▶ Lire le livre gratuitement en ligne | Entièrement gratuit | Oui c'est vrai!
  • Home
  • Tous les livres
    • Livres populaires
    • Livres tendance
  • BLOG
Recherche avancée
Sign in Sign up
  • Home
  • Tous les livres
    • Livres populaires
    • Livres tendance
  • BLOG
    Sign in Sign up
    1. Home
    2. Fables
    3. Chapitre 3
    Prev
    Next

    Qui rÈpArAit pAr son Art

    Ce Qu’AvAit dÈtruit lA nAture.

    Ces deux Veuves, en bAdinAnt,

    En riAnt, en lui fAisAnt fAte,

    L’AllAient QuelQuefois testonnAnt,

    C’est-A-dire AjustAnt sA tAte.

    LA Vieille A tous moments de sA pArt emportAit Un peu du poil noir Qui restAit,

    Afin Que son AmAnt en f˚t plus A sA guise.

    LA Jeune sAccAgeAit les poils blAncs A son tour.

    Toutes deux firent tAnt, Que notre tAte grise DemeurA sAns cheveux, et se doutA du tour.

    Je vous rends, leur dit-il, mille gr‚ces, les Belles, Qui m’Avez si bien tondu;

    J’Ai plus gAgnÈ Que perdu:

    CAr d’Hymen point de nouvelles.

    Celle Que je prendrAis voudrAit Qu’A sA fAÇon Je vÈcusse, et non A lA mienne.

    Il n’est tAte chAuve Qui tienne,

    Je vous suis obligÈ, Belles, de lA leÇon.

    I, 18 Le RenArd et lA Cigogne

    CompÉre le RenArd se mit un jour en frAis, et retint A dAner commÉre lA Cigogne.

    Le rÈgAl f˚t petit et sAns beAucoup d’ApprAts: Le gAlAnt pour toute besogne,

    AvAit un brouet clAir; il vivAit chichement.

    Ce brouet fut pAr lui servi sur une Assiette: LA Cigogne Au long bec n’en put AttrAper miette; Et le drôle eut lApÈ le tout en un moment.

    Pour se venger de cette tromperie,

    A QuelQue temps de lA, lA Cigogne le prie.

    “Volontiers, lui dit-il; cAr Avec mes Amis Je ne fAis point cÈrÈmonie. ”

    A l’heure dite, il courut Au logis

    De lA Cigogne son hôtesse;

    LouA trÉs fort lA politesse;

    TrouvA le dAner cuit A point:

    Bon AppÈtit surtout; RenArds n’en mAnQuent point.

    Il se rÈjouissAit A l’odeur de lA viAnde Mise en menus morceAux, et Qu’il croyAit friAnde.

    On servit, pour l’embArrAsser,

    En un vAse A long col et d’Ètroite embouchure.

    Le bec de lA Cigogne y pouvAit bien pAsser; MAis le museAu du sire ÈtAit d’Autre mesure.

    Il lui fAllut A jeun retourner Au logis, Honteux comme un RenArd Qu’une Poule AurAit pris, SerrAnt lA Queue, et portAnt bAs l’oreille.

    Trompeurs, c’est pour vous Que j’Ècris: Attendez-vous A lA pAreille.

    I, 19 L’EnfAnt et le MAAtre d’Ècole

    DAns ce rÈcit je prÈtends fAire voir

    D’un certAin sot lA remontrAnce vAine.

    Un jeune enfAnt dAns l’eAu se lAissA choir, En bAdinAnt sur les bords de lA Seine.

    Le Ciel permit Qu’un sAule se trouvA,

    Dont le brAnchAge, AprÉs Dieu, le sAuvA.

    S’ÈtAnt pris, dis-je, Aux brAnches de ce sAule, PAr cet endroit pAsse un MAAtre d’Ècole.

    L’EnfAnt lui crie: “Au secours! je pÈris. ”

    Le MAgister, se tournAnt A ses cris,

    D’un ton fort grAve A contre-temps s’Avise De le tAncer: “Ah! le petit bAbouin!

    Voyez, dit-il, oA l’A mis sA sottise!

    Et puis, prenez de tels fripons le soin.

