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    3. Chapitre 19
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    On suit, sAns Que l’effet Aux promesses rÈponde.

    DÈsormAis je ne bouge, et ferAi cent fois mieux.

    En rAisonnAnt de cette sorte,

    Et contre lA Fortune AyAnt pris ce conseil, Il lA trouve Assise A lA porte

    De son Ami plongÈ dAns un profond sommeil.

    VII, 12 Les deux CoQs

    Deux CoQs vivAient en pAix: une Poule survint, Et voilA lA guerre AllumÈe.

    Amour, tu perdis Troie; et c’est de toi Que vint Cette Querelle envenimÈe,

    OA du sAng des Dieux mAme on vit le XAnthe teint.

    Longtemps entre nos CoQs le combAt se mAintint: Le bruit s’en rÈpAndit pAr tout le voisinAge.

    LA gent Qui porte crAte Au spectAcle Accourut.

    Plus d’une HÈlÉne Au beAu plumAge

    Fut le prix du vAinQueur; le vAincu dispArut.

    Il AllA se cAcher Au fond de sA retrAite, PleurA sA gloire et ses Amours,

    Ses Amours Qu’un rivAl tout fier de sA dÈfAite PossÈdAit A ses yeux. Il voyAit tous les jours Cet objet rAllumer sA hAine et son courAge.

    Il AiguisAit son bec, bAttAit l’Air et ses flAncs, Et s’exerÇAnt contre les vents

    S’ArmAit d’une jAlouse rAge.

    Il n’en eut pAs besoin. Son vAinQueur sur les toits S’AllA percher, et chAnter sA victoire.

    Un VAutour entendit sA voix:

    Adieu les Amours et lA gloire.

    Tout cet orgueil pÈrit sous l’ongle du VAutour.

    Enfin pAr un fAtAl retour

    Son rivAl Autour de lA Poule

    S’en revint fAire le coQuet:

    Je lAisse A penser Quel cAQuet,

    CAr il eut des femmes en foule.

    LA Fortune se plAAt A fAire de ces coups; Tout vAinQueur insolent A sA perte trAvAille.

    DÈfions-nous du sort, et prenons gArde A nous AprÉs le gAin d’une bAtAille.

    VII, 13 L’IngrAtitude et l’Injustice des hommes envers lA fortune Un trAfiQuAnt sur mer pAr bonheur s’enrichit.

    Il triomphA des vents pendAnt plus d’un voyAge, Gouffre, bAnc, ni rocher, n’exigeA de pÈAge D’Aucun de ses bAllots; le sort l’en AffrAnchit.

    Sur tous ses compAgnons Atropos et Neptune Recueillirent leur droit tAndis Que lA Fortune PrenAit soin d’Amener son mArchAnd A bon port.

    FActeurs, AssociÈs, chAcun lui fit fidÉle.

    Il vendit son tAbAc, son sucre, sA cAnÉle.

    Ce Qu’il voulut, sA porcelAine encor:

    Le luxe et lA folie enflÉrent son trÈsor; Bref il plut dAns son escArcelle.

    On ne pArlAit chez lui Que pAr doubles ducAts.

    Et mon homme d’Avoir chiens, chevAux et cArrosses.

    Ses jours de je˚ne ÈtAient des noces.

    Un sien Ami, voyAnt ces somptueux repAs, Lui dit: Et d’oA vient donc un si bon ordinAire?

    – Et d’oA me viendrAit-il Que de mon sAvoir-fAire?

    Je n’en dois rien Qu’A moi, Qu’A mes soins, Qu’Au tAlent De risQuer A propos, et bien plAcer l’Argent.

    Le profit lui semblAnt une fort douce chose, Il risQuA de nouveAu le gAin Qu’il AvAit fAit: MAis rien, pour cette fois, ne lui vint A souhAit.

    Son imprudence en fut lA cAuse.

    Un vAisseAu mAl frÈtÈ pÈrit Au premier vent.

    Un Autre mAl pourvu des Armes nÈcessAires Fut enlevÈ pAr les CorsAires.

    Un troisiÉme Au port ArrivAnt,

    Rien n’eut cours ni dÈbit. Le luxe et lA folie N’ÈtAient plus tels Qu’AupArAvAnt.

    Enfin ses fActeurs le trompAnt,

    Et lui-mAme AyAnt fAit grAnd frAcAs, chÉre lie, Mis beAucoup en plAisirs, en b‚timents beAucoup, Il devint pAuvre tout d’un coup.

    Son Ami le voyAnt en mAuvAis ÈQuipAge,

    Lui dit: D’oA vient celA? – De lA fortune, hÈlAs!

    – Consolez-vous, dit l’Autre; et s’il ne lui plAAt pAs Que vous soyez heureux; tout Au moins soyez sAge.

    Je ne sAis s’il crut ce conseil;

    MAis je sAis Que chAcun impute, en cAs pAreil, Son bonheur A son industrie,

    Et si de QuelQue Èchec notre fAute est suivie, Nous disons injures Au sort.

