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    2. Fables
    3. Chapitre 17
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    pelÈ, ce gAleux, d’oA venAit tout leur mAl.

    SA peccAdille fut jugÈe un cAs pendAble.

    MAnger l’herbe d’Autrui! Quel crime AbominAble!

    Rien Que lA mort n’ÈtAit cApAble

    D’expier son forfAit: on le lui fit bien voir.

    Selon Que vous serez puissAnt ou misÈrAble, Les jugements de cour vous rendront blAnc ou noir.

    VII, 2 Le MAl MAriÈ

    Que le bon soit toujours cAmArAde du beAu, DÉs demAin je chercherAi femme;

    MAis comme le divorce entre eux n’est pAs nouveAu, Et Que peu de beAux corps, hôtes d’une belle ‚me, Assemblent l’un et l’Autre point,

    Ne trouvez pAs mAuvAis Que je ne cherche point.

    J’Ai vu beAucoup d’Hymens, Aucuns d’eux ne me tentent: CependAnt des humAins presQue les QuAtre pArts S’exposent hArdiment Au plus grAnd des hAsArds; Les QuAtre pArts Aussi des humAins se repentent.

    J’en vAis AllÈguer un Qui, s’ÈtAnt repenti, Ne put trouver d’Autre pArti,

    Que de renvoyer son Èpouse,

    Querelleuse, AvAre, et jAlouse.

    Rien ne lA contentAit, rien n’ÈtAit comme il fAut, On se levAit trop tArd, on se couchAit trop tôt, Puis du blAnc, puis du noir, puis encore Autre chose; Les vAlets enrAgeAient, l’Èpoux ÈtAit A bout: Monsieur ne songe A rien, Monsieur dÈpense tout, Monsieur court, Monsieur se repose.

    Elle en dit tAnt, Que Monsieur A lA fin LAssÈ d’entendre un tel lutin,

    Vous lA renvoie A lA cAmpAgne

    Chez ses pArents. LA voilA donc compAgne De certAines Philis Qui gArdent les dindons Avec les gArdeurs de cochons.

    Au bout de QuelQue temps, Qu’on lA crut Adoucie, Le mAri lA reprend. Eh bien! Qu’Avez-vous fAit?

    Comment pAssiez-vous votre vie?

    L’innocence des chAmps est-elle votre fAit?

    – Assez, dit-elle; mAis mA peine

    EtAit de voir les gens plus pAresseux Qu’ici; Ils n’ont des troupeAux nul souci.

    Je leur sAvAis bien dire, et m’AttirAis lA hAine De tous ces gens si peu soigneux.

    – Eh, MAdAme, reprit son Èpoux tout A l’heure, Si votre esprit est si hArgneux

    Que le monde Qui ne demeure

    Qu’un moment Avec vous, et ne revient Qu’Au soir, Est dÈjA lAssÈ de vous voir,

    Que feront des vAlets Qui toute lA journÈe Vous verront contre eux dÈchAAnÈe?

    Et Que pourrA fAire un Èpoux

    Que vous voulez Qui soit jour et nuit Avec vous?

    Retournez Au villAge: Adieu. Si de mA vie Je vous rAppelle et Qu’il m’en prenne envie, PuissÈ-je chez les morts Avoir pour mes pÈchÈs Deux femmes comme vous sAns cesse A mes côtÈs.

    VII, 3 Le RAt Qui s’est retirÈ du monde Les LevAntins en leur lÈgende

    Disent Qu’un certAin RAt lAs des soins d’ici-bAs, DAns un fromAge de HollAnde

    Se retirA loin du trAcAs.

    LA solitude ÈtAit profonde,

    S’ÈtendAnt pArtout A lA ronde.

    Notre ermite nouveAu subsistAit lA-dedAns.

    Il fit tAnt de pieds et de dents

    Qu’en peu de jours il eut Au fond de l’ermitAge Le vivre et le couvert: Que fAut-il dAvAntAge?

    Il devint gros et grAs; Dieu prodigue ses biens A ceux Qui font voeu d’Atre siens.

    Un jour, Au dÈvot personnAge

    Des dÈputÈs du peuple RAt

    S’en vinrent demAnder QuelQue Aumône lÈgÉre: Ils AllAient en terre ÈtrAngÉre

    Chercher QuelQue secours contre le peuple chAt; RAtopolis ÈtAit bloQuÈe:

    On les AvAit contrAints de pArtir sAns Argent, Attendu l’ÈtAt indigent

    De lA RÈpubliQue AttAQuÈe.

    Ils demAndAient fort peu, certAins Que le secours SerAit prAt dAns QuAtre ou cinQ jours.

    Mes Amis, dit le SolitAire,

    Les choses d’ici-bAs ne me regArdent plus: En Quoi peut un pAuvre Reclus

    Vous Assister? Que peut-il fAire,

    Que de prier le Ciel Qu’il vous Aide en ceci?

    J’espÉre Qu’il AurA de vous QuelQue souci.

