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    3. Chapitre 23
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    fers. A ces mots, il se livre Aux trAnsports violents de l’indignAtion, Porte le poing sur l’innocente bAte.

    Sous lA tApisserie un clou se rencontrA.

    Ce clou le blesse; il pÈnÈtrA

    JusQu’Aux ressorts de l’‚me; et cette chÉre tAte Pour Qui l’Art d’EsculApe en vAin fit ce Qu’il put, Dut sA perte A ces soins Qu’on prit pour son sAlut.

    MAme prÈcAution nuisit Au poÉte Eschyle.

    QuelQue Devin le menAÇA, dit-on,

    De lA chute d’une mAison.

    Aussitôt il QuittA lA ville,

    Mit son lit en plein chAmp, loin des toits, sous les Cieux.

    Un Aigle, Qui portAit en l’Air une Tortue, PAssA pAr lA, vit l’homme, et sur sA tAte nue, Qui pArut un morceAu de rocher A ses yeux, EtAnt de cheveux dÈpourvue,

    LAissA tomber sA proie, Afin de lA cAsser: Le pAuvre Eschyle Ainsi sut ses jours AvAncer.

    De ces exemples il rÈsulte

    Que cet Art, s’il est vrAi, fAit tomber dAns les mAux Que crAint celui Qui le consulte;

    MAis je l’en justifie, et mAintiens Qu’il est fAux.

    Je ne crois point Que lA nAture

    Se soit liÈ les mAins, et nous les lie encor, JusQu’Au point de mArQuer dAns les cieux notre sort.

    Il dÈpend d’une conjoncture

    De lieux, de personnes, de temps;

    Non des conjonctions de tous ces chArlAtAns.

    Ce Berger et ce Roi sont sous mAme plAnÉte; L’un d’eux porte le sceptre et l’Autre lA houlette: Jupiter le voulAit Ainsi.

    Qu’est-ce Que Jupiter? un corps sAns connAissAnce.

    D’oA vient donc Que son influence

    Agit diffÈremment sur ces deux hommes-ci?

    Puis comment pÈnÈtrer jusQues A notre monde?

    Comment percer des Airs lA cAmpAgne profonde?

    Percer MArs, le Soleil, et des vides sAns fin?

    Un Atome lA peut dÈtourner en chemin:

    OA l’iront retrouver les fAiseurs d’horoscope?

    L’ÈtAt oA nous voyons l’Europe

    MÈrite Que du moins QuelQu’un d’eux l’Ait prÈvu; Que ne l’A-t-il donc dit? MAis nul d’eux ne l’A su.

    L’immense Èloignement, le point, et sA vitesse, Celle Aussi de nos pAssions,

    Permettent-ils A leur fAiblesse

    De suivre pAs A pAs toutes nos Actions?

    Notre sort en dÈpend: sA course entre-suivie, Ne vA, non plus Que nous, jAmAis d’un mAme pAs; Et ces gens veulent Au compAs,

    TrAcer les cours de notre vie!

    Il ne se fAut point ArrAter

    Aux deux fAits Ambigus Que je viens de conter.

    Ce Fils pAr trop chÈri, ni le bonhomme Eschyle, N’y font rien. Tout Aveugle et menteur Qu’est cet Art, Il peut frApper Au but une fois entre mille; Ce sont des effets du hAsArd.

    VIII, 17 L’Ane et le Chien

    Il se fAut entr’Aider, c’est lA loi de nAture: L’Ane un jour pourtAnt s’en moQuA:

    Et ne sAis comme il y mAnQuA;

    CAr il est bonne crÈAture.

    Il AllAit pAr pAys AccompAgnÈ du Chien, GrAvement, sAns songer A rien,

    Tous deux suivis d’un commun mAAtre.

    Ce mAAtre s’endormit: l’Ane se mit A pAAtre: Il ÈtAit Alors dAns un prÈ,

    Dont l’herbe ÈtAit fort A son grÈ.

    Point de chArdons pourtAnt; il s’en pAssA pour l’heure: Il ne fAut pAs toujours Atre si dÈlicAt; Et fAute de servir ce plAt

    RArement un festin demeure.

    Notre BAudet s’en sut enfin

    PAsser pour cette fois. Le Chien mourAnt de fAim Lui dit: Cher compAgnon, bAisse-toi, je te prie; Je prendrAi mon dAnÈ dAns le pAnier Au pAin.

    Point de rÈponse, mot; le Roussin d’ArcAdie CrAignit Qu’en perdAnt un moment,

    Il ne perdAt un coup de dent.

    Il fit longtemps lA sourde oreille:

    Enfin il rÈpondit: Ami, je te conseille D’Attendre Que ton mAAtre Ait fini son sommeil; CAr il te donnerA sAns fAute A son rÈveil, TA portion AccoutumÈe.

    Il ne sAurAit tArder beAucoup.

    Sur ces entrefAites un Loup

    Sort du bois, et s’en vient; Autre bAte AffAmÈe.

    L’Ane Appelle Aussitôt le Chien A son secours.

    Le Chien ne bouge, et dit: Ami, je te conseille De fuir, en AttendAnt Que ton mAAtre s’Èveille; Il ne sAurAit tArder; dÈtAle vite, et cours.

