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    2. Fables
    3. Chapitre 14
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    bien, AjoutA-t-il, lA peAu de l’AnimAl?

    MAis Que t’A-t-il dit A l’oreille?

    CAr il s’ApprochAit de bien prÉs,

    Te retournAnt Avec sA serre.

    – Il m’A dit Qu’il ne fAut jAmAis.

    Vendre lA peAu de l’Ours Qu’on ne l’Ait mis pAr terre.

    V, 21 L’Ane vAtu de lA peAu du lion

    De lA peAu du Lion l’Ane s’ÈtAnt vAtu

    EtAit crAint pArtout A lA ronde,

    Et bien Qu’AnimAl sAns vertu,

    Il fAisAit trembler tout le monde.

    Un petit bout d’oreille ÈchAppÈ pAr mAlheur DÈcouvrit lA fourbe et l’erreur.

    MArtin fit Alors son office.

    Ceux Qui ne sAvAient pAs lA ruse et lA mAlice S’ÈtonnAient de voir Que MArtin

    ChAss‚t les Lions Au moulin.

    Force gens font du bruit en FrAnce,

    PAr Qui cet Apologue est rendu fAmilier.

    Un ÈQuipAge cAvAlier

    FAit les trois QuArts de leur vAillAnce.

    VI, 1 Le P‚tre et le Lion

    VI, 2 Le Lion et le ChAsseur

    Les FAbles ne sont pAs ce Qu’elles semblent Atre.

    Le plus simple AnimAl nous y tient lieu de MAAtre.

    Une MorAle nue Apporte de l’ennui;

    Le conte fAit pAsser le prÈcepte Avec lui.

    En ces sortes de feinte il fAut instruire et plAire, Et conter pour conter me semble peu d’AffAire.

    C’est pAr cette rAison Qu’ÈgAyAnt leur esprit, Nombre de gens fAmeux en ce genre ont Ècrit.

    Tous ont fui l’ornement et le trop d’Ètendue.

    On ne voit point chez eux de pArole perdue.

    PhÉdre ÈtAit si succinct Qu’Aucuns l’en ont bl‚mÈ.

    Esope en moins de mots s’est encore exprimÈ.

    MAis sur tous certAin Grec renchÈrit et se piQue D’une ÈlÈgAnce LAconiQue.

    Il renferme toujours son conte en QuAtre Vers; Bien ou mAl, je le lAisse A juger Aux Experts.

    Voyons-le Avec Esope en un sujet semblAble.

    L’un AmÉne un ChAsseur, l’Autre un P‚tre, en sA FAble.

    J’Ai suivi leur projet QuAnt A l’ÈvÈnement, Y cousAnt en chemin QuelQue trAit seulement.

    Voici comme A peu prÉs Esope le rAconte.

    Un P‚tre A ses brebis trouvAnt QuelQue mÈconte, Voulut A toute force AttrAper le LArron.

    Il s’en vA prÉs d’un Antre, et tend A l’environ Des lAcs A prendre Loups, soupÇonnAnt cette engeAnce.

    AvAnt Que pArtir de ces lieux,

    Si tu fAis, disAit-il, ô MonArQue des Dieux, Que le drôle A ces lAcs se prenne en mA prÈsence Et Que je go˚te ce plAisir,

    PArmi vingt VeAux je veux choisir

    Le plus grAs, et t’en fAire offrAnde.

    A ces mots sort de l’Antre un Lion grAnd et fort.

    Le P‚tre se tApit, et dit A demi mort:

    Que l’homme ne sAit guÉre, hÈlAs! ce Qu’il demAnde!

    Pour trouver le LArron Qui dÈtruit mon troupeAu, Et le voir en ces lAcs pris AvAnt Que je pArte, O monArQue des Dieux, je t’Ai promis un veAu: Je te promets un boeuf si tu fAis Qu’il s’ÈcArte.

    C’est Ainsi Que l’A dit le principAl Auteur: PAssons A son imitAteur.

    Un FAnfAron AmAteur de lA chAsse,

    VenAnt de perdre un Chien de bonne rAce, Qu’il soupÇonnAit dAns le corps d’un Lion, Vit un berger. Enseigne-moi, de gr‚ce,

    De mon voleur, lui dit-il, lA mAison,

    Que de ce pAs je me fAsse rAison.

    Le Berger dit: C’est vers cette montAgne.

    En lui pAyAnt de tribut un Mouton

    PAr chAQue mois, j’erre dAns lA cAmpAgne Comme il me plAAt, et je suis en repos.

    DAns le moment Qu’ils tenAient ces propos, Le Lion sort, et vient d’un pAs Agile.

    Le FAnfAron Aussitôt d’esQuiver.

    O Jupiter, montre-moi QuelQue Asile,

    S’ÈcriA-t-il, Qui me puisse sAuver.

    LA vrAie Èpreuve de courAge

    N’est Que dAns le dAnger Que l’on touche du doigt.

    Tel le cherchAit, dit-il, Qui chAngeAnt de lAngAge S’enfuit Aussitôt Qu’il le voit.

