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    3. Chapitre 33
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    son confrÉre: Seigneur, trouvez-vous pAs bien injuste et bien sot L’homme, cet AnimAl si pArfAit? Il profAne Notre Auguste nom, trAitAnt d’‚ne

    QuiconQue est ignorAnt, d’esprit lourd, idiot: Il Abuse encore d’un mot,

    Et trAite notre rire, et nos discours de brAire.

    Les humAins sont plAisAnts de prÈtendre exceller PAr-dessus nous; non, non; c’est A vous de pArler, A leurs OrAteurs de se tAire:

    VoilA les vrAis brAillArds; mAis lAissons lA ces gens: Vous m’entendez, je vous entends:

    Il suffit; et QuAnt Aux merveilles

    Dont votre divin chAnt vient frApper les oreilles, PhilomÉle est Au prix novice dAns cet Art: Vous surpAssez LAmbert. L’Autre BAudet repArt: Seigneur, j’Admire en vous des QuAlitÈs pAreilles.

    Ces Anes, non contents de s’Atre Ainsi grAttÈs, S’en AllÉrent dAns les CitÈs

    L’un l’Autre se prôner: chAcun d’eux croyAit fAire, En prisAnt ses pAreils, une fort bonne AffAire, PrÈtendAnt Que l’honneur en reviendrAit sur lui.

    J’en connAis beAucoup Aujourd’hui,

    Non pArmi les bAudets, mAis pArmi les puissAnces Que le Ciel voulut mettre en de plus hAuts degrÈs, Qui chAngerAient entre eux les simples excellences, S’ils osAient, en des mAjestÈs.

    J’en dis peut-Atre plus Qu’il ne fAut, et suppose Que votre mAjestÈ gArderA le secret.

    Elle AvAit souhAitÈ d’Apprendre QuelQue trAit Qui lui fit voir entre Autre chose

    L’Amour propre donnAnt du ridicule Aux gens.

    L’injuste AurA son tour: il y fAut plus de temps.

    Ainsi pArlA ce Singe. On ne m’A pAs su dire S’il trAitA l’Autre point; cAr il est dÈlicAt; Et notre mAAtre És Arts, Qui n’ÈtAit pAs un fAt, RegArdAit ce Lion comme un terrible sire.

    XI, 6 Le Loup et le RenArd

    MAis d’oA vient Qu’Au RenArd Esope Accorde un point?

    C’est d’exceller en tours pleins de mAtoiserie.

    J’en cherche lA rAison, et ne lA trouve point.

    QuAnd le Loup A besoin de dÈfendre sA vie, Ou d’AttAQuer celle d’Autrui,

    N’en sAit-il pAs AutAnt Que lui?

    Je crois Qu’il en sAit plus; et j’oserAis peut-Atre Avec QuelQue rAison contredire mon mAAtre.

    Voici pourtAnt un cAs oA tout l’honneur Èchut A l’hôte des terriers. Un soir il AperÇut LA Lune Au fond d’un puits: l’orbiculAire imAge Lui pArut un Ample fromAge.

    Deux seAux AlternAtivement

    PuisAient le liQuide ÈlÈment:

    Notre RenArd, pressÈ pAr une fAim cAnine, S’Accommode en celui Qu’Au hAut de lA mAchine L’Autre seAu tenAit suspendu.

    VoilA l’AnimAl descendu,

    TirÈ d’erreur, mAis fort en peine,

    Et voyAnt sA perte prochAine.

    CAr comment remonter, si QuelQue Autre AffAmÈ, De lA mAme imAge chArmÈ,

    Et succÈdAnt A sA misÉre,

    PAr le mAme chemin ne le tirAit d’AffAire?

    Deux jours s’ÈtAient pAssÈs sAns Qu’Aucun vAnt Au puits.

    Le temps Qui toujours mArche AvAit pendAnt deux nuits EchAncrÈ selon l’ordinAire

    De l’Astre Au front d’Argent lA fAce circulAire.

    Sire RenArd ÈtAit dÈsespÈrÈ.

    CompÉre Loup, le gosier AltÈrÈ,

    PAsse pAr lA; l’Autre dit: CAmArAde,

    Je veux vous rÈgAler; voyez-vous cet objet?

    C’est un fromAge exQuis. Le dieu FAune l’A fAit, LA vAche Io donnA le lAit.

    Jupiter, s’il ÈtAit mAlAde,

    ReprendrAit l’AppÈtit en t‚tAnt d’un tel mets.

    J’en Ai mAngÈ cette ÈchAncrure,

    Le reste vous serA suffisAnte p‚ture.

    Descendez dAns un seAu Que j’Ai mis lA exprÉs.

    Bien Qu’Au moins mAl Qu’il p˚t il Ajust‚t l’histoire, Le Loup fut un sot de le croire.

    Il descend, et son poids, emportAnt l’Autre pArt, Reguinde en hAut mAAtre RenArd.