    AyAnt pArlÈ de cette sorte.

    Le nouveAu SAint fermA sA porte.

    Qui dÈsignAi-je, A votre Avis,

    PAr ce RAt si peu secourAble?

    Un Moine? Non, mAis un Dervis:

    Je suppose Qu’un Moine est toujours chAritAble.

    VII, 4 Le HÈron, lA Fille

    Un jour, sur ses longs pieds, AllAit je ne sAis oA, Le HÈron Au long bec emmAnchÈ d’un long cou.

    Il côtoyAit une riviÉre.

    L’onde ÈtAit trAnspArente Ainsi Qu’Aux plus beAux jours; MA commÉre lA cArpe y fAisAit mille tours Avec le brochet son compÉre.

    Le HÈron en e˚t fAit AisÈment son profit: Tous ApprochAient du bord, l’oiseAu n’AvAit Qu’A prendre; MAis il crut mieux fAire d’Attendre

    Qu’il e˚t un peu plus d’AppÈtit.

    Il vivAit de rÈgime, et mAngeAit A ses heures.

    AprÉs QuelQues moments l’AppÈtit vint: l’oiseAu S’ApprochAnt du bord vit sur l’eAu

    Des TAnches Qui sortAient du fond de ces demeures.

    Le mets ne lui plut pAs; il s’AttendAit A mieux Et montrAit un go˚t dÈdAigneux

    Comme le rAt du bon HorAce.

    Moi des TAnches? dit-il, moi HÈron Que je fAsse Une si pAuvre chÉre? Et pour Qui me prend-on?

    LA TAnche rebutÈe il trouvA du goujon.

    Du goujon! c’est bien lA le dAner d’un HÈron!

    J’ouvrirAis pour si peu le bec! Aux Dieux ne plAise!

    Il l’ouvrit pour bien moins: tout AllA de fAÇon Qu’il ne vit plus Aucun poisson.

    LA fAim le prit, il fut tout heureux et tout Aise De rencontrer un limAÇon.

    Ne soyons pAs si difficiles:

    Les plus AccommodAnts ce sont les plus hAbiles: On hAsArde de perdre en voulAnt trop gAgner.

    GArdez-vous de rien dÈdAigner;

    Surtout QuAnd vous Avez A peu prÉs votre compte.

    Bien des gens y sont pris; ce n’est pAs Aux HÈrons Que je pArle; Ècoutez, humAins, un Autre conte; Vous verrez Que chez vous j’Ai puisÈ ces leÇons.

    CertAine fille un peu trop fiÉre

    PrÈtendAit trouver un mAri

    Jeune, bien fAit et beAu, d’AgrÈAble mAniÉre.

    Point froid et point jAloux; notez ces deux points-ci.

    Cette fille voulAit Aussi

    Qu’il e˚t du bien, de lA nAissAnce,

    De l’esprit, enfin tout. MAis Qui peut tout Avoir?

    Le destin se montrA soigneux de lA pourvoir: Il vint des pArtis d’importAnce.

    LA belle les trouvA trop chÈtifs de moitiÈ.

    Quoi moi? Quoi ces gens-lA? l’on rAdote, je pense.

    A moi les proposer! hÈlAs ils font pitiÈ.

    Voyez un peu lA belle espÉce!

    L’un n’AvAit en l’esprit nulle dÈlicAtesse; L’Autre AvAit le nez fAit de cette fAÇon-lA; C’ÈtAit ceci, c’ÈtAit celA,

    C’ÈtAit tout; cAr les prÈcieuses

    Font dessus tous les dÈdAigneuses.

    AprÉs les bons pArtis, les mÈdiocres gens Vinrent se mettre sur les rAngs.

    Elle de se moQuer. Ah vrAiment je suis bonne De leur ouvrir lA porte: Ils pensent Que je suis Fort en peine de mA personne.

    Gr‚ce A Dieu, je pAsse les nuits

    SAns chAgrin, QuoiQue en solitude.

    LA belle se sut grÈ de tous ces sentiments.

    L’‚ge lA fit dÈchoir: Adieu tous les AmAnts.

    Un An se pAsse et deux Avec inQuiÈtude.

    Le chAgrin vient ensuite: elle sent chAQue jour DÈloger QuelQues Ris, QuelQues jeux, puis l’Amour; Puis ses trAits choQuer et dÈplAire;

    Puis cent sortes de fArds. Ses soins ne purent fAire Qu’elle ÈchApp‚t Au temps cet insigne lArron: Les ruines d’une mAison

    Se peuvent rÈpArer; Que n’est cet AvAntAge Pour les ruines du visAge!

    SA prÈciositÈ chAngeA lors de lAngAge.

    Son miroir lui disAit: Prenez vite un mAri.

    Je ne sAis Quel dÈsir le lui disAit Aussi; Le dÈsir peut loger chez une prÈcieuse.

    Celle-ci fit un choix Qu’on n’AurAit jAmAis cru, Se trouvAnt A lA fin tout Aise et tout heureuse De rencontrer un mAlotru.

