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    2. Fables
    3. Chapitre 15
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    d’Abord le lArge.

    – Et Que m’importe donc, dit l’Ane, A Qui je sois?

    SAuvez-vous, et me lAissez pAAtre:

    Notre ennemi, c’est notre MAAtre:

    Je vous le dis en bon FrAnÇois.

    VI, 9 Le Cerf se voyAnt dAns l’eAu

    DAns le cristAl d’une fontAine

    Un Cerf se mirAnt Autrefois

    LouAit lA beAutÈ de son bois,

    Et ne pouvAit Qu’AvecQue peine

    Souffrir ses jAmbes de fuseAux,

    Dont il voyAit l’objet se perdre dAns les eAux.

    Quelle proportion de mes pieds A mA tAte!

    DisAit-il en voyAnt leur ombre Avec douleur: Des tAillis les plus hAuts mon front Atteint le fAAte; Mes pieds ne me font point d’honneur.

    Tout en pArlAnt de lA sorte,

    Un Limier le fAit pArtir;

    Il t‚che A se gArAntir;

    DAns les forAts il s’emporte.

    Son bois, dommAgeAble ornement,

    L’ArrAtAnt A chAQue moment,

    Nuit A l’office Que lui rendent

    Ses pieds, de Qui ses jours dÈpendent.

    Il se dÈdit Alors, et mAudit les prÈsents Que le Ciel lui fAit tous les Ans.

    Nous fAisons cAs du beAu, nous mÈprisons l’utile; Et le beAu souvent nous dÈtruit.

    Ce Cerf bl‚me ses pieds Qui le rendent Agile; Il estime un bois Qui lui nuit.

    VI, 10 Le LiÉvre et lA Tortue

    Rien ne sert de courir; il fAut pArtir A point.

    Le LiÉvre et lA Tortue en sont un tÈmoignAge.

    GAgeons, dit celle-ci, Que vous n’Atteindrez point Sitôt Que moi ce but. – Sitôt? Etes-vous sAge?

    RepArtit l’AnimAl lÈger.

    MA commÉre, il vous fAut purger

    Avec QuAtre grAins d’ellÈbore.

    – SAge ou non, je pArie encore.

    Ainsi fut fAit: et de tous deux

    On mit prÉs du but les enjeux:

    SAvoir Quoi, ce n’est pAs l’AffAire,

    Ni de Quel juge l’on convint.

    Notre LiÉvre n’AvAit Que QuAtre pAs A fAire; J’entends de ceux Qu’il fAit lorsQue prAt d’Atre Atteint Il s’Èloigne des chiens, les renvoie Aux CAlendes, Et leur fAit Arpenter les lAndes.

    AyAnt, dis-je, du temps de reste pour brouter, Pour dormir, et pour Ècouter

    D’oA vient le vent, il lAisse lA Tortue Aller son trAin de SÈnAteur.

    Elle pArt, elle s’Èvertue;

    Elle se h‚te Avec lenteur.

    Lui cependAnt mÈprise une telle victoire, Tient lA gAgeure A peu de gloire,

    Croit Qu’il y vA de son honneur

    De pArtir tArd. Il broute, il se repose, Il s’Amuse A toute Autre chose

    Qu’A lA gAgeure. A lA fin QuAnd il vit

    Que l’Autre touchAit presQue Au bout de lA cArriÉre, Il pArtit comme un trAit; mAis les ÈlAns Qu’il fit Furent vAins: lA Tortue ArrivA lA premiÉre.

    Eh bien! lui criA-t-elle, AvAis-je pAs rAison?

    De Quoi vous sert votre vitesse?

    Moi, l’emporter! et Que serAit-ce

    Si vous portiez une mAison?

    VI, 11 L’Ane et ses MAAtres

    L’Ane d’un JArdinier se plAignAit Au destin De ce Qu’on le fAisAit lever devAnt l’Aurore.

    Les CoQs, lui disAit-il, ont beAu chAnter mAtin; Je suis plus mAtineux encore.

    Et pourQuoi? Pour porter des herbes Au mArchÈ.

    Belle nÈcessitÈ d’interrompre mon somme!

    Le sort de sA plAinte touchÈ

    Lui donne un Autre MAAtre; et l’AnimAl de somme PAsse du JArdinier Aux mAins d’un Corroyeur.

    LA pesAnteur des peAux, et leur mAuvAise odeur Eurent bientôt choQuÈ l’impertinente BAte.

    J’Ai regret, disAit-il, A mon premier Seigneur.

    Encor QuAnd il tournAit lA tAte,

    J’AttrApAis, s’il m’en souvient bien,

    QuelQue morceAu de chou Qui ne me co˚tAit rien.

    MAis ici point d’AubAine; ou, si j’en Ai QuelQu’une, C’est de coups. Il obtint chAngement de fortune, Et sur l’ÈtAt d’un ChArbonnier

    Il fut couchÈ tout le dernier.

    Autre plAinte. Quoi donc! dit le Sort en colÉre, Ce BAudet-ci m’occupe AutAnt

    Que cent MonArQues pourrAient fAire.

    Croit-il Atre le seul Qui ne soit pAs content?

