de poule et c’est bien la chose la plus insignifiante qu’on ait jamais connue dans ce vaste monde. Non, loin de là, si la vérité réelle doit être dite amoureusement elle amouravala son pulpeux propulseur et tous deux ensemble sous une météo des mieux assorties ils y allèrent d’un mélimélomélange tremblitremblant trépitressautant miamiamiaman. Après quoi avant que les traditionnelles dix secondes fussent terminées le prévenant Tristan autorisa quelque détente à sa glorilleuzissime prise d’étranglement et retira précautionneusement l’instrument de la parole rationnelle de la procathédrale de la séductivité amoureuse. >VO
— Je suis vraiment contente de t’avoir rencontré, Tris, gros fascinateur, va ! dit-elle, bigrement remontée par la gratifiante expérience d’une étreinte amoureuse du tonnerre de la part d’un as à l’intéressant teint de suif, dont de grandes choses étaient attendues, lui qui était évidemment une pointure aussi dans le département poésie parce qu’il ne pouvait pas voir une orange sans penser à une vidange abrégeons d’où qu’on le prenne en long en large et en travers il représentait tout pour elle à ce moment-là, le beau idéal gosse d’une vraie amie de cœur. >VO
d) [Les 4 vieillards
et le baiser de Tristan & Iseult]
Au-dessus d’eux les ailés criaient leur allégresse, l’aigle de mer, le courlis mouette et le pluvier crécerelle grand tétras. Tous les oiseaux de la mer péchaient foudreusement et ils oïrent du baiser de Tristan et d’Iseult. Ainsi chantèrent les oiseaux de mer : >VO
— Trois croassements pour Monsieur Marc >VO
Sûr qu’il n’en a guère dans le sac >VO
Et sûr que ce qu’il a est très loin sous la marque. >VO
Ô Roitelaigle Son Ailetesse ça serait une sacrée rigalouette >VO
De voir ce vieux hibou dans le noir en chemise >VO
Crier après ses pantalons couverts de taches à travers Palmerston Park >VO
Ô Marc vieux Marchin >VO
Le coq le plus miteux qu’on ait vu hors de l’Arche >VO
Tu te crois le phoenix des hôtes de ces bois. >VO
Vile volaille ! Tristan est vif, c’est de la jeune braise >VO
Il l’écrasera et l’épousera et l’allongera et l’écarlatera >VO
Sans se fouler beaucoup la plume >VO
Et c’est comme ça que ce lascar >VO
Frappera sa monnaie et laissera sa marque >VO
Les Quatre Vagues d’ErinA oïrent aussi, appuyées sur les portées de la mémoire. Quatre éminemment respectables damessieurs, en seyant frusquin du dimanche, demi haute toque grise pour l’occasion, redingote de créateur assortie, lorgnons de plongée et tout le tintouin, vous voyez le genre, à couper le souffle, à part pour l’eau salée, façon quatrième vicomte de Powerscourt ou encore North le commissaire-priseur à la rencontre équestre annuelle des Sociétés Royales de Dublin. Ils avaient vu leur part : la capture de Sir Arthur CasementB en l’an 1132, le Couronnement de Brian par les DanoisC à Clonmacnois, la noyade du Pharaon PhitzharrisD dans la mer (prolepticalement) rouge, la noyade du pauvre Mat Keane de Dunlearery, la dispersion de l’armada flamande au large des côtes de Galway et LongfordE, le débarquement de Saint Patrick à Tara en l’an 1798F, la déroute de la flotte française sous le Général Boche en l’an 2002G. Et si vaste était leur mémoire qu’ils avaient été nommés professeurs externes aux quatre chaires principales de l’enseignement en Erin, les Universités d’assas-saint-sauveur, d’assassin-de-masse, d’assas-lesuns-lesautres, d’assas-sur-Furie, vers lesquelles ils radiodiffusaient leur quatre cours hebdomadaires aux quatre modes de l’histoire, passé, présent, absent et futur. >VO
Veufs de mersalée tous quatre, ils avaient eu bien des âges avant d’être sommairement divorcés par leur maries respectives (d’avec lesquelles ils s’étaient séparés dans les meilleurs termes) par un jugement irrévocable prononcé par Mme la Juge Poignet à la cour des délinquants mâles mariés de Bohernabreena, un pour inefficacité en grattage de dos, deux pour avoir émis un vent arrière sans avoir préalablement déposé une requête par écrit sur papier ministre timbré, trois pour avoir tenté des familiarités de Hun après un repas de crabe décomposé, quatre sur le compte de l’allure et contenance générales. Bien que cela se soit passé il y a très longtemps, ils pouvaient encore avec un effort de mémoire et en comptant soigneusement les quatre boutons pervenche de la braguette de leur culotteçon se souvenir du nom des quatre superbes sœurs Brindefille qui étaient en ce moment en tournée dans les États-Unis d’Afrique. >VO
Et pourtant quels trubillonnants ils étaient, et leurrés par l’immortelle rose de la Beauté fémiculine. C’est souvent qu’ils se pendaient tentaculairement à l’entrepont des bateaux de la ligne Northwall-Hollyhead et des promène-touristes de l’Île de Man, reluquant de leurs yeux glaucomateux à travers les hublots cataractiques les cabines de lune de miel et les toilettes des salons des dames. Mais, quand les gugusses sus-dits, les quatre Vagues d’Erin, entendirent la détonation de l’osculation (cataglotisme cataclysmique) qu’avec ostentation (osculum cum basio necnon suavioqueH) Tristan à Iseult donna, ils firent monter autour des rivages de l’Irlande le gémissement d’une complainte de vieillards : >VO
