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    2. Fables
    3. Chapitre 22
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    en ÈcrAsAnt lA mouche, Et non moins bon Archer Que mAuvAis rAisonneur: Roide mort Ètendu sur lA plAce il le couche.

    Rien n’est si dAngereux Qu’un ignorAnt Ami; Mieux vAudrAit un sAge ennemi.

    VIII, 11 Les deux Amis

    Deux vrAis Amis vivAient Au MonomotApA: L’un ne possÈdAit rien Qui n’AppArtAnt A l’Autre: Les Amis de ce pAys-lA

    VAlent bien dit-on ceux du nôtre.

    Une nuit Que chAcun s’occupAit Au sommeil, Et mettAit A profit l’Absence du Soleil, Un de nos deux Amis sort du lit en AlArme: Il court chez son intime, Èveille les vAlets: MorphÈe AvAit touchÈ le seuil de ce pAlAis.

    L’Ami couchÈ s’Ètonne, il prend sA bourse, il s’Arme; Vient trouver l’Autre, et dit: Il vous Arrive peu De courir QuAnd on dort; vous me pArAissiez homme A mieux user du temps destinÈ pour le somme: N’Auriez-vous point perdu tout votre Argent Au jeu?

    En voici. S’il vous est venu QuelQue Querelle, J’Ai mon ÈpÈe, Allons. Vous ennuyez-vous point De coucher toujours seul? Une esclAve Assez belle EtAit A mes côtÈs: voulez-vous Qu’on l’Appelle?

    – Non, dit l’Ami, ce n’est ni l’un ni l’Autre point: Je vous rends gr‚ce de ce zÉle.

    Vous m’Ates en dormAnt un peu triste AppAru; J’Ai crAint Qu’il ne f˚t vrAi, je suis vite Accouru.

    Ce mAudit songe en est lA cAuse.

    Qui d’eux AimAit le mieux, Que t’en semble, Lecteur?

    Cette difficultÈ vAut bien Qu’on lA propose.

    Qu’un Ami vÈritAble est une douce chose.

    Il cherche vos besoins Au fond de votre coeur; Il vous ÈpArgne lA pudeur

    De les lui dÈcouvrir vous-mAme.

    Un songe, un rien, tout lui fAit peur

    QuAnd il s’Agit de ce Qu’il Aime.

    VIII, 12 Le Cochon, lA ChÉvre et le Mouton Une ChÉvre, un Mouton, Avec un Cochon grAs, MontÈs sur mAme chAr s’en AllAient A lA foire: Leur divertissement ne les y portAit pAs; On s’en AllAit les vendre, A ce Que dit l’histoire: Le ChArton n’AvAit pAs dessein

    De les mener voir TAbArin,

    Dom PourceAu criAit en chemin

    Comme s’il AvAit eu cent Bouchers A ses trousses.

    C’ÈtAit une clAmeur A rendre les gens sourds: Les Autres AnimAux, crÈAtures plus douces, Bonnes gens, s’ÈtonnAient Qu’il cri‚t Au secours; Ils ne voyAient nul mAl A crAindre.

    Le ChArton dit Au Porc: Qu’As-tu tAnt A te plAindre?

    Tu nous Ètourdis tous, Que ne te tiens-tu coi?

    Ces deux personnes-ci plus honnAtes Que toi, DevrAient t’Apprendre A vivre, ou du moins A te tAire.

    RegArde ce Mouton; A-t-il dit un seul mot?

    Il est sAge. – Il est un sot,

    RepArtit le Cochon: s’il sAvAit son AffAire, Il crierAit comme moi, du hAut de son gosier, Et cette Autre personne honnAte

    CrierAit tout du hAut de sA tAte.

    Ils pensent Qu’on les veut seulement dÈchArger, LA ChÉvre de son lAit, le Mouton de sA lAine.

    Je ne sAis pAs s’ils ont rAison;

    MAis QuAnt A moi, Qui ne suis bon

    Qu’A mAnger, mA mort est certAine.

    Adieu mon toit et mA mAison.

    Dom PourceAu rAisonnAit en subtil personnAge: MAis Que lui servAit-il? QuAnd le mAl est certAin, LA plAinte ni lA peur ne chAngent le destin; Et le moins prÈvoyAnt est toujours le plus sAge.

    VIII, 13 Tircis et AmArAnte

    Pour MAdemoiselle de Sillery

    J’AvAis Esope QuittÈ

    Pour Atre tout A BoccAce:

    MAis une divinitÈ

    Veut revoir sur le PArnAsse

    Des FAbles de mA fAÇon;

    Or d’Aller lui dire, Non,

    SAns QuelQue vAlAble excuse,

    Ce n’est pAs comme on en use

    Avec des DivinitÈs,

    Surtout QuAnd ce sont de celles

    Que lA QuAlitÈ de belles

    FAit Reines des volontÈs.

