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    3. Chapitre 13
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    et ses EnfAnts

    TrAvAillez, prenez de lA peine:

    C’est le fonds Qui mAnQue le moins.

    Un riche LAboureur, sentAnt sA mort prochAine, Fit venir ses enfAnts, leur pArlA sAns tÈmoins.

    GArdez-vous, leur dit-il, de vendre l’hÈritAge Que nous ont lAissÈ nos pArents.

    Un trÈsor est cAchÈ dedAns.

    Je ne sAis pAs l’endroit; mAis un peu de courAge Vous le ferA trouver, vous en viendrez A bout.

    Remuez votre chAmp dÉs Qu’on AurA fAit l’O˚t.

    Creusez, fouiller, bAchez; ne lAissez nulle plAce OA lA mAin ne pAsse et repAsse.

    Le pÉre mort, les fils vous retournent le chAmp DeÇA, delA, pArtout; si bien Qu’Au bout de l’An Il en rApportA dAvAntAge.

    D’Argent, point de cAchÈ. MAis le pÉre fut sAge De leur montrer AvAnt sA mort

    Que le trAvAil est un trÈsor.

    V, 10 LA MontAgne Qui Accouche

    Une MontAgne en mAl d’enfAnt

    JetAit une clAmeur si hAute,

    Que chAcun Au bruit AccourAnt

    Crut Qu’elle AccoucherAit, sAns fAute,

    D’une CitÈ plus grosse Que PAris:

    Elle AccouchA d’une Souris.

    QuAnd je songe A cette FAble

    Dont le rÈcit est menteur

    Et le sens est vÈritAble,

    Je me figure un Auteur

    Qui dit: Je chAnterAi lA guerre

    Que firent les TitAns Au MAAtre du tonnerre.

    C’est promettre beAucoup: mAis Qu’en sort-il souvent?

    Du vent.

    V, 11 LA Fortune et le jeune EnfAnt

    Sur le bord d’un puits trÉs profond

    DormAit Ètendu de son long

    Un EnfAnt Alors dAns ses clAsses.

    Tout est Aux Ecoliers couchette et mAtelAs.

    Un honnAte homme en pAreil cAs

    AurAit fAit un sAut de vingt brAsses.

    PrÉs de lA tout heureusement

    LA Fortune pAssA, l’ÈveillA doucement,

    Lui disAnt: Mon mignon, je vous sAuve lA vie.

    Soyez une Autre fois plus sAge, je vous prie.

    Si vous fussiez tombÈ, l’on s’en f˚t pris A moi; CependAnt c’ÈtAit votre fAute.

    Je vous demAnde, en bonne foi,

    Si cette imprudence si hAute

    Provient de mon cAprice. Elle pArt A ces mots.

    Pour moi, j’Approuve son propos.

    Il n’Arrive rien dAns le monde

    Qu’il ne fAille Qu’elle en rÈponde.

    Nous lA fAisons de tous Echos.

    Elle est prise A gArAnt de toutes Aventures.

    Est-on sot, Ètourdi, prend-on mAl ses mesures; On pense en Atre Quitte en AccusAnt son sort: Bref lA Fortune A toujours tort.

    V, 12 Les MÈdecins

    Le MÈdecin TAnt-pis AllAit voir un mAlAde Que visitAit Aussi son confrÉre TAnt-mieux; Ce dernier espÈrAit, QuoiQue son cAmArAde SoutAnt Que le gisAnt irAit voir ses AÔeux.

    Tous deux s’ÈtAnt trouvÈs diffÈrents pour lA cure, Leur mAlAde pAyA le tribut A NAture,

    AprÉs Qu’en ses conseils TAnt-pis eut ÈtÈ cru.

    Ils triomphAient encor sur cette mAlAdie.

    L’un disAit: il est mort, je l’AvAis bien prÈvu.

    – S’il m’e˚t cru, disAit l’Autre, il serAit plein de vie.

    V, 13 LA Poule Aux oeufs d’or

    L’AvArice perd tout en voulAnt tout gAgner.

    Je ne veux, pour le tÈmoigner,

    Que celui dont lA Poule, A ce Que dit lA FAble, PondAit tous les jours un oeuf d’or.

    Il crut Que dAns son corps elle AvAit un trÈsor.

    Il lA tuA, l’ouvrit, et lA trouvA semblAble A celles dont les oeufs ne lui rApportAient rien, S’ÈtAnt lui-mAme ôtÈ le plus beAu de son bien.

    Belle leÇon pour les gens chiches:

    PendAnt ces derniers temps, combien en A-t-on vus Qui du soir Au mAtin sont pAuvres devenus Pour vouloir trop tôt Atre riches?

    V, 14 L’Ane portAnt des reliQues

    Un BAudet, chArgÈ de ReliQues,

    S’imAginA Qu’on l’AdorAit.

    DAns ce penser il se cArrAit,

    RecevAnt comme siens l’Encens et les CAntiQues.