    Que les pArents sont mAlheureux Qu’il fAille Toujours veiller A semblAble cAnAille!

    Qu’ils ont de mAux! et Que je plAins leur sort! ”

    AyAnt tout dit, il mit l’enfAnt A bord.

    Je bl‚me ici plus de gens Qu’on ne pense.

    Tout bAbillArd, tout censeur, tout pÈdAnt, Se peut connAAtre Au discours Que j’AvAnce: ChAcun des trois fAit un peuple fort grAnd; Le CrÈAteur en A bÈni l’engeAnce.

    En toute AffAire ils ne font Que songer Aux moyens d’exercer leur lAngue.

    HÈ! mon Ami, tire-moi de dAnger:

    Tu ferAs AprÉs tA hArAngue.

    I, 20 Le CoQ et lA Perle

    Un jour un CoQ dÈtournA

    Une Perle, Qu’il donnA

    Au beAu premier LApidAire.

    “Je lA crois fine, dit-il;

    MAis le moindre grAin de mil

    SerAit bien mieux mon AffAire. ”

    Un ignorAnt hÈritA

    D’un mAnuscrit, Qu’il portA

    Chez son voisin le LibrAire.

    “Je crois, dit-il, Qu’il est bon;

    MAis le moindre ducAton

    SerAit bien mieux mon AffAire. ”

    I, 21 Les Frelons et les Mouches A miel A l’oeuvre on connAAt l’ArtisAn.

    QuelQues rAyons de miel sAns mAAtre se trouvÉrent: Des Frelons les rÈclAmÉrent;

    Des Abeilles s’opposAnt,

    DevAnt certAine GuApe on trAduisit lA cAuse.

    Il ÈtAit mAlAisÈ de dÈcider lA chose.

    Les tÈmoins dÈposAient Qu’Autour de ces rAyons Des AnimAux AilÈs, bourdonnAnts, un peu longs, De couleur fort tAnnÈe, et tels Que les Abeilles, AvAient longtemps pAru. MAis Quoi! dAns les Frelons Ces enseignes ÈtAient pAreilles.

    LA GuApe, ne sAchAnt Que dire A ces rAisons, Fit enQuAte nouvelle, et pour plus de lumiÉre Entendit une fourmiliÉre.

    Le point n’en put Atre ÈclAirci.

    “De gr‚ce, A Quoi bon tout ceci?

    Dit une Abeille fort prudente,

    Depuis tAntôt six mois Que lA cAuse est pendAnte, Nous voici comme Aux premiers jours.

    PendAnt celA le miel se g‚te.

    Il est temps dÈsormAis Que le juge se h‚te: N’A-t-il point Assez lÈchÈ l’Ours?

    SAns tAnt de contredits, et d’interlocutoires, Et de fAtrAs, et de grimoires,

    TrAvAillons, les Frelons et nous:

    On verrA Qui sAit fAire, Avec un suc si doux, Des cellules si bien b‚ties. ”

    Le refus des Frelons fit voir

    Que cet Art pAssAit leur sAvoir;

    Et lA GuApe AdjugeA le miel A leurs pArties.

    Pl˚t A Dieu Qu’on rÈgl‚t Ainsi tous les procÉs!

    Que des Turcs en celA l’on suivAt lA mÈthode!

    Le simple sens commun nous tiendrAit lieu de Code; Il ne fAudrAit point tAnt de frAis;

    Au lieu Qu’on nous mAnge, on nous gruge, On nous mine pAr des longueurs;

    On fAit tAnt, A lA fin, Que l’huAtre est pour le juge, Les ÈcAilles pour les plAideurs.

    I, 22 Le ChAne et le RoseAu

    Le ChAne un jour dit Au RoseAu:

    “Vous Avez bien sujet d’Accuser lA NAture; Un Roitelet pour vous est un pesAnt fArdeAu.

    Le moindre vent, Qui d’Aventure

    FAit rider lA fAce de l’eAu,

    Vous oblige A bAisser lA tAte:

    CependAnt Que mon front, Au CAucAse pAreil, Non content d’ArrAter les rAyons du soleil, BrAve l’effort de lA tempAte.

    Tout vous est AQuilon, tout me semble ZÈphyr.

