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    2. Fables
    3. Chapitre 35
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    ChAt excusAit ces jeux:

    Entre Amis, il ne fAut jAmAis Qu’on s’AbAndonne Aux trAits d’un courroux sÈrieux.

    Comme ils se connAissAient tous deux dÉs leur bAs ‚ge, Une longue hAbitude en pAix les mAintenAit; JAmAis en vrAi combAt le jeu ne se tournAit; QuAnd un MoineAu du voisinAge

    S’en vint les visiter, et se fit compAgnon Du pÈtulAnt Pierrot et du sAge RAton.

    Entre les deux oiseAux, il ArrivA Querelle; Et RAton de prendre pArti.

    Cet inconnu, dit-il, nous lA vient donner belle D’insulter Ainsi notre Ami!

    Le MoineAu du voisin viendrA mAnger le nôtre?

    Non, de pAr tous les ChAts! EntrAnt lors Au combAt, Il croQue l’ÈtrAnger. VrAiment, dit mAAtre ChAt, Les MoineAux ont un go˚t exQuis et dÈlicAt!

    Cette rÈflexion fit Aussi croQuer l’Autre.

    Quelle MorAle puis-je infÈrer de ce fAit?

    SAns celA toute FAble est un oeuvre impArfAit.

    J’en crois voir QuelQues trAits; mAis leur ombre m’Abuse, Prince, vous les Aurez incontinent trouvÈs: Ce sont des jeux pour vous, et non point pour mA Muse; Elle et ses Soeurs n’ont pAs l’esprit Que vous Avez.

    XII, 3 Du ThÈsAuriseur et du Singe

    Un Homme AccumulAit. On sAit Que cette erreur VA souvent jusQu’A lA fureur.

    Celui-ci ne songeAit Que DucAts et Pistoles.

    QuAnd ces biens sont oisifs, je tiens Qu’ils sont frivoles.

    Pour s˚retÈ de son TrÈsor,

    Notre AvAre hAbitAit un lieu dont Amphitrite DÈfendAit Aux voleurs de toutes pArts l’Abord.

    LA d’une voluptÈ selon moi fort petite, Et selon lui fort grAnde, il entAssAit toujours: Il pAssAit les nuits et les jours

    A compter, cAlculer, supputer sAns rel‚che, CAlculAnt, supputAnt, comptAnt comme A lA t‚che: CAr il trouvAit toujours du mÈcompte A son fAit.

    Un gros Singe plus sAge, A mon sens, Que son mAAtre, JetAit QuelQue Doublon toujours pAr lA fenAtre Et rendAit le compte impArfAit:

    LA chAmbre, bien cAdenAssÈe,

    PermettAit de lAisser l’Argent sur le comptoir.

    Un beAu jour dom BertrAnd se mit dAns lA pensÈe D’en fAire un sAcrifice Au liQuide mAnoir.

    QuAnt A moi, lorsQue je compAre

    Les plAisirs de ce Singe A ceux de cet AvAre, Je ne sAis bonnement AuxQuels donner le prix.

    Dom BertrAnd gAgnerAit prÉs de certAins esprits; Les rAisons en serAient trop longues A dÈduire.

    Un jour donc l’AnimAl, Qui ne songeAit Qu’A nuire, DÈtAchAit du monceAu, tAntôt QuelQue Doublon, Un JAcobus, un DucAton,

    Et puis QuelQue Noble A lA rose;

    EprouvAit son Adresse et sA force A jeter Ces morceAux de mÈtAl Qui se font souhAiter PAr les humAins sur toute chose.

    S’il n’AvAit entendu son Compteur A lA fin Mettre lA clef dAns lA serrure,

    Les DucAts AurAient tous pris le mAme chemin, Et couru lA mAme Aventure;

    Il les AurAit fAit tous voler jusQu’Au dernier DAns le gouffre enrichi pAr mAint et mAint nAufrAge.

    Dieu veuille prÈserver mAint et mAint FinAncier Qui n’en fAit pAs meilleur usAge.

    XII, 4 Les Deux ChÉvres

    DÉs Que les ChÉvres ont broutÈ,

    CertAin esprit de libertÈ

    Leur fAit chercher fortune; elles vont en voyAge Vers les endroits du p‚turAge

    Les moins frÈQuentÈs des humAins.

    LA s’il est QuelQue lieu sAns route et sAns chemins, Un rocher, QuelQue mont pendAnt en prÈcipices, C’est oA ces DAmes vont promener leurs cAprices; Rien ne peut ArrAter cet AnimAl grimpAnt.

    Deux ChÉvres donc s’ÈmAncipAnt,

    Toutes deux AyAnt pAtte blAnche,

    QuittÉrent les bAs prÈs, chAcune de sA pArt.

    L’une vers l’Autre AllAit pour QuelQue bon hAsArd.

    Un ruisseAu se rencontre, et pour pont une plAnche.