Haut-chantèrent les vieilles Vagues d’Erin, en quatuor de mélodie palestrienne, quatre pour tous, toutes une dans la joie du chagrin de la solitude de l’âge mais avec licence bardique vu qu’il y avait là quant aux oiseaux aux étoiles et au bruit tout à fait suffisante abondance. Ci-jaillit leur éclabouchant : >VO
Eden sans oiseaux, mer crépuscule et une étoile, >VO
basse sur l’ouest >VO
Et toi, pauvre cœur, qui te rappelles >VO
Une image d’amour, et fragile et lointaine >VO
—
Ses yeux de froide mer et son doux front d’écume >VO
Blanche, et ses cheveux odorants, >VO
Répandus comme à travers le silence se répand à présent >VO
Le crépuscule de l’air. >VO
—
Ah pourquoi ma mie >VO
Ah pourquoi t’en souvient-il >VO
Ah pourquoi, >VO
Pauvre cœur, languir, >VO
Si le cher amour auquel elle céda dans un soupir >VO
Jamais ne fut le tien ! >VO
Iseult, ses longfameux cils battant en baiser papillon contre sa proche et loinfameuse joue, le sentait plus doux que prune ou cerise, que bonbonbaisers ou cake aux fruits Lipton, que vallée d’aubépines les quinze premiers jours de mai, que ravissante musique de la meilleure fanfare, que beauté en proie au lourd sommeil. Elle murmura, yeux-de-soucoupe : >VO
— Mon trésor, depuis notre séparation il me semble avoir été continuellement en ta compagnie, même quand je ferme les yeux la nuit, je te vois je t’entends continuellement, je te vois à différents endroits au point que je commence à me demander si mon âme ne quitte pas mon corps quand je dors et ne va pas te chercher et qui plus est te trouver, ou aussi bien c’est seulement un fantasme. Dis-moi Daniel, mon précieux chéri. >VO
Lui, son trouffion chenu, Héros de dizaines de mélées, porteur de l’ovale, Baiseur de centaines, plaqueur de milliers, éjaculateur de tombereaux, renifla bruyalemment sa voix nasale tombant en d’étranges et inefficaces drops, or donc dans le langage de la diplomatie (soit en vrançais dans le dexte) : >VO
— Mais bourquoi es-tu andrée dans ma fie, Henriette ? je groyais mon âme déjà morte >VO
e) [Mamalujo]
Et ils étaient là eux aussi à écouter de toutes leurs forces les solans & les sycomores et les grives et tous les oiseaux tous les quatre à écouter ils étaient les grands quatre les quatre maîtres vagues d’Erin tous à écouter quatre il y avait le vieux Matt Gregory et à côté du vieux Matt il y avait le vieux Marcus Lyons les quatre vagues et souventes fois ils avaient coutume de dire les grâces ensemble ici-même maintenant nous voilà les quatre le vieux Matt Gregory et le vieux Marcus Lyons et le vieux Luke Tarpey nous quatre et pour sûr Dieu merci il n’y a plus que nous et pour sûr maintenant tu ne t’en iras plus vieux Johnny MacDougall nous tous les quatre il n’y a plus que nous et maintenant fais passer le poisson pour l’amour du Christ amen la façon dont ils disaient les grâces avant le poisson pour auld lang syne A ce n’est qu’un au revoir et ils étaient là à se dévisser les oreilles à écouter et écouter tout ce bécottage les yeux brillants tous les quatre alors qu’il taquinait et enlaçait sa câline Coleen ma colline l’enlaçant et l’embrassant avec son pogue comme Arrah na Pogue B toutes ces chères vieilles pièces de théâtre tous les quatre se souvenaient comment eux-mêmes enlaçaient et embrassaient sous les grives du gui et écoutaient dans le bon vieux temps Dion Boucicault dans Arrah na Pogue quand ils étaient de mèche avec l’homme à l’entrée lors d’un de ces siècles où ils étaient tous les quatre étudiants dans les collèges de la reine tout leur revenait comme si c’était hier à Matt et Marcus et maintenant il était là et son Arrah na Pogue devant eux quatre et maintenant Dieu merci il n’y avait plus qu’eux et lui à poguer et poguer et eux à écouter l’eau à la bouche vas-y passe le pogue pour l’amour du Christ Amen à écouter et saliver tous les quatre Luke et Johnny MacDougall du bon vieux temps pour rien du tout pour une tasse de bonté pour quatre grands godets de jus de femme avec eux quatre à écouter et à se dévisser les oreilles et à saliver bouche ouverte >VO
Ah oui pour sûr c’est comme ça hic il y avait hic le pauvre Matt Gregory hic et Gregory et hic les autres et maintenant pour sûr & pour de vrai ils étaient quatre chères vieilles damessieurs et ils avaient un air tellement respectable avec leur demi haut-de-forme gris et leur redingote de tailleur et leurs lorgnons de plongée pour regarder dans les coins et leur haut-de-forme exactement comme le marquis de Powerscourt n’était pour toute cette eau salée ou ce commissaire-priseur là devant la place près de la rue ThingmoteC, Essex, Sackville, la statue