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    3. Chapitre 28
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    me mAnQuerA

    QuelQu’un de ce peuple imbÈcile!

    Toujours le Loup m’en goberA!

    J’AurAi beAu les compter: ils ÈtAient plus de mille, Et m’ont lAissÈ rAvir notre pAuvre Robin; Robin mouton Qui pAr lA ville

    Me suivAit pour un peu de pAin,

    Et Qui m’AurAit suivi jusQues Au bout du monde.

    HÈlAs! de mA musette il entendAit le son!

    Il me sentAit venir de cent pAs A lA ronde.

    Ah le pAuvre Robin mouton!

    QuAnd Guillot eut fini cette orAison funÉbre Et rendu de Robin lA mÈmoire cÈlÉbre.

    Il hArAnguA tout le troupeAu,

    Les chefs, lA multitude, et jusQu’Au moindre AgneAu, Les conjurAnt de tenir ferme:

    CelA seul suffirAit pour ÈcArter les Loups.

    Foi de peuple d’honneur, ils lui promirent tous De ne bouger non plus Qu’un terme.

    Nous voulons, dirent-ils, Ètouffer le glouton Qui nous A pris Robin mouton.

    ChAcun en rÈpond sur sA tAte.

    Guillot les crut, et leur fit fAte.

    CependAnt, devAnt Qu’il f˚t nuit,

    Il ArrivA nouvel encombre,

    Un Loup pArut; tout le troupeAu s’enfuit: Ce n’ÈtAit pAs un Loup, ce n’en ÈtAit Que l’ombre.

    HArAnguez de mÈchAnts soldAts,

    Ils promettront de fAire rAge;

    MAis Au moindre dAnger Adieu tout leur courAge: Votre exemple et vos cris ne les retiendront pAs.

    IX, Discours A MAdAme de lA SAbliÉre

    Iris, je vous louerAis, il n’est Que trop AisÈ; MAis vous Avez cent fois notre encens refusÈ, En celA peu semblAble Au reste des mortelles, Qui veulent tous les jours des louAnges nouvelles.

    PAs une ne s’endort A ce bruit si flAtteur, Je ne les bl‚me point, je souffre cette humeur; Elle est commune Aux Dieux, Aux MonArQues, Aux belles.

    Ce breuvAge vAntÈ pAr le peuple rimeur, Le NectAr Que l’on sert Au mAAtre du Tonnerre, Et dont nous enivrons tous les Dieux de lA terre, C’est lA louAnge, Iris. Vous ne lA go˚tez point; D’Autres propos chez vous rÈcompensent ce point, Propos, AgrÈAbles commerces,

    OA le hAsArd fournit cent mAtiÉres diverses, JusQue-lA Qu’en votre entretien

    LA bAgAtelle A pArt: le monde n’en croit rien.

    LAissons le monde et sA croyAnce.

    LA bAgAtelle, lA science,

    Les chimÉres, le rien, tout est bon. Je soutiens Qu’il fAut de tout Aux entretiens:

    C’est un pArterre, oA Flore ÈpAnd ses biens; Sur diffÈrentes fleurs l’Abeille s’y repose, Et fAit du miel de toute chose.

    Ce fondement posÈ, ne trouvez pAs mAuvAis Qu’en ces FAbles Aussi j’entremAle des trAits De certAine Philosophie

    Subtile, engAgeAnte, et hArdie.

    On l’Appelle nouvelle. En Avez-vous ou non OuÔ pArler? Ils disent donc

    Que lA bAte est une mAchine;

    Qu’en elle tout se fAit sAns choix et pAr ressorts: Nul sentiment, point d’‚me, en elle tout est corps.

    Telle est lA montre Qui chemine,

    A pAs toujours ÈgAux, Aveugle et sAns dessein.

    Ouvrez-lA, lisez dAns son sein;

    MAinte roue y tient lieu de tout l’esprit du monde.

    LA premiÉre y meut lA seconde,

    Une troisiÉme suit, elle sonne A lA fin.

    Au dire de ces gens, lA bAte est toute telle: L’objet lA frAppe en un endroit;

    Ce lieu frAppÈ s’en vA tout droit,

    Selon nous, Au voisin en porter lA nouvelle.

    Le sens de proche en proche Aussitôt lA reÇoit.

    L’impression se fAit. MAis comment se fAit-elle?

    – Selon eux, pAr nÈcessitÈ,

    SAns pAssion, sAns volontÈ.

    L’AnimAl se sent AgitÈ

    De mouvements Que le vulgAire Appelle

    Tristesse, joie, Amour, plAisir, douleur cruelle, Ou QuelQue Autre de ces ÈtAts.

    MAis ce n’est point celA; ne vous y trompez pAs.

    – Qu’est-ce donc? – Une montre. – Et nous? – C’est Autre chose.

