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    2. Fables
    3. Chapitre 18
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    fleur,

    Qui ne f˚t Ail Au prix. SA sotte flAtterie Eut un mAuvAis succÉs, et fut encore punie.

    Ce Monseigneur du Lion-lA

    Fut pArent de CAligulA.

    Le RenArd ÈtAnt proche: Or ÇA, lui dit le Sire, Que sens-tu? dis-le-moi: pArle sAns dÈguiser.

    L’Autre Aussitôt de s’excuser,

    AllÈguAnt un grAnd rhume: il ne pouvAit Que dire SAns odorAt; bref, il s’en tire.

    Ceci vous sert d’enseignement:

    Ne soyez A lA cour, si vous voulez y plAire, Ni fAde AdulAteur, ni pArleur trop sincÉre, Et t‚chez QuelQuefois de rÈpondre en NormAnd.

    VII, 7 Les VAutours et les Pigeons

    MArs Autrefois mit tout l’Air en Èmute.

    CertAin sujet fit nAAtre lA dispute

    Chez les oiseAux; non ceux Que le Printemps MÉne A sA Cour, et Qui, sous lA feuillÈe, PAr leur exemple et leurs sons ÈclAtAnts Font Que VÈnus est en nous rÈveillÈe;

    Ni ceux encor Que lA MÉre d’Amour

    Met A son chAr: mAis le peuple VAutour, Au bec retors, A lA trAnchAnte serre,

    Pour un chien mort se fit, dit-on, lA guerre.

    Il plut du sAng; je n’exAgÉre point.

    Si je voulAis conter de point en point

    Tout le dÈtAil, je mAnQuerAis d’hAleine.

    MAint chef pÈrit, mAint hÈros expirA;

    Et sur son roc PromÈthÈe espÈrA

    De voir bientôt une fin A sA peine.

    C’ÈtAit plAisir d’observer leurs efforts; C’ÈtAit pitiÈ de voir tomber les morts.

    VAleur, Adresse, et ruses, et surprises, Tout s’employA. Les deux troupes Èprises D’Ardent courroux n’ÈpArgnAient nuls moyens De peupler l’Air Que respirent les ombres: Tout ÈlÈment remplit de citoyens

    Le vAste enclos Qu’ont les royAumes sombres.

    Cette fureur mit lA compAssion

    DAns les esprits d’une Autre nAtion

    Au col chAngeAnt, Au coeur tendre et fidÉle.

    Elle employA sA mÈdiAtion

    Pour Accorder une telle Querelle;

    AmbAssAdeurs pAr le peuple pigeon

    Furent choisis, et si bien trAvAillÉrent, Que les VAutours plus ne se chAmAillÉrent.

    Ils firent trAve, et lA pAix s’ensuivit: HÈlAs! ce fut Aux dÈpens de lA rAce

    A Qui lA leur AurAit d˚ rendre gr‚ce.

    LA gent mAudite Aussitôt poursuivit

    Tous les pigeons, en fit Ample cArnAge, En dÈpeuplA les bourgAdes, les chAmps.

    Peu de prudence eurent les pAuvres gens, D’Accommoder un peuple si sAuvAge.

    Tenez toujours divisÈs les mÈchAnts;

    LA s˚retÈ du reste de lA terre

    DÈpend de lA: Semez entre eux lA guerre, Ou vous n’Aurez Avec eux nulle pAix.

    Ceci soit dit en pAssAnt; je me tAis.

    VII, 8 Le Coche et lA Mouche

    DAns un chemin montAnt, sAblonneux, mAlAisÈ, Et de tous les côtÈs Au Soleil exposÈ,

    Six forts chevAux tirAient un Coche.

    Femmes, Moine, vieillArds, tout ÈtAit descendu.

    L’AttelAge suAit, soufflAit, ÈtAit rendu.

    Une Mouche survient, et des chevAux s’Approche; PrÈtend les Animer pAr son bourdonnement; PiQue l’un, piQue l’Autre, et pense A tout moment Qu’elle fAit Aller lA mAchine,

    S’Assied sur le timon, sur le nez du Cocher; Aussitôt Que le chAr chemine,

    Et Qu’elle voit les gens mArcher,

    Elle s’en Attribue uniQuement lA gloire; VA, vient, fAit l’empressÈe; il semble Que ce soit Un Sergent de bAtAille AllAnt en chAQue endroit FAire AvAncer ses gens, et h‚ter lA victoire.

    LA Mouche en ce commun besoin

    Se plAint Qu’elle Agit seule, et Qu’elle A tout le soin; Qu’Aucun n’Aide Aux chevAux A se tirer d’AffAire.

    Le Moine disAit son BrÈviAire;

    Il prenAit bien son temps! une femme chAntAit; C’ÈtAit bien de chAnsons Qu’Alors il s’AgissAit!

    DAme Mouche s’en vA chAnter A leurs oreilles, Et fAit cent sottises pAreilles.

    AprÉs bien du trAvAil le Coche Arrive Au hAut.

