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    2. Fables
    3. Chapitre 1
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    A Monseigneur le DAuphin Je chAnte les HÈros dont Esope est le PÉre, Troupe de Qui l’Histoire, encor Que mensongÉre, Contient des vÈritÈs Qui servent de leÇons.

    Tout pArle en mon OuvrAge, et mAme les Poissons: Ce Qu’ils disent s’Adresse A tous tAnt Que nous sommes.

    Je me sers d’AnimAux pour instruire les Hommes.

    Illustre rejeton d’un Prince AimÈ des cieux, Sur Qui le monde entier A mAintenAnt les yeux, Et Qui, fAisAnt flÈchir les plus superbes TAtes, CompterA dÈsormAis ses jours pAr ses conQuAtes, QuelQue Autre te dirA d’une plus forte voix Les fAits de tes AÔeux et les vertus des Rois.

    Je vAis t’entretenir de moindres Aventures, Te trAcer en ces vers de lÈgÉres peintures.

    Et, si de t’AgrÈer je n’emporte le prix, J’AurAi du moins l’honneur de l’Avoir entrepris.

    I, 1 LA CigAle et lA Fourmi

    LA CigAle, AyAnt chAntÈ

    Tout l’ÈtÈ,

    Se trouvA fort dÈpourvue

    QuAnd lA bise fut venue:

    PAs un seul petit morceAu

    De mouche ou de vermisseAu.

    Elle AllA crier fAmine

    Chez lA Fourmi sA voisine,

    LA priAnt de lui prAter

    QuelQue grAin pour subsister

    JusQu’A lA sAison nouvelle.

    “Je vous pAierAi, lui dit-elle,

    AvAnt l’O˚t, foi d’AnimAl,

    IntÈrAt et principAl. ”

    LA Fourmi n’est pAs prAteuse:

    C’est lA son moindre dÈfAut.

    Que fAisiez-vous Au temps chAud?

    Dit-elle A cette emprunteuse.

    – Nuit et jour A tout venAnt

    Je chAntAis, ne vous dÈplAise.

    – Vous chAntiez? j’en suis fort Aise.

    Eh bien! dAnsez mAintenAnt.

    I, 2 Le CorbeAu et le RenArd

    MAAtre CorbeAu, sur un Arbre perchÈ,

    TenAit en son bec un fromAge.

    MAAtre RenArd, pAr l’odeur AllÈchÈ,

    Lui tint A peu prÉs ce lAngAge:

    “HÈ! bonjour, Monsieur du CorbeAu.

    Que vous Ates joli! Que vous me semblez beAu!

    SAns mentir, si votre rAmAge

    Se rApporte A votre plumAge,

    Vous Ates le PhÈnix des hôtes de ces bois. ”

    A ces mots le CorbeAu ne se sent pAs de joie; Et pour montrer sA belle voix,

    Il ouvre un lArge bec, lAisse tomber sA proie.

    Le RenArd s’en sAisit, et dit: “Mon bon Monsieur, Apprenez Que tout flAtteur

    Vit Aux dÈpens de celui Qui l’Ècoute:

    Cette leÇon vAut bien un fromAge, sAns doute. ”

    Le CorbeAu, honteux et confus,

    JurA, mAis un peu tArd, Qu’on ne l’y prendrAit plus.

    I, 3 LA Grenouille Qui veut se fAire Aussi grosse Que le Boeuf Une Grenouille vit un Boeuf

    Qui lui semblA de belle tAille.

    Elle, Qui n’ÈtAit pAs grosse en tout comme un oeuf, Envieuse, s’Ètend, et s’enfle, et se trAvAille, Pour ÈgAler l’AnimAl en grosseur,

    DisAnt: “RegArdez bien, mA soeur;

    Est-ce Assez? dites-moi; n’y suis-je point encore?

    – Nenni. – M’y voici donc? – Point du tout. – M’y voilA?

    – Vous n’en Approchez point. “LA chÈtive pÈcore S’enflA si bien Qu’elle crevA.

    Le monde est plein de gens Qui ne sont pAs plus sAges: Tout bourgeois veut b‚tir comme les grAnds seigneurs, Tout petit prince A des AmbAssAdeurs,

    Tout mArQuis veut Avoir des pAges.

    I, 4 Les Deux Mulets

    Deux Mulets cheminAient, l’un d’Avoine chArgÈ, L’Autre portAnt l’Argent de lA GAbelle.

    Celui-ci, glorieux d’une chArge si belle, N’e˚t voulu pour beAucoup en Atre soulAgÈ.

    Il mArchAit d’un pAs relevÈ,

    Et fAisAit sonner sA sonnette:

    QuAnd l’ennemi se prÈsentAnt,

    Comme il en voulAit A l’Argent,

    Sur le Mulet du fisc une troupe se jette, Le sAisit Au frein et l’ArrAte.

    Le Mulet, en se dÈfendAnt,

    Se sent percer de coups: il gÈmit, il soupire.

    “Est-ce donc lA, dit-il, ce Qu’on m’AvAit promis?

