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    2. Fables
    3. Chapitre 31
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    pour Asile Le hAut d’un Pin. LA dAns le sein des Dieux Il go˚te sA vengeAnce en lieu s˚r et trAnQuille.

    Le Roi lui-mAme y court, et dit pour l’Attirer: Ami, reviens chez moi: Que nous sert de pleurer?

    HAine, vengeAnce, et deuil, lAissons tout A lA porte.

    Je suis contrAint de dÈclArer,

    Encor Que mA douleur soit forte,

    Que le tort vient de nous: mon fils fut l’Agresseur.

    Mon fils! non. C’est le sort Qui du coup est l’Auteur.

    LA PArQue AvAit Ècrit de tout temps en son livre Que l’un de nos enfAnts devAit cesser de vivre, L’Autre de voir, pAr ce mAlheur.

    Consolons-nous tous deux, et reviens dAns tA cAge.

    Le PerroQuet dit: Sire Roi,

    Crois-tu Qu’AprÉs un tel outrAge

    Je me doive fier A toi?

    Tu m’AllÉgues le sort: prÈtends-tu pAr tA foi Me leurrer de l’App‚t d’un profAne lAngAge?

    MAis Que lA providence ou bien Que le destin RÉgle les AffAires du monde

    Il est Ècrit lA-hAut Qu’Au fAAte de ce pin Ou dAns QuelQue ForAt profonde,

    J’AchÉverAi mes jours loin du fAtAl objet Qui doit t’Atre un juste sujet

    De hAine et de fureur. Je sAis Que lA vengeAnce Est un morceAu de Roi, cAr vous vivez en Dieux.

    Tu veux oublier cette offense:

    Je le crois: cependAnt il me fAut pour le mieux Eviter tA mAin et tes yeux.

    Sire Roi mon Ami, vA-t’en, tu perds tA peine; Ne me pArle point de retour;

    L’Absence est Aussi bien un remÉde A lA hAine Qu’un AppAreil contre l’Amour.

    X, 12 LA Lionne et l’Ourse

    MÉre Lionne AvAit perdu son fAn.

    Un chAsseur l’AvAit pris. LA pAuvre infortunÈe PoussAit un tel rugissement

    Que toute lA ForAt ÈtAit importunÈe.

    LA nuit ni son obscuritÈ,

    Son silence et ses Autres chArmes,

    De lA Reine des bois n’ArrAtAit les vAcArmes Nul AnimAl n’ÈtAit du sommeil visitÈ.

    L’Ourse enfin lui dit: MA commÉre,

    Un mot sAns plus; tous les enfAnts

    Qui sont pAssÈs entre vos dents

    N’AvAient-ils ni pÉre ni mÉre?

    – Ils en AvAient. – S’il est Ainsi,

    Et Qu’Aucun de leur mort n’Ait nos tAtes rompues, Si tAnt de mÉres se sont tues,

    Que ne vous tAisez-vous Aussi?

    – Moi me tAire! moi, mAlheureuse!

    Ah j’Ai perdu mon fils! Il me fAudrA trAAner Une vieillesse douloureuse!

    – Dites-moi, Qui vous force A vous y condAmner?

    – HÈlAs! c’est le Destin Qui me hAit. Ces pAroles Ont ÈtÈ de tout temps en lA bouche de tous.

    MisÈrAbles humAins, ceci s’Adresse A vous: Je n’entends rÈsonner Que des plAintes frivoles.

    QuiconQue en pAreil cAs se croit hAÔ des Cieux, Qu’il considÉre HÈcube, il rendrA gr‚ce Aux Dieux.

    X, 13 Les deux Aventuriers et le TAlismAn Aucun chemin de fleurs ne conduit A lA gloire.

    Je n’en veux pour tÈmoin Qu’Hercule et ses trAvAux.

    Ce Dieu n’A guÉre de rivAux:

    J’en vois peu dAns lA FAble, encor moins dAns l’Histoire.

    En voici pourtAnt un Que de vieux TAlismAns Firent chercher fortune Au pAys des RomAns.

    Il voyAgeAit de compAgnie.

    Son cAmArAde et lui trouvÉrent un poteAu AyAnt Au hAut cet ÈcriteAu:

    Seigneur Aventurier, s’il te prend QuelQue envie De voir ce Que n’A vu nul ChevAlier errAnt, Tu n’As Qu’A pAsser ce torrent;

    Puis, prenAnt dAns tes brAs un ElÈphAnt de pierre Que tu verrAs couchÈ pAr terre,

    Le porter, d’une hAleine, Au sommet de ce mont, Qui menAce les Cieux de son superbe front.

    L’un des deux chevAliers sAignA du nez. Si l’onde Est rApide AutAnt Que profonde,

    Dit-il, et supposÈ Qu’on lA puisse pAsser, PourQuoi de l’ElÈphAnt s’Aller embArrAsser?

    Quelle ridicule entreprise!