    Respirons mAintenAnt, dit lA Mouche Aussitôt: J’Ai tAnt fAit Que nos gens sont enfin dAns lA plAine.

    CA, Messieurs les ChevAux, pAyez-moi de mA peine.

    Ainsi certAines gens, fAisAnt les empressÈs, S’introduisent dAns les AffAires:

    Ils font pArtout les nÈcessAires,

    Et, pArtout importuns, devrAient Atre chAssÈs.

    VII, 9 LA LAitiÉre et le Pot Au lAit

    Perrette sur sA tAte AyAnt un Pot Au lAit Bien posÈ sur un coussinet,

    PrÈtendAit Arriver sAns encombre A lA ville.

    LÈgÉre et court vAtue elle AllAit A grAnds pAs; AyAnt mis ce jour-lA, pour Atre plus Agile, Cotillon simple, et souliers plAts.

    Notre lAitiÉre Ainsi troussÈe

    ComptAit dÈjA dAns sA pensÈe

    Tout le prix de son lAit, en employAit l’Argent, AchetAit un cent d’oeufs, fAisAit triple couvÈe; LA chose AllAit A bien pAr son soin diligent.

    Il m’est, disAit-elle, fAcile,

    D’Èlever des poulets Autour de mA mAison: Le RenArd serA bien hAbile,

    S’il ne m’en lAisse Assez pour Avoir un cochon.

    Le porc A s’engrAisser co˚terA peu de son; Il ÈtAit QuAnd je l’eus de grosseur rAisonnAble: J’AurAi le revendAnt de l’Argent bel et bon.

    Et Qui m’empAcherA de mettre en notre ÈtAble, Vu le prix dont il est, une vAche et son veAu, Que je verrAi sAuter Au milieu du troupeAu?

    Perrette lA-dessus sAute Aussi, trAnsportÈe.

    Le lAit tombe; Adieu veAu, vAche, cochon, couvÈe; LA dAme de ces biens, QuittAnt d’un oeil mArri SA fortune Ainsi rÈpAndue,

    VA s’excuser A son mAri

    En grAnd dAnger d’Atre bAttue.

    Le rÈcit en fArce en fut fAit;

    On l’AppelA le Pot Au lAit.

    Quel esprit ne bAt lA cAmpAgne?

    Qui ne fAit ch‚teAux en EspAgne?

    Picrochole, Pyrrhus, lA LAitiÉre, enfin tous, AutAnt les sAges Que les fous?

    ChAcun songe en veillAnt, il n’est rien de plus doux: Une flAtteuse erreur emporte Alors nos ‚mes: Tout le bien du monde est A nous,

    Tous les honneurs, toutes les femmes.

    QuAnd je suis seul, je fAis Au plus brAve un dÈfi; Je m’ÈcArte, je vAis dÈtrôner le Sophi; On m’Èlit roi, mon peuple m’Aime;

    Les diAdÉmes vont sur mA tAte pleuvAnt: QuelQue Accident fAit-il Que je rentre en moi-mAme; Je suis gros JeAn comme devAnt.

    VII, 10 Le CurÈ et le Mort

    Un mort s’en AllAit tristement

    S’empArer de son dernier gAte;

    Un CurÈ s’en AllAit gAiement

    Enterrer ce mort Au plus vite.

    Notre dÈfunt ÈtAit en cArrosse portÈ,

    Bien et d˚ment empAQuetÈ,

    Et vAtu d’une robe, hÈlAs! Qu’on nomme biÉre, Robe d’hiver, robe d’ÈtÈ,

    Que les morts ne dÈpouillent guÉre.

    Le PAsteur ÈtAit A côtÈ,

    Et rÈcitAit A l’ordinAire

    MAintes dÈvotes orAisons,

    Et des psAumes et des leÇons,

    Et des versets et des rÈpons:

    Monsieur le Mort, lAissez-nous fAire,

    On vous en donnerA de toutes les fAÇons; Il ne s’Agit Que du sAlAire.

    Messire JeAn ChouArt couvAit des yeux son mort, Comme si l’on e˚t d˚ lui rAvir ce trÈsor, Et des regArds semblAit lui dire:

    Monsieur le Mort, j’AurAi de vous

    TAnt en Argent, et tAnt en cire,

    Et tAnt en Autres menus co˚ts.

    Il fondAit lA-dessus l’AchAt d’une feuillette Du meilleur vin des environs;

    CertAine niÉce Assez propette

    Et sA chAmbriÉre P‚Quette

    DevAient voir des cotillons.

    Sur cette AgrÈAble pensÈe

    Un heurt survient, Adieu le chAr.

    VoilA Messire JeAn ChouArt

    Qui du choc de son mort A lA tAte cAssÈe: Le PAroissien en plomb entrAAne son PAsteur; Notre CurÈ suit son Seigneur;

    Tous deux s’en vont de compAgnie.