    Ce Mulet Qui me suit du dAnger se retire, Et moi j’y tombe, et je pÈris.

    – Ami, lui dit son cAmArAde,

    Il n’est pAs toujours bon d’Avoir un hAut Emploi: Si tu n’AvAis servi Qu’un Meunier, comme moi, Tu ne serAis pAs si mAlAde. ”

    I, 5 Le Loup et le Chien

    Un Loup n’AvAit Que les os et lA peAu,

    TAnt les chiens fAisAient bonne gArde.

    Ce Loup rencontre un Dogue Aussi puissAnt Que beAu, GrAs, poli, Qui s’ÈtAit fourvoyÈ pAr mÈgArde.

    L’AttAQuer, le mettre en QuArtiers,

    Sire Loup l’e˚t fAit volontiers;

    MAis il fAllAit livrer bAtAille,

    Et le M‚tin ÈtAit de tAille

    A se dÈfendre hArdiment.

    Le Loup donc l’Aborde humblement,

    Entre en propos, et lui fAit compliment Sur son embonpoint, Qu’il Admire.

    “Il ne tiendrA Qu’A vous beAu sire, D’Atre Aussi grAs Que moi, lui repArtit le Chien.

    Quittez les bois, vous ferez bien:

    Vos pAreils y sont misÈrAbles,

    CAncres, hAires, et pAuvres diAbles,

    Dont lA condition est de mourir de fAim.

    CAr Quoi? rien d’AssurÈ: point de frAnche lippÈe: Tout A lA pointe de l’ÈpÈe.

    Suivez-moi: vous Aurez un bien meilleur destin. ”

    Le Loup reprit: “Que me fAudrA-t-il fAire?

    – PresQue rien, dit le Chien, donner lA chAsse Aux gens PortAnts b‚tons, et mendiAnts;

    FlAtter ceux du logis, A son MAAtre complAire: MoyennAnt Quoi votre sAlAire

    SerA force reliefs de toutes les fAÇons: Os de poulets, os de pigeons,

    SAns pArler de mAinte cAresse. ”

    Le Loup dÈjA se forge une fÈlicitÈ

    Qui le fAit pleurer de tendresse.

    Chemin fAisAnt, il vit le col du Chien pelÈ.

    “Qu’est-ce lA? lui dit-il. – Rien. – Quoi? rien? – Peu de chose.

    – MAis encor? – Le collier dont je suis AttAchÈ

    De ce Que vous voyez est peut-Atre lA cAuse.

    – AttAchÈ? dit le Loup: vous ne courez donc pAs OA vous voulez? – PAs toujours; mAis Qu’importe?

    – Il importe si bien, Que de tous vos repAs Je ne veux en Aucune sorte,

    Et ne voudrAis pAs mAme A ce prix un trÈsor. ”

    CelA dit, mAAtre Loup s’enfuit, et court encor.

    I, 6 LA GÈnisse, lA ChÉvre, et lA Brebis, en sociÈtÈ Avec le Lion LA GÈnisse, lA ChÉvre, et leur soeur lA Brebis, Avec un fier Lion, seigneur du voisinAge, Firent sociÈtÈ, dit-on, Au temps jAdis, Et mirent en commun le gAin et le dommAge.

    DAns les lAcs de lA ChÉvre un Cerf se trouvA pris.

    Vers ses AssociÈs Aussitôt elle envoie.

    Eux venus, le Lion pAr ses ongles comptA, Et dit: “Nous sommes QuAtre A pArtAger lA proie. ”

    Puis en AutAnt de pArts le Cerf il dÈpeÇA; Prit pour lui lA premiÉre en QuAlitÈ de Sire:

    “Elle doit Atre A moi, dit-il; et lA rAison, C’est Que je m’Appelle Lion:

    A celA l’on n’A rien A dire.

    LA seconde, pAr droit, me doit Èchoir encor: Ce droit, vous le sAvez, c’est le droit du plus fort Comme le plus vAillAnt, je prÈtends lA troisiÉme.

    Si QuelQu’une de vous touche A lA QuAtriÉme, Je l’ÈtrAnglerAi tout d’Abord. ”

    I, 7 LA BesAce

    Jupiter dit un jour: “Que tout ce Qui respire S’en vienne compArAAtre Aux pieds de mA grAndeur: Si dAns son composÈ QuelQu’un trouve A redire, Il peut le dÈclArer sAns peur;

    Je mettrAi remÉde A lA chose.

    Venez, Singe; pArlez le premier, et pour cAuse.

    Voyez ces AnimAux, fAites compArAison

    De leurs beAutÈs Avec les vôtres.

    Etes-vous sAtisfAit? – Moi? dit-il, pourQuoi non?

    N’Ai-je pAs QuAtre pieds Aussi bien Que les Autres?

    Mon portrAit jusQu’ici ne m’A rien reprochÈ; MAis pour mon frÉre l’Ours, on ne l’A Qu’ÈbAuchÈ: JAmAis, s’il me veut croire, il ne se ferA peindre. ”

    L’Ours venAnt lA-dessus, on crut Qu’il s’AllAit plAindre.

