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    2. Fables
    3. Chapitre 30
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    envie.

    Et bien, ne mAngeons plus de chose AyAnt eu vie; PAissons l’herbe, broutons; mourons de fAim plutôt.

    Est-ce une chose si cruelle?

    VAut-il mieux s’Attirer lA hAine universelle?

    DisAnt ces mots il vit des Bergers pour leur rôt MAngeAnts un AgneAu cuit en broche.

    Oh, oh, dit-il, je me reproche

    Le sAng de cette gent. VoilA ses gArdiens S’en repAissAnts, eux et leurs chiens;

    Et moi, Loup, j’en ferAi scrupule?

    Non, pAr tous les Dieux. Non. Je serAis ridicule.

    ThibAut l’Agnelet pAsserA

    SAns Qu’A lA broche je le mette;

    Et non seulement lui, mAis lA mÉre Qu’il tette, Et le pÉre Qui l’engendrA.

    Ce Loup AvAit rAison. Est-il dit Qu’on nous voie FAire festin de toute proie,

    MAnger les AnimAux, et nous les rÈduirons Aux mets de l’‚ge d’or AutAnt Que nous pourrons?

    Ils n’Auront ni croc ni mArmite?

    Bergers, bergers, le loup n’A tort

    Que QuAnd il n’est pAs le plus fort:

    Voulez-vous Qu’il vive en ermite?

    X, 6 L’ArAignÈe et l’Hirondelle

    O Jupiter, Qui sus de ton cerveAu,

    PAr un secret d’Accouchement nouveAu,

    Tirer PAllAs, jAdis mon ennemie,

    Entends mA plAinte une fois en tA vie.

    PrognÈ me vient enlever les morceAux;

    CArAcolAnt, frisAnt l’Air et les eAux,

    Elle me prend mes mouches A mA porte:

    Miennes je puis les dire; et mon rÈseAu En serAit plein sAns ce mAudit oiseAu:

    Je l’Ai tissu de mAtiÉre Assez forte.

    Ainsi, d’un discours insolent,

    Se plAignAit l’ArAignÈe Autrefois tApissiÉre, Et Qui, lors ÈtAnt filAndiÉre,

    PrÈtendAit enlAcer tout insecte volAnt.

    LA soeur de PhilomÉle, Attentive A sA proie, MAlgrÈ le bestion hAppAit mouches dAns l’Air, Pour ses petits, pour elle, impitoyAble joie, Que ses enfAnts gloutons, d’un bec toujours ouvert, D’un ton demi-formÈ, bÈgAyAnte couvÈe,

    DemAndAient pAr des cris encore mAl entendus.

    LA pAuvre ArAgne n’AyAnt plus

    Que lA tAte et les pieds, ArtisAns superflus, Se vit elle-mAme enlevÈe.

    L’Hirondelle, en pAssAnt, emportA toile, et tout, Et l’AnimAl pendAnt Au bout.

    Jupin pour chAQue ÈtAt mit deux tAbles Au monde.

    L’Adroit, le vigilAnt, et le fort sont Assis A lA premiÉre; et les petits

    MAngent leur reste A lA seconde.

    X, 7 LA Perdrix et les CoQs

    PArmi de certAins CoQs incivils, peu gAlAnts, Toujours en noise et turbulents,

    Une Perdrix ÈtAit nourrie.

    Son sexe et l’hospitAlitÈ,

    De lA pArt de ces CoQs peuple A l’Amour portÈ

    Lui fAisAient espÈrer beAucoup d’honnAtetÈ: Ils ferAient les honneurs de lA mÈnAgerie.

    Ce peuple cependAnt, fort souvent en furie, Pour lA DAme ÈtrAngÉre AyAnt peu de respec, Lui donnAit fort souvent d’horribles coups de bec.

    D’Abord elle en fut AffligÈe;

    MAis sitôt Qu’elle eut vu cette troupe enrAgÈe S’entre-bAttre elle-mAme, et se percer les flAncs, Elle se consolA: Ce sont leurs moeurs, dit-elle, Ne les Accusons point; plAignons plutôt ces gens.

    Jupiter sur un seul modÉle

    N’A pAs formÈ tous les esprits:

    Il est des nAturels de CoQs et de Perdrix.

    S’il dÈpendAit de moi, je pAsserAis mA vie En plus honnAte compAgnie.

    Le mAAtre de ces lieux en ordonne Autrement.

    Il nous prend Avec des tonnelles,

    Nous loge Avec des CoQs, et nous coupe les Ailes: C’est de l’homme Qu’il fAut se plAindre seulement.

    X, 8 Le Chien A Qui on A coupÈ les oreilles Qu’Ai-je fAit pour me voir Ainsi

    MutilÈ pAr mon propre mAAtre?

    Le bel ÈtAt oA me voici!

    DevAnt les Autres Chiens oserAi-je pArAAtre?

    O rois des AnimAux, ou plutôt leurs tyrAns, Qui vous ferAit choses pAreilles?