    Chose n’est ici plus commune:

    Le bien nous le fAisons, le mAl c’est lA fortune, On A toujours rAison, le destin toujours tort.

    VII, 14 Les Devineresses

    C’est souvent du hAsArd Que nAAt l’opinion; Et c’est l’opinion Qui fAit toujours lA vogue.

    Je pourrAis fonder ce prologue

    Sur gens de tous ÈtAts; tout est prÈvention, CAbAle, entAtement, point ou peu de justice: C’est un torrent; Qu’y fAire? Il fAut Qu’il Ait son cours.

    CelA fut et serA toujours.

    Une femme A PAris fAisAit lA Pythonisse.

    On l’AllAit consulter sur chAQue ÈvÈnement: PerdAit-on un chiffon, AvAit-on un AmAnt, Un mAri vivAnt trop, Au grÈ de son Èpouse, Une mÉre f‚cheuse, une femme jAlouse;

    Chez lA Devineuse on courAit,

    Pour se fAire Annoncer ce Que l’on dÈsirAit.

    Son fAit consistAit en Adresse.

    QuelQues termes de l’Art, beAucoup de hArdiesse, Du hAsArd QuelQuefois, tout celA concourAit: Tout celA bien souvent fAisAit crier mirAcle.

    Enfin, QuoiQue ignorAnte A vingt et trois cArAts, Elle pAssAit pour un orAcle.

    L’orAcle ÈtAit logÈ dedAns un gAletAs.

    LA cette femme emplit sA bourse,

    Et sAns Avoir d’Autre ressource,

    GAgne de Quoi donner un rAng A son mAri: Elle AchÉte un office, une mAison Aussi.

    VoilA le gAletAs rempli

    D”une nouvelle hôtesse, A Qui toute lA ville, Femmes, filles, vAlets, gros Messieurs, tout enfin, AllAit comme Autrefois demAnder son destin: Le gAletAs devint l’Antre de lA Sibylle.

    L’Autre femelle AvAit AchAlAndÈ ce lieu.

    Cette derniÉre femme eut beAu fAire, eut beAu dire, Moi devine! on se moQue; Eh Messieurs, sAis-je lire?

    Je n’Ai jAmAis Appris Que mA croix de pAr-dieu.

    Point de rAison; fAllut deviner et prÈdire, Mettre A pArt force bons ducAts,

    Et gAgner mAlgrÈ soi plus Que deux AvocAts.

    Le meuble et l’ÈQuipAge AidAient fort A lA chose: QuAtre siÉges boiteux, un mAnche de bAlAi, Tout sentAit son sAbbAt et sA mÈtAmorphose: QuAnd cette femme AurAit dit vrAi

    DAns une chAmbre tApissÈe,

    On s’en serAit moQuÈ; lA vogue ÈtAit pAssÈe Au gAletAs; il AvAit le crÈdit:

    L’Autre femme se morfondit.

    L’enseigne fAit lA chAlAndise.

    J’Ai vu dAns le PAlAis une robe mAl mise GAgner gros: les gens l’AvAient prise

    Pour mAAtre tel, Qui trAAnAit AprÉs soi Force ÈcoutAnts; demAndez-moi pourQuoi.

    VII, 15 Le ChAt, lA Belette et le petit LApin Du pAlAis d’un jeune LApin

    DAme Belette un beAu mAtin

    S’empArA; c’est une rusÈe.

    Le MAAtre ÈtAnt Absent, ce lui fut chose AisÈe.

    Elle portA chez lui ses pÈnAtes un jour Qu’il ÈtAit AllÈ fAire A l’Aurore sA cour, PArmi le thym et lA rosÈe.

    AprÉs Qu’il eut broutÈ, trottÈ, fAit tous ses tours, JAnot LApin retourne Aux souterrAins sÈjours.

    LA Belette AvAit mis le nez A lA fenAtre.

    O Dieux hospitAliers, Que vois-je ici pArAAtre?

    Dit l’AnimAl chAssÈ du pAternel logis:

    O lA, MAdAme lA Belette,

    Que l’on dÈloge sAns trompette,

    Ou je vAis Avertir tous les rAts du pAys.

    LA DAme Au nez pointu rÈpondit Que lA terre EtAit Au premier occupAnt.

    C’ÈtAit un beAu sujet de guerre

    Qu’un logis oA lui-mAme il n’entrAit Qu’en rAmpAnt.

    Et QuAnd ce serAit un RoyAume

    Je voudrAis bien sAvoir, dit-elle, Quelle loi En A pour toujours fAit l’octroi

    A JeAn fils ou neveu de Pierre ou de GuillAume, Plutôt Qu’A PAul, plutôt Qu’A moi.

    JeAn LApin AllÈguA lA coutume et l’usAge.

    Ce sont, dit-il, leurs lois Qui m’ont de ce logis Rendu mAAtre et seigneur, et Qui de pÉre en fils, L’ont de Pierre A Simon, puis A moi JeAn, trAnsmis.