    TAnt s’en fAut: de sA forme il se louA trÉs fort GlosA sur l’ElÈphAnt, dit Qu’on pourrAit encor Ajouter A sA Queue, ôter A ses oreilles; Que c’ÈtAit une mAsse informe et sAns beAutÈ.

    L’ElÈphAnt ÈtAnt ÈcoutÈ,

    Tout sAge Qu’il ÈtAit, dit des choses pAreilles.

    Il jugeA Qu’A son AppÈtit

    DAme BAleine ÈtAit trop grosse.

    DAme Fourmi trouvA le Ciron trop petit, Se croyAnt, pour elle, un colosse.

    Jupin les renvoyA s’ÈtAnt censurÈs tous, Du reste, contents d’eux; mAis pArmi les plus fous Notre espÉce excellA; cAr tout ce Que nous sommes, Lynx envers nos pAreils, et TAupes envers nous, Nous nous pArdonnons tout, et rien Aux Autres hommes: On se voit d’un Autre oeil Qu’on ne voit son prochAin.

    Le FAbricAteur souverAin

    Nous crÈA BesAciers tous de mAme mAniÉre, TAnt ceux du temps pAssÈ Que du temps d’Aujourd’hui: Il fit pour nos dÈfAuts lA poche de derriÉre, Et celle de devAnt pour les dÈfAuts d’Autrui.

    I, 8 L’Hirondelle et les petits OiseAux Une Hirondelle en ses voyAges

    AvAit beAucoup Appris.

    QuiconQue A beAucoup vu

    Peut Avoir beAucoup retenu.

    Celle-ci prÈvoyAit jusQu’Aux moindres orAges, Et devAnt Qu’ils fussent Èclos,

    Les AnnonÇAit Aux MAtelots.

    Il ArrivA Qu’Au temps Que le chAnvre se sÉme, Elle vit un mAnAnt en couvrir mAints sillons.

    “Ceci ne me plAAt pAs, dit-elle Aux Oisillons: Je vous plAins; cAr pour moi, dAns ce pÈril extrAme, Je sAurAi m’Èloigner, ou vivre en QuelQue coin.

    Voyez-vous cette mAin Qui pAr les Airs chemine?

    Un jour viendrA, Qui n’est pAs loin,

    Que ce Qu’elle rÈpAnd serA votre ruine.

    De lA nAAtront engins A vous envelopper, Et lAcets pour vous AttrAper,

    Enfin mAinte et mAinte mAchine

    Qui cAuserA dAns lA sAison

    Votre mort ou votre prison:

    GAre lA cAge ou le chAudron!

    C’est pourQuoi, leur dit l’Hirondelle,

    MAngez ce grAin; et croyez-moi. ”

    Les OiseAux se moQuÉrent d’elle:

    Ils trouvAient Aux chAmps trop de Quoi.

    QuAnd lA chÉneviÉre fut verte,

    L’Hirondelle leur dit: “ArrAchez brin A brin Ce Qu’A produit ce mAudit grAin,

    Ou soyez s˚rs de votre perte.

    – ProphÉte de mAlheur, bAbillArde, dit-on, Le bel emploi Que tu nous donnes!

    Il nous fAudrAit mille personnes

    Pour Èplucher tout ce cAnton. ”

    LA chAnvre ÈtAnt tout A fAit crue,

    L’Hirondelle AjoutA: “Ceci ne vA pAs bien; MAuvAise grAine est tôt venue.

    MAis puisQue jusQu’ici l’on ne m’A crue en rien, DÉs Que vous verrez Que lA terre

    SerA couverte, et Qu’A leurs blÈs

    Les gens n’ÈtAnt plus occupÈs

    Feront Aux oisillons lA guerre;

    QuAnd reginglettes et rÈseAux

    AttrAperont petits OiseAux,

    Ne volez plus de plAce en plAce,

    Demeurez Au logis, ou chAngez de climAt: Imitez le CAnArd, lA Grue, et lA BÈcAsse.

    MAis vous n’Ates pAs en ÈtAt

    De pAsser, comme nous, les dÈserts et les ondes, Ni d’Aller chercher d’Autres mondes;

    C’est pourQuoi vous n’Avez Qu’un pArti Qui soit s˚r: C’est de vous renfermer Aux trous de QuelQue mur. ”

    Les Oisillons, lAs de l’entendre,

    Se mirent A jAser Aussi confusÈment

    Que fAisAient les Troyens QuAnd lA pAuvre CAssAndre OuvrAit lA bouche seulement.

    Il en prit Aux uns comme Aux Autres:

    MAint oisillon se vit esclAve retenu.

    Nous n’Ècoutons d’instincts Que ceux Qui sont les nôtres, Et ne croyons le mAl Que QuAnd il est venu.

    I, 9 Le RAt de ville et le RAt des chAmps Autrefois le RAt de ville

    InvitA le RAt des chAmps,

    D’une fAÇon fort civile,

    A des reliefs d’OrtolAns.

    Sur un TApis de TurQuie

    Le couvert se trouvA mis.

    Je lAisse A penser lA vie

    Que firent ces

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