    Deux Belettes A peine AurAient pAssÈ de front Sur ce pont;

    D’Ailleurs, l’onde rApide et le ruisseAu profond DevAient fAire trembler de peur ces AmAzones.

    MAlgrÈ tAnt de dAngers, l’une de ces personnes Pose un pied sur lA plAnche, et l’Autre en fAit AutAnt.

    Je m’imAgine voir Avec Louis le GrAnd

    Philippe QuAtre Qui s’AvAnce

    DAns l’Ale de lA ConfÈrence.

    Ainsi s’AvAnÇAient pAs A pAs,

    Nez A nez, nos AventuriÉres,

    Qui, toutes deux ÈtAnt fort fiÉres,

    Vers le milieu du pont ne se voulurent pAs L’une A l’Autre cÈder. Elles AvAient lA gloire De compter dAns leur rAce (A ce Que dit l’Histoire) L’une certAine ChÉvre Au mÈrite sAns pAir Dont PolyphÉme fit prÈsent A GAlAtÈe,

    Et l’Autre lA chÉvre AmAlthÈe,

    PAr Qui fut nourri Jupiter.

    FAute de reculer, leur chute fut commune; Toutes deux tombÉrent dAns l’eAu.

    Cet Accident n’est pAs nouveAu

    DAns le chemin de lA Fortune.

    XII, A Monseigneur le duc de Bourgogne

    Qui AvAit demAndÈ A M. de lA FontAine

    une fAble Qui f˚t nommÈe le ChAt et lA Souris.

    Pour plAire Au jeune Prince A Qui lA RenommÈe Destine un Temple en mes Ecrits,

    Comment composerAi-je une FAble nommÈe

    Le ChAt et lA Souris?

    Dois-je reprÈsenter dAns ces Vers une belle Qui, douce en AppArence, et toutefois cruelle, VA se jouAnt des coeurs Que ses chArmes ont pris Comme le ChAt et lA Souris?

    PrendrAi-je pour sujet les jeux de lA Fortune?

    Rien ne lui convient mieux, et c’est chose commune Que de lui voir trAiter ceux Qu’on croit ses Amis Comme le ChAt fAit lA Souris,

    IntroduirAi-je un Roi Qu’entre ses fAvoris Elle respecte seul, Roi Qui fixe sA roue, Qui n’est point empAchÈ d’un monde d’Ennemis, Et Qui des plus puissAnts, QuAnd il lui plAAt, se joue Comme le ChAt de lA Souris?

    MAis insensiblement, dAns le tour Que j’Ai pris, Mon dessein se rencontre; et si je ne m’Abuse, Je pourrAis tout g‚ter pAr de plus longs rÈcits.

    Le jeune Prince Alors se jouerAit de mA Muse Comme le ChAt de lA Souris.

    XII, 5 Le vieux ChAt et lA jeune Souris Une jeune Souris de peu d’expÈrience

    Crut flÈchir un vieux ChAt, implorAnt sA clÈmence, Et pAyAnt de rAisons le RAminAgrobis:

    LAissez-moi vivre: une Souris

    De mA tAille et de mA dÈpense

    Est-elle A chArge en ce logis?

    AffAmerAis-je, A votre Avis,

    L’Hôte et l’Hôtesse, et tout leur monde?

    D’un grAin de blÈ je me nourris;

    Une noix me rend toute ronde.

    A prÈsent je suis mAigre; Attendez QuelQue temps.

    RÈservez ce repAs A messieurs vos EnfAnts.

    Ainsi pArlAit Au ChAt lA Souris AttrApÈe.

    L’Autre lui dit: Tu t’es trompÈe.

    Est-ce A moi Que l’on tient de semblAbles discours?

    Tu gAgnerAis AutAnt de pArler A des sourds.

    ChAt, et vieux, pArdonner? celA n’Arrive guÉres.

    Selon ces lois, descends lA-bAs,

    Meurs, et vA-t’en, tout de ce pAs,

    HArAnguer les soeurs FilAndiÉres.

    Mes EnfAnts trouveront Assez d’Autres repAs.

    Il tint pArole; Et pour mA FAble

    Voici le sens morAl Qui peut y convenir: LA jeunesse se flAtte, et croit tout obtenir; LA vieillesse est impitoyAble.

    XII, 6 Le Cerf mAlAde

    En pAys pleins de Cerfs un Cerf tombA mAlAde.

    Incontinent mAint cAmArAde

    Accourt A son grAbAt le voir, le secourir, Le consoler du moins: multitude importune.

    Eh! Messieurs, lAissez-moi mourir.

    Permettez Qu’en forme commune

    LA pArQue m’expÈdie, et finissez vos pleurs.

    Point du tout: les ConsolAteurs

    De ce triste devoir tout Au long s’AcQuittÉrent; QuAnd il plut A Dieu s’en AllÉrent.

    Ce ne fut pAs sAns boire un coup,

    C’est-A-dire sAns prendre un droit de p‚turAge.

    Tout se mit A brouter les bois du voisinAge.

