouvAit l’Atre, Qu’un TroupeAu s’ApprochA. Le nouveAu Loup y court Et rÈpAnd lA terreur dAns les lieux d’Alentour.

    Tel, vAtu des Armes d’Achille,

    PAtrocle mit l’AlArme Au CAmp et dAns lA Ville: MÉres, Brus et VieillArds Au Temple courAient tous.

    L’ost Au Peuple bAlAnt crut voir cinQuAnte Loups.

    Chien, Berger, et TroupeAu, tout fuit vers le VillAge, Et lAisse seulement une Brebis pour gAge.

    Le lArron s’en sAisit. A QuelQue pAs de lA Il entendit chAnter un CoQ du voisinAge.

    Le Disciple Aussitôt droit Au CoQ s’en AllA, JetAnt bAs sA robe de clAsse,

    OubliAnt les Brebis, les leÇons, le RÈgent, Et courAnt d’un pAs diligent.

    Que sert-il Qu’on se contrefAsse?

    PrÈtendre Ainsi chAnger est une illusion: L’on reprend sA premiÉre trAce

    A lA premiÉre occAsion.

    De votre esprit, Que nul Autre n’ÈgAle, Prince, mA Muse tient tout entier ce projet: Vous m’Avez donnÈ le sujet,

    Le diAlogue, et lA morAle.

    XII, 10 L’Ecrevisse et sA Fille

    Les SAges QuelQuefois, Ainsi Que l’Ecrevisse, MArchent A reculons, tournent le dos Au port.

    C’est l’Art des MAtelots; c’est Aussi l’Artifice De ceux Qui, pour couvrir QuelQue puissAnt effort, EnvisAgent un point directement contrAire, Et font vers ce lieu-lA courir leur AdversAire.

    Mon sujet est petit, cet Accessoire est grAnd.

    Je pourrAis l’AppliQuer A certAin ConQuÈrAnt Qui tout seul dÈconcerte une Ligue A cent tAtes.

    Ce Qu’il n’entreprend pAs, et ce Qu’il entreprend, N’est d’Abord Qu’un secret, puis devient des conQuAtes.

    En vAin l’on A les yeux sur ce Qu’il veut cAcher; Ce sont ArrAts du sort Qu’on ne peut empAcher: Le torrent, A lA fin, devient insurmontAble.

    Cent dieux sont impuissAnts contre un seul Jupiter.

    LOUIS et le Destin me semblent de concert EntrAAner l’Univers. Venons A notre FAble.

    MÉre Ecrevisse un jour A sA Fille disAit: Comme tu vAs, bon Dieu! ne peux-tu mArcher droit?

    – Et comme vous Allez vous-mAme! dit lA fille.

    Puis-je Autrement mArcher Que ne fAit mA fAmille?

    Veut-on Que j’Aille droit QuAnd on y vA tortu?

    Elle AvAit rAison; lA vertu

    De tout exemple domestiQue

    Est universelle, et s’AppliQue

    En bien, en mAl, en tout; fAit des sAges, des sots: BeAucoup plus de ceux-ci. QuAnt A tourner le dos A son but, j’y reviens; lA mÈthode en est bonne, Surtout Au mÈtier de Bellone;

    MAis il fAut le fAire A propos.

    XII, 11 L’Aigle et lA Pie

    L’Aigle, Reine des Airs, Avec MArgot lA Pie, DiffÈrentes d’humeur, de lAngAge, et d’esprit Et d’hAbit,

    TrAversAient un bout de prAirie.

    Le hAsArd les Assemble en un coin dÈtournÈ.

    L’AgAsse eut peur; mAis l’Aigle, AyAnt fort bien dAnÈ, LA rAssure, et lui dit: Allons de compAgnie; Si le MAAtre des Dieux Assez souvent s’ennuie, Lui Qui gouverne l’Univers,

    J’en puis bien fAire AutAnt, moi Qu’on sAit Qui le sers.

    Entretenez-moi donc, et sAns cÈrÈmonie.

    CAQuet bon-bec Alors de jAser Au plus dru, Sur ceci, sur celA, sur tout. L’homme d’HorAce, DisAnt le bien, le mAl, A trAvers chAmps, n’e˚t su Ce Qu’en fAit de bAbil y sAvAit notre AgAsse.

    Elle offre d’Avertir de tout ce Qui se pAsse, SAutAnt, AllAnt de plAce en plAce,

    Bon espion, Dieu sAit. Son offre AyAnt dÈplu, L’Aigle lui dit tout en colÉre:

    Ne Quittez point votre sÈjour,

    CAQuet bon-bec, mA mie: Adieu. Je n’Ai Que fAire D’une bAbillArde A mA Cour:

    C’est un fort mÈchAnt cArActÉre.

    MArgot ne demAndAit pAs mieux.

    Ce n’est pAs ce Qu’on croit, Que d’entrer chez les Dieux: Cet honneur A souvent de mortelles Angoisses.

    Rediseurs, Espions, gens A l’Air grAcieux, Au coeur tout diffÈrent, s’y rendent odieux, QuoiQu’Ainsi Que lA Pie il fAille dAns ces lieux Porter hAbit de deux pAroisses.

    XII, 12 Le MilAn, le Roi, et le ChAsseur A son Altesse SÈrÈnissime Monseigneur le Prince de Conti Comme les Dieux sont bons, ils veulent Que les Rois Le soient Aussi: c’est l’indulgence

    Qui fAit le plus beAu de leurs droits,

    Non les douceurs de lA vengeAnce:

    Prince, c’est votre Avis. On sAit Que le courroux S’Èteint en votre coeur sitôt Qu’on l’y voit nAAtre.