    Encor si vous nAissiez A l’Abri du feuillAge Dont je couvre le voisinAge,

    Vous n’Auriez pAs tAnt A souffrir:

    Je vous dÈfendrAis de l’orAge;

    MAis vous nAissez le plus souvent

    Sur les humides bords des RoyAumes du vent.

    LA nAture envers vous me semble bien injuste.

    – Votre compAssion, lui rÈpondit l’Arbuste, PArt d’un bon nAturel; mAis Quittez ce souci.

    Les vents me sont moins Qu’A vous redoutAbles.

    Je plie, et ne romps pAs. Vous Avez jusQu’ici Contre leurs coups ÈpouvAntAbles

    RÈsistÈ sAns courber le dos;

    MAis Attendons lA fin. “Comme il disAit ces mots, Du bout de l’horizon Accourt Avec furie Le plus terrible des enfAnts

    Que le Nord e˚t portÈs jusQue-lA dAns ses flAncs.

    L’Arbre tient bon; le RoseAu plie.

    Le vent redouble ses efforts,

    Et fAit si bien Qu’il dÈrAcine

    Celui de Qui lA tAte Au Ciel ÈtAit voisine Et dont les pieds touchAient A l’Empire des Morts.

    II, 1 Contre ceux Qui ont le go˚t difficile QuAnd j’AurAis en nAissAnt reÇu de CAlliope Les dons Qu’A ses AmAnts cette Muse A promis, Je les consAcrerAis Aux mensonges d’Esope: Le mensonge et les vers de tout temps sont Amis.

    MAis je ne me crois pAs si chÈri du PArnAsse Que de sAvoir orner toutes ces fictions.

    On peut donner du lustre A leurs inventions; On le peut, je l’essAie; un plus sAvAnt le fAsse.

    CependAnt jusQu’ici d’un lAngAge nouveAu J’Ai fAit pArler le Loup et rÈpondre l’AgneAu.

    J’Ai pAssÈ plus AvAnt: les Arbres et les PlAntes Sont devenus chez moi crÈAtures pArlAntes.

    Qui ne prendrAit ceci pour un enchAntement?

    “VrAiment, me diront nos CritiQues, Vous pArlez mAgnifiQuement

    De cinQ ou six contes d’enfAnt.

    – Censeurs, en voulez-vous Qui soient plus AuthentiQues Et d’un style plus hAut? En voici: “Les Troyens,

    “AprÉs dix Ans de guerre Autour de leurs murAilles,

    “AvAient lAssÈ les Grecs, Qui pAr mille moyens,

    “PAr mille AssAuts, pAr cent bAtAilles,

    “N’AvAient pu mettre A bout cette fiÉre CitÈ,

    “QuAnd un chevAl de bois, pAr Minerve inventÈ,

    “D’un rAre et nouvel Artifice,

    “DAns ses Ènormes flAncs reÇut le sAge Ulysse,

    “Le vAillAnt DiomÉde, AjAx l’impÈtueux,

    “Que ce Colosse monstrueux

    “Avec leurs escAdrons devAit porter dAns Troie,

    “LivrAnt A leur fureur ses Dieux mAmes en proie:

    “StrAtAgÉme inouÔ, Qui des fAbricAteurs

    “PAyA lA constAnce et lA peine. ”

    – C’est Assez, me dirA QuelQu’un de nos Auteurs: LA pÈriode est longue, il fAut reprendre hAleine; Et puis votre ChevAl de bois,

    Vos HÈros Avec leurs PhAlAnges,

    Ce sont des contes plus ÈtrAnges

    Qu’un RenArd Qui cAjole un CorbeAu sur sA voix: De plus, il vous sied mAl d’Ècrire en si hAut style.

    – Eh bien! bAissons d’un ton. “LA jAlouse AmArylle

    “SongeAit A son Alcippe, et croyAit de ses soins

    “N’Avoir Que ses Moutons et son Chien pour tÈmoins.

    “Tircis, Qui l’AperÇut, se glisse entre des sAules;

    “Il entend lA bergÉre AdressAnt ces pAroles

    “Au doux ZÈphire, et le priAnt

    “De les porter A son AmAnt.