    N’Ai-je en l’esprit Que son AffAire?

    Le Sort AvAit rAison; tous gens sont Ainsi fAits: Notre condition jAmAis ne nous contente: LA pire est toujours lA prÈsente.

    Nous fAtiguons le Ciel A force de plAcets.

    Qu’A chAcun Jupiter Accorde sA reQuAte, Nous lui romprons encor lA tAte.

    VI, 12 Le Soleil et les Grenouilles

    Aux noces d’un TyrAn tout le Peuple en liesse NoyAit son souci dAns les pots.

    Esope seul trouvAit Que les gens ÈtAient sots De tÈmoigner tAnt d’AllÈgresse.

    Le Soleil, disAit-il, eut dessein Autrefois De songer A l’HymÈnÈe.

    Aussitôt on ouÔt d’une commune voix

    Se plAindre de leur destinÈe

    Les Citoyennes des EtAngs.

    Que ferons-nous, s’il lui vient des enfAnts?

    Dirent-elles Au Sort, un seul Soleil A peine Se peut souffrir. Une demi-douzAine

    MettrA lA Mer A sec et tous ses hAbitAnts.

    Adieu joncs et mArAis: notre rAce est dÈtruite.

    Bientôt on lA verrA rÈduite

    A l’eAu du Styx. Pour un pAuvre AnimAl, Grenouilles, A mon sens, ne rAisonnAient pAs mAl.

    VI, 13 Le VillAgeois et le Serpent

    Esope conte Qu’un MAnAnt,

    ChAritAble AutAnt Que peu sAge,

    Un jour d’Hiver se promenAnt

    A l’entour de son hÈritAge,

    AperÇut un Serpent sur lA neige Ètendu, TrAnsi, gelÈ, perclus, immobile rendu,

    N’AyAnt pAs A vivre un QuArt d’heure.

    Le VillAgeois le prend, l’emporte en sA demeure, Et sAns considÈrer Quel serA le loyer

    D’une Action de ce mÈrite,

    Il l’Ètend le long du foyer,

    Le rÈchAuffe, le ressuscite.

    L’AnimAl engourdi sent A peine le chAud, Que l’‚me lui revient AvecQue lA colÉre.

    Il lÉve un peu lA tAte, et puis siffle Aussitôt, Puis fAit un long repli, puis t‚che A fAire un sAut Contre son bienfAiteur, son sAuveur et son pÉre.

    IngrAt, dit le MAnAnt, voilA donc mon sAlAire?

    Tu mourrAs. A ces mots, plein de juste courroux, Il vous prend sA cognÈe, il vous trAnche lA BAte, Il fAit trois Serpents de deux coups,

    Un tronÇon, lA Queue, et lA tAte.

    L’insecte sAutillAnt cherche A se rÈunir, MAis il ne put y pArvenir.

    Il est bon d’Atre chAritAble;

    MAis envers Qui? c’est lA le point.

    QuAnt Aux ingrAts, il n’en est point

    Qui ne meure enfin misÈrAble.

    VI, 14 Le Lion mAlAde et le RenArd

    De pAr le Roi des AnimAux,

    Qui dAns son Antre ÈtAit mAlAde,

    Fut fAit sAvoir A ses vAssAux

    Que chAQue espÉce en AmbAssAde

    Envoy‚t gens le visiter,

    Sous promesse de bien trAiter

    Les DÈputÈs, eux et leur suite,

    Foi de Lion trÉs bien Ècrite.

    Bon pAsse-port contre lA dent;

    Contre lA griffe tout AutAnt.

    L’Edit du Prince s’exÈcute.

    De chAQue espÉce on lui dÈpute.

    Les RenArds gArdAnt lA mAison,

    Un d’eux en dit cette rAison:

    Les pAs empreints sur lA poussiÉre

    PAr ceux Qui s’en vont fAire Au mAlAde leur cour, Tous, sAns exception, regArdent sA tAniÉre; PAs un ne mArQue de retour.

    CelA nous met en mÈfiAnce.

    Que SA MAjestÈ nous dispense.

    GrAnd merci de son pAsse-port.

    Je le crois bon; mAis dAns cet Antre

    Je vois fort bien comme l’on entre,

    Et ne vois pAs comme on en sort.

    VI, 15 L’oiseleur, l’Autour, et l’Alouette Les injustices des pervers

    Servent souvent d’excuse Aux nôtres.

    Telle est lA loi de l’Univers:

    Si tu veux Qu’on t’ÈpArgne, ÈpArgne Aussi les Autres.

    Un MAnAnt Au miroir prenAit des Oisillons.

    Le fAntôme brillAnt Attire une Alouette.

    Aussitôt un Autour plAnAnt sur les sillons Descend des Airs, fond, et se jette

    Sur celle Qui chAntAit, QuoiQue prÉs du tombeAu.

    Elle AvAit ÈvitÈ lA perfide mAchine,

    LorsQue, se rencontrAnt sous lA mAin de l’oiseAu, Elle sent son ongle mAline.

    PendAnt Qu’A lA plumer l’Autour est occupÈ, Lui-mAme sous les rets demeure enveloppÈ.

