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    2. Fables
    3. Chapitre 20
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    commune, Une tAte de femme est Au corps de lA Lune.

    Y peut-elle Atre? Non. D’oA vient donc cet objet?

    QuelQues lieux inÈgAux font de loin cet effet.

    LA Lune nulle pArt n’A sA surfAce unie: Montueuse en des lieux, en d’Autres AplAnie, L’ombre Avec lA lumiÉre y peut trAcer souvent, Un Homme, un Boeuf, un ElÈphAnt.

    NAguÉre l’Angleterre y vit chose pAreille, LA lunette plAcÈe, un AnimAl nouveAu

    PArut dAns cet Astre si beAu;

    Et chAcun de crier merveille:

    Il ÈtAit ArrivÈ lA-hAut un chAngement

    Qui prÈsAgeAit sAns doute un grAnd ÈvÈnement.

    SAvAit-on si lA guerre entre tAnt de puissAnces N’en ÈtAit point l’effet? Le MonArQue Accourut: Il fAvorise en Roi ces hAutes connAissAnces.

    Le Monstre dAns lA Lune A son tour lui pArut.

    C’ÈtAit une Souris cAchÈe entre les verres: DAns lA lunette ÈtAit lA source de ces guerres.

    On en rit. Peuple heureux, QuAnd pourront les FrAnÇois Se donner, comme vous, entiers A ces emplois?

    MArs nous fAit recueillir d’Amples moissons de gloire: C’est A nos ennemis de crAindre les combAts, A nous de les chercher, certAins Que lA victoire, AmAnte de Louis, suivrA pArtout ses pAs.

    Ses lAuriers nous rendront cÈlÉbres dAns l’histoire.

    MAme les filles de MÈmoire

    Ne nous ont point QuittÈs: nous go˚tons des plAisirs: LA pAix fAit nos souhAits et non point nos soupirs.

    ChArles en sAit jouir: Il sAurAit dAns lA guerre SignAler sA vAleur, et mener l’Angleterre A ces jeux Qu’en repos elle voit Aujourd’hui.

    CependAnt s’il pouvAit ApAiser lA Querelle, Que d’encens! Est-il rien de plus digne de lui?

    LA cArriÉre d’Auguste A-t-elle ÈtÈ moins belle Que les fAmeux exploits du premier des CÈsArs?

    O peuple trop heureux, QuAnd lA pAix viendrA-t-elle Nous rendre comme vous tout entiers Aux beAux-Arts?

    VIII, 1 LA Mort et le MourAnt

    LA Mort ne surprend point le sAge;

    Il est toujours prAt A pArtir,

    S’ÈtAnt su lui-mAme Avertir

    Du temps oA l’on se doit rÈsoudre A ce pAssAge.

    Ce temps, hÈlAs! embrAsse tous les temps: Qu’on le pArtAge en jours, en heures, en moments, Il n’en est point Qu’il ne comprenne

    DAns le fAtAl tribut; tous sont de son domAine; Et le premier instAnt oA les enfAnts des rois Ouvrent les yeux A lA lumiÉre,

    Est celui Qui vient QuelQuefois

    Fermer pour toujours leur pAupiÉre.

    DÈfendez-vous pAr lA grAndeur,

    AllÈguez lA beAutÈ, lA vertu, lA jeunesse, LA mort rAvit tout sAns pudeur

    Un jour le monde entier AccroAtrA sA richesse.

    Il n’est rien de moins ignorÈ,

    Et puisQu’il fAut Que je le die,

    Rien oA l’on soit moins prÈpArÈ.

    Un mourAnt Qui comptAit plus de cent Ans de vie, Se plAignAit A lA Mort Que prÈcipitAmment Elle le contrAignAit de pArtir tout A l’heure, SAns Qu’il e˚t fAit son testAment,

    SAns l’Avertir Au moins. Est-il juste Qu’on meure Au pied levÈ? dit-il: Attendez QuelQue peu.

    MA femme ne veut pAs Que je pArte sAns elle; Il me reste A pourvoir un ArriÉre-neveu; Souffrez Qu’A mon logis j’Ajoute encore une Aile.

    Que vous Ates pressAnte, ô DÈesse cruelle!

    – VieillArd, lui dit lA mort, je ne t’Ai point surpris; Tu te plAins sAns rAison de mon impAtience.

    Eh n’As-tu pAs cent Ans? trouve-moi dAns PAris Deux mortels Aussi vieux, trouve-m’en dix en FrAnce.

    Je devAis, ce dis-tu, te donner QuelQue Avis Qui te dispos‚t A lA chose:

    J’AurAis trouvÈ ton testAment tout fAit, Ton petit-fils pourvu, ton b‚timent pArfAit; Ne te donnA-t-on pAs des Avis QuAnd lA cAuse Du mArcher et du mouvement,

    QuAnd les esprits, le sentiment,

    QuAnd tout fAillit en toi? Plus de go˚t, plus d’ouÔe: Toute chose pour toi semble Atre ÈvAnouie: Pour toi l’Astre du jour prend des soins superflus: Tu regrettes des biens Qui ne te touchent plus Je t’Ai fAit voir tes cAmArAdes,

    Ou morts, ou mourAnts, ou mAlAdes.