    VI, 3 PhÈbus et BorÈe

    BorÈe et le Soleil virent un VoyAgeur

    Qui s’ÈtAit muni pAr bonheur

    Contre le mAuvAis temps. (On entrAit dAns l’Automne, QuAnd lA prÈcAution Aux voyAgeurs est bonne) Il pleut; le Soleil luit; et l’ÈchArpe d’Iris Rend ceux Qui sortent Avertis

    Qu’en ces mois le mAnteAu leur est fort nÈcessAire; Les LAtins les nommAient douteux pour cette AffAire.

    Notre homme s’ÈtAit donc A lA pluie Attendu: Bon mAnteAu bien doublÈ; bonne Ètoffe bien forte.

    Celui-ci, dit le Vent, prÈtend Avoir pourvu A tous les Accidents; mAis il n’A pAs prÈvu Que je sAurAi souffler de sorte

    Qu’il n’est bouton Qui tienne: il fAudrA, si je veux, Que le mAnteAu s’en Aille Au DiAble.

    L’ÈbAttement pourrAit nous en Atre AgrÈAble: Vous plAAt-il de l’Avoir? – Eh bien, gAgeons nous deux, (Dit PhÈbus) sAns tAnt de pAroles,

    A Qui plus tôt AurA dÈgArni les ÈpAules Du CAvAlier Que nous voyons.

    Commencez. Je vous lAisse obscurcir mes rAyons.

    Il n’en fAllut pAs plus. Notre souffleur A gAge Se gorge de vApeurs, s’enfle comme un bAllon, FAit un vAcArme de dÈmon,

    Siffle, souffle, tempAte, et brise en son pAssAge MAint toit Qui n’en peut mAis, fAit pÈrir mAint bAteAu: Le tout Au sujet d’un mAnteAu.

    Le CAvAlier eut soin d’empAcher Que l’orAge Ne se p˚t engouffrer dedAns.

    CelA le prÈservA; le Vent perdit son temps: Plus il se tourmentAit, plus l’Autre tenAit ferme; Il eut beAu fAire Agir le collet et les plis.

    Sitôt Qu’il fut Au bout du terme

    Qu’A lA gAgeure on AvAit mis,

    Le Soleil dissipe lA nue,

    RecrÈe, et puis pÈnÉtre enfin le CAvAlier, Sous son bAlAndrAs fAit Qu’il sue,

    Le contrAint de s’en dÈpouiller.

    Encore n’usA-t-il pAs de toute sA puissAnce.

    Plus fAit douceur Que violence.

    VI, 4 Jupiter et le MÈtAyer

    Jupiter eut jAdis une ferme A donner,

    Mercure en fit l’Annonce; et gens se prÈsentÉrent, Firent des offres, ÈcoutÉrent:

    Ce ne fut pAs sAns bien tourner.

    L’un AllÈguAit Que l’hÈritAge

    EtAit frAyAnt et rude, et l’Autre un Autre si.

    PendAnt Qu’ils mArchAndAient Ainsi,

    Un d’eux, le plus hArdi, mAis non pAs le plus sAge, Promit d’en rendre tAnt, pourvu Que Jupiter Le lAiss‚t disposer de l’Air,

    Lui donn‚t sAison A sA guise,

    Qu’il e˚t du chAud, du froid, du beAu temps, de lA bise, Enfin du sec et du mouillÈ,

    Aussitôt Qu’il AurAit b‚illÈ.

    Jupiter y consent. ContrAt pAssÈ; notre homme TrAnche du Roi des Airs, pleut, vente et fAit en somme Un climAt pour lui seul: ses plus proches voisins Ne s’en sentAient non plus Que les AmÈricAins.

    Ce fut leur AvAntAge; ils eurent bonne AnnÈe, Pleine moisson, pleine vinÈe.

    Monsieur le Receveur fut trÉs mAl pArtAgÈ.

    L’An suivAnt voilA tout chAngÈ.

    Il Ajuste d’une Autre sorte

    LA tempÈrAture des Cieux.

    Son chAmp ne s’en trouve pAs mieux,

    Celui de ses voisins fructifie et rApporte.

    Que fAit-il? Il recourt Au MonArQue des Dieux: Il confesse son imprudence.

    Jupiter en usA comme un MAAtre fort doux.

    Concluons Que lA Providence

    SAit ce Qu’il nous fAut, mieux Que nous.

    VI, 5 Le Cochet, le ChAt, et le SouriceAu Un SouriceAu tout jeune, et Qui n’AvAit rien vu, Fut presQue pris Au dÈpourvu.

    Voici comme il contA l’Aventure A sA mÉre: J’AvAis frAnchi les Monts Qui bornent cet EtAt, Et trottAis comme un jeune RAt

    Qui cherche A se donner cArriÉre,

    LorsQue deux AnimAux m’ont ArrAtÈ les yeux: L’un doux, bÈnin et grAcieux,

    Et l’Autre turbulent, et plein d’inQuiÈtude.

    Il A lA voix perÇAnte et rude,

    Sur lA tAte un morceAu de chAir,

    Une sorte de brAs dont il s’ÈlÉve en l’Air Comme pour prendre sA volÈe,

    LA Queue en pAnAche ÈtAlÈe.