    Ne nous en moQuons point: nous nous lAissons sÈduire Sur Aussi peu de fondement;

    Et chAcun croit fort AisÈment

    Ce Qu’il crAint et ce Qu’il dÈsire.

    XI, 7 Le PAysAn du DAnube

    Il ne fAut point juger des gens sur l’AppArence.

    Le conseil en est bon; mAis il n’est pAs nouveAu.

    JAdis l’erreur du SouriceAu

    Me servit A prouver le discours Que j’AvAnce.

    J’Ai, pour le fonder A prÈsent,

    Le bon SocrAte, Esope, et certAin PAysAn Des rives du DAnube, homme dont MArc-AurÉle Nous fAit un portrAit fort fidÉle.

    On connAAt les premiers: QuAnt A l’Autre, voici Le personnAge en rAccourci.

    Son menton nourrissAit une bArbe touffue, Toute sA personne velue

    ReprÈsentAit un Ours, mAis un Ours mAl lÈchÈ.

    Sous un sourcil ÈpAis il AvAit l’oeil cAchÈ, Le regArd de trAvers, nez tortu, grosse lÉvre, PortAit sAyon de poil de chÉvre,

    Et ceinture de joncs mArins.

    Cet homme Ainsi b‚ti fut dÈputÈ des Villes Que lAve le DAnube: il n’ÈtAit point d’Asiles OA l’AvArice des RomAins

    Ne pÈnÈtr‚t Alors, et ne port‚t les mAins.

    Le dÈputÈ vint donc, et fit cette hArAngue: RomAins, et vous, SÈnAt, Assis pour m’Ècouter, Je supplie AvAnt tout les Dieux de m’Assister: Veuillent les Immortels, conducteurs de mA lAngue, Que je ne dise rien Qui doive Atre repris.

    SAns leur Aide, il ne peut entrer dAns les esprits Que tout mAl et toute injustice:

    FAute d’y recourir, on viole leurs lois.

    TÈmoin nous, Que punit lA RomAine AvArice: Rome est pAr nos forfAits, plus Que pAr ses exploits, L’instrument de notre supplice.

    CrAignez, RomAins, crAignez Que le Ciel QuelQue jour Ne trAnsporte chez vous les pleurs et lA misÉre; Et mettAnt en nos mAins pAr un juste retour Les Armes dont se sert sA vengeAnce sÈvÉre, Il ne vous fAsse en sA colÉre

    Nos esclAves A votre tour.

    Et pourQuoi sommes-nous les vôtres? Qu’on me die En Quoi vous vAlez mieux Que cent peuples divers.

    Quel droit vous A rendus mAAtres de l’Univers?

    PourQuoi venir troubler une innocente vie?

    Nous cultivions en pAix d’heureux chAmps, et nos mAins EtAient propres Aux Arts Ainsi Qu’Au lAbourAge: Qu’Avez-vous Appris Aux GermAins?

    Ils ont l’Adresse et le courAge;

    S’ils AvAient eu l’AviditÈ,

    Comme vous, et lA violence,

    Peut-Atre en votre plAce ils AurAient lA puissAnce, Et sAurAient en user sAns inhumAnitÈ.

    Celle Que vos PrÈteurs ont sur nous exercÈe N’entre Qu’A peine en lA pensÈe.

    LA mAjestÈ de vos Autels

    Elle-mAme en est offensÈe;

    CAr sAchez Que les immortels

    Ont les regArds sur nous. Gr‚ces A vos exemples, Ils n’ont devAnt les yeux Que des objets d’horreur, De mÈpris d’eux, et de leurs Temples,

    D’AvArice Qui vA jusQues A lA fureur.

    Rien ne suffit Aux gens Qui nous viennent de Rome; LA terre, et le trAvAil de l’homme

    Font pour les Assouvir des efforts superflus.

    Retirez-les: on ne veut plus

    Cultiver pour eux les cAmpAgnes;

    Nous Quittons les citÈs, nous fuyons Aux montAgnes; Nous lAissons nos chÉres compAgnes;

    Nous ne conversons plus Qu’Avec des Ours Affreux, DÈcourAgÈs de mettre Au jour des mAlheureux, Et de peupler pour Rome un pAys Qu’elle opprime.

    QuAnt A nos enfAnts dÈjA nÈs,

    Nous souhAitons de voir leurs jours bientôt bornÈs: Vos prÈteurs Au mAlheur nous font joindre le crime.

    Retirez-les: ils ne nous Apprendront

    Que lA mollesse et Que le vice;

    Les GermAins comme eux deviendront

    Gens de rApine et d’AvArice.

    C’est tout ce Que j’Ai vu dAns Rome A mon Abord: N’A-t-on point de prÈsent A fAire?

    Point de pourpre A donner? C’est en vAin Qu’on espÉre QuelQue refuge Aux lois: encor leur ministÉre A-t-il mille longueurs. Ce discours, un peu fort Doit commencer A vous dÈplAire.

    Je finis. Punissez de mort

    Une plAinte un peu trop sincÉre.