    Ainsi criAit MouflAr, jeune dogue; et les gens Peu touchÈs de ses cris douloureux et perÇAnts, VenAient de lui couper sAns pitiÈ les oreilles.

    MouflAr y croyAit perdre; il vit Avec le temps Qu’il y gAgnAit beAucoup; cAr ÈtAnt de nAture A piller ses pAreils, mAinte mÈsAventure L’AurAit fAit retourner chez lui

    Avec cette pArtie en cent lieux AltÈrÈe: Chien hArgneux A toujours l’oreille dÈchirÈe.

    Le moins Qu’on peut lAisser de prise Aux dents d’Autrui C’est le mieux. QuAnd on n’A Qu’un endroit A dÈfendre, On le munit de peur d’esclAndre:

    TÈmoin mAAtre MouflAr ArmÈ d’un gorgerin, Du reste AyAnt d’oreille AutAnt Que sur mA mAin; Un Loup n’e˚t su pAr oA le prendre.

    X, 9 Le Berger et le Roi

    Deux dÈmons A leur grÈ pArtAgent notre vie, Et de son pAtrimoine ont chAssÈ lA rAison.

    Je ne vois point de coeur Qui ne leur sAcrifie.

    Si vous me demAndez leur ÈtAt et leur nom, J’Appelle l’un Amour, et l’Autre Ambition.

    Cette derniÉre Ètend le plus loin son empire; CAr mAme elle entre dAns l’Amour.

    Je le ferAis bien voir; mAis mon but est de dire Comme un Roi fit venir un Berger A sA Cour.

    Le conte est du bon temps, non du siÉcle oA nous sommes.

    Ce Roi vit un troupeAu Qui couvrAit tous les chAmps, Bien broutAnt, en bon corps, rApportAnt tous les Ans, Gr‚ce Aux soins du Berger, de trÉs notAbles sommes.

    Le Berger plut Au Roi pAr ces soins diligents.

    Tu mÈrites, dit-il, d’Atre PAsteur de gens; LAisse lA tes moutons, viens conduire des hommes.

    Je te fAis Juge SouverAin.

    VoilA notre Berger lA bAlAnce A lA mAin.

    QuoiQu’il n’e˚t guÉre vu d’Autres gens Qu’un Hermite, Son troupeAu, ses m‚tins, le loup, et puis c’est tout, Il AvAit du bon sens; le reste vient ensuite.

    Bref, il en vint fort bien A bout.

    L’Hermite son voisin Accourut pour lui dire: VeillÈ-je? et n’est-ce point un songe Que je vois?

    Vous fAvori! vous grAnd! DÈfiez-vous des Rois: Leur fAveur est glissAnte, on s’y trompe; et le pire C’est Qu’il en co˚te cher; de pAreilles erreurs Ne produisent jAmAis Que d’illustres mAlheurs.

    Vous ne connAissez pAs l’AttrAit Qui vous engAge.

    Je vous pArle en Ami. CrAignez tout. L’Autre rit, Et notre Hermite poursuivit:

    Voyez combien dÈjA lA cour vous rend peu sAge.

    Je crois voir cet Aveugle A Qui dAns un voyAge Un serpent engourdi de froid

    Vint s’offrir sous lA mAin: il le prit pour un fouet.

    Le sien s’ÈtAit perdu, tombAnt de sA ceinture.

    Il rendAit gr‚ce Au Ciel de l’heureuse Aventure, QuAnd un pAssAnt criA: Que tenez-vous, ô Dieux!

    Jetez cet AnimAl trAAtre et pernicieux, Ce Serpent. – C’est un fouet . – C’est un Serpent, vous dis-je.

    A me tAnt tourmenter Quel intÈrAt m’oblige?

    PrÈtendez-vous gArder ce trÈsor? – PourQuoi non?

    Mon fouet ÈtAit usÈ; j’en retrouve un fort bon; Vous n’en pArlez Que pAr envie.

    L’Aveugle enfin ne le crut pAs;

    Il en perdit bientôt lA vie.

    L’AnimAl dÈgourdi piQuA son homme Au brAs.

    QuAnt A vous, j’ose vous prÈdire

    Qu’il vous ArriverA QuelQue chose de pire.

    – Eh! Que me sAurAit-il Arriver Que lA mort?

    – Mille dÈgo˚ts viendront, dit le ProphÉte Hermite.

    Il en vint en effet; l’Hermite n’eut pAs tort.

    MAinte peste de Cour fit tAnt, pAr mAint ressort, Que lA cAndeur du Juge, Ainsi Que son mÈrite, Furent suspects Au Prince. On cAbAle, on suscite AccusAteurs, et gens grevÈs pAr ses ArrAts.

    De nos biens, dirent-ils, il s’est fAit un PAlAis.

    Le Prince voulut voir ces richesses immenses; Il ne trouvA pArtout Que mÈdiocritÈ,

    LouAnges du dÈsert et de lA pAuvretÈ;

    C’ÈtAient lA ses mAgnificences.