    Oiseleur, lAisse-moi, dit-il en son lAngAge; Je ne t’Ai jAmAis fAit de mAl.

    L’oiseleur repArtit: Ce petit AnimAl

    T’en AvAit-il fAit dAvAntAge?

    VI, 16 Le ChevAl et l’Ane

    En ce monde il se fAut l’un l’Autre secourir.

    Si ton voisin vient A mourir,

    C’est sur toi Que le fArdeAu tombe.

    Un Ane AccompAgnAit un ChevAl peu courtois, Celui-ci ne portAnt Que son simple hArnois, Et le pAuvre BAudet si chArgÈ Qu’il succombe.

    Il priA le ChevAl de l’Aider QuelQue peu: Autrement il mourrAit devAnt Qu’Atre A lA ville.

    LA priÉre, dit-il, n’en est pAs incivile: MoitiÈ de ce fArdeAu ne vous serA Que jeu.

    Le ChevAl refusA, fit une pÈtArAde:

    TAnt Qu’il vit sous le fAix mourir son cAmArAde, Et reconnut Qu’il AvAit tort.

    Du BAudet, en cette Aventure,

    On lui fit porter lA voiture,

    Et lA peAu pAr-dessus encor.

    VI, 17 Le Chien Qui l‚che sA proie pour l’ombre ChAcun se trompe ici-bAs.

    On voit courir AprÉs l’ombre

    TAnt de fous, Qu’on n’en sAit pAs

    LA plupArt du temps le nombre.

    Au Chien dont pArle Esope il fAut les renvoyer.

    Ce Chien, voyAnt sA proie en l’eAu reprÈsentÈe, LA QuittA pour l’imAge, et pensA se noyer; LA riviÉre devint tout d’un coup AgitÈe.

    A toute peine il regAgnA les bords,

    Et n’eut ni l’ombre ni le corps.

    VI, 18 Le ChArtier embourbÈ

    Le PhAÈton d’une voiture A foin

    Vit son chAr embourbÈ. Le pAuvre homme ÈtAit loin De tout humAin secours. C’ÈtAit A lA cAmpAgne PrÉs d’un certAin cAnton de lA bAsse BretAgne AppelÈ Quimpercorentin.

    On sAit Assez Que le destin

    Adresse lA les gens QuAnd il veut Qu’on enrAge.

    Dieu nous prÈserve du voyAge!

    Pour venir Au ChArtier embourbÈ dAns ces lieux, Le voilA Qui dÈteste et jure de son mieux.

    PestAnt en sA fureur extrAme

    TAntôt contre les trous, puis contre ses chevAux, Contre son chAr, contre lui-mAme.

    Il invoQue A lA fin le Dieu dont les trAvAux Sont si cÈlÉbres dAns le monde:

    Hercule, lui dit-il, Aide-moi; si ton dos A portÈ lA mAchine ronde,

    Ton brAs peut me tirer d’ici.

    SA priÉre ÈtAnt fAite, il entend dAns lA nue Une voix Qui lui pArle Ainsi:

    Hercule veut Qu’on se remue,

    Puis il Aide les gens. RegArde d’oA provient L’Achoppement Qui te retient.

    Ote d’Autour de chAQue roue

    Ce mAlheureux mortier, cette mAudite boue Qui jusQu’A l’essieu les enduit.

    Prends ton pic et me romps ce cAillou Qui te nuit.

    Comble-moi cette orniÉre. As-tu fAit? – Oui, dit l’homme.

    – Or bien je vAs t’Aider, dit lA voix: prends ton fouet.

    – Je l’Ai pris. Qu’est ceci? mon chAr mArche A souhAit.

    Hercule en soit louÈ. Lors lA voix: Tu vois comme Tes chevAux AisÈment se sont tirÈs de lA.

    Aide-toi, le Ciel t’AiderA.

    VI, 19 Le ChArlAtAn

    Le monde n’A jAmAis mAnQuÈ de ChArlAtAns.

    Cette science de tout temps

    Fut en Professeurs trÉs fertile.

    TAntôt l’un en ThÈ‚tre Affronte l’AchÈron, Et l’Autre Affiche pAr lA Ville

    Qu’il est un PAsse-CicÈron.

    Un des derniers se vAntAit d’Atre

    En EloQuence si grAnd MAAtre,

    Qu’il rendrAit disert un bAdAud,

    Un mAnAnt, un rustre, un lourdAud;

    Oui, Messieurs, un lourdAud; un AnimAl, un Ane: Que l’on AmÉne un Ane, un Ane renforcÈ, Je le rendrAi MAAtre pAssÈ;

    Et veux Qu’il porte lA soutAne.

    Le prince sut lA chose; il mAndA le RhÈteur.

    J’Ai, dit-il, dAns mon Ècurie

    Un fort beAu Roussin d’ArcAdie:

    J’en voudrAis fAire un OrAteur.

    – Sire, vous pouvez tout, reprit d’Abord notre homme.

    On lui donnA certAine somme.

    Il devAit Au bout de dix Ans

    Mettre son Ane sur les bAncs;

    Sinon, il

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