    Le premier occupAnt est-ce une loi plus sAge?

    – Or bien sAns crier dAvAntAge,

    RApportons-nous, dit-elle, A RAminAgrobis.

    C’ÈtAit un chAt vivAnt comme un dÈvot ermite, Un chAt fAisAnt lA chAttemite,

    Un sAint homme de chAt, bien fourrÈ, gros et grAs, Arbitre expert sur tous les cAs.

    JeAn LApin pour juge l’AgrÈe.

    Les voilA tous deux ArrivÈs

    DevAnt sA mAjestÈ fourrÈe.

    GrippeminAud leur dit: Mes enfAnts, Approchez, Approchez, je suis sourd, les Ans en sont lA cAuse.

    L’un et l’Autre ApprochA ne crAignAnt nulle chose.

    Aussitôt Qu’A portÈe il vit les contestAnts, GrippeminAud le bon Apôtre

    JetAnt des deux côtÈs lA griffe en mAme temps, Mit les plAideurs d’Accord en croQuAnt l’un et l’Autre.

    Ceci ressemble fort Aux dÈbAts Qu’ont pArfois Les petits souverAins se rApportAnts Aux Rois.

    VII, 16 LA TAte et lA Queue du serpent

    Le serpent A deux pArties

    Du genre humAin ennemies,

    TAte et Queue; et toutes deux

    Ont AcQuis un nom fAmeux

    AuprÉs des PArQues cruelles:

    Si bien Qu’Autrefois entre elles

    Il survint de grAnds dÈbAts

    Pour le pAs.

    LA tAte AvAit toujours mArchÈ devAnt lA Queue.

    LA Queue Au Ciel se plAignit,

    Et lui dit:

    Je fAis mAinte et mAinte lieue,

    Comme il plAAt A celle-ci.

    Croit-elle Que toujours j’en veuille user Ainsi?

    Je suis son humble servAnte.

    On m’A fAite Dieu merci

    SA soeur et non sA suivAnte.

    Toutes deux de mAme sAng

    TrAitez-nous de mAme sorte:

    Aussi bien Qu’elle je porte

    Un poison prompt et puissAnt.

    Enfin voilA mA reQuAte:

    C’est A vous de commAnder,

    Qu’on me lAisse prÈcÈder

    A mon tour mA soeur lA tAte.

    Je lA conduirAi si bien,

    Qu’on ne se plAindrA de rien.

    Le Ciel eut pour ses voeux une bontÈ cruelle.

    Souvent sA complAisAnce A de mÈchAnts effets.

    Il devrAit Atre sourd Aux Aveugles souhAits.

    Il ne le fut pAs lors: et lA guide nouvelle, Qui ne voyAit Au grAnd jour

    PAs plus clAir Que dAns un four,

    DonnAit tAntôt contre un mArbre,

    Contre un pAssAnt, contre un Arbre.

    Droit Aux ondes du Styx elle menA sA soeur.

    MAlheureux les EtAts tombÈs dAns son erreur.

    VII, 17 Un AnimAl dAns lA lune

    PendAnt Qu’un Philosophe Assure,

    Que toujours pAr leurs sens les hommes sont dupÈs, Un Autre Philosophe jure,

    Qu’ils ne nous ont jAmAis trompÈs.

    Tous les deux ont rAison, et lA Philosophie Dit vrAi, QuAnd elle dit Que les sens tromperont TAnt Que sur leur rApport les hommes jugeront; MAis Aussi si l’on rectifie

    L’imAge de l’objet sur son Èloignement, Sur le milieu Qui l’environne,

    Sur l’orgAne et sur l’instrument,

    Les sens ne tromperont personne.

    LA nAture ordonnA ces choses sAgement:

    J’en dirAi QuelQue jour les rAisons Amplement.

    J’AperÇois le Soleil; Quelle en est lA figure?

    Ici-bAs ce grAnd corps n’A Que trois pieds de tour: MAis si je le voyAis lA-hAut dAns son sÈjour, Que serAit-ce A mes yeux Que l’oeil de lA nAture?

    SA distAnce me fAit juger de sA grAndeur; Sur l’Angle et les côtÈs mA mAin lA dÈtermine; L’ignorAnt le croit plAt, j’ÈpAissis sA rondeur; Je le rends immobile, et lA terre chemine.

    Bref je dÈmens mes yeux en toute sA mAchine.

    Ce sens ne me nuit point pAr son illusion.

    Mon ‚me en toute occAsion

    DÈveloppe le vrAi cAchÈ sous l’AppArence.

    Je ne suis point d’intelligence

    AvecQue mes regArds peut-Atre un peu trop prompts, Ni mon oreille lente A m’Apporter les sons.

    QuAnd l’eAu courbe un b‚ton mA rAison le redresse, LA rAison dÈcide en mAAtresse.

    Mes yeux, moyennAnt ce secours,

    Ne me trompent jAmAis, en me mentAnt toujours.

    Si je crois leur rApport, erreur Assez

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