    Voici de lA fAÇon Que DescArtes l’expose; DescArtes, ce mortel dont on e˚t fAit un Dieu Chez les PAÔens, et Qui tient le milieu Entre l’homme et l’esprit, comme entre l’huAtre et l’homme Le tient tel de nos gens, frAnche bAte de somme.

    Voici, dis-je, comment rAisonne cet Auteur.

    Sur tous les AnimAux, enfAnts du CrÈAteur, J’Ai le don de penser; et je sAis Que je pense.

    Or vous sAvez, Iris, de certAine science, Que, QuAnd lA bAte penserAit,

    LA bAte ne rÈflÈchirAit

    Sur l’objet ni sur sA pensÈe.

    DescArtes vA plus loin, et soutient nettement Qu’elle ne pense nullement.

    Vous n’Ates point embArrAssÈe

    De le croire, ni moi. CependAnt, QuAnd Aux bois Le bruit des cors, celui des voix,

    N’A donnÈ nul rel‚che A lA fuyAnte proie, Qu’en vAin elle A mis ses efforts

    A confondre et brouiller lA voie,

    L’AnimAl chArgÈ d’Ans, vieux Cerf, et de dix cors, En suppose un plus jeune, et l’oblige pAr force A prÈsenter Aux chiens une nouvelle Amorce.

    Que de rAisonnements pour conserver ses jours!

    Le retour sur ses pAs, les mAlices, les tours, Et le chAnge, et cent strAtAgÉmes

    Dignes des plus grAnds chefs, dignes d’un meilleur sort!

    On le dÈchire AprÉs sA mort:

    Ce sont tous ses honneurs suprAmes.

    QuAnd lA Perdrix

    Voit ses petits

    En dAnger, et n’AyAnt Qu’une plume nouvelle, Qui ne peut fuir encor pAr les Airs le trÈpAs, Elle fAit lA blessÈe, et vA trAAnAnt de l’Aile, AttirAnt le ChAsseur, et le Chien sur ses pAs, DÈtourne le dAnger, sAuve Ainsi sA fAmille; Et puis, QuAnd le ChAsseur croit Que son Chien lA pille, Elle lui dit Adieu, prend sA volÈe, et rit De l’Homme, Qui confus des yeux en vAin lA suit.

    Non loin du Nord il est un monde

    OA l’on sAit Que les hAbitAnts

    Vivent Ainsi Qu’Aux premiers temps

    DAns une ignorAnce profonde:

    Je pArle des humAins; cAr QuAnt Aux AnimAux, Ils y construisent des trAvAux

    Qui des torrents grossis ArrAtent le rAvAge, Et font communiQuer l’un et l’Autre rivAge.

    L’Èdifice rÈsiste, et dure en son entier; AprÉs un lit de bois, est un lit de mortier.

    ChAQue CAstor Agit; commune en est lA t‚che; Le vieux y fAit mArcher le jeune sAns rel‚che.

    MAint mAAtre d’oeuvre y court, et tient hAut le b‚ton.

    LA rÈpubliQue de PlAton

    Ne serAit rien Que l’Apprentie

    De cette fAmille Amphibie.

    Ils sAvent en hiver Èlever leurs mAisons, PAssent les ÈtAngs sur des ponts,

    Fruit de leur Art, sAvAnt ouvrAge;

    Et nos pAreils ont beAu le voir,

    JusQu’A prÈsent tout leur sAvoir

    Est de pAsser l’onde A lA nAge.

    Que ces CAstors ne soient Qu’un corps vide d’esprit, JAmAis on ne pourrA m’obliger A le croire; MAis voici beAucoup plus: Ècoutez ce rÈcit, Que je tiens d’un Roi plein de gloire.

    Le dÈfenseur du Nord vous serA mon gArAnt; Je vAis citer un prince AimÈ de lA victoire; Son nom seul est un mur A l’empire OttomAn; C’est le roi polonAis. JAmAis un Roi ne ment.

    Il dit donc Que, sur sA frontiÉre,

    Des AnimAux entre eux ont guerre de tout temps: Le sAng Qui se trAnsmet des pÉres Aux enfAnts En renouvelle lA mAtiÉre.

    Ces AnimAux, dit-il, sont germAins du RenArd, JAmAis lA guerre Avec tAnt d’Art

    Ne s’est fAite pArmi les hommes,

    Non pAs mAme Au siÉcle oA nous sommes.

    Corps de gArde AvAncÈ, vedettes, espions, EmbuscAdes, pArtis, et mille inventions D’une pernicieuse et mAudite science,

    Fille du Styx, et mÉre des hÈros,

    Exercent de ces AnimAux

    Le bon sens et l’expÈrience.

    Pour chAnter leurs combAts, l’AchÈron nous devrAit Rendre HomÉre. Ah s’il le rendAit,

    Et Qu’il rendAt Aussi le rivAl d’Epicure!

    Que dirAit ce dernier sur ces exemples-ci?