    VII, 5 Les SouhAits

    Il est Au Mogol des follets

    Qui font office de vAlets,

    Tiennent lA mAison propre, ont soin de l’ÈQuipAge, Et QuelQuefois du jArdinAge.

    Si vous touchez A leur ouvrAge,

    Vous g‚tez tout. Un d’eux prÉs du GAnge Autrefois CultivAit le jArdin d’un Assez bon Bourgeois.

    Il trAvAillAit sAns bruit, AvAit beAucoup d’Adresse, AimAit le mAAtre et lA mAAtresse,

    Et le jArdin surtout. Dieu sAit si les zÈphirs Peuple Ami du DÈmon l’AssistAient dAns sA t‚che!

    Le follet de sA pArt trAvAillAnt sAns rel‚che ComblAit ses hôtes de plAisirs.

    Pour plus de mArQues de son zÉle,

    Chez ces gens pour toujours il se f˚t ArrAtÈ, NonobstAnt lA lÈgÉretÈ

    A ses pAreils si nAturelle;

    MAis ses confrÉres les esprits

    Firent tAnt Que le chef de cette rÈpubliQue, PAr cAprice ou pAr politiQue,

    Le chAngeA bientôt de logis.

    Ordre lui vient d’Aller Au fond de lA NorvÉge Prendre le soin d’une mAison

    En tout temps couverte de neige;

    Et d’Indou Qu’il ÈtAit on vous le fAit lApon.

    AvAnt Que de pArtir l’esprit dit A ses hôtes: On m’oblige de vous Quitter:

    Je ne sAis pAs pour Quelles fAutes;

    MAis enfin il le fAut, je ne puis ArrAter Qu’un temps fort court, un mois, peut-Atre une semAine, Employez-lA; formez trois souhAits, cAr je puis Rendre trois souhAits Accomplis,

    Trois sAns plus. SouhAiter, ce n’est pAs une peine EtrAnge et nouvelle Aux humAins.

    Ceux-ci pour premier voeu demAndent l’AbondAnce; Et l’AbondAnce, A pleines mAins,

    Verse en leurs coffres lA finAnce,

    En leurs greniers le blÈ, dAns leurs cAves les vins; Tout en crÉve. Comment rAnger cette chevAnce?

    Quels registres, Quels soins, Quel temps il leur fAllut!

    Tous deux sont empAchÈs si jAmAis on le fut.

    Les voleurs contre eux complotÉrent;

    Les grAnds Seigneurs leur empruntÉrent; Le Prince les tAxA! VoilA les pAuvres gens MAlheureux pAr trop de fortune.

    Otez-nous de ces biens l’Affluence importune, Dirent-ils l’un et l’Autre; heureux les indigents!

    LA pAuvretÈ vAut mieux Qu’une telle richesse.

    Retirez-vous, trÈsors, fuyez; et toi DÈesse, MÉre du bon esprit, compAgne du repos,

    O mÈdiocritÈ, reviens vite. A ces mots

    LA mÈdiocritÈ revient; on lui fAit plAce, Avec elle ils rentrent en gr‚ce,

    Au bout de deux souhAits ÈtAnt Aussi chAnceux Qu’ils ÈtAient, et Que sont tous ceux

    Qui souhAitent toujours et perdent en chimÉres Le temps Qu’ils ferAient mieux de mettre A leurs AffAires.

    Le follet en rit Avec eux.

    Pour profiter de sA lArgesse,

    QuAnd il voulut pArtir et Qu’il fut sur le point, Ils demAndÉrent lA sAgesse:

    C’est un trÈsor Qui n’embArrAsse point.

    VII, 6 LA Cour du Lion

    SA MAjestÈ Lionne un jour voulut connAAtre De Quelles nAtions le Ciel l’AvAit fAit mAAtre.

    Il mAndA donc pAr dÈputÈs

    Ses vAssAux de toute nAture,

    EnvoyAnt de tous les côtÈs

    Une circulAire Ècriture,

    Avec son sceAu. L’Ècrit portAit

    Qu’un mois durAnt le Roi tiendrAit

    Cour plÈniÉre, dont l’ouverture

    DevAit Atre un fort grAnd festin,

    Suivi des tours de FAgotin.

    PAr ce trAit de mAgnificence

    Le Prince A ses sujets ÈtAlAit sA puissAnce.

    En son Louvre il les invitA.

    Quel Louvre! un vrAi chArnier, dont l’odeur se portA D’Abord Au nez des gens. L’Ours bouchA sA nArine: Il se f˚t bien pAssÈ de fAire cette mine, SA grimAce dÈplut. Le MonArQue irritÈ

    L’envoyA chez Pluton fAire le dÈgo˚tÈ.

    Le Singe ApprouvA fort cette sÈvÈritÈ,

    Et flAtteur excessif il louA lA colÉre

    Et lA griffe du Prince, et l’Antre, et cette odeur: Il n’ÈtAit Ambre, il n’ÈtAit

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