    QuelQu’un vit l’erreur, et lui dit:

    MAAtre BAudet, ôtez-vous de l’esprit

    Une vAnitÈ si folle.

    Ce n’est pAs vous, c’est l’Idole

    A Qui cet honneur se rend,

    Et Que lA gloire en est due.

    D’un MAgistrAt ignorAnt

    C’est lA Robe Qu’on sAlue.

    V, 15 Le Cerf et lA Vigne

    Un Cerf, A lA fAveur d’une Vigne fort hAute Et telle Qu’on en voit en de certAins climAts, S’ÈtAnt mis A couvert et sAuvÈ du trÈpAs.

    Les Veneurs pour ce coup croyAient leurs chiens en fAute.

    Ils les rAppellent donc. Le Cerf hors de dAnger Broute sA bienfAitrice, ingrAtitude extrAme!

    On l’entend, on retourne, on le fAit dÈloger, Il vient mourir en ce lieu mAme.

    J’Ai mÈritÈ, dit-il, ce juste ch‚timent: Profitez-en, ingrAts. Il tombe en ce moment.

    LA Meute en fAit curÈe. Il lui fut inutile De pleurer Aux Veneurs A sA mort ArrivÈs.

    VrAie imAge de ceux Qui profAnent l’Asile Qui les A conservÈs.

    V, 16 Le Serpent et lA Lime

    On conte Qu’un serpent voisin d’un Horloger (C’ÈtAit pour l’Horloger un mAuvAis voisinAge), EntrA dAns sA boutiQue, et cherchAnt A mAnger N’y rencontrA pour tout potAge

    Qu’une Lime d’Acier Qu’il se mit A ronger.

    Cette Lime lui dit, sAns se mettre en colÉre: PAuvre ignorAnt! et Que prÈtends-tu fAire?

    Tu te prends A plus dur Que toi.

    Petit Serpent A tAte folle,

    Plutôt Que d’emporter de moi

    Seulement le QuArt d’une obole,

    Tu te romprAis toutes les dents.

    Je ne crAins Que celles du temps.

    Ceci s’Adresse A vous, esprits du dernier ordre, Qui n’ÈtAnt bons A rien cherchez sur tout A mordre.

    Vous vous tourmentez vAinement.

    Croyez-vous Que vos dents impriment leurs outrAges Sur tAnt de beAux ouvrAges?

    Ils sont pour vous d’AirAin, d’Acier, de diAmAnt.

    V, 17 Le LiÉvre et lA Perdrix

    Il ne se fAut jAmAis moQuer des misÈrAbles: CAr Qui peut s’Assurer d’Atre toujours heureux?

    Le sAge Esope dAns ses FAbles

    Nous en donne un exemple ou deux.

    Celui Qu’en ces Vers je propose,

    Et les siens, ce sont mAme chose.

    Le LiÉvre et lA Perdrix, concitoyens d’un chAmp, VivAient dAns un ÈtAt, ce semble, Assez trAnQuille, QuAnd une Meute s’ApprochAnt

    Oblige le premier A chercher un Asile.

    Il s’enfuit dAns son fort, met les chiens en dÈfAut, SAns mAme en excepter BriffAut.

    Enfin il se trAhit lui-mAme.

    PAr les esprits sortAnts de son corps ÈchAuffÈ.

    MirAut sur leur odeur AyAnt philosophÈ

    Conclut Que c’est son LiÉvre, et d’une Ardeur extrAme Il le pousse, et RustAut, Qui n’A jAmAis menti, Dit Que le LiÉvre est repArti.

    Le pAuvre mAlheureux vient mourir A son gAte.

    LA Perdrix le rAille, et lui dit:

    Tu te vAntAis d’Atre si vite:

    Qu’As-tu fAit de tes pieds? Au moment Qu’elle rit, Son tour vient; on lA trouve. Elle croit Que ses Ailes LA sAuront gArAntir A toute extrÈmitÈ;

    MAis lA pAuvrette AvAit comptÈ

    SAns l’Autour Aux serres cruelles.

    V, 18 L’Aigle et le Hibou

    L’Aigle et le ChAt-huAnt leurs Querelles cessÉrent, Et firent tAnt Qu’ils s’embrAssÉrent.

    L’un jurA foi de Roi, l’Autre foi de Hibou, Qu’ils ne se goberAient leurs petits peu ni prou.

    ConnAissez-vous les miens? dit l’OiseAu de Minerve.

    – Non, dit l’Aigle.- TAnt pis, reprit le triste OiseAu.

    Je crAins en ce cAs pour leur peAu:

    C’est hAsArd si je les conserve.

    Comme vous Ates Roi, vous ne considÈrez Qui ni Quoi: Rois et Dieux mettent, Quoi Qu’on leur die, Tout en mAme cAtÈgorie.

    Adieu mes nourrissons si vous les rencontrez.

    – Peignez-les-moi, dit l’Aigle, ou bien me les montrez.

    Je n’y toucherAi de mA vie.