    Or c’ÈtAit un Cochet dont notre SouriceAu Fit A sA mÉre le tAbleAu,

    Comme d’un AnimAl venu de l’AmÈriQue.

    Il se bAttAit, dit-il, les flAncs Avec ses brAs, FAisAnt tel bruit et tel frAcAs,

    Que moi, Qui gr‚ce Aux Dieux, de courAge me piQue, En Ai pris lA fuite de peur,

    Le mAudissAnt de trÉs bon coeur.

    SAns lui j’AurAis fAit connAissAnce

    Avec cet AnimAl Qui m’A semblÈ si doux.

    Il est veloutÈ comme nous,

    MArQuetÈ, longue Queue, une humble contenAnce; Un modeste regArd, et pourtAnt l’oeil luisAnt: Je le crois fort sympAthisAnt

    Avec Messieurs les RAts; cAr il A des oreilles En figure Aux nôtres pAreilles.

    Je l’AllAis Aborder, QuAnd d’un son plein d’ÈclAt L’Autre m’A fAit prendre lA fuite.

    – Mon fils, dit lA Souris, ce doucet est un ChAt, Qui sous son minois hypocrite

    Contre toute tA pArentÈ

    D’un mAlin vouloir est portÈ.

    L’Autre AnimAl tout Au contrAire

    Bien ÈloignÈ de nous mAl fAire,

    ServirA QuelQue jour peut-Atre A nos repAs.

    QuAnt Au ChAt, c’est sur nous Qu’il fonde sA cuisine.

    GArde-toi, tAnt Que tu vivrAs,

    De juger des gens sur lA mine.

    VI, 6 Le RenArd, le Singe, et les AnimAux Les AnimAux, Au dÈcÉs d’un Lion,

    En son vivAnt Prince de lA contrÈe,

    Pour fAire un Roi s’AssemblÉrent, dit-on.

    De son Ètui lA couronne est tirÈe.

    DAns une chArtre un DrAgon lA gArdAit.

    Il se trouvA Que sur tous essAyÈe

    A pAs un d’eux elle ne convenAit.

    Plusieurs AvAient lA tAte trop menue,

    Aucuns trop grosse, Aucuns mAme cornue.

    Le Singe Aussi fit l’Èpreuve en riAnt,

    Et pAr plAisir lA TiAre essAyAnt,

    Il fit Autour force grimAceries,

    Tours de souplesse, et mille singeries, PAssA dedAns Ainsi Qu’en un cerceAu.

    Aux AnimAux celA semblA si beAu

    Qu’il fut Èlu: chAcun lui fit hommAge.

    Le RenArd seul regrettA son suffrAge,

    SAns toutefois montrer son sentiment.

    QuAnd il eut fAit son petit compliment, Il dit Au Roi: Je sAis, Sire, une cAche, Et ne crois pAs Qu’Autre Que moi lA sAche.

    Or tout trÈsor, pAr droit de RoyAutÈ,

    AppArtient, Sire, A votre MAjestÈ.

    Le nouveAu Roi b‚ille AprÉs lA finAnce, Lui-mAme y court pour n’Atre pAs trompÈ.

    C’ÈtAit un piÉge: il y fut AttrApÈ.

    Le RenArd dit, Au nom de l’AssistAnce:

    PrÈtendrAis-tu nous gouverner encor,

    Ne sAchAnt pAs te conduire toi-mAme?

    Il fut dÈmis; et l’on tombA d’Accord

    Qu’A peu de gens convient le DiAdÉme.

    VI, 7 Le Mulet se vAntAnt de sA gÈnÈAlogie Le Mulet d’un prÈlAt se piQuAit de noblesse, Et ne pArlAit incessAmment

    Que de sA mÉre lA Jument,

    Dont il contAit mAinte prouesse:

    Elle AvAit fAit ceci, puis AvAit ÈtÈ lA.

    Son fils prÈtendAit pour celA

    Qu’on le d˚t mettre dAns l’Histoire.

    Il e˚t cru s’AbAisser servAnt un MÈdecin.

    EtAnt devenu vieux, on le mit Au moulin.

    Son pÉre l’Ane Alors lui revint en mÈmoire.

    QuAnd le mAlheur ne serAit bon

    Qu’A mettre un sot A lA rAison,

    Toujours serAit-ce A juste cAuse

    Qu’on le dit bon A QuelQue chose.

    VI, 8 Le VieillArd et l’Ane

    Un VieillArd sur son Ane AperÇut en pAssAnt Un PrÈ plein d’herbe et fleurissAnt.

    Il y l‚che sA bAte, et le Grison se rue Au trAvers de l’herbe menue,

    Se vAutrAnt, grAttAnt, et frottAnt,

    GAmbAdAnt, chAntAnt et broutAnt,

    Et fAisAnt mAinte plAce nette.

    L’ennemi vient sur l’entrefAite:

    Fuyons, dit Alors le VieillArd.

    – PourQuoi? rÈpondit le pAillArd.

    Me ferA-t-on porter double b‚t, double chArge?

    – Non pAs, dit le VieillArd, Qui prit

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