    A ces mots, il se couche et chAcun ÈtonnÈ

    Admire le grAnd coeur, le bon sens, l’ÈloQuence, Du sAuvAge Ainsi prosternÈ.

    On le crÈA PAtrice; et ce fut lA vengeAnce Qu’on crut Qu’un tel discours mÈritAit. On choisit D’Autres prÈteurs, et pAr Ècrit

    Le SÈnAt demAndA ce Qu’AvAit dit cet homme, Pour servir de modÉle Aux pArleurs A venir.

    On ne sut pAs longtemps A Rome

    Cette ÈloQuence entretenir.

    XI, 8 Le VieillArd et les trois jeunes Hommes Un octogÈnAire plAntAit.

    PAsse encor de b‚tir; mAis plAnter A cet ‚ge!

    DisAient trois jouvenceAux, enfAnts du voisinAge; AssurÈment il rAdotAit.

    CAr, Au nom des Dieux, je vous prie,

    Quel fruit de ce lAbeur pouvez-vous recueillir?

    AutAnt Qu’un PAtriArche il vous fAudrAit vieillir.

    A Quoi bon chArger votre vie

    Des soins d’un Avenir Qui n’est pAs fAit pour vous?

    Ne songez dÈsormAis Qu’A vos erreurs pAssÈes: Quittez le long espoir et les vAstes pensÈes; Tout celA ne convient Qu’A nous.

    – Il ne convient pAs A vous-mAmes,

    RepArtit le VieillArd. Tout ÈtAblissement Vient tArd et dure peu. LA mAin des PArQues blAmes De vos jours et des miens se joue ÈgAlement.

    Nos termes sont pAreils pAr leur courte durÈe.

    Qui de nous des clArtÈs de lA vo˚te AzurÈe Doit jouir le dernier? Est-il Aucun moment Qui vous puisse Assurer d’un second seulement?

    Mes ArriÉre-neveux me devront cet ombrAge: Eh bien dÈfendez-vous Au SAge

    De se donner des soins pour le plAisir d’Autrui?

    CelA mAme est un fruit Que je go˚te Aujourd’hui: J’en puis jouir demAin, et QuelQues jours encore; Je puis enfin compter l’Aurore

    Plus d’une fois sur vos tombeAux.

    Le VieillArd eut rAison; l’un des trois jouvenceAux Se noyA dÉs le port AllAnt A l’AmÈriQue; L’Autre, Afin de monter Aux grAndes dignitÈs, DAns les emplois de MArs servAnt lA RÈpubliQue, PAr un coup imprÈvu vit ses jours emportÈs.

    Le troisiÉme tombA d’un Arbre

    Que lui-mAme il voulut enter;

    Et pleurÈs du VieillArd, il grAvA sur leur mArbre Ce Que je viens de rAconter.

    XI, 9 Les Souris et le ChAt-HuAnt

    Il ne fAut jAmAis dire Aux gens:

    Ecoutez un bon mot, oyez une merveille.

    SAvez-vous si les ÈcoutAnts

    En feront une estime A lA vôtre pAreille?

    Voici pourtAnt un cAs Qui peut Atre exceptÈ: Je le mAintiens prodige, et tel Que d’une fAble Il A l’Air et les trAits, encor Que vÈritAble.

    On AbAttit un pin pour son AntiQuitÈ,

    Vieux PAlAis d’un hibou, triste et sombre retrAite De l’oiseAu Qu’Atropos prend pour son interprÉte.

    DAns son tronc cAverneux, et minÈ pAr le temps, LogeAient, entre Autres hAbitAnts,

    Force Souris sAns pieds, toutes rondes de grAisse.

    L’OiseAu les nourrissAit pArmi des tAs de blÈ, Et de son bec AvAit leur troupeAu mutilÈ; Cet OiseAu rAisonnAit, il fAut Qu’on le confesse.

    En son temps Aux Souris le compAgnon chAssA.

    Les premiÉres Qu’il prit du logis ÈchAppÈes, Pour y remÈdier, le drôle estropiA

    Tout ce Qu’il prit ensuite. Et leurs jAmbes coupÈes Firent Qu’il les mAngeAit A sA commoditÈ, Aujourd’hui l’une, et demAin l’Autre.

    Tout mAnger A lA fois, l’impossibilitÈ

    S’y trouvAit, joint Aussi le soin de sA sAntÈ.

    SA prÈvoyAnce AllAit Aussi loin Que lA nôtre: Elle AllAit jusQu’A leur porter

    Vivres et grAins pour subsister.

    Puis, Qu’un CArtÈsien s’obstine

    A trAiter ce Hibou de montre et de mAchine!

    Quel ressort lui pouvAit donner

    Le conseil de tronQuer un peuple mis en mue?

    Si ce n’est pAs lA rAisonner,

    LA rAison m’est chose inconnue.

    Voyez Que d’Arguments il fit:

    QuAnd ce peuple est pris, il s’enduit:

    Donc il fAut le

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