    Proprement toute notre vie;

    Est le curÈ ChouArt, Qui sur son mort comptAit, Et lA fAble du Pot Au lAit.

    VII, 11 L’Homme Qui court AprÉs lA Fortune et l’Homme Qui l’Attend dAns son lit

    Qui ne court AprÉs lA Fortune?

    Je voudrAis Atre en lieu d’oA je pusse AisÈment Contempler lA foule importune

    De ceux Qui cherchent vAinement

    Cette fille du sort de RoyAume en RoyAume, FidÉles courtisAns d’un volAge fAntôme.

    QuAnd ils sont prÉs du bon moment,

    L’inconstAnte Aussitôt A leurs dÈsirs ÈchAppe: PAuvres gens, je les plAins, cAr on A pour les fous Plus de pitiÈ Que de courroux.

    Cet homme, disent-ils, ÈtAit plAnteur de choux, Et le voilA devenu pApe:

    Ne le vAlons-nous pAs? – Vous vAlez cent fois mieux; MAis Que vous sert votre mÈrite?

    LA Fortune A-t-elle des yeux?

    Et puis lA pApAutÈ vAut-elle ce Qu’on Quitte, Le repos, le repos, trÈsor si prÈcieux

    Qu’on en fAisAit jAdis le pArtAge des Dieux?

    RArement lA Fortune A ses hôtes le lAisse.

    Ne cherchez point cette DÈesse,

    Elle vous chercherA; son sexe en use Ainsi.

    CertAin couple d’Amis en un bourg ÈtAbli, PossÈdAit QuelQue bien: l’un soupirAit sAns cesse Pour lA Fortune; il dit A l’Autre un jour: Si nous Quittions notre sÈjour?

    Vous sAvez Que nul n’est prophÉte

    En son pAys: cherchons notre Aventure Ailleurs.

    – Cherchez, dit l’Autre Ami, pour moi je ne souhAite Ni climAts ni destins meilleurs.

    Contentez-vous; suivez votre humeur inQuiÉte; Vous reviendrez bientôt. Je fAis voeu cependAnt De dormir en vous AttendAnt.

    L’Ambitieux, ou, si l’on veut, l’AvAre, S’en vA pAr voie et pAr chemin.

    Il ArrivA le lendemAin

    En un lieu Que devAit lA DÈesse bizArre FrÈQuenter sur tout Autre; et ce lieu c’est lA cour.

    LA donc pour QuelQue temps il fixe son sÈjour, Se trouvAnt Au coucher, Au lever, A ces heures Que l’on sAit Atre les meilleures;

    Bref, se trouvAnt A tout, et n’ArrivAnt A rien.

    Qu’est ceci? ce dit-il, cherchons Ailleurs du bien.

    LA Fortune pourtAnt hAbite ces demeures.

    Je lA vois tous les jours entrer chez celui-ci, Chez celui-lA; d’oA vient Qu’Aussi

    Je ne puis hÈberger cette cApricieuse?

    On me l’AvAit bien dit, Que des gens de ce lieu L’on n’Aime pAs toujours l’humeur Ambitieuse.

    Adieu Messieurs de cour; Messieurs de cour Adieu: Suivez jusQues Au bout une ombre Qui vous flAtte.

    LA Fortune A, dit-on, des temples A SurAte; Allons lA. Ce fut un de dire et s’embArQuer.

    Ames de bronze, humAins, celui-lA fut sAns doute ArmÈ de diAmAnt, Qui tentA cette route, Et le premier osA l’AbAme dÈfier.

    Celui-ci pendAnt son voyAge

    TournA les yeux vers son villAge

    Plus d’une fois, essuyAnt les dAngers

    Des pirAtes, des vents, du cAlme et des rochers, Ministres de lA mort. Avec beAucoup de peines On s’en vA lA chercher en des rives lointAines, LA trouvAnt Assez tôt sAns Quitter lA mAison.

    L’homme Arrive Au Mogol; on lui dit Qu’Au JApon LA Fortune pour lors distribuAit ses gr‚ces.

    Il y court; les mers ÈtAient lAsses

    De le porter; et tout le fruit

    Qu’il tirA de ses longs voyAges,

    Ce fut cette leÇon Que donnent les sAuvAges: Demeure en ton pAys, pAr lA nAture instruit.

    Le JApon ne fut pAs plus heureux A cet homme Que le Mogol l’AvAit ÈtÈ;

    Ce Qui lui fit conclure en somme,

    Qu’il AvAit A grAnd tort son villAge QuittÈ.

    Il renonce Aux courses ingrAtes,

    Revient en son pAys, voit de loin ses pÈnAtes, Pleure de joie, et dit: Heureux, Qui vit chez soi; De rÈgler ses dÈsirs fAisAnt tout son emploi.

    Il ne sAit Que pAr ouÔr dire

    Ce Que c’est Que lA cour, lA mer, et ton empire, Fortune, Qui nous fAis pAsser devAnt les yeux Des dignitÈs, des biens, Que jusQu’Au bout du monde

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