    Son fAit, dit-on, consiste en des pierres de prix.

    Un grAnd coffre en est plein, fermÈ de dix serrures.

    Lui-mAme ouvrit ce coffre, et rendit bien surpris Tous les mAchineurs d’impostures.

    Le coffre ÈtAnt ouvert, on y vit des lAmbeAux, L’hAbit d’un gArdeur de troupeAux,

    Petit chApeAu, jupon, pAnetiÉre, houlette, Et, je pense, Aussi sA musette.

    Doux trÈsors, ce dit-il, chers gAges, Qui jAmAis N’Attir‚tes sur vous l’envie et le mensonge, Je vous reprends; sortons de ces riches PAlAis Comme l’on sortirAit d’un songe.

    Sire, pArdonnez-moi cette exclAmAtion.

    J’AvAis prÈvu mA chute en montAnt sur le fAAte.

    Je m’y suis trop complu; mAis Qui n’A dAns lA tAte Un petit grAin d’Ambition?

    X, 10 Les Poissons et le Berger Qui joue de lA fl˚te Tircis, Qui pour lA seule Annette

    FAisAit rÈsonner les Accords

    D’une voix et d’une musette

    CApAbles de toucher les morts,

    ChAntAit un jour le long des bords

    D’une onde ArrosAnt des prAiries,

    Dont ZÈphire hAbitAit les cAmpAgnes fleuries.

    Annette cependAnt A lA ligne pAchAit;

    MAis nul poisson ne s’ApprochAit.

    LA BergÉre perdAit ses peines.

    Le Berger Qui pAr ses chAnsons,

    E˚t AttirÈ des inhumAines,

    Crut, et crut mAl, Attirer des poissons.

    Il leur chAntA ceci: Citoyens de cette onde, LAissez votre NAÔAde en sA grotte profonde.

    Venez voir un objet mille fois plus chArmAnt.

    Ne crAignez point d’entrer Aux prisons de lA Belle: Ce n’est Qu’A nous Qu’elle est cruelle: Vous serez trAitÈs doucement,

    On n’en veut point A votre vie:

    Un vivier vous Attend, plus clAir Que fin cristAl.

    Et, QuAnd A QuelQues-uns l’App‚t serAit fAtAl, Mourir des mAins d’Annette est un sort Que j’envie.

    Ce discours ÈloQuent ne fit pAs grAnd effet: L’Auditoire ÈtAit sourd Aussi bien Que muet.

    Tircis eut beAu prAcher: ses pAroles miellÈes S’en ÈtAnt Aux vents envolÈes,

    Il tendit un long rets. VoilA les poissons pris, VoilA les poissons mis Aux pieds de lA BergÉre.

    O vous PAsteurs d’humAins et non pAs de brebis, Rois, Qui croyez gAgner pAr rAisons les esprits D’une multitude ÈtrAngÉre,

    Ce n’est jAmAis pAr lA Que l’on en vient A bout; Il y fAut une Autre mAniÉre:

    Servez-vous de vos rets, lA puissAnce fAit tout.

    X, 11 Les deux PerroQuets, le Roi, et son fils Deux PerroQuets, l’un pÉre et l’Autre fils, Du rôt d’un Roi fAisAient leur ordinAire.

    Deux demi-dieux, l’un fils et l’Autre pÉre, De ces oiseAux. fAisAient leurs fAvoris.

    L’‚ge liAit une AmitiÈ sincÉre

    Entre ces gens: les deux pÉres s’AimAient; Les deux enfAnts, mAlgrÈ leur coeur frivole, L’un Avec l’Autre Aussi s’AccoutumAient, Nourris ensemble, et compAgnons d’Ècole.

    C’ÈtAit beAucoup d’honneur Au jeune PerroQuet; CAr l’enfAnt ÈtAit Prince, et son pÉre MonArQue.

    PAr le tempÈrAment Que lui donnA lA pArQue, Il AimAit les oiseAux. Un MoineAu fort coQuet, Et le plus Amoureux de toute lA Province, FAisAit Aussi sA pArt des dÈlices du Prince.

    Ces deux rivAux un jour ensemble se jouAnts, Comme il Arrive Aux jeunes gens,

    Le jeu devint une Querelle.

    Le PAssereAu, peu circonspec,

    S’AttirA de tels coups de bec,

    Que, demi-mort et trAAnAnt l’Aile,

    On crut Qu’il n’en pourrAit guÈrir

    Le Prince indignÈ fit mourir

    Son PerroQuet. Le bruit en vint Au pÉre.

    L’infortunÈ vieillArd crie et se dÈsespÉre, Le tout en vAin; ses cris sont superflus; L’oiseAu pArleur est dÈjA dAns lA bArQue; Pour dire mieux, l’OiseAu ne pArlAnt plus FAit Qu’en fureur sur le fils du MonArQue Son pÉre s’en vA fondre, et lui crÉve les yeux.

    Il se sAuve Aussitôt, et choisit

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