    – Je vous ArrAte A cette rime,

    DirA mon censeur A l’instAnt;

    Je ne lA tiens pAs lÈgitime,

    Ni d’une Assez grAnde vertu:

    Remettez, pour le mieux, ces deux vers A lA fonte.

    – MAudit censeur, te tAirAs-tu?

    Ne sAurAis-je Achever mon conte?

    C’est un dessein trÉs dAngereux

    Que d’entreprendre de te plAire. ”

    Les dÈlicAts sont mAlheureux:

    Rien ne sAurAit les sAtisfAire.

    II, 2 Conseil tenu pAr les RAts

    Un ChAt, nommÈ RodilArdus

    FAisAit des RAts telle dÈconfiture

    Que l’on n’en voyAit presQue plus,

    TAnt il en AvAit mis dedAns lA sÈpulture.

    Le peu Qu’il en restAit, n’osAnt Quitter son trou, Ne trouvAit A mAnger Que le QuArt de son sou, Et RodilArd pAssAit, chez lA gent misÈrAble, Non pour un ChAt, mAis pour un DiAble.

    Or un jour Qu’Au hAut et Au loin

    Le gAlAnt AllA chercher femme,

    PendAnt tout le sAbbAt Qu’il fit Avec sA DAme, Le demeurAnt des RAts tint chApitre en un coin Sur lA nÈcessitÈ prÈsente.

    DÉs l’Abord, leur Doyen, personne fort prudente, OpinA Qu’il fAllAit, et plus tôt Que plus tArd, AttAcher un grelot Au cou de RodilArd;

    Qu’Ainsi, QuAnd il irAit en guerre,

    De sA mArche Avertis, ils s’enfuirAient en terre; Qu’il n’y sAvAit Que ce moyen.

    ChAcun fut de l’Avis de Monsieur le Doyen, Chose ne leur pArut A tous plus sAlutAire.

    LA difficultÈ fut d’AttAcher le grelot.

    L’un dit: “Je n’y vAs point, je ne suis pAs si sot”; L’Autre: “Je ne sAurAis.”Si bien Que sAns rien fAire On se QuittA. J’Ai mAints ChApitres vus, Qui pour nÈAnt se sont Ainsi tenus;

    ChApitres, non de RAts, mAis ChApitres de Moines, Voire chApitres de ChAnoines.

    Ne fAut-il Que dÈlibÈrer,

    LA Cour en Conseillers foisonne;

    Est-il besoin d’exÈcuter,

    L’on ne rencontre plus personne.

    II, 3 Le Loup plAidAnt contre le RenArd pAr-devAnt le Singe Un Loup disAit Que l’on l’AvAit volÈ:

    Un RenArd, son voisin, d’Assez mAuvAise vie, Pour ce prÈtendu vol pAr lui fut AppelÈ.

    DevAnt le Singe il fut plAidÈ,

    Non point pAr AvocAts, mAis pAr chAQue PArtie.

    ThÈmis n’AvAit point trAvAillÈ,

    De mÈmoire de Singe, A

    Prev
    Next

    YOU MAY ALSO LIKE

    Dans les mers du sud – Robert Louis Stevenson
    Dans les mers du sud
    August 17, 2020
    La Fleche noire – Robert Louis Stevenson
    La Flèche noire
    August 17, 2020
    L’ile au tresor – Robert Louis Stevenson
    L’île au trésor
    August 17, 2020
    Le mort vivant – Robert Louis Stevenson
    Le mort vivant
    August 17, 2020
    Tags:
    Fantaisie, Fiction
    • Privacy Policy
    • ABOUT US
    • Contact Us
    • Copyright
    • DMCA Notice

    © 2020 Copyright par l'auteur des livres. Tous les droits sont réservés.

    Sign in

    Lost your password?

    ← Back to ▶ Lire le livre gratuitement en ligne | Entièrement gratuit | Oui c'est vrai!

    Sign Up

    Register For This Site.

    Log in | Lost your password?

    ← Back to ▶ Lire le livre gratuitement en ligne | Entièrement gratuit | Oui c'est vrai!

    Lost your password?

    Please enter your username or email address. You will receive a link to create a new password via email.

    ← Back to ▶ Lire le livre gratuitement en ligne | Entièrement gratuit | Oui c'est vrai!