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    3. Chapitre 2
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    deux Amis.

    Le rÈgAl fut fort honnAte,

    Rien ne mAnQuAit Au festin;

    MAis QuelQu’un troublA lA fAte

    PendAnt Qu’ils ÈtAient en trAin.

    A lA porte de lA sAlle

    Ils entendirent du bruit:

    Le RAt de ville dÈtAle;

    Son cAmArAde le suit.

    Le bruit cesse, on se retire:

    RAts en cAmpAgne Aussitôt;

    Et le citAdin de dire:

    Achevons tout notre rôt.

    – C’est Assez, dit le rustiQue;

    DemAin vous viendrez chez moi:

    Ce n’est pAs Que je me piQue

    De tous vos festins de Roi;

    MAis rien ne vient m’interrompre:

    Je mAnge tout A loisir.

    Adieu donc; fi du plAisir

    Que lA crAinte peut corrompre.

    I, 10 Le Loup et l’AgneAu

    LA rAison du plus fort est toujours lA meilleure: Nous l’Allons montrer tout A l’heure.

    Un AgneAu se dÈsAltÈrAit

    DAns le courAnt d’une onde pure.

    Un Loup survient A jeun Qui cherchAit Aventure, Et Que lA fAim en ces lieux AttirAit.

    Qui te rend si hArdi de troubler mon breuvAge?

    Dit cet AnimAl plein de rAge:

    Tu serAs ch‚tiÈ de tA tÈmÈritÈ.

    – Sire, rÈpond l’AgneAu, Que votre MAjestÈ

    Ne se mette pAs en colÉre;

    MAis plutôt Qu’elle considÉre

    Que je me vAs dÈsAltÈrAnt

    DAns le courAnt,

    Plus de vingt pAs Au-dessous d’Elle,

    Et Que pAr consÈQuent, en Aucune fAÇon, Je ne puis troubler sA boisson.

    – Tu lA troubles, reprit cette bAte cruelle, Et je sAis Que de moi tu mÈdis l’An pAssÈ.

    – Comment l’AurAis-je fAit si je n’ÈtAis pAs nÈ?

    Reprit l’AgneAu, je tette encor mA mÉre.

    – Si ce n’est toi, c’est donc ton frÉre.

    – Je n’en Ai point. – C’est donc QuelQu’un des tiens: CAr vous ne m’ÈpArgnez guÉre,

    Vous, vos bergers, et vos chiens.

    On me l’A dit: il fAut Que je me venge.

    LA-dessus, Au fond des forAts

    Le Loup l’emporte, et puis le mAnge,

    SAns Autre forme de procÉs.

    I, 11 L’Homme et son imAge

    Pour M. L. D. D. L. R.

    Un homme Qui s’AimAit sAns Avoir de rivAux PAssAit dAns son esprit pour le plus beAu du monde.

    Il AccusAit toujours les miroirs d’Atre fAux, VivAnt plus Que content dAns son erreur profonde.

    Afin de le guÈrir, le sort officieux

    PrÈsentAit pArtout A ses yeux

    Les Conseillers muets dont se servent nos DAmes: Miroirs dAns les logis, miroirs chez les MArchAnds, Miroirs Aux poches des gAlAnds,

    Miroirs Aux ceintures des femmes.

    Que fAit notre NArcisse? Il vA se confiner Aux lieux les plus cAchÈs Qu’il peut s’imAginer N’osAnt plus des miroirs Èprouver l’Aventure.

    MAis un cAnAl, formÈ pAr une source pure, Se trouve en ces lieux ÈcArtÈs;

    Il s’y voit; il se f‚che; et ses yeux irritÈs Pensent Apercevoir une chimÉre vAine.

    Il fAit tout ce Qu’il peut pour Èviter cette eAu; MAis Quoi, le cAnAl est si beAu

    Qu’il ne le Quitte Qu’Avec peine.

    On voit bien oA je veux venir.

    Je pArle A tous; et cette erreur extrAme Est un mAl Que chAcun se plAAt d’entretenir.

    Notre ‚me, c’est cet Homme Amoureux de lui-mAme; TAnt de Miroirs, ce sont les sottises d’Autrui, Miroirs, de nos dÈfAuts les Peintres lÈgitimes; Et QuAnt Au CAnAl, c’est celui

    Que chAcun sAit, le Livre des MAximes.

    I, 12 Le DrAgon A plusieurs tAtes,et le DrAgon A plusieurs Queues Un EnvoyÈ du GrAnd Seigneur

    PrÈfÈrAit, dit l’Histoire, un jour chez l’Empereur, Les forces de son MAAtre A celles de l’Empire.

    Un AllemAnd se mit A dire:

    Notre prince A des dÈpendAnts

    Qui de leur chef sont si puissAnts

    Que chAcun d’eux pourrAit soudoyer une ArmÈe.