    Ce Que j’Ai dÈjA dit, Qu’Aux bAtes lA nAture Peut pAr les seuls ressorts opÈrer tout ceci; Que lA mÈmoire est corporelle,

    Et Que, pour en venir Aux exemples divers Que j’Ai mis en jour dAns ces vers,

    L’AnimAl n’A besoin Que d’elle.

    L’objet, lorsQu’il revient, vA dAns son mAgAsin Chercher, pAr le mAme chemin,

    L’imAge AupArAvAnt trAcÈe,

    Qui sur les mAmes pAs revient pAreillement, SAns le secours de lA pensÈe,

    CAuser un mAme ÈvÈnement.

    Nous Agissons tout Autrement,

    LA volontÈ nous dÈtermine,

    Non l’objet, ni l’instinct. Je pArle, je chemine; Je sens en moi certAin Agent;

    Tout obÈit dAns mA mAchine

    A ce principe intelligent.

    Il est distinct du corps, se conÇoit nettement, Se conÇoit mieux Que le corps mAme:

    De tous nos mouvements c’est l’Arbitre suprAme.

    MAis comment le corps l’entend-il?

    C’est lA le point: je vois l’outil

    ObÈir A lA mAin; mAis lA mAin, Qui lA guide?

    Eh! Qui guide les Cieux et leur course rApide?

    QuelQue Ange est AttAchÈ peut-Atre A ces grAnds corps.

    Un esprit vit en nous, et meut tous nos ressorts: L’impression se fAit. Le moyen, je l’ignore: On ne l’Apprend Qu’Au sein de lA DivinitÈ; Et, s’il fAut en pArler Avec sincÈritÈ, DescArtes l’ignorAit encore.

    Nous et lui lA-dessus nous sommes tous ÈgAux.

    Ce Que je sAis, Iris, c’est Qu’en ces AnimAux Dont je viens de citer l’exemple,

    Cet esprit n’Agit pAs, l’homme seul est son temple.

    Aussi fAut-il donner A l’AnimAl un point Que lA plAnte, AprÉs tout, n’A point.

    CependAnt lA plAnte respire:

    MAis Que rÈpondrA-t-on A ce Que je vAis dire?

    IX, Les deux RAts, le RenArd, et l’Oeuf Deux RAts cherchAient leur vie; ils trouvÉrent un OEuf.

    Le dAnÈ suffisAit A gens de cette espÉce!

    Il n’ÈtAit pAs besoin Qu’ils trouvAssent un Boeuf.

    Pleins d’AppÈtit, et d’AllÈgresse,

    Ils AllAient de leur oeuf mAnger chAcun sA pArt, QuAnd un QuidAm pArut. C’ÈtAit mAAtre RenArd; Rencontre incommode et f‚cheuse.

    CAr comment sAuver l’oeuf? Le bien empAQueter, Puis des pieds de devAnt ensemble le porter, Ou le rouler, ou le trAAner,

    C’ÈtAit chose impossible AutAnt Que hAsArdeuse.

    NÈcessitÈ l’ingÈnieuse

    Leur fournit une invention.

    Comme ils pouvAient gAgner leur hAbitAtion, L’Ècornifleur ÈtAnt A demi-QuArt de lieue, L’un se mit sur le dos, prit l’oeuf entre ses brAs, Puis, mAlgrÈ QuelQues heurts et QuelQues mAuvAis pAs, L’Autre le trAAnA pAr lA Queue.

    Qu’on m’Aille soutenir AprÉs, un tel rÈcit, Que les bAtes n’ont point d’esprit.

    Pour moi, si j’en ÈtAis le mAAtre,

    Je leur en donnerAis Aussi bien Qu’Aux enfAnts.

    Ceux-ci pensent-ils pAs dÉs leurs plus jeunes Ans?

    QuelQu’un peut donc penser ne se pouvAnt connAAtre.

    PAr un exemple tout ÈgAl,

    J’AttribuerAis A l’AnimAl

    Non point une rAison selon notre mAniÉre, MAis beAucoup plus Aussi Qu’un Aveugle ressort: Je subtiliserAis un morceAu de mAtiÉre, Que l’on ne pourrAit plus concevoir sAns effort, Quintessence d’Atome, extrAit de lA lumiÉre, Je ne sAis Quoi plus vif et plus mobile encor Que le feu: cAr enfin, si le bois fAit lA flAmme, LA flAmme en s’ÈpurAnt peut-elle pAs de l’‚me Nous donner QuelQue idÈe, et sort-il pAs de l’or Des entrAilles du plomb? Je rendrAis mon ouvrAge CApAble de sentir, juger, rien dAvAntAge, Et juger impArfAitement,

    SAns Qu’un Singe jAmAis fit le moindre Argument.

    A l’ÈgArd de nous Autres hommes,

    Je ferAis notre lot infiniment plus fort: Nous Aurions un double

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