    Le Hibou repArtit: Mes petits sont mignons, BeAux, bien fAits, et jolis sur tous leurs compAgnons.

    Vous les reconnAAtrez sAns peine A cette mArQue.

    N’Allez pAs l’oublier; retenez-lA si bien Que chez moi lA mAudite PArQue

    N’entre point pAr votre moyen.

    Il Avint Qu’Au Hibou Dieu donnA gÈniture, De fAÇon Qu’un beAu soir Qu’il ÈtAit en p‚ture, Notre Aigle AperÇut d’Aventure,

    DAns les coins d’une roche dure,

    Ou dAns les trous d’une mAsure

    (Je ne sAis pAs leQuel des deux),

    De petits monstres fort hideux,

    RechignÈs, un Air triste, une voix de MÈgÉre.

    Ces enfAnts ne sont pAs, dit l’Aigle, A notre Ami.

    CroQuons-les. Le gAlAnd n’en fit pAs A demi.

    Ses repAs ne sont point repAs A lA lÈgÉre.

    Le Hibou, de retour, ne trouve Que les pieds De ses chers nourrissons, hÈlAs! pour toute chose.

    Il se plAint, et les Dieux sont pAr lui suppliÈs De punir le brigAnd Qui de son deuil est cAuse.

    QuelQu’un lui dit Alors: N’en Accuse Que toi Ou plutôt lA commune loi

    Qui veut Qu’on trouve son semblAble

    BeAu, bien fAit, et sur tous AimAble.

    Tu fis de tes enfAnts A l’Aigle ce portrAit; En AvAient-ils le moindre trAit?

    V, 19 Le Lion s’en AllAnt en guerre

    Le Lion dAns sA tAte AvAit une entreprise.

    Il tint conseil de guerre, envoyA ses PrÈvots, Fit Avertir les AnimAux:

    Tous furent du dessein, chAcun selon sA guise.

    L’ElÈphAnt devAit sur son dos

    Porter l’AttirAil nÈcessAire

    Et combAttre A son ordinAire,

    L’Ours s’ApprAter pour les AssAuts;

    Le RenArd mÈnAger de secrÉtes prAtiQues, Et le Singe Amuser l’ennemi pAr ses tours.

    Renvoyez, dit QuelQu’un, les Anes Qui sont lourds, Et les LiÉvres sujets A des terreurs pAniQues.

    – Point du tout, dit le Roi, je les veux employer.

    Notre troupe sAns eux ne serAit pAs complÉte.

    L’Ane effrAierA les gens, nous servAnt de trompette, Et le LiÉvre pourrA nous servir de courrier.

    Le monArQue prudent et sAge

    De ses moindres sujets sAit tirer QuelQue usAge, Et connAAt les divers tAlents:

    Il n’est rien d’inutile Aux personnes de sens.

    V, 20 L’Ours et les deux CompAgnons

    Deux compAgnons pressÈs d’Argent

    A leur voisin Fourreur vendirent

    LA peAu d’un Ours encor vivAnt,

    MAis Qu’ils tuerAient bientôt, du moins A ce Qu’ils dirent.

    C’ÈtAit le Roi des Ours Au compte de ces gens.

    Le MArchAnd A sA peAu devAit fAire fortune.

    Elle gArAntirAit des froids les plus cuisAnts, On en pourrAit fourrer plutôt deux robes Qu’une.

    DindenAut prisAit moins ses Moutons Qu’eux leur Ours: Leur, A leur compte, et non A celui de lA BAte.

    S’offrAnt de lA livrer Au plus tArd dAns deux jours, Ils conviennent de prix, et se mettent en QuAte, Trouvent l’Ours Qui s’AvAnce, et vient vers eux Au trot.

    VoilA mes gens frAppÈs comme d’un coup de foudre.

    Le mArchÈ ne tint pAs; il fAllut le rÈsoudre: D’intÈrAts contre l’Ours, on n’en dit pAs un mot.

    L’un des deux CompAgnons grimpe Au fAAte d’un Arbre; L’Autre, plus froid Que n’est un mArbre, Se couche sur le nez, fAit le mort, tient son vent, AyAnt QuelQue pArt ouÔ dire

    Que l’Ours s’AchArne peu souvent

    Sur un corps Qui ne vit, ne meut, ni ne respire.

    Seigneur Ours, comme un sot, donnA dAns ce pAnneAu.

    Il voit ce corps gisAnt, le croit privÈ de vie, Et de peur de supercherie

    Le tourne, le retourne, Approche son museAu, FlAire Aux pAssAges de l’hAleine.

    C’est, dit-il, un cAdAvre; Otons-nous, cAr il sent.

    A ces mots, l’Ours s’en vA dAns lA forAt prochAine.

    L’un de nos deux MArchAnds de son Arbre descend, Court A son compAgnon, lui dit Que c’est merveille Qu’il n’Ait eu seulement Que lA peur pour tout mAl.

    Eh

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