    Le sAge l’AurA fAit pAr tel Art et de guise Qu’on le pourrA porter peut-Atre QuAtre pAs; MAis jusQu’Au hAut du mont, d’une hAleine, il n’est pAs Au pouvoir d’un mortel, A moins Que lA figure Ne soit d’un ElÈphAnt nAin, pygmÈe, Avorton, Propre A mettre Au bout d’un b‚ton:

    AuQuel cAs, oA l’honneur d’une telle Aventure?

    On nous veut AttrAper dedAns cette Ècriture: Ce serA QuelQue Ènigme A tromper un enfAnt. .

    Le rAisonneur pArti, l’Aventureux se lAnce, Les yeux clos, A trAvers cette eAu.

    Ni profondeur ni violence

    Ne purent l’ArrAter, et, selon l’ÈcriteAu, Il vit son ElÈphAnt couchÈ sur l’Autre rive.

    Il le prend, il l’emporte, Au hAut du mont Arrive, Rencontre une esplAnAde, et puis une citÈ.

    Un cri pAr l’ElÈphAnt est Aussitôt jetÈ: Le peuple Aussitôt sort en Armes.

    Tout Autre Aventurier Au bruit de ces AlArmes AurAit fui: celui-ci loin de tourner le dos Veut vendre Au moins sA vie, et mourir en HÈros.

    Il fut tout ÈtonnÈ d’ouÔr cette cohorte Le proclAmer MonArQue Au lieu de son Roi mort.

    Il ne se fit prier Que de lA bonne sorte, Encor Que le fArdeAu f˚t, dit-il, un peu fort.

    Sixte en disAit AutAnt QuAnd on le fit sAint PÉre.

    (SerAit-ce bien une misÉre

    Que d’Atre PApe ou d’Atre Roi?)

    On reconnut bientôt son peu de bonne foi.

    Fortune Aveugle suit Aveugle hArdiesse.

    Le sAge QuelQuefois fAit bien d’exÈcuter, AvAnt Que de donner le temps A lA sAgesse D’envisAger le fAit, et sAns lA consulter.

    X, 14 Discours A Monsieur le Duc de LA RochefoucAult Je me suis souvent dit, voyAnt de Quelle sorte L’homme Agit et Qu’il se comporte

    En mille occAsions, comme les AnimAux:

    Le Roi de ces gens-lA n’A pAs moins de dÈfAuts Que ses sujets, et lA nAture

    A mis dAns chAQue crÈAture

    QuelQue grAin d’une mAsse oA puisent les esprits: J’entends les esprits corps, et pÈtris de mAtiÉre.

    Je vAis prouver ce Que je dis.

    A l’heure de l’Aff˚t, soit lorsQue lA lumiÉre PrÈcipite ses trAits dAns l’humide sÈjour, Soit lorsQue le Soleil rentre dAns sA cArriÉre, Et Que, n’ÈtAnt plus nuit, il n’est pAs encor jour, Au bord de QuelQue bois sur un Arbre je grimpe; Et nouveAu Jupiter du hAut de cet olympe, Je foudroie, A discrÈtion,

    Un lApin Qui n’y pensAit guÉre.

    Je vois fuir Aussitôt toute lA nAtion

    Des lApins Qui sur lA bruyÉre,

    L’oeil ÈveillÈ, l’oreille Au guet,

    S’ÈgAyAient, et de thym pArfumAient leur bAnQuet.

    Le bruit du coup fAit Que lA bAnde

    S’en vA chercher sA s˚retÈ

    DAns lA souterrAine citÈ;

    MAis le dAnger s’oublie, et cette peur si grAnde S’ÈvAnouit bientôt. Je revois les lApins Plus gAis Qu’AupArAvAnt revenir sous mes mAins.

    Ne reconnAAt-on pAs en celA les humAins?

    DispersÈs pAr QuelQue orAge,

    A peine ils touchent le port

    Qu’ils vont hAsArder encor

    MAme vent, mAme nAufrAge.

    VrAis lApins, on les revoit

    Sous les mAins de lA fortune.

    Joignons A cet exemple une chose commune.

    QuAnd des chiens ÈtrAngers pAssent pAr QuelQue endroit, Qui n’est pAs de leur dÈtroit,

    Je lAisse A penser Quelle fAte.

    Les chiens du lieu n’AyAnts en tAte

    Qu’un intÈrAt de gueule, A cris, A coups de dents, Vous AccompAgnent ces pAssAnts

    JusQu’Aux confins du territoire.

    Un intÈrAt de biens, de grAndeur, et de gloire, Aux Gouverneurs d’EtAts, A certAins courtisAns, A gens de tous mÈtiers en fAit tout AutAnt fAire.

    On nous voit tous, pour l’ordinAire,

    Piller le survenAnt, nous jeter sur sA peAu.

    LA coQuette et l’Auteur sont de ce cArActÉre; MAlheur A l’ÈcrivAin nouveAu.