    CAr Afin Que l’on le sAche,

    C’est Sillery Qui s’AttAche

    A vouloir Que, de nouveAu,

    Sire Loup, Sire CorbeAu

    Chez moi se pArlent en rime.

    Qui dit Sillery, dit tout;

    Peu de gens en leur estime

    Lui refusent le hAut bout;

    Comment le pourrAit-on fAire?

    Pour venir A notre AffAire,

    Mes contes A son Avis

    Sont obscurs; les beAux esprits

    N’entendent pAs toute chose:

    FAisons donc QuelQues rÈcits

    Qu’elle dÈchiffre sAns glose.

    Amenons des Bergers et puis nous rimerons Ce Que disent entre eux les Loups et les Moutons.

    Tircis disAit un jour A lA jeune AmArAnte: Ah! si vous connAissiez comme moi certAin mAl Qui nous plAAt et Qui nous enchAnte!

    Il n’est bien sous le ciel Qui vous pAr˚t ÈgAl: Souffrez Qu’on vous le communiQue;

    Croyez-moi; n’Ayez point de peur:

    VoudrAis-je vous tromper, vous pour Qui je me piQue Des plus doux sentiments Que puisse Avoir un coeur?

    AmArAnte Aussitôt rÈpliQue:

    Comment l’Appelez-vous, ce mAl? Quel est son nom?

    – L’Amour. – Ce mot est beAu: dites-moi QuelQue mArQue A Quoi je le pourrAi connAAtre: Que sent-on?

    – Des peines prÉs de Qui le plAisir des MonArQues Est ennuyeux et fAde: on s’oublie, on se plAAt Toute seule en une forAt.

    Se mire-t-on prÉs un rivAge?

    Ce n’est pAs soi Qu’on voit, on ne voit Qu’une imAge Qui sAns cesse revient et Qui suit en tous lieux: Pour tout le reste on est sAns yeux.

    Il est un Berger du villAge

    Dont l’Abord, dont lA voix, dont le nom fAit rougir: On soupire A son souvenir:

    On ne sAit pAs pourQuoi; cependAnt on soupire; On A peur de le voir encor Qu’on le dÈsire.

    AmArAnte dit A l’instAnt:

    Oh! oh! c’est lA ce mAl Que vous me prAchez tAnt?

    Il ne m’est pAs nouveAu: je pense le connAAtre.

    Tircis A son but croyAit Atre,

    QuAnd lA belle AjoutA: VoilA tout justement Ce Que je sens pour ClidAmAnt.

    L’Autre pensA mourir de dÈpit et de honte.

    Il est force gens comme lui

    Qui prÈtendent n’Agir Que pour leur propre compte, Et Qui font le mArchÈ d’Autrui.

    VIII, 14 Les ObsÉQues de lA Lionne

    LA femme du Lion mourut:

    Aussitôt chAcun Accourut

    Pour s’AcQuitter envers le Prince

    De certAins compliments de consolAtion, Qui sont surcroAt d’Affliction.

    Il fit Avertir sA Province

    Que les obsÉQues se ferAient

    Un tel jour, en tel lieu; ses PrÈvôts y serAient Pour rÈgler lA cÈrÈmonie,

    Et pour plAcer lA compAgnie.

    Jugez si chAcun s’y trouvA.

    Le Prince Aux cris s’AbAndonnA,

    Et tout son Antre en rÈsonnA.

    Les Lions n’ont point d’Autre temple.

    On entendit A son exemple

    Rugir en leurs pAtois Messieurs les CourtisAns.

    Je dÈfinis lA cour un pAys oA les gens

    Tristes, gAis, prAts A tout, A tout indiffÈrents, Sont ce Qu’il plAAt Au Prince, ou s’ils ne peuvent l’Atre, T‚chent Au moins de le pArAtre,

    Peuple cAmÈlÈon, peuple singe du mAAtre, On dirAit Qu’un esprit Anime mille corps; C’est bien lA Que les gens sont de simples ressorts.

    Pour revenir A notre AffAire

    Le Cerf ne pleurA point, comment e˚t-il pu fAire?

    Cette mort le vengeAit; lA Reine AvAit jAdis EtrAnglÈ sA femme et son fils.

    Bref il ne pleurA point. Un flAtteur l’AllA dire, Et soutint Qu’il l’AvAit vu rire.

    LA colÉre du Roi, comme dit SAlomon,

    Est terrible, et surtout celle du roi Lion: MAis ce Cerf n’AvAit pAs AccoutumÈ de lire.

    Le MonArQue lui dit: ChÈtif hôte des bois Tu ris, tu ne suis pAs ces gÈmissAntes voix.

    Nous n’AppliQuerons point sur tes membres profAnes Nos sAcrÈs ongles; venez Loups,

    Vengez lA Reine, immolez tous

    Ce trAAtre A ses Augustes m‚nes.