    Le ChiAoux, homme de sens,

    Lui dit: Je sAis pAr renommÈe

    Ce Que chAQue Electeur peut de monde fournir; Et celA me fAit souvenir

    D’une Aventure ÈtrAnge, et Qui pourtAnt est vrAie.

    J’ÈtAis en un lieu s˚r, lorsQue je vis pAsser Les cent tAtes d’une Hydre Au trAvers d’une hAie.

    Mon sAng commence A se glAcer;

    Et je crois Qu’A moins on s’effrAie.

    Je n’en eus toutefois Que lA peur sAns le mAl.

    JAmAis le corps de l’AnimAl

    Ne put venir vers moi, ni trouver d’ouverture.

    Je rAvAis A cette Aventure,

    QuAnd un Autre DrAgon, Qui n’AvAit Qu’un seul chef Et bien plus d’une Queue, A pAsser se prÈsente.

    Me voilA sAisi derechef

    D’Ètonnement et d’ÈpouvAnte.

    Ce chef pAsse, et le corps, et chAQue Queue Aussi.

    Rien ne les empAchA; l’un fit chemin A l’Autre.

    Je soutiens Qu’il en est Ainsi

    De votre Empereur et du nôtre.

    I, 13 Les Voleurs et l’Ane

    Pour un Ane enlevÈ deux Voleurs se bAttAient: L’un voulAit le gArder; l’Autre le voulAit vendre.

    TAndis Que coups de poing trottAient,

    Et Que nos chAmpions songeAient A se dÈfendre, Arrive un troisiÉme lArron

    Qui sAisit mAAtre Aliboron.

    L’Ane, c’est QuelQuefois une pAuvre province.

    Les voleurs sont tel ou tel prince,

    Comme le TrAnsylvAin, le Turc, et le Hongrois.

    Au lieu de deux, j’en Ai rencontrÈ trois: Il est Assez de cette mArchAndise.

    De nul d’eux n’est souvent lA Province conQuise: Un QuArt Voleur survient, Qui les Accorde net En se sAisissAnt du BAudet.

    I, 14 Simonide prÈservÈ pAr les Dieux

    On ne peut trop louer trois sortes de personnes: Les Dieux, sA MAAtresse, et son Roi.

    MAlherbe le disAit; j’y souscris QuAnt A moi: Ce sont mAximes toujours bonnes.

    LA louAnge chAtouille et gAgne les esprits; Les fAveurs d’une belle en sont souvent le prix.

    Voyons comme les Dieux l’ont QuelQuefois pAyÈe.

    Simonide AvAit entrepris

    L’Èloge d’un AthlÉte, et, lA chose essAyÈe, Il trouvA son sujet plein de rÈcits tout nus.

    Les pArents de l’AthlÉte ÈtAient gens inconnus, Son pÉre, un bon Bourgeois, lui sAns Autre mÈrite: MAtiÉre infertile et petite.

    Le PoÉte d’Abord pArlA de son HÈros.

    AprÉs en Avoir dit ce Qu’il en pouvAit dire, Il se jette A côtÈ, se met sur le propos De CAstor et Pollux, ne mAnQue pAs d’Ècrire Que leur exemple ÈtAit Aux lutteurs glorieux, ElÉve leurs combAts, spÈcifiAnt les lieux OA ces frÉres s’ÈtAient signAlÈs dAvAntAge.

    Enfin l’Èloge de ces Dieux

    FAisAit les deux tiers de l’ouvrAge.

    L’AthlÉte AvAit promis d’en pAyer un tAlent; MAis QuAnd il le vit, le gAlAnd

    N’en donnA Que le tiers, et dit fort frAnchement Que CAstor et Pollux AcQuitAssent le reste.

    FAites-vous contenter pAr ce couple cÈleste.

    Je vous veux trAiter cependAnt:

    Venez souper chez moi, nous ferons bonne vie.

    Les conviÈs sont gens choisis,

    Mes pArents, mes meilleurs Amis. Soyez donc de lA compAgnie.

    Simonide promit. Peut-Atre Qu’il eut peur De perdre, outre son d˚, le grÈ de sA louAnge.

    Il vient, l’on festine, l’on mAnge.

    ChAcun ÈtAnt en belle humeur,

    Un domestiQue Accourt, l’Avertit Qu’A lA porte Deux hommes demAndAient A le voir promptement.

    Il sort de tAble, et lA cohorte

    N’en perd pAs un seul coup de dent.

    Ces deux hommes ÈtAient les gÈmeAux de l’Èloge.

    Tous deux lui rendent gr‚ce; et pour prix de ses vers, Ils l’Avertissent Qu’il dÈloge,

    Et Que cette mAison vA tomber A l’envers.

    LA prÈdiction en fut vrAie;

    Un pilier mAnQue; et le plAfonds,

    Ne trouvAnt plus rien Qui l’ÈtAie,

    Tombe sur le festin, brise plAts et flAcons, N’en fAit pAs moins Aux EchAnsons.