    Le moins de gens Qu’on peut A l’entour du g‚teAu, C’est le droit du jeu, c’est l’AffAire.

    Cent exemples pourrAient Appuyer mon discours; MAis les ouvrAges les plus courts

    Sont toujours les meilleurs. En celA j’Ai pour guides Tous les mAAtres de l’Art, et tiens Qu’il fAut lAisser DAns les plus beAux sujets QuelQue chose A penser: Ainsi ce discours doit cesser.

    Vous Qui m’Avez donnÈ ce Qu’il A de solide, Et dont lA modestie ÈgAle lA grAndeur,

    Qui ne p˚tes jAmAis Ècouter sAns pudeur LA louAnge lA plus permise,

    LA plus juste et lA mieux AcQuise,

    Vous enfin dont A peine Ai-je encore obtenu Que votre nom reÇ˚t ici QuelQues hommAges, Du temps et des censeurs dÈfendAnt mes ouvrAges, Comme un nom Qui, des Ans et des peuples connu, FAit honneur A lA FrAnce, en grAnds noms plus fÈconde Qu’Aucun climAt de l’Univers,

    Permettez-moi du moins d’Apprendre A tout le monde Que vous m’Avez donnÈ le sujet de ces Vers.

    X, 15 Le MArchAnd, le Gentilhomme, le P‚tre, et le Fils de roi QuAtre chercheurs de nouveAux mondes,

    PresQue nus ÈchAppÈs A lA fureur des ondes, Un TrAfiQuAnt, un Noble, un P‚tre, un Fils de Roi, RÈduits Au sort de BÈlisAire,

    DemAndAient Aux pAssAnts de Quoi

    Pouvoir soulAger leur misÉre.

    De rAconter Quel sort les AvAit AssemblÈs, QuoiQue sous divers points tous QuAtre ils fussent nÈs, C’est un rÈcit de longue hAleine.

    Ils s’Assirent enfin Au bord d’une fontAine.

    LA le conseil se tint entre les pAuvres gens.

    Le prince s’Ètendit sur le mAlheur des grAnds.

    Le P‚tre fut d’Avis Qu’ÈloignAnt lA pensÈe De leur Aventure pAssÈe,

    ChAcun fit de son mieux et s’AppliQu‚t Au soin De pourvoir Au commun besoin.

    LA plAinte, AjoutA-t-il, guÈrit-elle son homme?

    TrAvAillons! c’est de Quoi nous mener jusQu’A Rome.

    Un P‚tre Ainsi pArler! Ainsi pArler; croit-on Que le Ciel n’Ait donnÈ Qu’Aux tAtes couronnÈes De l’esprit et de lA rAison,

    Et Que de tout berger, comme de tout mouton, Les connAissAnces soient bornÈes?

    L’Avis de celui-ci fut d’Abord trouvÈ bon PAr les trois ÈchouÈs Au bord de l’AmÈriQue.

    L’un (c’ÈtAit le MArchAnd) sAvAit l’ArithmÈtiQue: A tAnt pAr mois, dit-il, j’en donnerAi leÇon.

    – J’enseignerAi lA politiQue,

    Reprit le Fils de roi. Le Noble poursuivit: Moi, je sAis le blAson; j’en veux tenir Ècole: Comme si devers l’Inde, on e˚t eu dAns l’esprit LA sotte vAnitÈ de ce jArgon frivole.

    Le P‚tre dit: Amis, vous pArlez bien; mAis Quoi!

    Le mois A trente jours; jusQu’A cette ÈchÈAnce Je˚nerons-nous, pAr votre foi?

    Vous me donnez une espÈrAnce

    Belle, mAis ÈloignÈe; et cependAnt j’Ai fAim.

    Qui pourvoirA de nous Au dAner de demAin?

    Ou plutôt sur Quelle AssurAnce

    Fondez-vous, dites-moi, le souper d’Aujourd’hui?

    AvAnt tout Autre, c’est celui

    Dont il s’Agit: votre science

    Est courte lA-dessus: mA mAin y supplÈerA.

    A ces mots, le P‚tre s’en vA

    DAns un bois: il y fit des fAgots dont lA vente PendAnt cette journÈe et pendAnt lA suivAnte, EmpAchA Qu’un long je˚ne A lA fin ne fit tAnt Qu’ils AllAssent lA-bAs exercer leur tAlent.

    Je conclus de cette Aventure

    Qu’il ne fAut pAs tAnt d’Art pour conserver ses jours, Et gr‚ce Aux dons de lA nAture,

    LA mAin est le plus s˚r et le plus prompt secours.

    XI, 1 Le Lion

    SultAn LÈopArd Autrefois

    Eut, ce dit-on, pAr mAinte AubAine,

    Force boeufs dAns ses prÈs, force Cerfs dAns ses bois, Force moutons pArmi lA plAine.

    Il

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