    Le Cerf reprit Alors: Sire, le temps de pleurs Est pAssÈ; lA douleur est ici superflue.

    Votre digne moitiÈ couchÈe entre des fleurs, Tout prÉs d’ici m’est AppArue;

    Et je l’Ai d’Abord reconnue.

    Ami, m’A-t-elle dit, gArde Que ce convoi, QuAnd je vAis chez les Dieux, ne t’oblige A des lArmes.

    Aux ChAmps Elysiens j’Ai go˚tÈ mille chArmes, ConversAnt Avec ceux Qui sont sAints comme moi.

    LAisse Agir QuelQue temps le dÈsespoir du Roi.

    J’y prends plAisir. A peine on eut ouÔ lA chose, Qu’on se mit A crier: MirAcle, ApothÈose!

    Le Cerf eut un prÈsent, bien loin d’Atre puni.

    Amusez les Rois pAr des songes,

    FlAttez-les, pAyez-les d’AgrÈAbles mensonges, QuelQue indignAtion dont leur coeur soit rempli, Ils goberont l’App‚t, vous serez leur Ami.

    VIII, 15 Le RAt et l’ElÈphAnt

    Se croire un personnAge est fort commun en FrAnce.

    On y fAit l’homme d’importAnce,

    Et l’on n’est souvent Qu’un bourgeois:

    C’est proprement le mAl FrAnÇois.

    LA sotte vAnitÈ nous est pArticuliÉre.

    Les EspAgnols sont vAins, mAis d’une Autre mAniÉre.

    Leur orgueil me semble en un mot

    BeAucoup plus fou, mAis pAs si sot.

    Donnons QuelQue imAge du nôtre

    Qui sAns doute en vAut bien un Autre.

    Un RAt des plus petits voyAit un ElÈphAnt Des plus gros, et rAillAit le mArcher un peu lent De lA bAte de hAut pArAge,

    Qui mArchAit A gros ÈQuipAge.

    Sur l’AnimAl A triple ÈtAge

    Une SultAne de renom,

    Son Chien, son ChAt et sA Guenon,

    Son PerroQuet, sA vieille, et toute sA mAison, S’en AllAit en pÉlerinAge.

    Le RAt s’ÈtonnAit Que les gens

    Fussent touchÈs de voir cette pesAnte mAsse: Comme si d’occuper ou plus ou moins de plAce Nous rendAit, disAit-il, plus ou moins importAnts.

    MAis Qu’Admirez-vous tAnt en lui vous Autres hommes?

    SerAit-ce ce grAnd corps Qui fAit peur Aux enfAnts?

    Nous ne nous prisons pAs, tout petits Que nous sommes, D’un grAin moins Que les ElÈphAnts.

    Il en AurAit dit dAvAntAge;

    MAis le ChAt sortAnt de sA cAge,

    Lui fit voir en moins d’un instAnt

    Qu’un RAt n’est pAs un ElÈphAnt.

    VIII, 16 L’Horoscope

    On rencontre sA destinÈe

    Souvent pAr des chemins Qu’on prend pour l’Èviter.

    Un pÉre eut pour toute lignÈe

    Un fils Qu’il AimA trop, jusQues A consulter Sur le sort de sA gÈniture

    Les diseurs de bonne Aventure.

    Un de ces gens lui dit, Que des Lions sur tout Il Èloign‚t l’enfAnt jusQues A certAin ‚ge; JusQu’A vingt Ans, point dAvAntAge.

    Le pÉre pour venir A bout

    D’une prÈcAution sur Qui roulAit lA vie De celui Qu’il AimAit, dÈfendit Que jAmAis On lui lAiss‚t pAsser le seuil de son PAlAis.

    Il pouvAit sAns sortir contenter son envie, Avec ses compAgnons tout le jour bAdiner, SAuter, courir, se promener.

    QuAnd il fut en l’‚ge oA lA chAsse

    PlAAt le plus Aux jeunes esprits,

    Cet exercice Avec mÈpris

    Lui fut dÈpeint: mAis, Quoi Qu’on fAsse, Propos, conseil, enseignement,

    Rien ne chAnge un tempÈrAment.

    Le jeune homme, inQuiet, Ardent, plein de courAge, A peine se sentit des bouillons d’un tel ‚ge, Qu’il soupirA pour ce plAisir.

    Plus l’obstAcle ÈtAit grAnd, plus fort fut le dÈsir.

    Il sAvAit le sujet des fAtAles dÈfenses; Et comme ce logis, plein de mAgnificences, AbondAit pArtout en tAbleAux,

    Et Que lA lAine et les pinceAux

    TrAÇAient de tous côtÈs chAsses et pAysAges, En cet endroit des AnimAux,

    En ce Autre des personnAges,

    Le jeune homme s’Èmut, voyAnt peint un Lion.

    Ah! monstre, criA-t-il, c’est toi Qui me fAis vivre DAns l’ombre et dAns les

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