    Qu’est-ce Que tout celA, Qu’un Avertissement?

    Allons, vieillArd, et sAns rÈpliQue.

    Il n’importe A lA rÈpubliQue

    Que tu fAsses ton testAment.

    LA mort AvAit rAison. Je voudrAis Qu’A cet ‚ge On sortAt de lA vie Ainsi Que d’un bAnQuet, RemerciAnt son hôte, et Qu’on fit son pAQuet; CAr de combien peut-on retArder le voyAge?

    Tu murmures, vieillArd; vois ces jeunes mourir, Vois-les mArcher, vois-les courir

    A des morts, il est vrAi, glorieuses et belles, MAis s˚res cependAnt, et QuelQuefois cruelles.

    J’Ai beAu te le crier; mon zÉle est indiscret: Le plus semblAble Aux morts meurt le plus A regret.

    VIII, 2 Le SAvetier et le FinAncier

    Un SAvetier chAntAit du mAtin jusQu’Au soir: C’ÈtAit merveilles de le voir,

    Merveilles de l’ouÔr; il fAisAit des pAssAges, Plus content Qu’Aucun des sept sAges.

    Son voisin Au contrAire, ÈtAnt tout cousu d’or, ChAntAit peu, dormAit moins encor.

    C’ÈtAit un homme de finAnce.

    Si sur le point du jour pArfois il sommeillAit, Le SAvetier Alors en chAntAnt l’ÈveillAit, Et le FinAncier se plAignAit,

    Que les soins de lA Providence

    N’eussent pAs Au mArchÈ fAit vendre le dormir, Comme le mAnger et le boire.

    En son hôtel il fAit venir

    Le chAnteur, et lui dit: Or ÇA, sire GrÈgoire, Que gAgnez-vous pAr An? – PAr An? MA foi, Monsieur, Dit Avec un ton de rieur,

    Le gAillArd SAvetier, ce n’est point mA mAniÉre De compter de lA sorte; et je n’entAsse guÉre Un jour sur l’Autre: il suffit Qu’A lA fin J’AttrApe le bout de l’AnnÈe:

    ChAQue jour AmÉne son pAin.

    – Eh bien Que gAgnez-vous, dites-moi, pAr journÈe?

    – TAntôt plus, tAntôt moins: le mAl est Que toujours; (Et sAns celA nos gAins serAient Assez honnAtes,) Le mAl est Que dAns l’An s’entremAlent des jours Qu’il fAut chommer; on nous ruine en FAtes.

    L’une fAit tort A l’Autre; et Monsieur le CurÈ

    De QuelQue nouveAu SAint chArge toujours son prône.

    Le FinAncier riAnt de sA nAÔvetÈ

    Lui dit: Je vous veux mettre Aujourd’hui sur le trône.

    Prenez ces cent Ècus: gArdez-les Avec soin, Pour vous en servir Au besoin.

    Le SAvetier crut voir tout l’Argent Que lA terre AvAit depuis plus de cent Ans

    Produit pour l’usAge des gens.

    Il retourne chez lui: dAns sA cAve il enserre L’Argent et sA joie A lA fois.

    Plus de chAnt; il perdit lA voix

    Du moment Qu’il gAgnA ce Qui cAuse nos peines.

    Le sommeil QuittA son logis,

    Il eut pour hôtes les soucis,

    Les soupÇons, les AlArmes vAines.

    Tout le jour il AvAit l’oeil Au guet; Et lA nuit, Si QuelQue chAt fAisAit du bruit,

    Le chAt prenAit l’Argent: A lA fin le pAuvre homme S’en courut chez celui Qu’il ne rÈveillAit plus!

    Rendez-moi, lui dit-il, mes chAnsons et mon somme, Et reprenez vos cent Ècus.

    VIII, 3 Le Lion, le Loup, et le RenArd

    Un Lion dÈcrÈpit, goutteux, n’en pouvAnt plus, VoulAit Que l’on trouv‚t remÉde A lA vieillesse: AllÈguer l’impossible Aux Rois, c’est un Abus.

    Celui-ci pArmi chAQue espÉce

    MAndA des MÈdecins; il en est de tous Arts: MÈdecins Au Lion viennent de toutes pArts; De tous côtÈs lui vient des donneurs de recettes.

    DAns les visites Qui sont fAites,

    Le RenArd se dispense, et se tient clos et coi.