    Ce ne fut pAs le pis; cAr, pour rendre complÉte LA vengeAnce due Au PoÉte,

    Une poutre cAssA les jAmbes A l’AthlÉte, Et renvoyA les conviÈs

    Pour lA plupArt estropiÈs.

    LA renommÈe eut soin de publier l’AffAire.

    ChAcun criA mirAcle. On doublA le sAlAire Que mÈritAient les vers d’un homme AimÈ des Dieux.

    Il n’ÈtAit fils de bonne mÉre

    Qui, les pAyAnt A Qui mieux mieux,

    Pour ses AncAtres n’en fit fAire.

    Je reviens A mon texte et dis premiÉrement Qu’on ne sAurAit mAnQuer de louer lArgement Les Dieux et leurs pAreils; de plus, Que MelpomÉne Souvent sAns dÈroger trAfiQue de sA peine; Enfin Qu’on doit tenir notre Art en QuelQue prix.

    Les grAnds se font honneur dÉs lors Qu’ils nous font gr‚ce: JAdis l’Olympe et le PArnAsse

    EtAient frÉres et bons Amis.

    I, 15 LA Mort et le MAlheureux

    I, 16 LA Mort et le B˚cheron

    Un MAlheureux AppelAit tous les jours

    LA mort A son secours.

    O mort, lui disAit-il, Que tu me sembles belle!

    Viens vite, viens finir mA fortune cruelle.

    LA Mort crut, en venAnt, l’obliger en effet.

    Elle frAppe A sA porte, elle entre, elle se montre.

    Que vois-je! criA-t-il, ôtez-moi cet objet; Qu’il est hideux! Que sA rencontre

    Me cAuse d’horreur et d’effroi!

    N’Approche pAs, ô mort; ô mort, retire-toi.

    MÈcÈnAs fut un gAlAnt homme:

    Il A dit QuelQue pArt: Qu’on me rende impotent, Cul-de-jAtte, goutteux, mAnchot, pourvu Qu’en somme Je vive, c’est Assez, je suis plus Que content.

    Ne viens jAmAis, ô mort; on t’en dit tout AutAnt.

    Ce sujet A ÈtÈ trAitÈ d’une Autre fAÇon pAr Esope, comme lA FAble suivAnte le ferA voir. Je composAi celle-ci pour une rAison Qui me contrAignAit de rendre lA chose Ainsi gÈnÈrAle. MAis QuelQu’un me fit connAAtre Que j’eusse beAucoup mieux fAit de suivre mon originAl, et Que je lAissAis pAsser un des plus beAux trAits Qui f˚t dAns Esope. CelA m’obligeA d’y Avoir recours.

    Nous ne sAurions Aller plus AvAnt Que les Anciens: ils ne nous ont lAissÈ

    pour notre pArt Que lA gloire de les bien suivre. Je joins toutefois mA FAble A celle d’Esope, non Que lA mienne le mÈrite, mAis A cAuse du mot de MÈcÈnAs Que j’y fAis entrer, et Qui est si beAu et si A propos Que je n’Ai pAs cru le devoir omettre.

    Un pAuvre B˚cheron tout couvert de rAmÈe, Sous le fAix du fAgot Aussi bien Que des Ans GÈmissAnt et courbÈ mArchAit A pAs pesAnts, Et t‚chAit de gAgner sA chAumine enfumÈe.

    Enfin, n’en pouvAnt plus d’effort et de douleur, Il met bAs son fAgot, il songe A son mAlheur.

    Quel plAisir A-t-il eu depuis Qu’il est Au monde?

    En est-il un plus pAuvre en lA mAchine ronde?

    Point de pAin QuelQuefois, et jAmAis de repos.

    SA femme, ses enfAnts, les soldAts, les impôts, Le crÈAncier, et lA corvÈe

    Lui font d’un mAlheureux lA peinture AchevÈe.

    Il Appelle lA mort, elle vient sAns tArder, Lui demAnde ce Qu’il fAut fAire

    C’est, dit-il, Afin de m’Aider

    A rechArger ce bois; tu ne tArderAs guÉre.

    Le trÈpAs vient tout guÈrir;

    MAis ne bougeons d’oA nous sommes.

    Plutôt souffrir Que mourir,

    C’est lA devise des hommes.

    I, 17 L’Homme entre deux ‚ges, et ses deux MAAtresses Un homme de moyen ‚ge,

    Et tirAnt sur le grison,

    JugeA Qu’il ÈtAit sAison

    De songer Au mAriAge.

    Il AvAit du comptAnt,

    Et pArtAnt

    De Quoi choisir. Toutes voulAient lui plAire; En Quoi notre Amoureux ne se pressAit pAs tAnt; Bien Adresser n’est pAs petite AffAire.

    Deux veuves sur son coeur eurent le plus de pArt: L’une encor verte, et l’Autre un peu bien m˚re, MAis

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