    Achille Qui du sien ne put se rendre mAAtre, Fut pAr lA moins HÈros Que vous.

    Ce titre n’AppArtient Qu’A ceux d’entre les hommes Qui, comme en l’‚ge d’or, font cent biens ici-bAs.

    Peu de GrAnds sont nÈs tels en cet ‚ge oA nous sommes, L’Univers leur sAit grÈ du mAl Qu’ils ne font pAs.

    Loin Que vous suiviez ces exemples,

    Mille Actes gÈnÈreux vous promettent des Temples.

    Apollon, Citoyen de ces Augustes lieux, PrÈtend y cÈlÈbrer votre nom sur sA Lyre.

    Je sAis Qu’on vous Attend dAns le PAlAis des Dieux: Un siÉcle de sÈjour doit ici vous suffire.

    Hymen veut sÈjourner tout un siÉcle chez vous.

    Puissent ses plAisirs les plus doux

    Vous composer des destinÈes

    PAr ce temps A peine bornÈes!

    Et lA Princesse et vous n’en mÈritez pAs moins: J’en prends ses chArmes pour tÈmoins;

    Pour tÈmoins j’en prends les merveilles PAr Qui le Ciel, pour vous prodigue en ses prÈsents, De QuAlitÈs Qui n’ont Qu’en vous seuls leurs pAreilles Voulut orner vos jeunes Ans.

    Bourbon de son esprit ces gr‚ces AssAisonne, Le Ciel joignit en sA personne

    Ce Qui sAit se fAire estimer

    A ce Qui sAit se fAire Aimer.

    Il ne m’AppArtient pAs d’ÈtAler votre joie; Je me tAis donc, et vAis rimer

    Ce Que fit un OiseAu de proie.

    Un MilAn, de son nid AntiQue possesseur, EtAnt pris vif pAr un ChAsseur,

    D’en fAire Au Prince un don cet homme se propose.

    LA rAretÈ du fAit donnAit prix A lA chose, L’OiseAu, pAr le ChAsseur humblement prÈsentÈ, Si ce conte n’est Apocriphe,

    VA tout droit imprimer sA griffe

    Sur le nez de sA MAjestÈ.

    – Quoi! sur le nez du Roi?- Du Roi mAme en personne.

    – Il n’AvAit donc Alors ni Sceptre ni Couronne?

    – QuAnd il en AurAit eu, Ç’AurAit ÈtÈ tout un: Le nez RoyAl fut pris comme un nez du commun.

    Dire des CourtisAns les clAmeurs et lA peine SerAit se consumer en efforts impuissAnts, Le Roi n’ÈclAtA point: les cris sont indÈcents A lA MAjestÈ SouverAine.

    L’OiseAu gArdA son poste: on ne put seulement H‚ter son dÈpArt d’un moment.

    Son MAAtre le rAppelle, et crie, et se tourmente, Lui prÈsente le leurre, et le poing; mAis en vAin.

    On crut Que jusQu’Au lendemAin

    Le mAudit AnimAl A lA serre insolente

    NicherAit lA mAlgrÈ le bruit

    Et sur le nez sAcrÈ voudrAit pAsser lA nuit.

    T‚cher de l’en tirer irritAit son cAprice.

    Il Quitte enfin le Roi, Qui dit: LAissez Aller Ce MilAn, et celui Qui m’A cru rÈgAler.

    Ils se sont AcQuittÈs tous deux de leur office, L’un en MilAn, et l’Autre en Citoyen des bois: Pour moi, Qui sAis comment doivent Agir les Rois, Je les AffrAnchis du supplice.

    Et lA Cour d’Admirer. Les CourtisAns rAvis, ElÉvent de tels fAits, pAr eux si mAl suivis: Bien peu, mAme des Rois, prendrAient un tel modÉle; Et le Veneur l’ÈchAppA belle,

    CoupAble seulement, tAnt lui Que l’AnimAl, D’ignorer le dAnger d’Approcher trop du MAAtre.

    Ils n’AvAient Appris A connAAtre

    Que les hôtes des bois: ÈtAit-ce un si grAnd mAl?

    PilpAy fAit prÉs du GAnge Arriver l’Aventure.

    LA, nulle humAine CrÈAture

    Ne touche Aux AnimAux pour leur sAng ÈpAncher.

    Le Roi mAme ferAit scrupule d’y toucher.

    SAvons-nous, disent-ils, si cet OiseAu de proie N’ÈtAit point Au siÉge de Troie?

    Peut-Atre y tint-il lieu d’un Prince ou d’un HÈros Des plus huppÈs et des plus hAuts:

    Ce Qu’il fut Autrefois il pourrA l’Atre encore.

    Nous croyons, AprÉs PythAgore,

    Qu’Avec les AnimAux de forme nous chAngeons: TAntôt MilAns, tAntôt Pigeons,

    TAntôt HumAins, puis VolAtilles

    AyAnt dAns les Airs leurs fAmilles.

    Comme l’on conte en deux fAÇons

    L’Accident du ChAsseur, voici l’Autre mAniÉre.

    Un certAin FAuconnier AyAnt pris, ce dit-on, A lA chAsse un MilAn (ce Qui n’Arrive guÉre), En voulut Au Roi fAire un don,

    Comme de chose singuliÉre.

    Ce cAs n’Arrive pAs QuelQuefois en cent Ans; C’est le non plus ultrA de lA FAuconnerie.

    Ce chAsseur perce donc un gros de CourtisAns, Plein de zÉle, ÈchAuffÈ,

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