    LA pitAnce du Cerf en dÈchut de beAucoup; Il ne trouvA plus rien A frire.

    D’un mAl il tombA dAns un pire,

    Et se vit rÈduit A lA fin

    A je˚ner et mourir de fAim.

    Il en co˚te A Qui vous rÈclAme,

    MÈdecins du corps et de l’‚me.

    O temps, ô moeurs! J’Ai beAu crier,

    Tout le monde se fAit pAyer.

    XII, 7 LA ChAuve-Souris, le Buisson, et le CAnArd Le Buisson, le CAnArd, et lA ChAuve-Souris, VoyAnt tous trois Qu’en leur pAys

    Ils fAisAient petite fortune,

    Vont trAfiQuer Au loin, et font bourse commune.

    Ils AvAient des Comptoirs, des FActeurs, des Agents Non moins soigneux Qu’intelligents,

    Des Registres exActs de mise et de recette.

    Tout AllAit bien; QuAnd leur emplette,

    En pAssAnt pAr certAins endroits

    Remplis d’Ècueils, et fort Ètroits,

    Et de TrAjet trÉs difficile,

    AllA tout embAllÈe Au fond des mAgAsins Qui du TArtAre sont voisins.

    Notre Trio poussA mAint regret inutile; Ou plutôt il n’en poussA point,

    Le plus petit MArchAnd est sAvAnt sur ce point; Pour sAuver son crÈdit, il fAut cAcher sA perte.

    Celle Que pAr mAlheur nos gens AvAient soufferte Ne put se rÈpArer: le cAs fut dÈcouvert.

    Les voilA sAns crÈdit, sAns Argent, sAns ressource, PrAts A porter le bonnet vert.

    Aucun ne leur ouvrit sA bourse.

    Et le sort principAl, et les gros intÈrAts, Et les Sergents, et les procÉs,

    Et le crÈAncier A lA porte,

    DÉs devAnt lA pointe du jour,

    N’occupAient le Trio Qu’A chercher mAint dÈtour Pour contenter cette cohorte.

    Le Buisson AccrochAit les pAssAnts A tous coups.

    Messieurs, leur disAit-il, de gr‚ce, Apprenez-nous En Quel lieu sont les mArchAndises

    Que certAins gouffres nous ont prises.

    Le plongeon sous les eAux s’en AllAit les chercher.

    L’oiseAu ChAuve-Souris n’osAit plus Approcher PendAnt le jour nulle demeure:

    Suivi de Sergents A toute heure,

    En des trous il s’AllAit cAcher.

    Je connAis mAint detteur Qui n’est ni souris-chAuve, Ni Buisson, ni CAnArd, ni dAns tel cAs tombÈ, MAis simple grAnd Seigneur, Qui tous les jours se sAuve PAr un escAlier dÈrobÈ.

    XII, 8 LA Querelle des chiens et des chAts, et celle des chAts et des souris

    LA Discorde A toujours rÈgnÈ dAns l’Univers; Notre monde en fournit mille exemples divers: Chez nous cette DÈesse A plus d’un TributAire.

    CommenÇons pAr les ElÈments:

    Vous serez ÈtonnÈs de voir Qu’A tous moments Ils seront AppointÈs contrAire.

    Outre ces QuAtre potentAts,

    Combien d’Atres de tous ÈtAts

    Se font une guerre Èternelle!

    Autrefois un logis plein de Chiens et de ChAts, PAr cent ArrAts rendus en forme solennelle, Vit terminer tous leurs dÈbAts.

    Le MAAtre AyAnt rÈglÈ leurs emplois, leurs RepAs, Et menAcÈ du fouet QuiconQue AurAit Querelle, Ces AnimAux vivAient entr’eux comme cousins.

    Cette union si douce, et presQue frAternelle, EdifiAit tous les voisins.

    Enfin elle cessA. QuelQue plAt de potAge, QuelQue os pAr prÈfÈrence A QuelQu’un d’eux donnÈ, Fit Que l’Autre pArti s’en vint tout forcenÈ

    ReprÈsenter un tel outrAge.

    J’Ai vu des chroniQueurs Attribuer le cAs Aux pAsse-droits Qu’AvAit une chienne en gÈsine.

    Quoi Qu’il en soit, cet AltercAs

    Mit en combustion lA sAlle et lA cuisine; ChAcun se dÈclArA pour son ChAt, pour son Chien.

    On fit un RÉglement dont les ChAts se plAignirent, Et tout le QuArtier Ètourdirent.

    Leur AvocAt disAit Qu’il fAllAit bel et bien Recourir Aux ArrAts. En vAin ils les cherchÉrent.

    DAns un coin oA d’Abord leurs Agents les cAchÉrent, Les Souris enfin les mAngÉrent.

    Autre procÉs nouveAu: Le peuple SouriQuois En p‚tit. MAint vieux ChAt, fin, subtil, et nArQuois, Et d’Ailleurs

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