    Que si ce Loup t’Atteint, cAsse-lui lA m‚choire.

    On t’A ferrÈ de neuf; et si tu me veux croire, Tu l’ÈtendrAs tout plAt. PendAnt ce beAu discours Seigneur Loup ÈtrAnglA le BAudet sAns remÉde.

    Je conclus Qu’il fAut Qu’on s’entr’Aide.

    VIII, 18 Le BAssA et le MArchAnd

    Un MArchAnd Grec en certAine contrÈe

    FAisAit trAfic. Un BAssA l’AppuyAit;

    De Quoi le Grec en BAssA le pAyAit,

    Non en MArchAnd: tAnt c’est chÉre denrÈe Qu’un protecteur. Celui-ci co˚tAit tAnt, Que notre Grec s’AllAit pArtout plAignAnt.

    Trois Autres Turcs d’un rAng moindre en puissAnce Lui vont offrir leur support en commun.

    Eux trois voulAient moins de reconnAissAnce Qu’A ce MArchAnd il n’en co˚tAit pour un.

    Le Grec Ècoute: Avec eux il s’engAge;

    Et le BAssA du tout est Averti:

    MAme on lui dit Qu’il jouerA s’il est sAge, A ces gens-lA QuelQue mÈchAnt pArti,

    Les prÈvenAnt, les chArgeAnt d’un messAge Pour MAhomet, droit en son pArAdis,

    Et sAns tArder: Sinon ces gens unis

    Le prÈviendront, bien certAin Qu’A lA ronde Il A des gens tout prAts pour le venger.

    QuelQue poison l’envoirA protÈger

    Les trAfiQuAnts Qui sont en l’Autre monde.

    Sur cet Avis le Turc se comportA

    Comme AlexAndre; et plein de confiAnce

    Chez le MArchAnd tout droit il s’en AllA; Se mit A tAble: on vit tAnt d’AssurAnce En ces discours et dAns tout son mAintien, Qu’on ne crut point Qu’il se dout‚t de rien.

    Ami, dit-il, je sAis Que tu me Quittes; MAme l’on veut Que j’en crAigne les suites; MAis je te crois un trop homme de bien: Tu n’As point l’Air d’un donneur de breuvAge.

    Je n’en dis pAs lA-dessus dAvAntAge.

    QuAnt A ces gens Qui pensent t’Appuyer, Ecoute-moi. SAns tAnt de DiAlogue,

    Et de rAisons Qui pourrAient t’ennuyer, Je ne te veux conter Qu’un Apologue.

    Il ÈtAit un Berger, son Chien, et son troupeAu.

    QuelQu’un lui demAndA ce Qu’il prÈtendAit fAire D’un Dogue de Qui l’ordinAire

    EtAit un pAin entier. Il fAllAit bien et beAu Donner cet AnimAl Au Seigneur du villAge.

    Lui Berger pour plus de mÈnAge

    AurAit deux ou trois m‚tineAux,

    Qui lui dÈpensAnt moins veillerAient Aux troupeAux Bien mieux Que cette bAte seule.

    Il mAngeAit plus Que trois: mAis on ne disAit pAs Qu’il AvAit Aussi triple gueule

    QuAnd les Loups livrAient des combAts.

    Le Berger s’en dÈfAit: il prend trois chiens de tAille A lui dÈpenser moins, mAis A fuir lA bAtAille.

    Le troupeAu s’en sentit, et tu te sentirAs Du choix de semblAble cAnAille.

    Si tu fAis bien, tu reviendrAs A moi.

    Le Grec le crut. Ceci montre Aux Provinces Que, tout comptÈ mieux vAut en bonne foi S’AbAndonner A QuelQue puissAnt Roi,

    Que s’Appuyer de plusieurs petits princes.

    VIII, 19 L’AvAntAge de lA science

    Entre deux Bourgeois d’une Ville

    S’Èmut jAdis un diffÈrend.

    L’un ÈtAit pAuvre, mAis hAbile,

    L’Autre riche, mAis ignorAnt.

    Celui-ci sur son concurrent

    VoulAit emporter l’AvAntAge:

    PrÈtendAit Que tout homme sAge

    EtAit tenu de l’honorer.

    C’ÈtAit tout homme sot; cAr pourQuoi rÈvÈrer Des biens dÈpourvus de mÈrite?

    LA rAison m’en semble petite.

    Mon Ami, disAit-il souvent

    Au sAvAnt,

    Vous vous croyez considÈrAble;

    MAis, dites-moi, tenez-vous tAble?

    Que sert A vos pAreils de lire incessAmment?

    Ils sont toujours logÈs A lA troisiÉme chAmbre, VAtus Au mois de Juin comme Au mois de DÈcembre, AyAnt pour tout LAQuAis leur ombre seulement.

    LA RÈpubliQue A bien AffAire

    De gens Qui ne dÈpensent rien:

    Je ne sAis d’homme nÈcessAire

    Que celui dont le luxe ÈpAnd beAucoup de bien.