    Le Loup en fAit sA cour, dAube Au coucher du Roi Son cAmArAde Absent; le Prince tout A l’heure Veut Qu’on Aille enfumer RenArd dAns sA demeure, Qu’on le fAsse venir. Il vient, est prÈsentÈ; Et, sAchAnt Que le Loup lui fAisAit cette AffAire: Je crAins, Sire, dit-il, Qu’un rApport peu sincÉre, Ne m’Ait A mÈpris imputÈ

    D’Avoir diffÈrÈ cet hommAge;

    MAis j’ÈtAis en pÉlerinAge;

    Et m’AcQuittAis d’un voeu fAit pour votre sAntÈ.

    MAme j’Ai vu dAns mon voyAge

    Gens experts et sAvAnts; leur Ai dit lA lAngueur Dont votre MAjestÈ crAint A bon droit lA suite.

    Vous ne mAnQuez Que de chAleur:

    Le long ‚ge en vous l’A dÈtruite:

    D’un Loup ÈcorchÈ vif AppliQuez-vous lA peAu Toute chAude et toute fumAnte;

    Le secret sAns doute en est beAu

    Pour lA nAture dÈfAillAnte.

    Messire Loup vous servirA,

    S’il vous plAAt, de robe de chAmbre.

    Le Roi go˚te cet Avis-lA:

    On Ècorche, on tAille, on dÈmembre

    Messire Loup. Le MonArQue en soupA,

    Et de sA peAu s’enveloppA;

    Messieurs les courtisAns, cessez de vous dÈtruire: FAites si vous pouvez votre cour sAns vous nuire.

    Le mAl se rend chez vous Au QuAdruple du bien.

    Les dAubeurs ont leur tour d’une ou d’Autre mAniÉre: Vous Ates dAns une cArriÉre

    OA l’on ne se pArdonne rien.

    VIII, 4 Le Pouvoir des FAbles

    A M. De BArillon

    LA QuAlitÈ d’AmbAssAdeur

    Peut-elle s’AbAisser A des contes vulgAires?

    Vous puis-je offrir mes vers et leurs gr‚ces lÈgÉres?

    S’ils osent QuelQuefois prendre un Air de grAndeur, Seront-ils point trAitÈs pAr vous de tÈmÈrAires?

    Vous Avez bien d’Autres AffAires

    A dÈmAler Que les dÈbAts

    Du LApin et de lA Belette.

    Lisez-les, ne les lisez pAs;

    MAis empAchez Qu’on ne nous mette

    Toute l’Europe sur les brAs.

    Que de mille endroits de lA terre

    Il nous vienne des ennemis,

    J’y consens; mAis Que l’Angleterre

    Veuille Que nos deux Rois se lAssent d’Atre Amis, J’Ai peine A digÈrer lA chose.

    N’est-il point encor temps Que Louis se repose?

    Quel Autre Hercule enfin ne se trouverAit lAs De combAttre cette Hydre? et fAut-il Qu’elle oppose Une nouvelle tAte Aux efforts de son brAs?

    Si votre esprit plein de souplesse,

    PAr ÈloQuence, et pAr Adresse,

    Peut Adoucir les coeurs, et dÈtourner ce coup, Je vous sAcrifierAi cent moutons; c’est beAucoup Pour un hAbitAnt du PArnAsse.

    CependAnt fAites-moi lA gr‚ce

    De prendre en don ce peu d’encens.

    Prenez en grÈ mes voeux Ardents,

    Et le rÈcit en vers Qu’ici je vous dÈdie.

    Son sujet vous convient; je n’en dirAi pAs plus: Sur les Eloges Que l’Envie

    Doit Avouer Qui vous sont dus,

    Vous ne voulez pAs Qu’on Appuie.

    DAns AthÉne Autrefois peuple vAin et lÈger, Un OrAteur voyAnt sA pAtrie en dAnger,

    Courut A lA Tribune; et d’un Art tyrAnniQue, VoulAnt forcer les coeurs dAns une rÈpubliQue, Il pArlA fortement sur le commun sAlut.

    On ne l’ÈcoutAit pAs: l’OrAteur recourut A ces figures violentes

    Qui sAvent exciter les ‚mes les plus lentes.

    Il fit pArler les morts, tonnA, dit ce Qu’il put.

    Le vent emportA tout; personne ne s’Èmut.

    L’AnimAl Aux tAtes frivoles

    EtAnt fAit A ces trAits, ne dAignAit l’Ècouter.

    Tous regArdAient Ailleurs: il en vit s’ArrAter A des combAts d’enfAnts, et point A ses pAroles.

    Que fit le hArAngueur? Il prit un Autre tour.

    CÈrÉs, commenÇA-t-il, fAisAit voyAge un jour Avec l’Anguille et l’Hirondelle:

    Un fleuve les ArrAte; et l’Anguille en nAgeAnt, Comme l’Hirondelle en volAnt,

    Le trAversA bientôt. L’AssemblÈe A l’instAnt CriA tout d’une voix: Et CÈrÉs, Que fit-elle?

    – Ce Qu’elle fit? un prompt courroux

    L’AnimA d’Abord

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