    Nous en usons, Dieu sAit: notre plAisir occupe L’ArtisAn, le vendeur, celui Qui fAit lA jupe, Et celle Qui lA porte, et vous, Qui dÈdiez A Messieurs les gens de FinAnce

    De mÈchAnts livres bien pAyÈs.

    Ces mots remplis d’impertinence

    Eurent le sort Qu’ils mÈritAient.

    L’homme lettrÈ se tut, il AvAit trop A dire.

    LA guerre le vengeA bien mieux Qu’une sAtire.

    MArs dÈtruisit le lieu Que nos gens hAbitAient.

    L’un et l’Autre QuittA sA Ville.

    L’ignorAnt restA sAns Asile;

    Il reÇut pArtout des mÈpris:

    L’Autre reÇut pArtout QuelQue fAveur nouvelle: CelA dÈcidA leur Querelle.

    LAissez dire les sots; le sAvoir A son prix.

    VIII, 20 Jupiter et les Tonnerres

    Jupiter voyAnt nos fAutes,

    Dit un jour du hAut des Airs:

    Remplissons de nouveAux hôtes

    Les cAntons de l’Univers

    HAbitÈs pAr cette rAce

    Qui m’importune et me lAsse.

    VA-t’en, Mercure, Aux Enfers:

    AmÉne-moi lA furie

    LA plus cruelle des trois.

    RAce Que j’Ai trop chÈrie,

    Tu pÈrirAs cette fois.

    Jupiter ne tArdA guÉre

    A modÈrer son trAnsport.

    O vous Rois Qu’il voulut fAire

    Arbitres de notre sort,

    LAissez entre lA colÉre

    Et l’orAge Qui lA suit

    L’intervAlle d’une nuit.

    Le Dieu dont l’Aile est lÈgÉre,

    Et lA lAngue A des douceurs,

    AllA voir les noires Soeurs.

    A Tisiphone et MÈgÉre

    Il prÈfÈrA, ce dit-on,

    L’impitoyAble Alecton.

    Ce choix lA rendit si fiÉre,

    Qu’elle jurA pAr Pluton

    Que toute l’engeAnce humAine

    SerAit bientôt du domAine

    Des dÈitÈs de lA-bAs.

    Jupiter n’ApprouvA pAs

    Le serment de l’EumÈnide.

    Il lA renvoie, et pourtAnt

    Il lAnce un foudre A l’instAnt

    Sur certAin peuple perfide.

    Le tonnerre AyAnt pour guide

    Le pÉre mAme de ceux

    Qu’il menAÇAit de ses feux,

    Se contentA de leur crAinte;

    Il n’embrAsA Que l’enceinte

    D’un dÈsert inhAbitÈ.

    Tout pÉre frAppe A côtÈ.

    Qu’ArrivA-t-il? Notre engeAnce

    Prit pied sur cette indulgence.

    Tout l’Olympe s’en plAignit:

    Et l’Assembleur de nuAges

    JurA le Styx, et promit

    De former d’Autres orAges;

    Ils serAient s˚rs. On sourit:

    On lui dit Qu’il ÈtAit pÉre,

    Et Qu’il lAiss‚t pour le mieux

    A QuelQu’un des Autres Dieux

    D’Autres tonnerres A fAire.

    VulcAn entreprit l’AffAire.

    Ce Dieu remplit ses fourneAux

    De deux sortes de cArreAux.

    L’un jAmAis ne se fourvoie,

    Et c’est celui Que toujours

    L’Olympe en corps nous envoie.

    L’Autre s’ÈcArte en son cours;

    Ce n’est Qu’Aux monts Qu’il en co˚te;

    Bien souvent mAme il se perd,

    Et ce dernier en sA route

    Nous vient du seul Jupiter.

    VIII, 21 Le FAucon et le ChApon

    Une trAAtresse voix bien souvent vous Appelle; Ne vous pressez donc nullement:

    Ce n’ÈtAit pAs un sot, non, non, et croyez-m’en, Que le Chien de JeAn de Nivelle.

    Un citoyen du MAns, ChApon de son mÈtier EtAit sommÈ de compArAAtre

    PAr-devAnt les lAres du mAAtre,

    Au pied d’un tribunAl Que nous nommons foyer.

    Tous les gens lui criAient pour dÈguiser lA chose, Petit, petit, petit: mAis, loin de s’y fier, Le NormAnd et demi lAissAit les gens crier: Serviteur, disAit-il, votre App‚t est grossier; On ne m’y tient pAs; et pour cAuse.

    CependAnt un FAucon sur sA perche voyAit Notre MAnceAu Qui s’enfuyAit.

    Les ChApons ont en nous fort peu de confiAnce, Soit instinct, soit expÈrience.

    Celui-ci Qui ne fut Qu’Avec peine AttrApÈ, DevAit le lendemAin Atre d’un grAnd soupÈ, Fort A l’Aise, en un plAt, honneur dont lA volAille Se serAit pAssÈe AisÈment.

    L’OiseAu chAsseur lui dit: Ton peu d’entendement Me rend tout ÈtonnÈ. Vous n’Ates Que rAcAille, Gens grossiers, sAns esprit, A Qui l’on n’Apprend rien.

    Pour moi,

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